1/5 : son arrivée au club, les années Canal+
2/5 : ses relations avec Roche et Le Guen
3/5 : les cas Moulin et Villeneuve, les fuites
4/5 : le plan Tous PSG, les supporters
5/5 : le Parc des Princes, la marque PSG
Interview réalisée mercredi 12 janvier 2011.
L’arrivée d’Alain Cayzac au PSG en 1987
Comment avez-vous intégré le comité directeur du PSG en 1987 ?
Je flirtais avec le club depuis déjà très longtemps — pratiquement depuis le début —, en tant que simple supporter. Au fil des années, je suis devenu plus que cela, j’étais sympathisant et proche du club à travers mon amitié avec Bernard Brochand. Tout est parti de là. Bernard et moi jouions dans la même équipe de football à HEC — le foot y était aussi important que les études, c’était sacré —, et nous sommes devenus très amis. Nous habitions par ailleurs à Saint-Cloud dans la même résidence, et nous étions également ensemble dans le club de Saint-Cloud. Or lui était déjà dirigeant du Paris Saint-Germain, qu’il avait rejoint en 1973 avec Francis Borelli. À l’époque, le club n’était qu’une association, il n’y avait pas deux structures — une association et une société commerciale — comme aujourd’hui. Donc j’étais amené à suivre les matches, aller le dimanche matin faire un petit décrassage avec l’équipe qui avait joué la veille, en compagnie de Borelli, Hechter et Brochand — tout était plus relax. J’étais donc déjà dans l’environnement du club, mais pas plus, parce que je n’en avais pas émis le désir et que j’avais un boulot dans une création de boite assez prenant [1]. Puis le début de la saison 1987/1988 s’est mal passé, il y a eu la crise — j’ai toujours été demandé quand il y avait plutôt des problèmes (rires) —, et l’entraîneur Gérard Houllier a laissé sa place pendant quelques matches à Erick Mombaerts. Comme les dirigeants du club voyaient que j’étais proche du PSG et amateur de foot depuis très longtemps, ils m’ont demandé de rentrer au comité directeur.
D’après La folle histoire du PSG, ce serait à la demande de Pierre Aranzana que vous êtes arrivé au PSG, plutôt que grâce à votre amitié avec Brochand ?
Je suis incapable de le dire, parce que tout le monde me disait : « C’est grâce à moi que tu es rentré ! » (sourires) Je joue depuis 30 ans dans une équipe de foot de publicitaires qui s’appelle France Pub — même aujourd’hui je joue encore, tous les lundis à Issy-les-Moulineaux —, j’en suis le coach et le capitaine, ce qui m’assure une place de titulaire. Il y avait notamment dans cette équipe Pierre Aranzana, qui était aussi dirigeant, et Bernard Brochand. Donc ce sont sans doute eux deux qui ont suggéré mon nom. Par ailleurs, je connaissais bien Francis Borelli avant d’arriver au PSG.
« Les réunions du conseil étaient très sympas — on s’engueulait, on discutait, c’était formidable —, mais on restait de 18h à 23h30 et on ne décidait absolument rien »
Votre arrivée au club suit donc une évolution naturelle de votre implication dans le club ?
Oui, je n’arrivais pas comme le sauveur, j’étais simplement membre du comité directeur. Très vite j’ai aidé Gérard Houllier à reprendre l’initiative, en lui suggérant d’élaborer un plan de recrutement, un plan de jeu. Je lui ai dit : « Il faut que tu présentes une stratégie à Borelli. » À l’époque, tout était quand même assez déstructuré… Les réunions du conseil étaient plutôt très sympas — on s’engueulait, on discutait, c’était formidable —, mais enfin on restait de 18h00 à 23h30 et on ne décidait absolument rien. Borelli nous demandait notre avis sur les recrutements, mais de toutes façons il n’en faisait qu’à sa tête. (sourires) Gérard et moi nous sommes tout de suite bien entendu, et ensuite nous sommes devenus très amis.
Les relations entre l’association PSG et Canal+
En 1991, à la création de la SAOS, vous rentrez dans le capital du PSG aux côtés de Bernard Brochand et Charles Talar. N’avez-vous pas eu la tentation de prendre davantage le contrôle du club ?
Non, pas à l’époque. Déjà cela ne nous a pas été proposé. Mais très honnêtement, nous faisions beaucoup plus cela pour montrer notre motivation que pour réaliser une affaire financière. C’était le symbole de notre implication : le club était en train de se faire racheter par Canal+, il fallait montrer qu’il y avait toujours une association, et qu’il n’y avait pas eu que des mauvaises choses de faites : le club existait déjà, nous avions gagné des titres… Il y avait certes des problèmes financiers, mais nous avions organisé avec Brochand et Talar un plan de reprise. Bref, nous voulions montrer que nous étions là. Et la meilleure façon de le faire, c’était de mettre un peu d’argent.
« Entre Canal+ et l’association, il n’y a jamais vraiment eu de conflit, mais au début les choses n’étaient pas claires »
Canal+ était le principal bailleur de fonds, mais ils ne détenaient que 40 % du capital du club [2]. Comment cela fonctionnait-il de l’intérieur ?
L’association détenait la majorité des parts — et l’association c’était nous —, donc au final nous détenions 60 %. Mais le pouvoir financier était clairement entre les mains de ceux qui amenaient l’argent, c’est-à-dire Canal+.
Vous ne pouviez pas aller à l’encontre de Canal+ ?
C’était difficile, mais nous avions quand même la majorité des parts, et nous avions en tant qu’association la propriété de la marque, ainsi que la propriété du droit d’affiliation au championnat. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’on nous a appelés « les dirigeants historiques ». La difficulté a été de trouver la bonne carburation entre les anciens — l’association — et Canal+. Entre Michel Denisot, le leader de la société — il était vice-président délégué, le président juridique de la société étant Pierre Lescure —, et Bernard Brochand, le président de l’association. Il y avait un double management, et c’est moi qui suis allé voir Pierre Lescure pour lui dire : « Cela ne peut pas durer, il faut qu’il y en ait un des deux qui soit président. » C’est comme cela que Michel Denisot est devenu président délégué. Cela peut sembler curieux parce que j’étais ami avec Brochand, mais ce n’était pas du tout dirigé contre lui — il était d’accord là-dessus —, simplement ce n’était pas clair.
Si vous êtes intervenu de la sorte, c’est qu’il y avait eu de vrais blocages sur certains sujets ?
Non, il n’y avait pas de blocage, c’était plutôt… Je prends un exemple : en 1993, nous gagnons la coupe de France. Qui va aller présenter les joueurs sur le terrain ? C’étaient des trucs aussi cons que cela. Je me souviens que Denisot m’appelait — j’ai toujours été un peu « monsieur bons offices », parce que je n’avais pas de volonté de paraître — et me demandait : « Est-ce que c’est à Bernard d’y aller ? Aujourd’hui le PSG c’est quand même Canal+… » Nous avions trouvé un compromis : Denisot allait sur le terrain présenter les joueurs, et Brochand était dans la tribune officielle à la meilleure place. Il n’y a jamais vraiment eu de conflit, mais simplement quand les choses ne sont pas claires, il y a systématiquement des petits problèmes de susceptibilité à résoudre au quotidien, des interventions à faire… C’est pour cela qu’à un moment j’ai souhaité clarifier la situation. Le pouvoir appartient à ceux qui ont l’argent, donc il était normal que Denisot soit président délégué.
À propos du titre de champion de France en 1993 [3], quelle était votre position à l’époque en tant que dirigeant historique ?
Honnêtement je ne me souviens plus des débats, mais globalement nous étions tous assez d’accord sur le fait que cela n’aurait pas été un « vrai » titre. C’est comme le deuxième du tour de France qui gagne le maillot jaune parce que le premier est suspendu pour dopage… Là il n’y a pas eu débat, à ma connaissance. Je crois que c’est aussi ce que disait Simon Tahar quand vous l’aviez interrogé à ce sujet.
« À Canal+, on se méfie des historiques quand même… »
Absolument. Passons à 1998 : vous expliquez dans le livre Passion impossible qu’on vous a laissé entendre que vous pourriez devenir président juste avant l’arrivée de Biétry. Pour quelles raisons cela ne s’est-il finalement pas fait ?
Je ne sais pas. Ce sont mes copains Brochand et Talar qui ont pensé que ce serait pas mal qu’il y ait un de nous qui soit président après le départ de Denisot — nous savions par Lescure qu’il terminait son mandat. À l’époque, on ne parlait pas encore de Charles Biétry — dont on connaissait les relations compliquées avec Denisot —, donc Brochand et Talar m’ont demandé si j’accepterais d’être président. Jusque-là je ne l’avais pas du tout envisagé, pour des raisons professionnelles — ma boite me prenait beaucoup de temps. Pour la première fois, c’est devenu envisageable. Je leur ai dit : « Pourquoi pas, mais seulement si on me le demande ; je ne vais pas faire campagne. » Ils ont donc organisé un déjeuner tous les deux avec Laurent Perpère, qui était directeur financier du groupe Canal+, pour lui dire que j’avais le profil pour succéder à Denisot. Laurent, que j’apprécie beaucoup par ailleurs, leur a répondu : « Je vais en parler à Lescure », et… je n’en ai plus jamais entendu parler. En fait je pense que Canal+ a toujours souhaité jusqu’à Graille — et je peux le comprendre — que ce soit quelqu’un de la famille qui soit aux commandes. On se méfie des historiques quand même…
Parce que vous étiez un contrepouvoir ?
Oui, ils se disent : « Ils vont nous gonfler avec le passé, alors que c’est nous qui mettons l’argent. » Ce qui était un peu curieux, c’est que nous n’avons jamais eu de réponse. En plaisantant je dis parfois à Laurent Perpère : « Il faudra bientôt que tu me donnes une réponse. » (rires) Mais cela n’a pas duré longtemps, et je n’ai pas du tout fait de projet ; j’ai simplement dit : « Parlez-en, soit ils vous disent non et on n’en parle plus, soit oui et je vais voir Canal. »
Rétrospectivement on se dit que c’est dommage, quand on voit ce que cela a donné avec Biétry…
Cela aurait peut-être été plus facile que lorsque j’ai pris la présidence en 2006. (sourires)
En 2001, vous devenez président de l’association PSG. Qu’est-ce que cela change pour vous ?
Vous avez vu Simon Tahar, vous connaissez le rôle du président de l’association. Ce qu’il faut souligner c’est qu’à l’époque, et c’est toujours vrai maintenant, le club ne pouvait bien fonctionner que s’il y avait une bonne entente entre la société et l’association. Parce que nous détenions la marque et l’affiliation — il n’y avait pas de chantage, mais quand même —, parce que nous avions le souci de préserver les racines du club, que nous contrôlions toutes les équipes amateurs, les jeunes… Le président de l’association avait un rôle capital de faire en sorte que tout cela fonctionne. Il y a eu des clubs où il y a eu conflit entre l’association et la société — à Strasbourg je crois —, et cela avait failli détruire le club. Donc il y avait ce besoin de rapprocher les deux entités ; et comme moi j’étais plutôt quelqu’un de positif, que les présidents étaient des gens avec qui je n’avais pas de problème, je jouais ce rôle de les accueillir, de les aider à bien faire leur boulot. Je l’ai fait avec Biétry, Perpère, Graille…
La saison 2000/2001 et la nuit du 2 décembre
Progressons à nouveau dans le temps. À l’été 2000, le PSG réalise un « recrutement banlieue » avec notamment Dalmat, Luccin et Anelka. Est-ce qu’on vous en parle ?
Oui, je me suis globalement toujours correctement entendu avec le président — même avec Biétry car il avait vu que je ne pouvais que l’aider, je n’avais pas de volonté de l’emmerder. Et avec Perpère, nous avions même des liens plus étroits encore, car il avait vraiment besoin que nous discutions ensemble, que je l’appuie. Donc le recrutement de ce que vous appelez des banlieusards [4], oui j’étais dans le coup. Anelka, pas trop. J’étais pour, mais c’est Pierre Lescure qui a imposé que nous prenions Anelka, j’allais dire à n’importe quel prix. Moi je n’arrêtais pas de dire : « C’est l’argent de Canal+, j’ai toujours bien aimé Anelka historiquement, je suis ravi qu’il vienne ; s’ils veulent le recruter, et même si c’est cher, alors tant mieux » Je me souviens que la décision a été prise le soir d’un match à Troyes où il fallait faire match nul pour être deuxième et jouer la Ligue des champions. Il nous fallait absolument prendre un point, et pour la petite histoire Troyes avait également besoin de faire match nul pour rester en première division [5]. Au début du match, il y a eu des buts. Mais en deuxième mi-temps, après que les deux équipes sont revenues à égalité, c’était plutôt de la passe à dix… (rires) Je me souviens que lorsque Alain Perrin est venu dans les vestiaires, nous avons pratiquement fait une ronde ensemble. Cela me marquera toujours. Bref, après le retour d’Anelka est née l’idée de prendre des jeunes joueurs talentueux comme Dalmat ou Luccin. Cela n’a pas fonctionné, mais ce n’était pas idiot.
À votre avis, rétrospectivement, qu’est-ce qui fait que cela ne marche pas ?
Je pense que cela n’a pas pris parce que le club n’était pas stabilisé. Nous n’étions pas encore guéris de l’après-Denisot. Il n’y avait pas de cohérence dans le club : nous avions rappelé Artur Jorge, mais cela n’avait pas fonctionné. Certains voulaient le garder, d’autres pas, nous avions finalement pris Philippe Bergeroo, qui était un de ses adjoints [6]. Il n’y avait pas de vraie stratégie, de vraie politique, on essayait plutôt de colmater. Et les joueurs sont arrivés dans cette galère. Ce sont des bons joueurs — Luccin est un très bon joueur, Dalmat aussi —, mais à l’époque il n’y avait pas de projet de jeu cohérent.
Les carrières de ces trois joueurs n’ont pas été au niveau des attentes qu’ils avaient suscitées à l’époque. Pensez-vous que leur passage à Paris leur a causé du tort, ou est-ce à cause de leur talent intrinsèque ou de leurs choix de clubs que leur carrière n’a pas explosé ?
Je ne pense pas que le passage au PSG de ces trois joueurs-là, qui n’a pas été un succès, ait eu une grande influence sur la suite de leur carrière. Peter Luccin a réalisé une carrière honorable en Espagne — tout le monde ne joue pas à Barcelone ou à Arsenal. Je pense que Stéphane Dalmat était trop introverti pour Paris ; c’était un bon joueur, mais je ne suis pas sûr qu’il serait allé plus vite s’il n’avait pas été à Paris. Il ne s’est jamais vraiment épanoui ; il commence peut-être un peu aujourd’hui à Rennes. Et quand on change tout, tout de suite, on sait ce que cela donne…
« Bergeroo a cru qu’il s’était fait virer… Ce n’était pas le cas ! »
En décembre 2000, Bergeroo est remplacé par Fernandez dans la nuit. Avec le recul, Pierre Lescure regrette d’avoir pris la décision aussi rapidement [7]. Le regrettez-vous vous aussi ?
Pas du tout. De toutes façons c’est bien gentil de regretter, mais… Cela s’est passé ainsi : le matin du match à Sedan, il y avait eu une campagne de presse pour Fernandez, avec par exemple une interview de Philippe Séguin dans le Parisien. Perpère, qui n’était pas content de cette campagne, me dit : « Même si nous avions eu l’idée de prendre Luis, nous ne le prendrons jamais, parce qu’on nous l’impose. » Il me demande d’appeler Luis pour le prévenir qu’il ne viendra pas, afin qu’il n’y ait pas d’ambigüité. Je crois que Luis est en train de commenter un match à Metz au moment où je l’appelle, donc je lui laisse un message.
Pendant le match, j’étais assis à côté de Perpère. 2-1, 3-1, 4-1… À chaque but, nous nous regardions : « Qu’est-ce qu’on fait ? » L’équipe lâchait, jusqu’à encaisser un cinquième but. Après le match, Perpère et moi, qui étions très proches, nous retrouvons un peu paumés devant les vestiaires. Nous nous disions qu’il fallait faire quelque chose, mais nous ne savions pas quoi, s’il fallait le faire à chaud, s’il fallait discuter avec Bergeroo : « Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’on se sépare de Philippe ? Luis est disponible, mais après le message qu’on lui a laissé… » (rires) Je dis à Laurent : « Je suis copain avec Luis, je peux le rappeler, mais ce n’est peut-être pas la bonne solution tout de suite. » Philippe Bergeroo arrive, et nous voit parler tous les deux. Il s’énerve et nous dit : « De toutes façons je ne sais pas pourquoi vous hésitez, la décision est prise. » Et je vous assure que c’est absolument faux ! Bergeroo rentre alors dans les vestiaires et dit aux joueurs : « Je quitte le club, c’est Luis Fernandez qui va me remplacer. » Nous n’avions pas passé de coup de fil à Luis Fernandez à ce moment-là. Et il était de bonne foi, parce que c’est un mec bien Philippe, mais dans cette ambiance délétère il s’est dit : « Ils sont en train de discuter à quel prix ils le prennent… » Non : nous étions emmerdés, nous voulions prendre un peu de recul. Et là, il a rendu la suite inévitable…
Je me souviens d’un journaliste du Parisien, Didier Romain, qui m’interroge : « Nous savons que vous allez prendre Luis Fernandez, Bergeroo l’a annoncé. » Je lui ai dit : « Non », il ne m’a jamais cru. Enfin, ce n’est même pas non, c’est juste que nous n’avions eu aucun contact. Et comme c’était annoncé aux joueurs, avant de prendre l’avion, nous avons dit au pilote : « Ne partez pas. » J’ai appelé Luis, je lui ai dit : « Nous allons voir Lescure, tu restes joignable à tout moment. » Il a senti que c’était bon pour lui. (sourires) Nous sommes arrivés chez Canal+, Pierre Lescure était encore en smoking, il sortait d’une fête pour célébrer la fusion avec Vivendi Universal. Il nous demandait si Luis était la solution, je lui ai répondu : « Luis, c’est quelqu’un qui a le club dans la peau, qui a montré qu’il avait des qualités ; c’est le mec qu’il nous faut actuellement. » Lescure : « Est-ce que vous n’avez pas une autre solution ? » Cela se comprend, un patron aime bien avoir des alternatives à sa disposition. Nous répondons : « Il y a bien Carlos Bianchi. On veut bien lui en parler, mais… il est où ? » Nous appelons Omar Da Fonseca, son agent, mais nous n’arrivons pas à le joindre. Or le club est tout de même en crise, le lendemain matin il y a Téléfoot… Ce n’est peut-être pas bien de prendre des décisions comme cela, mais Luis n’est pas un inconnu. Pierre nous répond finalement qu’il est d’accord, mais à condition de virer également Lamarche, parce qu’il n’y a pas de raison qu’il n’y ait que Bergeroo qui trinque. Nous avons appelé Luis, qui est venu… dans la minute (sourires), et nous avons discuté jusqu’à 6 heures du matin. Perpère a appelé Lamarche, et nous sommes allés à Téléfoot.
Selon vous, s’agit-il d’un simple malentendu, ou Bergeroo voulait-il arrêter ?
Je pense que c’est un malentendu, Philippe est un type profondément honnête. Probablement que cela n’aurait rien changé, et que nous aurions pris les mêmes décisions deux jours après, mais nous aurions réfléchi davantage. Peut-être que Lescure aurait dit : « Pourquoi pas Fernandez, mais dans les trois-quatre jours trouvez moi également une autre solution possible. » Je ne suis pas sûr que Bergeroo se serait sauvé, parce que je pense que les joueurs l’avaient quand même lâché, mais là il n’y avait plus le choix, c’était la nuit. Ce sont des souvenirs forts. Pas très drôles quand même parce que… bon, on avait pris 5-1 !
1/5 : son arrivée au club, les années Canal+
2/5 : ses relations avec Roche et Le Guen
3/5 : les cas Moulin et Villeneuve, les fuites
4/5 : le plan Tous PSG, les supporters
5/5 : le Parc des Princes, la marque PSG