Cette semaine, retrouvez les portraits de Ronaldinho, Lionel Potillon et Stéphane Gillet.
Ronaldinho
Directeur sportif du PSG de 1998 à fin 2000, Jean-Luc Lamarche est un des responsables de la campagne de recrutement axée banlieue de l’été 2000. Mais il est aussi celui qui a instigué l’un des plus gros coups du PSG, en prenant très tôt contact avec l’entourage d’un des joueurs les plus prometteurs au monde : Ronaldinho.
Le jeune Brésilien, natif de Porto Alegre, côtoie l’un des clubs de sa ville, le Gremio, dès 1995. Ronaldinho, alors âgé de 15 ans, joue dans les équipes de jeunes du club. En 1997, il part disputer la coupe du monde cadets en Égypte : il remporte la compétition, et se fait élire meilleur joueur du tournoi. Les convoitises des clubs européens commencent alors déjà à se faire sentir. L’année suivante, Ronaldinho s’installe en équipe première et devient une star dans son pays. Dès 1999, il intègre la sélection A du Brésil — il marquera un peu plus tard un superbe but face au Venezuela, sa notoriété devenant ainsi mondiale. Le PSV Eindhoven, le Real Madrid ou l’Inter Milan tentent de débaucher le prodige annoncé, mais sans succès.
Début 2001, Maradona dit de lui qu’il sera le plus grand joueur du monde. Et à cet époque, il est déjà acquis que son chemin passera par Paris. Profitant de la toute nouvelle loi Pelé — équivalent de l’arrêt Bosman pour l’Amérique du sud — et de la fin de son contrat en février 2001, le PSG parvient en effet à signer un protocole d’accord avec le joueur à la fin de l’année 2000. La nouvelle fait sensation au Brésil, les mouvements de contestation sont vifs, et l’agent du joueur — son frère, Roberto Assis — est présenté comme un traitre. Malgré tout, Ronaldinho rejoint bien Paris en avril, et le PSG n’a alors à s’acquitter que d’une indemnité de formation de 4,5 M€.
Star dans son pays, où le sens tactique n’est pas très poussé, Ronaldinho doit d’abord s’acclimater au football européen. Il ne participe pas à la coupe Intertoto, et Luis Fernandez le fait débuter progressivement en championnat. Ses vrais premiers pas arrivent pour la deuxième journée de championnat, à Auxerre. Quelques semaines plus tard, il réalise sa première passe décisive contre Rennes, pour Jay-Jay Okocha, qui est alors le patron du jeu parisien. Ronaldinho met un peu de temps à s’adapter, mais petit à petit, on sent le physique s’affuter et les dribbles devenir plus tranchants. Il marque ses premiers buts face au Rapid Vienne — inscrivant même un doublé —, et réussit quelques jours plus tard sa première réalisation en D1 en transformant un penalty contre Lyon. Le numéro 21 parisien marque vraiment les esprits à la 15e journée : lors d’un déplacement à Nantes, Paris se retrouve très vite à 10 ; Ronaldinho, remplaçant, rentre en deuxième période et fait gagner son équipe grâce notamment à un très joli but. Cette fois-ci, Ronaldinho est prêt.
Le timing est parfait, puisque c’est peu de temps après qu’Okocha quitte ses partenaires pour aller disputer la Can, Ronaldinho prend alors les rennes de l’équipe parisienne. Le mois de janvier est excellent, Ronaldinho enchaîne les prestations de grande qualité, et brille notamment dans l’exercice du coup franc : il en transforme deux coup sur coup contre Rennes et Lorient. Passes décisives, feintes qui laissent l’adversaire sur place, Ronaldinho — qui se laisse pousser les cheveux pour ne pas avoir trop froid l’hiver — est sur une pente ascendante et permet au PSG de finir à une belle quatrième place, mais manque de peu la Ligue des champions. Au final, le joueur présente le bon bilan statistique de 13 buts et 7 passes décisives toutes compétitions confondues. En récompense, le club lui donnera pour la saison suivante le numéro 10 laissé vacant par Okocha, en partance pour Bolton.
Mais avant cela, Ronaldinho part disputer la coupe du monde en Asie. Luis Felipe Scolari, le sélectionneur brésilien, récupère de son propre aveu un joueur nettement plus complet qu’un an auparavant. Il félicitera personnellement Luis Fernandez pour son travail accompli avec Ronaldinho. La compétition est victorieuse pour le Brésil, et le prodige de Porto Alegre se distingue en quarts de finale contre l’Angleterre en marquant un but surprenant — un coup franc très excentré tiré directement, sans que l’on sache si c’était volontaire — et une expulsion pour un mauvais geste sur Mills. C’est donc en champion du monde qu’il revient fin juillet à Paris. Il est reçu par le maire Bertrand Delanöe, qui tient une réception en son honneur, quasiment à la sortie de l’avion. Ronaldinho est alors une vraie grande star.
Il reprend le chemin du championnat à la mi-août, pour une rencontre à domicile contre Ajaccio. Paris mène 2-0 et, d’après Jérôme Alonzo, Ronaldinho a alors hâte de rentrer sur le terrain. Il s’impatiente et ne comprend pas que Luis Fernandez ne le fasse pas rentrer plus vite. C’est chose faite à la 62e minute, et devant un stade qui l’acclame, Ronaldinho… est trop court physiquement pour réussir quoi que ce soit. Aucun de ses dribbles ne fonctionne, et il perd de nombreux ballons, alors que tous ses coéquipiers s’attendaient à ce qu’il multiplie les exploits. Le PSG, ainsi déconcentré, se voit être remonté au score par des modestes Corses, qui réalisent un inattendu match nul.
Il se murmure que c’est à partir de cette rencontre que les relations entre Fernandez et le Brésilien se sont considérablement dégradées. Toujours est-il que les performances du joueur, qui reprend sa place de titulaire dès la 6e journée, sont assez quelconques. Lui, qui a besoin d’être à son meilleur physiquement pour que ses dribbles explosifs fonctionnent, s’avère bien moins brillant que la saison précédente. Les bruits commencent à courir sur les sorties nocturnes un peu trop nombreuses du jeune homme : s’il est une star du football, il ne faut pas oublier qu’il n’a alors que 22 ans. Heureusement pour lui, Ronaldinho sait se mettre en avant quand il faut… Lors de la réception de l’OM, Ronaldinho marque deux buts — un penalty et un coup franc —, et enchaîne surtout les gestes spectaculaires : passements de jambes, louches et passes en aveugle.
Mais après ce coup d’éclat, Ronaldinho aligne plusieurs prestations insipides. Les problèmes commencent à se multiplier avec Fernandez. Avec tout d’abord un débat tactique : Ronaldinho voudrait jouer en numéro 10, alors que Luis voit plus en lui un second attaquant. Mais il y a aussi des problèmes au sein de la vie de groupe : lors d’une mise au vert, Ronaldinho ramène une fille dans sa chambre d’hôtel. Et contrairement à une idée reçue, ce n’est pas Fernandez le plus choqué par ce comportement, puisque ce sont des joueurs eux-mêmes qui vont s’adresser au coach pour lui demander que cela cesse [1]. Même durant cette période trouble, Fernandez continue à accorder un rôle important à son joueur, en lui confiant par exemple le brassard de capitaine lors d’un déplacement à Monaco. Ce jour-là, on découvre toutes les facettes de Ronaldinho : il marque un superbe but, mais s’endort le reste de la rencontre, passant l’essentiel de son temps à s’empaler sur ses adversaires. Ronaldinho n’est pas souverain sur le terrain et manque deux penalties : face à Bordeaux puis face au Nantes de Mickaël Landreau, qui s’était décalé sur le côté pour perturber le tireur.
Le conflit s’accentue ensuite en décembre, lorsque le président du PSG, Laurent Perpère, prend clairement position contre son entraîneur, en annonçant dans Le Monde que « se passer des services de Fernandez serait moins préjudiciable pour l’avenir du club que de laisser partir Ronaldinho ». Fernandez sauve tout de même sa place grâce au soutien des tribunes, ce que Ronaldinho ne voit pas forcément d’un très bon œil… La trêve arrive, et Ronaldinho part au Brésil. Il revient le 2 janvier, alors que la reprise de l’entraînement était prévue le 28 décembre. Il prétexte pour ce retard une opération dentaire dont le staff médical n’avait pourtant pas eu connaissance. Arrive alors la fameuse période qui fera dire — à tort — que Luis Fernandez ne faisait pas jouer Ronaldinho : complètement à la traîne physiquement sur ses coéquipiers, le Brésilien hérite d’un programme d’entraînement spécifique, et ne joue pas les rencontres de reprise. Il réintègre petit à petit l’équipe, a le malheur de se faire expulser sur une de ses entrées en jeu à Bastia, et reprend finalement sa place dans le onze à la mi-février.
Il marque alors un très beau but contre Guingamp, même si le PSG perd ce jour-là. Puis arrive mars et le fameux déplacement à Marseille. À l’image de toute l’équipe parisienne emmenée par Jérôme Leroy, qui réalise une performance exceptionnelle, Ronaldinho réalise le match parfait. Il marque le deuxième but en interceptant une passe de Leboeuf, et offre le dernier à Leroy après avoir remonté la moitié du terrain sur un contre. Quelques temps après, Ronaldinho bat Bordeaux — cette fois-ci réellement à lui tout seul — en demi-finale de la coupe de France, avec notamment un but en lob absolument sublime.
Mais comme d’habitude, entre ces exploits, Ronaldinho se fait bien plus discret lors des matches moins médiatisés. Bien sûr, certains pourront prétexter que Fernandez ne le mettait pas dans les meilleures conditions. Il n’empêche que le comportement du joueur laissait clairement à désirer. Fallait-il pour autant tout lui pardonner au motif que, de temps à autre, il pouvait faire gagner une rencontre ? Dans le cadre d’un sport collectif, cela prête clairement au débat. Lors de la 34e journée, à Nantes, Ronaldinho est remplacé à un quart d’heure de la fin. Le Brésilien est alors excédé et insulte son entraîneur devant les caméras. Mais l’objectif du PSG est alors de remporter la coupe de France, et tout le monde parvient à se remobiliser tant bien que mal pour l’événement. Au Stade de France, pour son dernier match parisien, Ronaldinho est plutôt à son aise. Il est à l’origine de l’ouverture du score, mais ne peut rien contre la fin de match qui voit Auxerre l’emporter en supériorité numérique. Ronaldinho quittera Paris sans trophée.
- Ronaldinho
- Photo Josep Tomàs
Car si Luis Fernandez s’en va, Ronaldinho ne veut pas rester pour autant. Son plan de carrière a toujours été clair : il ne voulait rester que deux ans, avant de partir dans un très grand club. D’autant que les contacts avec Manchester United sont très avancés du côté du joueur. Le nouvel entraîneur parisien Vahid Halilhodzic tente pourtant tout son possible pour retenir le numéro 10, mais rien n’y fait. Les négociations sont toutefois longues pour trouver un point de chute. Manchester United s’avère finalement très près de ses sous, et traîne pour finaliser une offre à la hauteur des volontés parisiennes. Chelsea se mêle à la course, mais Francis Graille — le nouveau président parisien — se méfie des fonds venus de Russie, et ne veut pas négocier avec Abramovitch. Finalement, c’est Barcelone qui parvient à ravir le joueur à des Mancuniens trop sûrs d’eux : Ronaldinho part en Espagne pour 27 M€ et 4 M€ de bonus. Une grosse plus-value sur le joueur… en théorie, puisque de cette somme, 19 M€ reviendront à SportFive, filiale de Canal+ s’occupant des droits d’image du joueur. Le montage financier pour acquérir le joueur deux ans plus tôt était finalement très complexe.
À Barcelone, Ronaldinho reprend le bleu de chauffe. Il travaille, se montre consciencieux, accepte d’évoluer en attaque et, dans une équipe exceptionnelle, il devient un joueur exceptionnel. Ses quatre premières années barcelonaises couronnent la meilleure période de sa carrière. Il se mue en buteur régulier, cumule les passes décisives, devient champion d’Espagne à deux reprises, remporte la Ligue des champions, est sacré ballon d’or 2005 et meilleur joueur Fifa deux saisons de suite. Lors d’une victoire à Madrid, il est même applaudi par le public du Real. Seule ombre au tableau durant cette période : sa coupe du monde 2006, qu’il aura traversée en fantôme.
Mais en 2007/2008, il retombe dans ses travers parisiens. Son hygiène de vie est déplorable pour un sportif de haut niveau, il multiplie les sorties, et devient un vrai poids mort pour une équipe qui a désormais Messi pour génie attitré. Certains tests physiques opérés par le FC Barcelone font état d’un joueur qui n’est plus apte au football… À l’intersaison 2008, le nouvel entraîneur catalan, Guardiola, annonce qu’il ne comptera pas sur Ronaldinho, et fait tout pour lui trouver un point de chute. Ronaldinho part alors à Milan.
En Lombardie, il reproduit plus ou moins le même schéma : il vit une période d’adaptation, il travaille pour revenir à un bon niveau, son génie fait le reste, et il arrive à briller. Puis au bout d’un moment, il se perd à nouveau dans ses sorties et multiplie les mauvaises performances, jusqu’à se faire pousser dehors en fin d’année dernière, après deux années et demie mitigées au Milan AC. Annoncé de retour au Gremio, il s’engage finalement début 2011 à Flamengo, club de Rio, ce qui ternit considérablement sa réputation dans sa ville natale.
Lionel Potillon
Première des quatre recrues stéphanoises du mercato 2001 — Alonzo, Aloiso et Alex suivront —, l’arrière gauche Lionel Potillon est une valeur sûre de D1 lorsqu’il débarque dans la capitale.
Formé à Louhans-Cuiseaux, il est repéré en 1994 par Saint-Étienne, et rejoint le Forez à l’âge de 20 ans. Il débute alors immédiatement en D1, et effectue une grande partie de sa saison en tant que titulaire, aux côtés notamment de Laurent Blanc. La saison suivante le voit jouer moins souvent, et il ne peut rien faire contre la descente de son club en division inférieure. C’est en D2 que Potillon s’impose comme un homme fort de son club. Il passe trois années à cet échelon, et s’impose au final un des artisans principaux de la remontée de 1999.
Une fois à nouveau dans l’élite, Saint-Étienne réalise une très bonne saison. Potillon est régulièrement buteur, notamment lors d’une rencontre gagnée 5-1 contre l’OM. En revanche, pour sa huitième et dernière saison, il subit les événements, les divers changements d’entraîneurs et la fameuse affaire des faux-passeports. Son club descend, et Potillon, alors en fin de contrat, décide de ne pas suivre son équipe en D2. Dès mars 2001, il donne son accord pour rejoindre le PSG, et se présente à la reprise de l’entraînement en juin.
Le joueur est vite dans le bain, puisque Paris joue la coupe Intertoto dès le mois de juillet. L’idée de Fernandez concernant Potillon est très claire : il veut en faire son titulaire, au détriment de Domi, qui n’a pas donné satisfaction depuis son retour opéré six mois plus tôt. Les premiers tours d’Intertoto ne sont que très peu couverts médiatiquement, et les supporters découvrent réellement ce nouveau joueur lors de la première journée de championnat, lors de la réception de Lille. Ce jour-là, Paris ne fait que match nul, mais Potillon se montre très sûr de lui, et propre dans sa relance.
Il est bien aidé en cela par un système défensif très solide bâti par Luis Fernandez. Aux côtés de Heinze, Pochettino et Cristobal, il forme une ligne arrière quasiment infranchissable. Le début de saison parisien est plutôt prometteur, et le PSG monte doucement en régime. Potillon marque son premier but, de la tête, en coupe d’Europe à Vienne. Il connaît peu de temps après sa première expulsion — à Nantes —, ce qui n’empêche pas sa formation de s’imposer ce jour-là. Une petite blessure perturbe un peu sa fin de saison et lui fait rater quelques rencontres, mais Potillon reste au terme de sa première année une recrue très satisfaisante. Bien évidemment moins tape à l’œil que les stars arrivées peu avant, il est de ce style de joueurs, travailleurs acharnés toujours fiables, qui sont nécessaires au bon fonctionnement d’une équipe.
L’année suivante est moins bonne pour Paris, et Potillon manque une partie du début de saison en raison de pépins physiques. Lorsqu’il revient, il retrouve sa place d’arrière gauche et continue à faire ses matches. En janvier, une nouveauté arrive dans la carrière de Potillon : Cristobal doit manquer plusieurs rencontres sur blessure, et Luis Fernandez décide alors de faire jouer son latéral gauche… à droite. Peu de défenseurs gauchers franchissent l’axe du terrain pour évoluer de l’autre côté, mais Potillon le fait sans sourciller, et s’avère étonnamment bon à ce poste. Il marque même d’une superbe frappe du droit, de 20 mètres, à Besançon en coupe de France.
Il finit sa saison en retrouvant son poste de prédilection. Il perd la finale de la coupe de France contre Auxerre, et voit à regrets son entraîneur Luis Fernandez quitter Paris. Beaucoup de joueurs s’en vont, et Potillon hésite à en faire de même, mais le nouveau coach Vahid Halilhodzic le convainc de rester en prolongeant son contrat pour une durée de quatre ans. Potillon refuse à cette occasion une offre de la Real Sociedad. Mais la cohabitation avec Vahid ne se passe pas très bien. Potillon dispute les deux premières rencontres et, sans que l’on sache réellement ce qui s’est passé, le joueur recontacte le club espagnol et part une saison en prêt à San Sebastian dans le courant du mois d’août. Avec l’approbation de Vahid Halilhodzic, qui avait pourtant fait beaucoup d’efforts pour le garder deux mois plus tôt.
- Lionel Potillon
- Photo Philippe
En Espagne, Potillon découvre un nouveau football sous les ordres de Reynald Denoueix. Le club basque ayant été vice-champion l’année précédente, Potillon découvre la Ligue des champions pour des rencontres de prestige. Ce qui a des répercussions immédiates sur la Liga et le classement du club, mais n’empêche pas quelques coups d’éclat comme cette victoire 4-1 contre les Galactiques du Real Madrid. À la fin de son prêt, Potillon rentre en France pour être définitivement transféré au FC Sochaux, terre d’accueil des anciens latéraux parisiens.
Sous les ordres de Guy Lacombe, il effectue d’abord une première saison pleine, mais commence à décliner physiquement ensuite. De 2005 à 2007, il ne joue que 18 rencontres de L1. À 33 ans, il fait un appel du pied à son club de cœur, l’AS Saint-Étienne, mais sans succès. En septembre 2007, il prend sa retraite sportive. Il revient ensuite chez les Verts pour travailler au service marketing du club puis, en 2010, est en passe de devenir l’adjoint de Christophe Galthier à la tête de l’équipe première… mais il refuse finalement pour motifs personnels, et quitte le club stéphanois.
Stéphane Gillet
Durant le mercato 2001, l’une de premières recrues parisiennes est un anonyme gardien de but luxembourgeois, venu pour évoluer en tant que troisième portier. Formé au Spora Luxembourg, Stéphane Gillet part à 16 ans rejoindre le Standard de Liège. Il passe quatre ans dans le club belge, mais ne joue jamais en équipe première. En 1998, il retourne dans son club d’origine, au Spora ; l’année suivante, il file dans les basses divisions allemandes, au SV Elversberg, où il joue régulièrement. À 22 ans, il intègre les cages de son équipe nationale. En 2001, Luis Fernandez le fait signer au PSG.
- Stéphane Gillet
- Photo Christian Gavelle — PSG
À Paris, il est hiérarchiquement derrière Letizi et Alonzo, et passe ainsi l’essentiel de son temps à évoluer avec l’équipe réserve en CFA… ou à s’asseoir sur le banc de touche. Letizi ou Alonzo ont en effet de temps à autres des pépins physiques, et Gillet apparaît alors sur les feuilles de match pour faire le nombre. En octobre 2001, le PSG doit jouer un match retour de coupe UEFA contre le Rapid Vienne. Larges vainqueurs au match aller par 4 buts à 0, les Parisiens abordent cette rencontre sans pression. Alonzo est absent, et Fernandez décide de faire confiance à Gillet pour cette rencontre. Mais le jeune Luxembourgeois encaisse très vite deux buts sur lesquels il n’est pas exempt de tout reproche. À tel point que Fernandez envoie Letizi s’échauffer au bout de vingt minutes. Heureusement, Paris finit par marquer à son tour, et à deux reprises. Le reste de la rencontre est plus calme, et Gillet terminera le match.
Il devient ainsi un des rares troisièmes gardiens du club à avoir évolué en match officiel, même si cela sera sans suite. Gillet reste ensuite au club jusqu’en 2003, et oscille entre matches avec la CFA et présence sur le banc de touche en championnat de France. En 2002/2003, il joue 15 rencontres avec l’équipe réserve, coachée par Kombouaré, qui termine demi-finaliste des réserves professionnelles. Il quitte le club à la fin de la saison, laissant Mohammed Benhamou, formé à Paris, prendre sa place dans la hiérarchie des gardiens de but.
Gillet rejoint le FC Wil (D1 suisse), où il évolue un an, connaît la relégation, et retourne dans son premier club, désormais nommé Union Luxembourg. En 2006, année où sa carrière internationale prend fin après 20 sélections, il fait une pige infructueuse à Chester City, en troisième division anglaise, et revient définitivement dans sa patrie : il rejoue à l’Union Luxembourg, à l’AS Jeunesse d’Esch — ancien club de Cyrille Pouget — et enfin au Sporting Club Steinfort, où il achève sa carrière en 2009, à 32 ans.
Pierre Ducrocq, Fabrice Kelban, Edwin Murati
Florian Maurice, Edmilson, Franck Gava
Francis Llacer, Marko Pantelic, Christophe Revault
Marco Simone, Didier Martel, James Debbah
Édouard Cissé, Éric Rabesandratana
Igor Yanovski, Christian Wörns, Yann Lachuer
Mickaël Madar, Alain Goma, Bruno Rodriguez
Laurent Leroy, Grégory Paisley, Dominique Casagrande
Jay-Jay Okocha, Manuel Helder, Aliou Cissé
Xavier Gravelaine, Nicolas Ouédec, Adaílton
Bernard Lama, Nicolas Laspalles, Bruno Carotti
Laurent Robert, Fabrice Abriel
Ali Benarbia, Talal El Karkouri
Christian, César
Kaba Diawara, Godwin Okpara
Nicolas Anelka, Didier Domi
Peter Luccin, Stéphane Dalmat, Marcos Vampeta
Mikel Arteta, Enrique De Lucas, Mauricio Pochettino
Bernard Mendy, Selim Benachour
Lionel Letizi, Frédéric Déhu, Sylvain Distin
Ronaldinho, Lionel Potillon, Stéphane Gillet
Jérôme Leroy, Bartholomew Ogbeche, Gaël Hiroux
Fabrice Fiorèse, Hugo Leal
Jérôme Alonzo, Alex Dias, José Aloisio
Gabriel Heinze, Cristobal, Joaquim Agostinho