Cette semaine, retrouvez les portraits de Lionel Letizi, Frédéric Déhu et Sylvain Distin.
Lionel Letizi
En 2000, le grand Bernard Lama quitte le club. La place de titulaire est alors promise à Dominique Casagrande, mais les dirigeants parisiens ne sont pas certains qu’il ait l’étoffe nécessaire pour occuper le poste de numéro 1. Ils choisissent donc de recruter pour doublure l’international Lionel Letizi.
Formé dans sa ville natale, à Nice, Letizi débute en équipe première dès 1992. Il est champion de D2 en 1994, et découvre l’élite deux saisons durant. En 1996, il est transféré dans un club plus huppé, le FC Metz, où il découvre la coupe d’Europe. Sa progression est régulière, et son style plein d’assurance fait de lui un des meilleurs portiers du championnat de France. Il découvre donc la sélection nationale en 1997, et se retrouve en ballotage favorable pour devenir le troisième gardien pour la coupe du monde… mais encaisse un but idiot en Russie sur un mauvais contrôle, suite à une passe en retrait compliquée et sur un terrain impossible. Ce qui le condamne chez les Bleus, et nuit fortement à sa réputation. Letizi poursuit ensuite en Lorraine pour deux saisons supplémentaires.
En 2000, lorsque Letizi débarque à Paris pour environ 40 MF, l’impression qui domine est que Paris vient d’acquérir mieux qu’une doublure. Beaucoup pensent qu’il prendra la place de Casagrande à la moindre défaillance de ce dernier… ce qui est le cas, puisqu’après la sixième journée et cinq buts encaissés à Troyes, Casagrande retourne sur le banc de touche et Letizi fait ses début parisiens. Ses prestations sont d’emblée très bonnes, et le portier réalise assez régulièrement des miracles dans les cages. Avec Laurent Robert en attaque, il est considéré comme un des Parisiens les plus en forme. Même si Paris finit par fléchir en championnat, Letizi reste à la hauteur devant les kyrielles d’occasions que concède sa défense. Il finit par réintégrer l’équipe de France en mars 2001, lors d’une sélection face à l’Espagne. Son passage sera toutefois bref, car d’autres gardiens français de bons niveaux sont alors en train d’émerger, et Letizi semble toujours payer sa boulette commise trois ans plus tôt.
La saison suivante, Letizi se retrouve dans des conditions optimales : il a pour second Jérôme Alonzo, son ami du centre de formation niçois, et a devant lui un système défensif imperméable. Letizi n’a donc aucun problème à briller, jusqu’à ce qu’en 2002, les blessures s’enchaînent. Il a d’abord de nombreux soucis au dos avant de contracter une blessure à la rotule, dès les début de la saison suivante, en août 2002. Il continuera de jouer malgré celle-ci, mais cela se ressentira sur son niveau. Et finalement, en février 2003, il met fin à sa saison pour vraiment se soigner. Son ami Jérôme Alonzo en profite pour briller dans les cages parisiennes, et son style bien plus spectaculaire que celui de Letizi lui vaut une cote d’amour très élevée. À son retour la saison suivante, Letizi doit donc regagner sa place, mais les quelques tentatives ne sont pas concluantes, d’autant qu’Alonzo semble être dans la forme de sa vie. Letizi traverse donc la saison 2003/2004 en tant que doublure. Ce qui lui permet tout de même de jouer et gagner la coupe de France.
- Lionel Letizi
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Pour l’exercice suivant, Letizi semble être revenu en pleine possession de ses moyens et reprend sa place dans les cages. Cette fois son retour est réussi, et le joueur ne semble plus loin de son meilleur niveau. Il brille lors de matches capitaux — face à Porto ou l’OM — et se voit nominé en fin de saison pour le titre de meilleur gardien lors des trophées UNFP. Fournier a remplacé Halilhodzic, et Letizi apprécie le climat qui règne à Paris avec ce nouvel entraîneur. De fait, il prend très mal le renvoi abusif de ce dernier par Pierre Blayau, qui intervient fin 2005, et est le seul joueur à se prononcer contre cette décision. Si cela assombrit la suite de sa carrière au PSG — il partira six mois plus tard —, cela ne l’empêche pas de continuer à réaliser de gros matches, et notamment lors de la finale de la coupe de France face à l’OM.
Après six saisons au club, Letizi part à l’étranger, chez les Rangers de Paul Le Guen, mais n’arrive pas à s’imposer là-bas. Et au bout de six mois, il revient dans sa terre natale, à Nice, où il apporte toute son expérience à Hugo Lloris, puis à David Ospina. Encore sous contrat dans le club azuréen aujourd’hui, il raccrochera les crampons en fin de saison.
Frédéric Déhu
Après avoir dépensé des fortunes pour recruter plusieurs jeunes joueurs prometteurs, le PSG clôt son mercato — et passe la barre symbolique des 500 millions de francs dépensés — en engageant un joueur expérimenté au milieu de terrain : Frédéric Déhu, alors en situation d’échec à Barcelone.
Natif de Seine-et-Marne, Frédéric Déhu rejoint le centre de formation du RC Lens en 1989, à l’âge de 17 ans. Il fait ses débuts chez les pros deux ans plus tard, joue une quinzaine de rencontres pour sa première saison, plus d’un vingtaine pour sa deuxième, et s’installe définitivement comme titulaire chez les Sang et Or ensuite. Milieu de terrain défensif, il ne cesse de progresser de saison en saison et s’affirme comme une valeur sûre du championnat. Lors de la saison 1997/1998, il est l’un des hommes de base de Daniel Leclercq pour le titre lensois, dans un poste de libéro du milieu de terrain. Ce qui l’amène logiquement à intégrer l’équipe de France pour le premier match amical des Bleus après la coupe du monde. Sa qualité d’anticipation et de placement laisse alors penser qu’il pourrait prendre la relève de Laurent Blanc, quand celui-ci prendra sa retraite…
Au RC Lens, avec le départ de Jean-Guy Wallemme, Déhu devient capitaine. Il participe à la campagne de Ligue des champions, et au match historique du club en battant Arsenal sur son terrain. Mais pour le match décisif de poule, Lens reçoit Kiev et Déhu se fait expulser dès la 5e minute, ce qui condamne son équipe. Lens ne parvient pas à conserver son titre, mais gagne un nouveau trophée, une coupe de la Ligue. Après huit années professionnelles dans le nord, Déhu décide de tenter de percer à l’étranger et rejoint le grand FC Barcelone.
Comme bon nombre de Français à l’époque — Blanc et Dugarry par exemple —, il n’arrive pas à s’imposer en Catalogne et doit se contenter de jouer les utilités. Il parvient toutefois à marquer un but d’une frappe lointaine en Ligue des champions mais, au bout d’un an, il ne rentre plus dans les plans de son entraîneur. L’opportunité de rejoindre un PSG ambitieux arrive alors à point nommé, et fin août 2000, Déhu est officiellement parisien.
Il fait ses débuts pour le déplacement à Troyes, en septembre, et l’entraîneur Philippe Bergeroo ne cache pas ses intentions vis-à-vis du joueur : il veut en faire un défenseur central. Alors qu’il est associé à Rabesandratana, sa première rencontre est un fiasco : Paris encaisse cinq buts. En terme de résultats, la suite est nettement meilleure puisque Paris enchaîne les victoires, et les prestations de Déhu — qui dépanne de temps à autre au milieu de terrain — s’avèrent satisfaisantes, même s’il peine à être le patron tant attendu du secteur défensif. Le jour de ses 28 ans, il provoque un but contre son camp et ouvre le festival parisien contre Rosenborg — victoire 7 buts à 2. Il continue à côtoyer les Bleus en participant à un déplacement en Turquie qui marquera sa cinquième et dernière sélection. Titulaire lors de la dernière rencontre de Bergeroo à Sedan, il sort sur blessure au bout de dix minutes de jeu, et ne participe finalement que très peu à la déconvenue parisienne.
Déhu revient deux semaines plus tard, avec Luis Fernandez pour entraîneur. Celui-ci effectue deux changements qui impactent directement Déhu : ne portant pas Rabesandratana dans son cœur, Luis le destitue du brassard de capitaine, qu’il confie à l’ancien Lensois. Il fait également de ce dernier le libéro de sa nouvelle défense à cinq. Affublé de ces nouvelles responsabilités, Déhu s’affirme enfin dans son nouveau club, et une certaine solidité défensive apparaît. En fin de saison, Fernandez repasse à une défense à quatre éléments, et associe dans l’axe Déhu à Pochettino.
Toutefois, le natif de Villeparisis ne se plaît pas si bas sur le terrain et préfèrerait être au cœur du jeu. Luis façonne alors une toute autre défense et fait de Déhu son milieu défensif, qu’il associe à Arteta pour former une paire complémentaire. Si le PSG n’est cette saison-là pas un monstre offensivement, il s’avère être constitué d’un bloc défensif très rigoureux [1], et Déhu y est pour beaucoup. Ce qui ne l’empêche pas de marquer à plusieurs reprises : cinq buts en tout, dont quatre en championnat. Avec notamment un chef d’œuvre contre Monaco : un ciseau dans la surface de réparation qui s’en va dans la lucarne de Flavio Roma. Bien plus tard dans la saison, en demi-finale de la coupe de la Ligue, le PSG reçoit Bordeaux. Déhu est au marquage de Christophe Dugarry, qui a très intelligemment déclaré dans la presse, juste avant la rencontre, à quel point il n’aimait pas son futur adversaire. Le match est tendu entre les deux hommes, et en fin de rencontre, Déhu tacle Dugarry les deux pieds décollés — mais sans toucher le joueur. L’arbitre, Gilles Veissière, siffle penalty et la rencontre dégénère [2]. Paris est éliminé, et ne gagne aucun trophée, mais finit quatrième.
À l’intersaison, le brassard de capitaine revient à Mauricio Pochettino. S’il n’est plus capitaine, Déhu doit en plus déplorer l’absence d’un partenaire fiable à la récupération, suite au départ d’Arteta. La recrue — Alex Nyarko — est inconstante, et c’est tout l’édifice parisien qui se montre moins solide. Déhu marque un but cette saison-là — de la tête à Sedan — et connaît sa seule expulsion parisienne à Lille, pour une saison qui reste globalement moyenne, autant sur un plan individuel que collectif.
En 2003, Paris change d’entraîneur avec l’arrivée de Vahid Halilhodzic, et le groupe parisien subit de nombreuses modifications. En joueur d’expérience, Déhu accepte de reprendre le brassard de capitaine. Et alors que Paris réalise un très mauvais début de saison, il accepte à contre-cœur de reculer en défense centrale lors de la sixième journée de championnat. À l’époque, il précise bien qu’il ne le fait que pour dépanner. Mais ce repositionnement coïncide avec l’arrivée de résultats probants pour Paris, et notamment une série de cinq victoires consécutives. Le PSG devient un vrai rouleau compresseur, qui ne perd pas et à qui il est très difficile de marquer des buts. L’association de Déhu à Pierre-Fanfan fonctionne à merveille, dans une recette libéro-stoppeur toujours efficace. Déhu a la bonne idée de marquer de la tête — « les yeux fermés », dira-t-il — un but contre Rennes, capital dans la course à la Ligue des champions. Paris finit par obtenir une belle deuxième place.
En tant que capitaine, Déhu est apprécié par les joueurs — Pauleta dira de lui qu’il s’agissait du meilleur capitaine qu’il ait eu —, mais moins de son entraîneur, Vahid Halilhodzic. Selon les journaux de l’époque, l’origine de la brouille daterait d’une défaite contre Lens, à la suite de laquelle Déhu serait venu demander à son entraîneur d’arrêter de critiquer les joueurs publiquement. En fin de saison, Déhu arrive au terme de son contrat, et l’annonce de sa reconduction tarde à venir. Le capitaine du PSG ne s’entend pas avec son club, qui lui propose un nouveau bail sans hausse de salaire. Déhu lancera plus tard une formule qui deviendra à la mode, en estimant que le club lui a « manqué de respect ». En attendant, le flou est total et les rumeurs se font insistantes sur une potentielle signature du joueur à l’OM. Ces bruits ont le malheur de sortir peu de temps avant la finale de coupe de France que le PSG va jouer contre Châteauroux.
Une partie du public parisien ne pardonne pas à son capitaine ce qu’il estime être une trahison. Chose impensable, alors que Paris se bat pour gagner un trophée — ce qui n’était plus arrivé depuis six ans —, Déhu est sifflé à chaque ballon touché. Paris l’emporte quand même, mais le pire est à venir : Déhu, dépité, est presque forcé par ses partenaires à monter en tribune officielle ; et au moment où le capitaine du PSG brandit la sixième coupe de France du club… il est sifflé par les siens. Pour beaucoup, la rivalité avec l’OM est donc plus importante que les succès du club parisien… Déhu va se réfugier dans les vestiaires en larmes, et certains joueurs courageux tentent de le faire revenir — Fiorèse — ou même de faire applaudir son nom au micro — Pauleta. Quelques heures plus tard, au beau milieu de la nuit, il soulèvera à nouveau le trophée à la fenêtre de l’hôtel de ville, et cette fois sous les acclamations des centaines de supporters venus célébrer la victoire.
- Frédéric Déhu
- Photo om.net
C’est sur ce triste épisode que Déhu quitte le club après quatre ans de loyaux services, dont deux et demi de capitanat. Il signe à Marseille, où il sera vite rejoint par Fiorèse. Mais contrairement à son ami, ses prestations sur la Canebière sont suffisamment bonnes pour que son passé parisien soit oublié. Ses diverses retrouvailles avec le PSG se passent mal, puisqu’il perd toutes les confrontations, lors desquelles il est le spectateur des exploits de Pauleta notamment. Très vite, il s’impose comme un leader et prend le brassard pour la deuxième saison. Il retrouve le Stade de France en 2006 pour la finale de la coupe de France, qu’il perd face au… PSG. Quelques semaines plus tard, Déhu veut à nouveau tenter l’aventure à l’étranger et rejoint le club espagnol de Levante. Mais comme tous les Français arrivés à l’époque, Déhu ne s’impose pas, et finit par résilier son contrat en 2007. Il reste au chômage pendant un an puis, faute de nouveau club, il annonce sa retraite en 2008, à l’âge de 35 ans.
Sylvain Distin
Lors du mercato 2000, la rubrique transferts du PSG est monopolisée par le retour de Nicolas Anelka, mais un autre ancien pensionnaire du centre de formation revient également à Paris : le défenseur Sylvain Distin.
Formé au PSG à partir de 1992, il n’est pas retenu par le club en 1997. Distin est alors âgé de 20 ans, et son avenir dans le football n’est alors pas garanti. Il part en CFA à l’US Joué-les-Tours, puis la saison suivante au Tours FC, toujours en CFA. Cette dernière saison est réussie pour lui, et il parvient à décrocher un contrat professionnel au FC Gueugnon d’Alex Dupont. En deuxième division, Distin s’impose immédiatement au sein de l’équipe bourguignonne et joue toute la saison en qualité de titulaire : il est le troisième joueur le plus utilisé par son coach. Sa formation rate de peu la montée en D1, et s’illustre en coupe de France en éliminant l’Olympique de Marseille. Mais c’est surtout en coupe de la Ligue que les Forgerons se distinguent : ils parviennent à remporter la compétition en battant en finale le PSG. Distin, arborant des cheveux dorés pour l’occasion, parvient à museler les attaquants adverses, et son gabarit impressionne.
Le PSG, qui cherche des jeunes joueurs prometteurs, et qui vient de vivre une saison sans trouver de réel équilibre dans l’axe défensif, fait alors le nécessaire pour faire revenir Distin, qui ne se fait pas prier. Trois ans après son départ de l’équipe réserve, Distin intègre l’effectif pro du PSG. S’il est plutôt défenseur central, le fait qu’il soit gaucher incite Philippe Bergeroo à d’abord le titulariser régulièrement au poste d’arrière latéral gauche. Distin se montre très à l’aise défensivement, mais est en revanche, et fort logiquement, très discret lorsqu’il s’agit de soutenir son attaque. Les quelques rencontres qu’il joue en défenseur axial s’avèrent nettement plus convaincantes. Quoi qu’il en soit, Distin dispute quasiment toutes les rencontres, que ce soit en D1 ou en Ligue des champions. Il marque son premier but pour Paris lors de la réception de Bordeaux — match qui marque le début du déclin parisien.
Après le retour de Luis Fernandez, le PSG a tendance à évoluer avec une défense à cinq éléments, et Distin se stabilise au poste de défenseur axial gauche… avant de repasser arrière gauche en fin de saison. Mais au final, il aura traversé toute la saison en restant invariablement titulaire. Très vite, des rumeurs l’envoient en Angleterre en contrepartie de sommes assez intéressantes pour Paris. Lors de la saison suivante, Fernandez recrute Gabriel Heinze et ne tient donc pas vraiment à conserver Distin dans son groupe. Ce dernier participe à quelques rencontres de coupe Intertoto, et finit par partir en prêt à la mi-août à Newcastle, où il rejoint Laurent Robert.
- Sylvain Distin
- Photo evertonfc.com
Après une bonne saison dans le nord de l’Angleterre, son club veut l’acquérir définitivement, mais d’autres formations anglaises sont sur les rangs. C’est finalement Manchester City qui verse 4 M£ à Paris pour acquérir le joueur. Il passe cinq saisons dans ce club, où il fut immédiatement nommé joueur de l’année par les supporters, avant de devenir capitaine dès 2003. En fin de contrat en 2007, il rejoint le club de Portsmouth dont il devient très vite le vice-capitaine. Il gagne son deuxième trophée en 2008 : la FA Cup. En 2009, il connait son quatrième club britannique en signant à Everton, où il rejoint Arteta — qu’il avait connu au PSG. À 33 ans, Distin jouit d’une très bonne réputation dans son championnat, ce qui ne lui a toutefois pas permis d’intégrer l’équipe de France, à son grand regret.
Pierre Ducrocq, Fabrice Kelban, Edwin Murati
Florian Maurice, Edmilson, Franck Gava
Francis Llacer, Marko Pantelic, Christophe Revault
Marco Simone, Didier Martel, James Debbah
Édouard Cissé, Éric Rabesandratana
Igor Yanovski, Christian Wörns, Yann Lachuer
Mickaël Madar, Alain Goma, Bruno Rodriguez
Laurent Leroy, Grégory Paisley, Dominique Casagrande
Jay-Jay Okocha, Manuel Helder, Aliou Cissé
Xavier Gravelaine, Nicolas Ouédec, Adaílton
Bernard Lama, Nicolas Laspalles, Bruno Carotti
Laurent Robert, Fabrice Abriel
Ali Benarbia, Talal El Karkouri
Christian, César
Kaba Diawara, Godwin Okpara
Nicolas Anelka, Didier Domi
Peter Luccin, Stéphane Dalmat, Marcos Vampeta
Mikel Arteta, Enrique De Lucas, Mauricio Pochettino
Bernard Mendy, Selim Benachour
Lionel Letizi, Frédéric Déhu, Sylvain Distin