Résumé du match
Fort de trois victoires consécutives toutes compétitions confondues, le PSG se déplaçait en pleine confiance à Bastia. Le promu corse se présentait avec sa vedette dans l’entre-jeu, Jérôme Rothen. Du côté du PSG, Carlo Ancelotti pratiquait pour la première fois de la saison un turn-over important. Alex, Jallet, Maxwell et Pastore étaient laissés au repos, ceci profitant à Sakho — de retour après sa blessure —, Van der Wiel — qui faisait sa première apparition —, Armand et Nene.
Dès le début du match, le ton est donné avec une attitude particulièrement agressive des Bastiais. L’ambiance chaude de Furiani est vite refroidie par le réalisme parisien : sur un coup franc de Nene, Ibrahimovic au deuxième poteau remet pour Ménez. Seul devant le but, l’international français ouvre le score (0-1, 6e). Bastia tente de réagir rapidement, avec un tir lointain de Khazri repoussé par Sirigu.
Peu après le quart d’heure de jeu, Paris a une nouvelle occasion : Armand centre au second poteau, Ibrahimovic remet de la tête cette fois-ci pour Matuidi, qui tente une volée du droit : au-dessus. Khazri répond par un coup franc bien placé, qui permet à Sirigu de faire une jolie parade main opposée. Les Bastiais continuent à provoquer autant que possible, mais cela ne ralentit pas le PSG. C’est d’abord Nene qui centre devant le but. Ibrahimovic tente une reprise en talonnade, mais il touche la balle une fois de trop et la tentative passe à côté. Dans la minute qui suit, Verratti et Ibrahimovic jouent un une-deux : l’Italien effectue une louche dans la surface, le Suédois touche le ballon du gauche, juste ce qu’il faut pour doubler la marque (0-2, 40e). C’est le score à la mi-temps.
Paris entame la deuxième période en gestionnaire : l’objectif est de conserver le score, et de ne pas répondre à l’excès d’agressivité adverse. Le premier quart d’heure voit quelques maigres tentatives adverses, toutes loin du cadre. Chantôme a ensuite une belle situation, après un une-deux avec Ibrahimovic, et il tire à côté. Le Bastiais Thauvin envoie lui une frappe cadrée, que Sirigu détourne en corner. Puis, Paris met fin au suspense : sur une contre-attaque, Nene temporise puis lance en profondeur… Blaise Matuidi, qui gagne son duel face au portier adverse (0-3, 71e).
Les remplacements interviennent ensuite avec les entrées de Gameiro et Bodmer aux places de Ménez et Verratti. Bastia se procure une très grosse occasion en fin de rencontre, avec un centre-tir venu de la gauche, repris à bout portant par Maoulida : Sirigu réalise une parade exceptionnelle pour préserver les cages parisiennes. Et le dernier but est finalement pour Paris : Nene trouve Ibrahimovic, qui va tromper le gardien bastiais avec une facilité déconcertante (0-4, 87e).
Les enseignements du match
Joueur par joueur
Malgré le score large, et le match que le PSG s’est rendu facile au fil des minutes, c’est bien Salvatore Sirigu qui a été l’un des hommes forts de la rencontre. Sollicité à quatre reprises sur des tentatives cadrées adverses, le portier parisien a effectué à chaque fois l’arrêt qu’il fallait et avec style. La vitesse à laquelle il se couche sur l’occasion à bout portant de Maoulida est impressionnante.
En défense centrale, Thiago Silva enchaînait sa deuxième titularisation. Face à une adversité peu redoutable, le Brésilien a joué le plus simplement du monde, montrant à plusieurs reprises sa faculté à bien lire le jeu. À ses côtés, Mamadou Sakho retrouvait le brassard de capitaine. Lui aussi a été parfait dans les duels, il a peut-être juste eu une saute de concentration à 0-3, quand il laisse Maoulida seul face à Sirigu.
Latéral gauche, Sylvain Armand a lui aussi livré un match tranquille. Il est peu monté, mais a tout de même délivré un bon centre en première mi-temps. Grégory Van de Wiel faisait lui sa première apparition. Comme son homologue du flanc gauche il n’a pas souffert défensivement, et comme lui il n’est pas monté outre-mesure, même s’il a touché beaucoup de ballons. Victime d’une provocation puis d’une simulation de Jérôme Rothen, il est passé à deux doigts d’une expulsion qui aurait été particulièrement injuste.
Le trio de milieux de terrain continue sur sa bonne lancée. Marco Verratti a désormais un plus gros impact défensif que lors de ses premiers pas, et couplé à sa panoplie de dribbles de dégagement cela lui permet d’être très précieux à son équipe. Bien sûr, il continuera toujours à opter pour des solutions pas toujours évidentes : sur le second but parisien, il a Nene tout seul à sa gauche, mais préfère tenter une louche pour Ibrahimovic. L’Italien ayant parfaitement réussi son geste, il est toutefois difficile de lui adresser le moindre reproche. Blaise Matuidi a été encore très actif. Il prend de plus en plus plaisir à monter vers l’avant et marque un vrai but d’attaquant. Clément Chantôme a été d’une propreté sans égale : selon les statistiques de la LFP, il affiche un joli 100 % de passes réussies.
Devant, Jérémy Ménez a le mérite d’avoir ouvert le score. En dehors de cela, il a été très discret. Nene a lui été bien plus présent, et il réussit à être double passeur décisif en fin de rencontre — il devient ainsi co-meilleur passeur du championnat. Toutefois, on sent par moment que le Brésilien est un peu bridé et que la présence de Zlatan devant lui le pousse à forcer sa nature, et à jouer avec moins de culot. Le résultat n’est toutefois pas mauvais puisque les deux joueurs ont vu leur entente s’améliorer au fil du match.
Zlatan Ibrahimovic continue à prouver qu’il est un joueur hors du commun. Il a marqué ses 6e et 7e buts, avec des gestes de buteur. Il effectue en plus une passe décisive, et avait réalisé par ailleurs d’autres remises instantanées qui auraient pu être gagnantes. Il a semblé s’amuser de la provocation permanente des Corses, en rentrant dans leur jeu, juste ce qu’il fallait pour déconcentrer l’adversaire sans se mettre l’arbitre à dos.
Parmi les remplaçants, Mathieu Bodmer n’a pas eu le loisir de faire grand-chose. Kevin Gameiro non plus, mais il a quand même trouvé moyen d’invectiver fortement Nene lorsque celui-ci a opté pour une frappe au lieu d’une passe…