Le match en bref
Pour son premier match de Ligue des champions depuis décembre 2004, le PSG recevait le Dynamo Kiev. Pour l’occasion, Carlo Ancelotti décide de ne faire que très peu tourner l’effectif : Sakho, forfait, est remplacé par Thiago Silva, qui dispute son premier match sous ses nouvelles couleurs, tandis que Thiago Motta, revenu de blessure il y a peu, cède sa place à Chantôme dans l’entre-jeu.
Dès le début de match, Paris prend le dessus sur son adversaire, et aurait pu ouvrir la marque dès la troisième minute : suite à un une-deux avec Ménez, la frappe de Pastore est cependant repoussée par Koval, le jeune gardien remplaçant de Shovkovskiy, blessé.
Cependant, après cette alerte, le match baisse d’intensité, et aucune des deux équipes ne concrétise la moindre occasion jusqu’au quart d’heure de jeu, lorsque Ménez puis Pastore effectuent de belles remontées — mais le premier est repris, tandis que l’Argentin voit sa frappe repoussée. Le Paris Saint-Germain est cependant lancé, et ne doit pas attendre longtemps avant d’être récompensé. Bien servi par Pastore, Ménez tente de franchir la défense ukrainienne, avant d’être fauché par Mikhalik, le capitaine kiévien. Kuipers siffle un penalty logique, et Ibrahimovic prend Koval à contre-pied (1-0, 18e).
Sur sa lancée, Paris continue de pousser. Lancé par Ménez, Ibrahimovic voit sa balle piquée — non-cadrée — repoussée en corner. C’est ensuite Pastore qui, après avoir remonté tout le terrain, ne trouve pas le cadre. Par la suite, Koval s’illustre une nouvelle fois, repoussant un tir d’Ibrahimovic, avant de dévier la reprise de Pastore en corner. Le jeune gardien ne peut cependant pas retarder indéfiniment l’échéance, et sur le corner qui suit, Matuidi remet de la tête la balle initialement repoussée. Thiago Silva récupère, contrôle, et son tir au ras du sol double la mise (2-0, 29e).
Tout comme Ibrahimovic avant lui, l’ex-Milanais inscrit un but pour son premier match officiel avec le PSG. Mais Paris ne laisse pas au Dynamo le temps de revenir. Pastore remonte la balle mais, contré, obtient un nouveau corner. Chantôme sert Alex, qui tire dans une forêt de jambes et scelle la victoire parisienne (3-0, 32e).
Les visiteurs réagissent mollement et ne trouvent le cadre ni sur la tête de Danilo Silva (34e), ni sur un coup franc dangereux à l’entrée de la surface (41e) — la frappe de Miguel Veloso étant détournée par le mur —, ni finalement par Kranjcar (43e). La mi-temps est sifflée sur une ultime occasion parisienne, Koval étant une nouvelle fois sur la trajectoire du tir d’Ibrahimovic.
Après la pause, les visiteurs se montrent plus rigoureux dans leur défense, bloquant plusieurs actions initiées par Jallet ou Chantôme. Quelques unes sont toutefois plus dangereuses que d’autres : bien servi dans la surface par son capitaine, Ibrahimovic ne trouve pas Ménez sur sa gauche (51e), tandis que les centres de Jallet pour Pastore (57e) ou Ménez (60e) sont contrés avec plus ou moins de virulence de la part des Ukrainiens.
Après ce quart d’heure, l’intensité du match diminue à nouveau, jusqu’aux entrées de Lavezzi et Nene, remplaçant Ménez et Ibrahimovic. C’est alors les visiteurs qui se procurent leur premier tir cadré, par Kranjcar. Ce tir lointain permet à Sirigu de capter son premier ballon. C’est ensuite à Pastore — tir hors-cadre — puis Lavezzi — bien servi par Nene mais repris par la défense ukrainienne — de s’illustrer, sans que le score ne soit modifié.
En toute fin de match, un tir d’Ideye est repoussé en corner. Combinant à la rémoise avec Yarmolenko, Miguel Veloso dresse un centre appuyé pour Vukojevic, qui manque la balle de peu. Sirigu, bien placé pour contrer une éventuelle reprise, ne peut que laisser filer ce centre-tir jusqu’au second poteau, où aucun Parisien ne se trouve (3-1, 87e).
Durant les derniers instants, les Parisiens poussent pour retrouver une différence de trois buts. Après que Lavezzi a glissé sur une première occasion (88e), Nene déborde sur la droite de la surface et centre à ras de terre pour Pastore. La frappe d’El flaco est ralentie par Koval, mais passe finalement la ligne de but (4-1, 90e+1).
Paris remporte sa troisième victoire consécutive, et porte à dix rencontres sa série d’invincibilité en matches officiels. En coupes d’Europe, aucune équipe n’est repartie victorieuse du Parc des Princes depuis novembre 2006.
Joueur par joueur
Salvatore Sirigu n’a rien eu à faire dans ce match. Il capte bien la frappe de Kranjcar, et ne doit son but encaissé qu’à la maladresse de Vukojevic, qui ne peut frapper le centre de Veloso.
En défense centrale, le duo Alex - Thiago Silva a bien muselé Ideye Brown, qui n’a réalisé qu’un seul tir dans le match. Avec relativement peu de travail défensif à réaliser, les deux Brésiliens ont pu s’illustrer offensivement, concrétisant un corner chacun [1].
Sur les côtés, Jallet et Maxwell, ayant également peu à faire défensivement, ont pu monter à plusieurs reprises pour prêter main forte à l’attaque. Le capitaine parisien en particulier a été très en vue en début de seconde période.
Placé en sentinelle devant la défense, Marco Verratti a une nouvelle fois livré un match d’une grande qualité. Son pressing teigneux et courageux est à l’origine de plusieurs pertes de balles ukrainiennes, et si son positionnement reculé lui a moins permis de briller offensivement que lors de ses derniers matches, ses relances ont toujours été précises et inspirées.
Le duo Chantôme-Matuidi a lui aussi été fort solide, tant défensivement — bloquant haut les actions ukrainiennes — qu’offensivement, glissant régulièrement à gauche — Matuidi — ou à droite — Chantôme — pour soutenir les attaques ou simplement relayer ou suppléer les latéraux lors de leurs montées. Très en vue en début de seconde période, Chantôme est à créditer d’une passe décisive pour Alex.
Devant, après quatre matches décevants, Javier Pastore a livré un match d’une grande qualité. Omniprésent, il a parfaitement lancé Ménez, Ibrahimovic puis Lavezzi à plusieurs reprises, a orienté et distribué le jeu, s’est montré sérieux suite aux pertes de balles, et a également effectué lui-même de nombreuses frappes. Logiquement récompensé d’un but, il est indéniablement l’homme du match.
Épaulant Ibrahimovic, Ménez a lui aussi montré un meilleur visage que lors de ses dernières sorties. Obtenant rapidement le penalty de l’ouverture du score, il se trouve en confiance pour le reste du match. Plus au point physiquement, l’international français a été impliqué dans de nombreux ballons, et a posé problème à la défense ukrainienne en débordant sur les deux ailes et en prenant la profondeur. Il a été remplacé par Nene, qui n’a eu que quelques actions pour se montrer.
Finalement, Ibrahimovic a semblé moins à l’aise que dernièrement. Il a cependant bien fixé la défense du Dynamo, permettant à Ménez et à Pastore de la malmener. Auteur de son sixième but de la saison, il est sorti épuisé à vingt minutes de la fin, remplacé par Lavezzi, qui faisait son retour à la compétition après son expulsion à Ajaccio [2] et a livré un visage similaire à ses premiers matches sous le maillot parisien : percutant, il a mis à mal les défenseurs ukrainiens, sans cependant pouvoir convertir ses occasions en tirs.