Les nombreuses et chaleureuses réactions à l’annonce de la fermeture du site, qu’il s’agisse des commentaires sur notre article et sur Twitter, des discussions sur les forums — dont le nôtre — ou encore des mails qui nous ont été adressés, nous touchent sincèrement. D’autant plus qu’elles nous confirment que vous avez compris mieux que nous ne saurions l’expliquer qui nous étions et quelle avait été notre démarche pendant toutes ces années.
Nous nous abstiendrons donc de proposer notre propre bilan de ce que fut PSGMAG.NET, et vous proposons au contraire de vous livrer quelques éléments que nous n’avions jusque-là pas révélés. C’est un peu long, mais vous avez l’habitude.
Anecdotes diverses et variées
Tu sais que tu participes à PSGMAG.NET quand…
Tu distribues des flyers PSGMAG.NET aux abords du Parc des Princes samedi 31 janvier 2009, alors que les températures sont négatives. (Yannick, Arno, Sébastien, Sandrine, Jeff, Vivien)
Tu te retrouves à 2 heures du matin à te faire photographier par ta femme avec un maillot de 1992 trop petit pour toi, afin de finaliser une illustration de tous les maillots du PSG depuis 1970 sur laquelle tu travailles depuis deux mois. (Yannick)
Tu contactes la sœur d’un ami rugbyman dont le notaire joue au foot avec le beau-frère d’un type dont tu voudrais décrocher une interview — et au final, ça marche. (Mathieu)
Tu décroches ton téléphone et tu entends : « Allô ? C’est Philippe Bergeroo à l’appareil. » Quelques jours plus tard, tu passes deux heures et demie à Clairefontaine, dans le bureau de l’ancien entraîneur du PSG, pour revisiter sa carrière à Paris. (Gauthier, Vivien)
Tu fais travailler les élèves de tes collègues sur un article pour savoir ce que les Anglais et les Allemands pensent du PSG. (Arno)
Tu te rends compte après trois minutes d’interview téléphonique que tu as oublié de lancer l’enregistrement de la conversation… et tu remercies le ciel de t’en être rendu compte après seulement trois minutes. (Vivien)
Tu téléphones à un Ukrainien que tu ne connais absolument pas pour comprendre ce qui s’est passé avec les supporters parisiens à Lviv. (Mathieu)
Tu rédiges chaque semaine le récapitulatif des résultats du Paris Handball, du Paris Levallois-Basket, du Stade Français et du Paris Volley pour les 12 lecteurs que cela intéresse. (Thibaut)
Tu comptabilises tous les buts, les poteaux, les avertissements et les cartons rouges de chaque match du PSG en indiquant le nom des quatre Parisiens impliqués sur chaque action et une dizaine d’autres caractéristiques permettant de les décrire. (Gauthier)
Tu te tapes une bonne heure d’interview avec un responsable d’association de supporters, tu la retranscris péniblement, tu la mets en page et… le gars te rappelle pour t’expliquer que finalement non, c’est peut-être pas une bonne idée de la mettre en ligne. Le tout, à deux reprises. (Arno)
Tu transmets au site LFP.FR une liste d’erreurs et de bugs qui te gênent dans ta recherche de statistiques. Tu expliques d’abord que les stats d’Alain Goma lors de la saison 1998/1999 sont fausses, personne ne te répond. Tu expliques ensuite que les stats de Yoann Gourcuff pour la saison en cours sont fausses — pour les mêmes raisons —, on te répond et les bugs sont corrigés dans l’heure. (Gauthier) [1]
Tu reçois un mail d’un certain Éric Rabesandratana qui te remercie pour l’article qui lui est dédié, et après vérifications tu constates qu’il ne s’agit même pas d’un fake. (Gauthier)
Tu conserves consciencieusement des archives de la presse quotidienne pour pouvoir alimenter une base de données de statistiques… qui ne verra jamais le jour. (Sébastien)
Tu retrouves tes articles et tes photos sur le site de RTL ou RMC, ce qui te fait d’autant plus rire quand tu sais les conditions dans lesquelles sont prises ces photos. [2]
Tu découvres par hasard sur un site colombien que l’AFP a publié une dépêche grâce aux informations qu’elle a trouvées sur PSGMAG.NET, qu’elle l’a indiqué clairement dans sa première version, mais que l’article a ensuite été modifié pour faire disparaître la référence à PSGMAG.NET.
Des mois après l’annonce officielle de la fermeture du site, tu te retrouves à fignoler un dernier article… Et le pire c’est qu’en plus, il se trouvera peut-être des gars pour venir le lire.
Qui surveillera les surveillants ?
En août 2010, @rretsurimages.net réalise une contre-enquête suite à nos critiques portant sur la couverture par les principaux médias français des 250 interpellations en marge du match PSG-Saint-Étienne. Le site de « décryptage de l’actualité des médias » contacte l’AFP, L’Équipe et le Parisien, mais ne prend pas la peine de nous faire réagir aux violentes accusations portées par Arnaud Hermant, journaliste au quotidien de Saint-Ouen, et commet par ailleurs plusieurs erreurs.
Prenant acte de nos remarques, la journaliste qui a réalisé cet article nous assure qu’elle procédera aux rectifications nécessaires dès son retour au bureau le lendemain. Finalement, nous recevons le courrier suivant :
J’ai transmis votre mail à mon rédacteur en chef [Daniel Schneidermann]. Nous vous proposons de mettre votre texte dans le forum de l’article. Ainsi les @sinautes pourront le lire et échanger avec vous. D’autant que les forums sont très consultés sur notre site.
J’ai vu que vous êtes abonné depuis longtemps à @si. Vous avez donc accès aux forums. J’aurais pu, sinon, vous abonner pour un mois au site. Si vous souhaitez un abonnement d’un mois sur un autre mail, n’hésitez pas.
Après un échange téléphonique — au cours duquel nous avons notamment décliné ce « geste commercial », nos récriminations étant éditoriales —, il nous est finalement proposé d’écrire un droit de réponse qui apparaîtra à la suite de leur article. Envoyé le lendemain, ce texte sera publié sur @rretsurimages.net au bout d’une semaine, après plusieurs relances.
Répondre à une interview, ça se prépare
En mai 2004, Tanguy Pastureau, l’ancien Bruno Salomon de France Bleue Île-de-France — la locale de Radio France en région parisienne —, nous contacte pour réaliser une interview à la veille de la finale de la coupe de France PSG-Châteauroux. C’est Arno P-E, notre chroniqueur vedette, qui s’y colle.
Sans qu’il n’y ait le moindre rapport avec cet entretien, Arno restait sur de longs échanges par mail avec le responsable de PSGMAG.NET concernant la façon de parler du site : il convient de dire « PSGMAG.NET » et non « le PSGMAG.NET » — on vous épargne les autres sujets de discussion, au moins aussi cruciaux. Le jour J, devant la boutique du PSG sur les Champs-Élysées, Arno a encore tout cela en tête ; il précise donc cette subtilité à Tanguy juste avant de commencer l’interview en direct. Et ce qui devait arriver arriva :
- Tanguy : Je suis avec Arno P-E, qui est l’un des chroniqueurs du… d’un site Internet qui rassemble pas mal de fans du PSG, c’est « Le PSGMAG point », euh « PSGMAG », tout simplement, sans « le », point net. Bonjour.
- Arno : Bonjour.
- Tanguy : Alors le P…, enfin ce magazine, PSGMAG.NET…
- Interview
De quoi détendre Arno pour sa première interview, en direct qui plus est.
Réaliser une interview, ça aussi ça se prépare
Mercredi 12 janvier 2011, Paris, aux alentours de 20 heures. L’interview d’Alain Cayzac, dont on pensait qu’elle durerait environ une heure, a commencé depuis maintenant depuis 2h10, bien que la moitié des questions prévues n’aient pas encore été posées.
Soudainement, l’appareil enregistrant l’entretien s’éteint, faute de batterie. Discrètement, on le rallume, on relance l’enregistrement : il tient une petite minute, puis s’éteint à nouveau. Entre deux questions, on tente désespérément un ultime redémarrage : cette fois, cela durera quelques secondes. On le repose sur la table, et on continue l’interview l’air de rien, en priant pour que le dictaphone de secours fonctionne… [3]
Le spot que vous n’avez jamais entendu
À l’été 2010, le PSG crée PSG Radio en collaboration avec Goom Radio. Ces derniers proposent à PSGMAG.NET un partenariat : en l’échange de l’intégration du lecteur sur notre site, des publicités pour PSGMAG.NET seront diffusées à l’antenne. Nous l’avions raconté à l’époque, en lançant une série de fausses pubs radio.
Avant que le deal ne soit finalement interrompu, nous avions eu le temps de faire produire par Goom Radio notre spot de pub, jamais diffusé. Le voilà donc en exclusivité mondiale :
- Spot PSGMAG.NET
L’instant Big Brother
Parmi les articles lus au moins 5 000 fois, celui sur lequel le temps moyen de lecture est le plus élevé d’après Google Analytics (environ 8 minutes par lecteur) : Bergeroo : « J’ai été lâché par quelques joueurs »
L’article à la fois le plus noté et le mieux noté : Comment PSGMAG.NET a fait annuler la suspension d’Armand
L’article le plus commenté, hormis l’annonce de la fermeture du site : [J05] PSG 1-0 Brest : résumé du match
Désirs inassouvis
On avait vraiment l’intention de le faire, on l’a commencé — on y a parfois passé des dizaines d’heures —, mais on ne l’a jamais fini :
un dossier sur la vraie date de création du PSG — 1904 —, expliquant l’impérieuse nécessité de reconnaître que le PSG d’aujourd’hui n’est rien d’autre que le Stade Saint-Germain d’hier, un changement de nom en plus.
un dossier sur la banderole. Deux premiers articles ont été publiés : Chronologie de l’affaire de la banderole (1/9) et Banderoles injurieuses : ça n’arrive qu’au PSG (2/9). Vous attendez la suite ? Nous aussi… Les sept derniers volets sont partiellement rédigés. Leurs titres : « Le meilleur du pire » (avec des vrais morceaux de Delcourt et de Riolacci) ; « Une banderole déployée, la République en danger » ; « Les Experts s’arrêtent aux frontières de Paris » ; « Les supporters du PSG ? Des citoyens de seconde zone » ; « De toutes façons, le football est un sport de cons » ; « Des réflexions intéressantes » ; « L’Équipe a toujours raison ».
un site offrant en accès libre toutes les infos sur tous les rencontres du PSG — feuilles de matches, classements, statistiques par joueur, par saison, etc —, comme le club de la capitale devrait en avoir depuis bien longtemps.
À défaut de finir ces articles, nous avons mis en ligne le mois dernier quelque chose qui traînait dans nos cartons depuis 2008 : Souhaitons qu’il y ait une morale : que le PSG perde.
Nous avions également prévu de reparler des interdictions administratives de stade et des dissolutions d’associations… mais ça, on finira peut-être par le faire.
Experts en relations publiques
C’est peu dire que nous n’avons jamais cherché à nous faire des amis. Au contraire, l’histoire semble montrer que nous avons même systématiquement tenté de nous assurer l’aversion de ceux qui nous offraient autre chose que de l’indifférence. Quelques exemples…
On est vraiment des connards
En 2009, PSGMAG.NET publie un article à charge sur Christophe Bérard, journaliste au Parisien. Le reporter en question nous contacte, par mail, dans les jours qui suivent, pour se moquer de notre article à son tour. S’en suit un échange entre Arno P-E et Christophe Bérard, au cours duquel notre chroniqueur tente se parfaire sa réputation :
[…] Mais parce que si vous êtes un « vieux con » moi j’ai en revanche un titre de « super connard » à défendre, je ne puis m’empêcher de vous signaler que « volubile en mots » est un pléonasme. Comme quoi, vous avez finalement raison, on devrait toujours faire plus court.
Au final, cette discussion débouchera sur une rencontre avec Christophe Bérard et Laurent Perrin en juin 2009, au cours de laquelle nous avons indiqué à nos interlocuteurs tout le bien que nous pensions de leur travail.
Depuis, nous avons maintenu un semblant de contact occasionnel. Un exemple de ce que cela peut donner ? Ce genre d’échange de mails, en janvier 2011 :
- Le Parisien à PSGMAG.NET : Je n’ai pas le temps de trop te répondre. Stéphane [Sessegnon, en partance vers Sunderland] occupe pas mal de notre temps en ce moment.
- PSGMAG.NET à le Parisien : Étonnant, d’après leparisien.fr d’hier midi c’était déjà réglé… ;-)
- PSGMAG.NET à PSGMAG.NET : T’es vraiment un pourri !
- Le Parisien à PSGMAG.NET : Joli coup droit ! Il y a eu un petit emballement au web (l’info qu’on avait c’est que le PSG avait donné son feu vert ce qui ne signifie pas que le transfert était acquis). Donc le point est pour toi !
Discuter avec un analphabète
Visé par plusieurs articles, Daniel Riolo n’a guère apprécié faire l’objet de tant d’attention de notre part. Il nous l’a fait savoir, avec son style à lui :
ce que tu dis est faux, je te le dis et repète, informe toi avant de parler, vraiment c grave, parce que ce que tu fais peut déboucher sur de la violence, rien de moins !! dans le metier de journalisme il y a plein de dimensions !!!! et non pas la seule dont tu parles…. moi c edito !!! et donc je dis ce que je veux !!! enfin dans une radio privé, on est LIBRE !!!! ton analyse est par essence fausse !!! […] vas y envoi moi des gars aussi tant que tu y es non ?? […] dans quelques mois, ton ami paul [Le Guen] va partir, ça ira mieux, jamais un type aussi neutre, effacé n’aura autant cassé le club, séparer les gens, diviser les supp, c pas grave ça, n’est ce pas ??? on devrait être ensemble et au lieu de ça, tu app à la haine, il est fort ton ami, vraiment…
À plusieurs reprises, l’animateur de RMC évoquera notre site dans les commentaires de son blog :
et au sujet de psg mag, oui je maintiens, c de l’enfermement, c du talibanisme, leur bosse m’a avoué leur extremisme… moi je ne conçois pas le supportérisme de cette façon… tu peux être fana d’un club et être vigilant, tu peux aimer et critiquer… eux ne voient pas les choses comme ça, ok…
« Leur bosse m’a avoué leur extremisme » ? L’aveu d’Arno était le suivant :
Tu dis que le supporter a des droits. Non, moi je n’en ai aucun. Chacun sa vision du truc. On fait tous ce que l’on croit être le mieux. Mais en attendant, moi je n’ai qu’un devoir : supporter. Rien d’autre. Personne ne me force. Personne ne m’oblige. Tu as le droit de trouver ça idiot, ça m’est égal. Mouton, vache à lait, crétin obtus… Tout ça, on me l’a sorti si souvent. Et alors ? Je n’ai pas d’importance. Mais le club en a. Lui, il doit être défendu. Et si je ne le fais pas, en tant que supporter, qui le fera à ma place ?
Journalistes, c’est votre métier de dire quand les choses ne vont pas. OK, si c’est fait honnêtement et pas à coup de rumeurs anonymes. Adversaires, c’est leur rôle de nous attaquer. OK.
Mais alors, qui pour défendre le PSG quand il est en souffrance, si les supporters sont eux aussi en droit, ou pire, en devoir de critiquer ? C’est trop facile, de ne chanter que quand tout va bien, et de geindre dès que le PSG va mal. Ça, à mon sens, c’est être un client, un spectateur. Un consommateur.
Divers
En août 2010, Le 10 Sport est l’un des seuls médias à relayer — en nous citant — nos informations à propos des expulsions de supporters coupables d’être restés debout lors du tournoi de Paris. On ne peut pas dire que nous lui ayons vraiment renvoyé l’ascenseur… À noter par ailleurs que sofoot.com a publié une brève très sympathique à notre égard au lendemain de notre clap de fin, malgré nos multiples articles désagréables sur certaines de leurs déviances. [4]
Nous avons décliné les propositions de France Inter et du Nouvel Observateur, qui nous proposaient d’alimenter le buzz sur les incidents entre supporters parisiens. En revanche, nous avons accordé en février 2012 une interview à Eur@dio, une radio nantaise.
Lorsque nous rencontrons le responsable du pôle médias du PSG, en février 2010, nous consacrons une bonne moitié de l’entretien à le faire réagir à nos critiques. Après une demi-heure d’interview, alors que nous nous tutoyons depuis le début, Anthony Baca fait face à une énième question moyennement agréable de notre part : « Et je vous invite à regarder également ce que nous faisons sur PSG TV. (Il se reprend.) Bon, je ne sais pas si on se tutoie ou si on se vouvoie… »
En bref, nous avons un sens politique proche du néant, nous sommes vraiment des connards, et nous n’avons rien fait pour nous faire bien voir par ceux qui auraient pu nous aider. Pourtant, honnêtement et avec du recul, sur ce sujet-là, si c’était à refaire nous ne ferions pas différemment.
Dans les coulisses de l’interview de Leproux
La rencontre avec Robin Leproux
En décembre 2010, alors que nous réalisons des entretiens avec plusieurs anciens responsables d’associations de supporters, nous contactons le directeur de la communication, Bruno Skropeta, pour donner au club l’occasion de répondre à ses détracteurs. Notre demande — la première vis-à-vis du club, hormis une interview en février 2010 du responsable du pôle médias, que nous avions connu une dizaine d’années plus tôt — restera sans réponse…
… jusqu’à la diffusion sur France 2 d’une enquête d’Envoyé spécial sur la sécurité privée en France, qui abordait le cas du Parc des Princes. Jeudi 6 janvier 2011, nous publions une interview de l’auteure du reportage, avec qui nous avions échangé au cours de son enquête. Le lendemain, Bruno Skropeta exhume notre demande d’interview du mois précédent :
Désolé pour cette réponse tardive mais je suis d’accord pour qu’on discute plus précisément d’une interview avec le président. Je trouve votre travail sensé et constructif donc le moment venu il serait intéressant de voir ce que l’on peut imaginer.
Par ailleurs j’ai bien lu l’interview de la journaliste concernant « l’enquête d’envoyé spécial », sachez que le club a publié un droit de réponse car il y a de nombreuses inexactitudes dans le reportage qui nous font douter de la véracité du reportage.
Rendez-vous est pris pour interroger Robin Leproux durant une demi-heure vendredi 14 janvier. Seule consigne : aborder également d’autres sujets que le plan Tous PSG. L’interview durera finalement une heure, et ne portera que sur le plan Tous PSG.
L’interview de Robin Leproux
Robin Leproux nous reçoit dans son bureau, accompagné de son directeur de la communication. Nous envisageons de débuter l’interview par une question anodine, de manière à mettre tout le monde à l’aise avant de rentrer dans le vif du sujet. Au final, la discussion s’engage dans le couloir avec Bruno Skropeta au sujet de notre réponse au communiqué de presse du PSG consacré à Envoyé spécial, et tout s’enchaîne très vite.
Le ton est cordial, même si nous trouvons l’ancien président du groupe RTL plutôt agressif, nous coupant régulièrement la parole pour nous reprocher des « procès d’intention ». À ses côtés, Bruno Skropeta intervient régulièrement, parfois pour provoquer, parfois pour embourber la conversation. Si le fond de la discussion est conforme à nos prévisions, la forme nous surprend, tant Leproux fait preuve de condescendance à l’égard des supporters parisiens, nommés la plupart du temps « les gars », mais aussi de ses propres salariés : évoquant les trois recrues de l’été 2010 — Nene, Mathieu Bodmer et Siaka Tiéné —, le président du PSG évoque « Nene, Bodmer et Machin ».
Compte tenu de notre opposition, clairement affichée, au discours de Robin Leproux, nous choisissons de ne pas le souligner, afin que les commentaires sur notre interview ne portent pas sur ces éléments de langage, somme toute anecdotiques, mais bien sur le fond.
Bruno Skropeta et nous
Bruno Skropeta participe activement à l’entretien. Alors que nous adressons nos questions à Robin Leproux, le directeur de la communication du PSG prend la parole régulièrement, parfois pour apporter une précision aux propos de son président, le plus souvent pour répondre lui-même à la question. Dans un premier temps, nous retranscrivons spontanément ses interventions. Celles-ci contribuant à la tournure du débat, nous envisageons de les publier, bien que la presse ne fonctionne traditionnellement pas de cette manière. Le sujet fait l’objet d’un débat au sein de l’équipe de rédaction, qui se conclut ainsi : gardons les, cela retranscrit bien l’ambiance de l’interview.
Conscients du caractère inhabituel de cette pratique, nous décidons de le préciser, quelque peu maladroitement, en introduction :
Bruno Skropeta, le directeur de la communication du PSG, a régulièrement pris part à la discussion. Dans la mesure où ses interventions ont influé sur l’entretien, nous avons choisi de les retranscrire, contrairement aux pratiques en vigueur.
Il n’y avait aucune volonté de notre part de pointer du doigt le discours de Skropeta, mais au contraire le souhait de retranscrire le plus fidèlement possible la teneur de nos échanges, comme nous l’avons fait en conservant l’intégralité des propos des trois autres participants — par exemple cet échange :
- Combien sont-ils les Hoolicool ?
- Ils sont ce nombre-là.
- Ils ne sont quand même pas 100 ?
- Mais si !
- Les Hoolicool sont 100 ?
- Bien sûr, j’ai la liste de leurs membres.
Quelques heures après la publication de cet article, nous recevons un appel de Bruno Skropeta, contrarié de voir ses propos diffusés sur le site : « C’est Robin Leproux que vous avez interrogé, pas moi. Vous ne m’aviez pas prévenu que mes réponses seraient publiées, et je ne vous ai pas donné l’autorisation de le faire, nous explique-t-il en substance. C’est la première fois qu’on me fait un coup comme ça ! » Le premier commentaire posté par nos lecteurs — « Bruno Skropeta, quel rigolo ce type !!! » — a peut-être contribué à son mécontentement…
Toujours est-il que Skropeta nous demande de retirer de l’article tous les propos qui lui sont prêtés, menace d’un procès en diffamation à la clef. Nous sommes encore en attente de réponses de sa part pour finaliser notre contre-enquête, qui sera publiée le lendemain, et considérons que ses réponses, souvent laconiques, ne sont pas indispensables. Nous choisissons alors d’effacer tous ses propos, en les remplaçant par la mention « l’intervention de Bruno Skropeta a été supprimée lors de la retranscription ». Nous le précisons par ailleurs à nos lecteurs en préambule :
Mise à jour : les interventions de Bruno Skropeta — le directeur de la communication du PSG, présent lors de l’entretien — ont été retirées à sa demande. Il nous semblait légitime de publier ses réponses, dans la mesure où elles apportaient des éléments factuels et contribuaient à orienter la discussion. Nous lui présentons nos excuses pour avoir publié ses propos sans son consentement explicite.
Nouveau coup de téléphone : « c’est pire maintenant, cela donne l’impression que j’ai tenu des propos explosifs », déplore en substance Bruno Skropeta, qui veut que son nom disparaisse purement et simplement de l’article. Après discussions en interne, nous accédons finalement à sa demande, considérant que la tournure du débat reste compréhensible en reformulant simplement nos questions. Par exemple « On peut le prendre par tous les bouts, quand on passe de 8,70 € à 12 €, il y a eu hausse. Cela ne concernait pas tout le monde, mais tout de même 10 000 personnes. » est en fait une synthèse de l’échange suivant :
- PSGMAG.NET : On peut le prendre par tous les bouts, quand on passe de 8,70 € à 12 €, il y a eu hausse.
- Bruno Skropeta : Il y a quand même très peu de personnes qui étaient concernées par ces 8,70 €.
- PSGMAG.NET : 10 000 personnes.
En contre-partie, nous obtenons l’accord de Bruno Skropeta pour la publication de ses réponses concernant Envoyé spécial, qui nous semblent les plus significatives.
Nos relations avec le PSG depuis
Une fois l’interview terminée, Bruno Skropeta nous raccompagne à la sortie. Dans le hall, il réitère ses propos flatteurs à notre égard, et nous assure qu’il est intéressé à l’idée de travailler avec nous. Nous lui parlons alors de notre projet de mettre en lumière des anonymes qui font le PSG : sur le même modèle que les portraits de supporters — L’homme des bois, BNJ ou encore Bouquin —, nous souhaiterions rencontrer des salariés ayant un minimum de vécu au sein du club francilien. Le directeur de la communication va plus loin :
- Bruno Skropeta : Pourquoi pas imaginer des interviews de joueurs ? Ce serait normal qu’ils rencontrent leur public.
- Vivien B. : Ah oui, les jeunes du centre de formation par exemple, cela pourrait être intéressant.
- Bruno Skropeta : Non, les jeunes ce ne sera pas possible, nous préférons les protéger médiatiquement. Nene en revanche c’est envisageable !
- Vivien B. : Ce n’est pas vraiment ce que l’on recherche…
- Bruno Skropeta : Et pourquoi pas ?
- Vivien B. : Bah parce qu’on sait bien qu’il ne va rien nous dire d’intéressant.
- Arno P-E : Attendez, si vous nous donnez Nene, on prendra hein !
Dans la foulée, nous lui soumettons une première idée : un portrait de Christian Gavelle, le photographe du PSG, présent au club depuis les années 1980. Nous en avions déjà discuté au préalable avec son responsable hiérarchique, Anthony Baca, qui était d’accord. Aucun souci, nous répond Skropeta. Nous appelons Christian Gavelle un mois plus tard, après avoir finalisé le premier article de la série, consacré à Michel Kollar, l’archiviste du PSG ; il est d’accord, mais souhaite que nous fassions valider notre demande par Skropeta.
Problème : entre temps, nous avons publié une contre-enquête suite aux propos que nous a tenus Robin Leproux, que n’a pas appréciée Bruno Skropeta, comme il nous l’avait fait savoir par téléphone. Depuis ce jour, nous n’arrivons plus à le joindre, que ce soit par mail, par téléphone ou par SMS, sauf à trois reprises :
lorsqu’il nous appelle de Lisbonne, où le PSG dispute les huitièmes de finale de la Ligue Europa, pour nous avertir que le service juridique du club est sur le point de nous adresser une mise en demeure pour parasitisme de la marque PSG.
lorsqu’il nous appelle quelques heures après la publication d’un article dans lequel nous indiquons : « Afin de connaître la position du club […], nous avons contacté le PSG vendredi après-midi, par l’intermédiaire de son directeur de la communication. Ce mercredi, cinq jours après notre sollicitation, il ne nous avait pas répondu. »
lorsque nous le prévenons que Sylvain Armand avait été suspendu à tort par la LFP. Grâce à nos informations, la suspension a été levée.
À chaque fois, il refusera toutes nos demandes d’interview, repoussées à plus tard, lorsque la période s’y prêtera mieux : en fin de saison ; après l’arrivée des nouveaux actionnaires ; à la rentrée… Au final, nous n’avons jamais pu réaliser le portrait de Christian Gavelle, ni obtenir une quelconque autorisation d’interview.
Remerciements
Chez PSGMAG.NET, on n’a jamais été doués pour la communication, surtout pour communiquer sur nous-mêmes. Maintenant qu’on est morts, on va s’y essayer quand-même : portraits de ceux qui étaient derrière le site, à commencer par les deux principaux contributeurs de PSGMAG.NET, Arno P-E et Gauthier B.
Gauthier B., dit « le taré »
On a beau le savoir au sein de l’équipe du site, depuis quinze ans qu’on connaît l’animal, cela surprend toujours : évoquez en présence de Gauthier un match du PSG qui s’est déroulé après 1998 — l’année de son premier abonnement au Parc des Princes —, et vous risquez de découvrir à quoi peut ressembler une mémoire eidétique.
Durant l’interview de Philippe Bergeroo que nous avons réalisée en mars 2011, Gauthier s’est rapidement imposé comme une encyclopédie vivante. Durant tout l’entretien, le Basque a alors pris l’habitude de se faire confirmer son récit auprès de lui. Un exemple parmi d’autres :
- Philippe Bergeroo : Le match suivant, nous perdons contre Montpellier alors que nous aurions dû faire quelque chose de mieux… (Il se tourne vers Gauthier.) On a un expulsé d’entrée, non ?
- Gauthier : Oui, Aliou Cissé.
Gauthier se distingue également par sa capacité à prendre du recul sur les événements à chaud, et à raisonner de façon pragmatique en toute circonstance. D’aucuns, trop déterminés à « ne pas se prendre la tête » quand il s’agit de football — et qui revendiquent donc le droit de répéter en boucle des assertions fausses au motif qu’elles sont basées sur un ressenti —, ne supportent pas cette aptitude à la réflexion. Nous, on adore : les polémiques, les sujets chauds, les analyses… c’était pour lui.
Passionné par le jeu — et pas ses seuls à-côtés —, Gauthier s’est occupé de toutes nos analyses de match technico-tactiques. Soucieux de faire vivre l’âme du club à travers son histoire, il s’est aussi échiné à publier des dizaines de rétrospectives pour raconter ce qu’il a vécu, notamment le résumé de chaque saison et le portrait de tous les joueurs passés par le PSG depuis 1997.
C’est donc sans surprise qu’il a replongé dès le mois de janvier : ses articles sont désormais consultables sur les Cahiers du football.
Arno P-E, le chroniqueur
Depuis 1998, Arno s’est rodé à l’exercice des chroniques de supporters. Son leitmotiv : si les supporters parisiens ne défendent pas le PSG, qui le fera ? Les exemples sont nombreux ; mais puisqu’il faut bien en retenir un, parlons du PSG-Twente de 2008/2009. Mardi 16 décembre, à deux jours du match de Ligue Europa, Arno tente de mobiliser les troupes. Extraits :
Pourquoi aller au Parc des Princes jeudi ? Le Paris Saint-Germain n’a plus son destin entre ses mains, la rencontre sera télévisée alors que la météo promet de se révéler catastrophique, et Paul Le Guen devrait faire partiellement tourner l’équipe, afin de jouer à fond la carte du championnat. Qualification, football enlevé ou même bon moment à passer, en toute logique il n’y a rien de cela à attendre de ce PSG-Twente. […] Pour sortir de sa poule, le Paris SG doit battre Twente avec une énorme marge. […] Quand en plus on sait que sur ses treize victoires cette saison, le PSG n’a jamais réussi à vaincre par au moins trois buts d’écart, ce qui serait une sorte de tarif minimum jeudi, il y a de quoi douter des chances de qualification des joueurs parisiens. […] Quitter le travail au plus vite un jour de semaine avec pour seule certitude de devoir rester deux heures immobile dans le froid, et comme point de mire la perspective de voir son club condamné à une frustrante élimination, même s’il l’emportait 1 à 0… il y a mieux dans le Top 5 des soirées les plus agréables. Ce PSG-Twente, c’est un peu le prototype de la rencontre dont il ne faut rien attendre de bon. Le modèle même du match qui voit les supporters quitter le stade en mode « j’aurais mieux fait de rester chez moi ».
En gros, si vous avez le choix, préférez suivre la rencontre bien au chaud sur Canal+ Sport ou à la radio. […] Quant aux autres… eh bien ils se sont déjà donné rendez-vous. Jeudi. Au Parc… Les « autres », ce sont les intoxiqués, les drogués et les amoureux fous du Paris Saint-Germain. Ceux qui savent que de toute façon, même s’ils essayaient de ne pas suivre cette rencontre, couper avec les Rouge et Bleu un soir d’Europe se révélerait impossible. […] Ce match, il faut le prendre pour ce qu’il est : il y a 99 % de chances que Paris finisse là son aventure européenne. 99 % de chances de repartir du stade avec en bouche la saveur de ces années perdues depuis nos dernières épopées européennes. 99 % de chances de se prendre une nouvelle fois la réalité en pleine face : Paris n’est plus rien au niveau européen. 99 % de chances de se faire mal. Sur ce match-là, objectivement, tout est contre nous.
Mais qui, parmi les supporters du PSG, pourra vendredi matin se regarder dans une glace s’il n’est pas allé défendre ce petit 1 % ? Qui peut accepter de négliger cette infime probabilité que le PSG s’en sorte et renverse une situation perdue ? Victoire ou défaite, qui pourra supporter d’avoir abdiqué sans même avoir combattu, d’avoir rendu les armes avant le dernier souffle ?
Abandonner, ça n’est pas notre club. Ça n’est pas Paris. Miser sur la défaite, vivre dans la peur une vie de semi-supporter, préférer éviter toute déception, pour ne pas trop se faire de mal, mais ça, ça n’est pas Paris ! Il ne reste plus aucune raison sensée de croire en la victoire ? Seuls l’élimination, le froid d’une nuit d’hiver et la perspective d’une nouvelle soirée de frustration nous tendent les bras ? Tant mieux. Le Paris Saint-Germain n’a jamais été aussi fort qu’acculé dans ses derniers retranchements. […]
Combien serons-nous, ce jeudi ? Peu importe… Du moment que ceux qui sont là chantent. Quelle équipe Paul Le Guen alignera-t-il ? Peu importe, du moment qu’elle est soutenue jusqu’au bout. Dans quel état serons-nous le lendemain, si le PSG venait à se faire éliminer ? Peu importe ! Du moment que personne ne lâche rien !
Le Paris Saint-Germain a encore une chance de passer. Elle est infime, elle ne dépend même pas que de notre résultat. Mais il y a encore une chance ! Voilà l’important.
Paris s’est construit sur la gloire de ces invraisemblables épopées. Jeudi, seule cette vérité devra compter : il nous reste une chance. La chance de participer à un de ces événements qui font que jamais le Paris Saint-Germain ne pourra être considéré comme un club comme les autres. Et même si la raison voudrait que nous repartions brisés, ou plutôt justement parce que tout concorde à ce que nous repartions brisés, il faut prendre le risque. Tout tenter, et se jeter à corps perdu dans le tourbillon. Et encourager le PSG.
Oui, selon toute vraisemblance nous ne nous battrons pas pour autre chose que pour notre honneur. Celui du Paris Saint-Germain FC, et celui de ses supporters à travers lui. Mais après tout qu’y a-t-il de plus important que cela : l’honneur ? Le nôtre réside dans notre soutien.
Le PSG, ses joueurs, ses dirigeants, et ses supporters, tous nous touchons du doigt une occasion unique de prouver notre valeur. Ce match peut être fou. Alors rendons-le fou ! Ce match peut être inoubliable. Alors faisons qu’il devienne inoubliable. Ce match peut aussi s’avérer atroce. Prenons le risque ! Il peut surtout rentrer dans l’Histoire. Notre Histoire. Remplissons notre rôle ! Chantons ! Parce que c’est encore possible !
Qui peut se dire supporter, et refuser une occasion de contribuer à écrire l’Histoire de son club ? Qui pour tourner le dos à une opportunité de participer à l’Histoire de son club ?
… et de contribuer à ce qu’un jour, elle devienne Légende.
Vous connaissez la suite : le PSG s’assure la qualification à la 86e minute, au terme d’une folle soirée qui aura vu le club parisien passer tout près de l’élimination frustrante que redoutait Arno.
Ce soutien inconditionnel, ce combat contre la défaite à mener au stade, auront été le fil rouge des chroniques d’Arno ces quinze dernières années. Infatigable défendeur du PSG, il a également tenté de mettre en lumière ceux qu’il estimait insuffisamment connus, qu’il s’agisse du porte-voix d’une tribune, du président d’une associations de supporters handicapés ou de l’archiviste du club.
L’évolution des tribunes ces dernières années — et les désaccords au sein de l’équipe du site à ce sujet — ne lui ont pas permis de poursuivre sur cette voie. Mais son talent ne s’est pas perdu pour autant : entre deux articles décalés pour traiter par la dérision les reproches les plus farfelus adressés au club de la capitale, Arno s’est également fait une spécialité de décortiquer les articles de nos journalistes préférés.
Depuis plusieurs mois maintenant, Arno P-E sévit lui aussi sur les Cahiers du football.
École des fans
Nos remerciements vont aussi à :
Olivier B., pour sa précieuse aide technique
Éric Baledent, pour nous avoir fourni des photos des matches de l’équipe première, mais aussi des jeunes et des féminines, après une simple rencontre à Jean-Bouin
tous ceux qui ont accepté de nous répondre à sollicitations ou de nous confier des informations
Yannick Vandenabeele, pour son immense travail de graphiste — le logo et les illustrations du site, notamment le dossier sur les maillots du PSG depuis 1970
Thibaut H., pour son suivi du Paris Handball, du Paris Levallois-Basket, du Paris Volley et du Stade Français en 2008/2009, ainsi que pour ses relectures
Mathieu Genet, pour ses portraits des anciens joueurs du PSG et ses photos de déplacement
Florian B., pour ses recherches d’information et sa grande implication au cours des derniers mois
Alexandre A., qui nous a permis d’agrémenter nos compte-rendus de matches de montages vidéos inédits et personnalisés
Thomas B., pour ses avant-matches et ses présentations d’équipes en 2008/2009
Ludovic Francisco et Julien Siriex, pour leur participation au suivi de l’actualité quotidienne
Jeff Abauzit pour ses superbes photos des tribunes après chaque match au Parc jusqu’en mai 2010
Sébastien M., Olivier G., David Clabaut et Vincent Hanquet pour leurs photos des tribunes
William Pontin, Alexis M. et Bertrand V. pour leur participation aux articles.
Nous n’oublions pas tous ceux qui ont contribué à faire PSGMAG.NET avant sa relance en 2008 : Slung, Wtb, Falco-Tonio, Kristof_Paris, Chris of Paris, Fishbone, Neil Richardson, Marcooo, Amir, Didier, JP, Jean Lacassagne, Paco, Geutzwing, Shark, Pascal Vézin, Sin Anima, LFred, Sélim, Alexandre Heller, Nico, Aurélien Limouzin, Maurice André.
Enfin notre dernier mot sera pour tous les habitués des réactions aux articles du site, en mémoire des heures passées à discuter avec vous dans les commentaires, qui nous ont parfois ravis, parfois flattés, parfois agacés et souvent aidés à trouver notre voix et ajuster notre positionnement. À l’instar des Cahiers, les commentaires et les forums nous ont d’ailleurs servi de vivier pour renforcer l’équipe de rédaction, depuis nos débuts et plus encore au cours des derniers mois.
Plus globalement, cet espace aura mis du temps à devenir un réel lieu d’échanges entre lecteurs, mais il l’est devenu au-delà de nos espérances. Au final, ce sont près de 20 000 messages qui auront été échangés à la suite de nos publications.
PSGMAG.NET : la suite
Suite à l’annonce, le 2 octobre dernier, de la fermeture de PSGMAG.NET, de nombreux lecteurs ont envisagé de prolonger l’aventure en fédérant les bonnes volontés. Certains poursuivent leurs travaux sur les forums de PSGMAG.NET. D’autres ont lancé un projet intitulé « PSGzine — pour continuer PSGMAG.NET » :
[…] PSGMAG.NET était une source d’information indépendante entretenue par et pour des passionnés du PSG. Il s’était fait une réputation méritée de sérieux, d’intelligence et d’originalité. […] Outre les qualités de ses rédacteurs, PSGMAG.NET était également composé d’une communauté de lecteurs et de commentateurs appréciée pour sa qualité et sa diversité. Ce blog a pour ambition de servir d’ersatz à ce que cette communauté a aimé. Il en reprendra donc les principes : une présentation simple […] ; pas de publicité […] ; une interactivité aisée pour les commentaires […] ; une ligne éditoriale indépendante […]. Ce blog vise donc à faire survivre la communauté des lecteurs et commentateurs de PSGMAG.NET. […]
L’initiative de Méass — rapidement rejoint par 7homa5, un autre fidèle lecteur bien connu des habitués des commentaires — a débouché sur l’ouverture du site psgzine.net, qui propose depuis près de quatre mois un suivi de toutes les rencontres du PSG, avec notamment un long résumé vidéo inédit après chaque match — réalisé par Alexandre A., qui avait rejoint l’équipe de PSGMAG.NET quelques mois plus tôt. Nous vous invitons à découvrir ce site et proposer vos services, si vous souhaitez y participer.
Nous n’avons jamais caché nos affinités avec Les Cahiers du football, média qualifié de « pionnier & référence » en bas de page du site et première victime — en octobre 2009 — de nos interviews fleuves. C’est donc sans surprise que plusieurs rédacteurs de PSGMAG.NET ont sollicité les CdF pour y trouver refuge après la fermeture du site : vous pouvez d’ores et déjà continuer à lire Arno P-E et Gauthier.
Enfin si vous souhaitez approfondir la question de la critique des médias, à laquelle s’adonnait modestement PSGMAG.NET sur ses sujets de prédilection, nous vous recommandons de prendre connaissance des activités de l’association Acrimed — action, critique, médias.