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Semaine spéciale PSG - OM

Le PSG a-t-il été champion en 1993 ? (2/2)

Pourquoi le Paris Saint-Germain mérite le titre de 1993

mardi 10 mars 2009, par Vivien B.

Le PSG a-t-il été champion en 1993 ? (2/2)

Dans un précédent article, nous venons de voir que la réattribution du titre de champion de France 1992/1993 à l’Olympique de Marseille — en guise de pardon, ou d’amnistie — ne se justifiait pas. Est-il pour autant logique de le laisser « non attribué » ? À l’occasion de la nouvelle demande d’attribution des Marseillais — Di Meco en 2009 après Bouchet en 2003 —, examinons un dossier qui aurait dû être réglé il y a quinze ans : l’attribution au PSG du titre 1993. Pour quelles raisons le club parisien n’a jamais réclamé son dû ? Retour sur une affaire vieille de quinze ans.

Dans les compétitions sportives, quelle que soit l’épreuve et quel que soit le pays, il est de coutume que le deuxième remplace le premier au tableau d’honneur en cas de disqualification du premier. Lors des derniers Jeux olympiques de Pékin par exemple, l’Ukrainienne Lyudmila Blonska, vice-championne olympique d’heptathlon, a été contrôlée positive à un stéroïde anabolisant. Le CIO l’a immédiatement disqualifiée, puis a redistribué les médailles : l’Américaine Hyleas Foutain, initialement classée troisième, récupère la médaille d’argent et cède elle-même le bronze à la Russe Tatiana Chernova, ex-quatrième. En 1988, Ben Johnson avait cédé sa médaille d’or du 100 mètres à Carl Lewis. Il en est de même pour les épreuves par équipe : suite au dopage d’Antonio Pettigrew et Marion Jones, ce sont l’ensemble des relais américains — médaillés d’or et de bronze à Sydney en 2000 — qui ont été disqualifiés. S’il souhaite examiner les dossiers des prétendants à la redistribution des médailles, pour ne pas subir de nouveaux scandales, le CIO a d’ores et déjà annoncé par la voix de son président Jacques Rogge que « tous ceux qui sont “propres” seront médaillés ». Plus récemment, suite à l’affaire des matches truqués du Calcio, la Juventus Turin a été privée de son titre de champion d’Italie 2006. L’Inter Milan, pourtant troisième derrière la Juve et le Milan AC — également sanctionné —, compte officiellement ce titre à son palmarès. Rien de plus normal, en effet. Et pourtant…

En 1993, suite aux sanctions prononcées contre l’Olympique de Marseille, coupable de corruption lors de la 36e journée du championnat de France de football, la Ligue nationale de football — désormais connue sous le nom de Ligue de football professionnel — décide de retirer le titre à l’OM et de ne récompenser… personne. Le titre de la saison 1992/1993 est donc officiellement « non attribué ». De nombreuses raisons expliquent ce curieux oubli. Retour sur une affaire vieille de quinze ans.

Canal+ veut avant tout ménager ses abonnés

La principale explication tient à l’actionnariat du PSG en 1993. S’il est une évidence aujourd’hui que Canal+ a toujours fait passer ses intérêts avant ceux du Paris Saint-Germain — depuis le rachat du PSG lui-même jusqu’à la campagne de recrutement en 2000 —, la chaîne cryptée a longtemps tenté de faire croire que ses intérêts étaient concomitants avec ceux du club de football parisien. Ce qui n’était évidemment pas toujours le cas, cette affaire en est l’illustration. Le 20 mai 1993 a lieu le match VA-OM ; la corruption est alors rendue public, mais le pays se prépare à la fête que constitue la finale de la C1 Marseille-Milan. Onze ans avant une autre finale de coupe d’Europe qui verra L’Équipe asséner dans son éditorial « hormis quelques hooligans du PSG, qui donc, hier, dans ce pays ne souhaitait pas le succès marseillais ? », une ferveur nationale entourait donc l’équipe olympienne. Malgré la tricherie, l’OM bénéficie d’un soutien de l’opinion publique et des journalistes.

Pour ne pas froisser ses clients et nuire à son image, le groupe Canal+ décide donc que le PSG doit renoncer au titre qui lui revient de droit. Mieux, il lui sera interdit de défendre sa place en Ligue des Champions si l’OM est disqualifié — ce qui sera le cas le 6 septembre 1993.

Marseille perd son titre, personne ne le récupère

Dans l’indispensable Histoire du Paris Saint-Germain FC, de 1904 à 1998, Thierry Berthou évoque l’affaire :

Suite au déclassement de l’OM, le PSG, deuxième du classement, n’est pas couronné champion. Le titre est « non-attribué ». Au même moment, en Pologne, un scandale similaire éclate. On déclasse plusieurs clubs et le titre de champion est attribué sur tapis vert au troisième du championnat. En France, on dépossède l’OM de son titre, considérant que ce dernier avait triché et faussé le championnat, mais on n’attribue pas le titre de champion de France à son dauphin.

Les dirigeants du PSG jouent profil bas. On se demande un peu pourquoi… Côté joueurs, George Weah est pourtant l’un des plus clairs : « Je ne comprends pas grand-chose à ce genre d’affaires. Mais si cela me permet d’être champion de France, tant mieux [1]. » Les dirigeants du PSG ne demandent pas à hériter du titre de champion de France […].

PSG/OM, les meilleurs ennemis consacre un chapitre au scandale OM-VA. Les auteurs — Jean-François Pérès, Daniel Riolo et David Aiello — reviennent sur ce refus invraisemblable du PSG :

Le 12 juillet, la culpabilité de l’OM se précise et la presse commence déjà à évoquer les sanctions éventuelles contre le club. Si l’OM est reconnu coupable, c’est son suivant au classement, le Paris Saint-Germain, qui pourrait être sacré champion et donc prendre la place de son rival phocéen en coupe d’Europe. Au siège du club parisien, les réactions à ces simples hypothèses ne se font pas attendre. Bernard Brochand : « Si l’OM était sanctionné et que l’on vienne à nous offrir le titre de champion, nous le refuserions. » Michel Denisot : « Au cas où l’UEFA nous proposerait la Ligue des Champions, nous avons adopté une position que nous rendrons publique le moment venu. » […] Des réactions virulentes et curieuses qui tendent à justifier, contre toute logique sportive, que la disqualification du premier n’entraîne pas forcément son remplacement par son dauphin.

Ainsi la position de Denisot ne mérite-t-elle pas d’être explicitée tant que cela n’est pas vraiment indispensable. Ce le sera le 6 septembre, après que l’UEFA a annoncé l’exclusion de l’OM de la coupe d’Europe.

L’OM exclu de coupe d’Europe, l’UEFA sermonne la LNF

L’attribution du titre de champion de France n’étant un enjeu pour personne d’autre que le PSG, et celui-ci refusant de l’obtenir, le débat fera long feu à l’époque. En revanche, les motivations des dirigeants parisiens dans ce refus seront mises au grand jour par le biais d’un dommage collatéral : la désignation d’un club français pour la Ligue des Champions. Marseille n’étant pas autorisé par l’UEFA à disputer une coupe d’Europe, les instances françaises doivent désigner le club qui remplacera l’OM en C1. La question parait assez simple. Et pourtant, les palabres vont durer toute une soirée. PSG/OM, les meilleurs ennemis raconte cette désignation [2] :

Dans un premier temps, Noël Le Graët [président de la LNF], interrogé au sujet du refus parisien, avait invoqué à son retour de Zurich « l’intérêt supérieur du football français ». Dans cette affaire, le PSG va plutôt choisir l’intérêt supérieur de Canal+ et s’obstiner dans son refus. Le 8 septembre, une réunion extraordinaire est organisée au siège de la LNF. Réunion pas franchement indispensable, dont le but est de sortir un nom de club pour jouer la C1 à la place de Marseille. Les instances françaises auraient tout aussi bien pu désigner autoritairement un club. Pour Arsène Wenger, alors entraîneur de Monaco, ce rendez-vous est inutile : «  Le deuxième du dernier championnat [le PSG] doit remplacer le premier.  »

Le bon vouloir des uns et des autres n’aurait en effet pas dû être pris en compte. […] À 19 heures, face à Noël Le Graët et Jean Fournet-Fayard [président de la FFF], prennent place les représentants des clubs qualifiés pour les coupes d’Europe : Michel Denisot, Bernard Brochand et Pierre Lescure (PSG) ; Jean-Louis Campora (Monaco) ; Alain Afflelou (Bordeaux) ; Guy Scherrer (Nantes) ; Guy Roux et Jean-Claude Hamel (Auxerre, le club étant repêché suite à l’exclusion de l’OM). Jean-Claude Darmon, le grand argentier, est également présent. La longueur des débats — qui vont se poursuivre tard dans la nuit — est jugée aberrante par les observateurs : «  Tout ce temps pour désigner un club…  »

Sans surprise, l’attitude des dirigeants du PSG est inflexible. il est rapidement acquis que le PSG ne prendra pas la place de Marseille. En coulisses, il se murmure même que Canal+ aurait menacé de se retirer du PSG si on obligeait le club parisien à remplacer l’OM. Après Bernard Tapie, c’est donc au tour de Canal+ de faire du chantage. Les apprentis sorciers se retrouvent. Si les hommes du PSG font bloc, les autres participants acceptent très mal leur refus. Guy Scherrer, notamment, défend l’idée d’une participation du PSG à la C1, « une décision logique : le premier doit être remplacé par le deuxième. » Il avoue « ne pas comprendre les arguments du PSG qui, évidemment, n’ont rien à voir avec le sport. » […] Le nom de Monaco est annoncé officiellement pour remplacer l’OM. L’heure est aux explications : on oscille alors entre langue de bois, mensonge et grand-guignol, épilogue de ce que L’Équipe nomme alors « la soirée des dupes ». […] Noël Le Graët justifie les options retenues : « La coupe de France est, chez nous, une épreuve reine, et il est normal d’autoriser le PSG à la défendre. En outre, Monaco dispose de l’indice UEFA le plus élevé après l’OM. Tout est finalement logique. » La « logique » de cet argument qui se veut imparable est pourtant erronée. Monaco possède certes un indice supérieure à celui du PSG, mais inférieur à celui d’Auxerre (2,86 contre 2,68) ! […]

Au sortir de la réunion, Guy Roux est finalement le seul à dire la vérité : « Il aurait été plus logique que, sans réunion, Paris soit désigné. Mais il ne fallait pas froisser les chers abonnés d’une grande chaîne cryptée, et il ne fallait pas abîmer la carte électorale dans le sud de la France d’un futur candidat à une grande élection, voilà ! » […] Aujourd’hui, personne ne cache ses raisons et ses motivations dans cette affaire. Michel Denisot l’avoue sans détour :

C’est un souvenir difficile. La réflexion a été menée au niveau de la chaîne. Ce n’est pas une décision que j’ai prise tout seul, loin de là. […] C’était aussi, bien sûr, une stratégie de Canal+. Les abonnés du sud étaient dans la balance. C’est devenu une décision de politique d’entreprise. Pour un abonné de Canal, l’attachement à l’OM est très fort. Et puis, même la mairie de Paris ne trouvait pas bien que l’on prenne la place de Marseille. Ne pas passer pour des imposteurs était une chose importante à nos yeux.

Alain Cayzac n’a pas assisté à cette réunion, mais il se souvient du dilemme : « Le PSG ne pouvait pas y aller. Cette décision est un acte responsable des dirigeants. » […] Une analyse partagée par Thierry Gilardi :

Personne ne voulait la place de l’imposteur. Mais les intérêts de Canal+ dans cette affaire étaient très clairs. La prise de position de Michel Denisot a été dictée par les intérêts de Canal+. Il en faut pas oublier que le président du Paris Saint-Germain est un salarié de Canal+. L’actionnaire du PSG, c’est Canal, et l’actionnaire a toujours raison […].

Guy Roux garde de cette fameuse réunion des images très nettes :

Il faut bien le comprendre, c’était l’affaire de l’année. Devant la Ligue, c’était noir de monde. Toute la presse, tous les photographes français semblaient s’être donnés rendez-vous. Tout était démesuré. […] Personne ne voulait assumer les conséquences des déboires de Marseille. Les arguments parisiens, tout le monde les a très vite compris. Ils étaient avant tout économiques. Canal+ aurait trop souffert si le PSG avait remplacé l’OM. Le débat n’a pas existé. Leur décision était irrévocable. Selon eux, ils n’avaient pas créé ce problème et ne pouvaient pas mette en péril la maison mère. […] Personne ne peut ignorer l’importance de la chaîne dans le football. Une partie de nos fiches de paie est remplie par Canal, il ne faut pas l’oublier. Indirectement, nous sommes tous payés par Canal. Leur décision, le risque qu’ils encouraient pour certains de leurs abonnés… Cela me semble au fond tout à fait logique.

Dans son ouvrage sur le PSG, publié aux éditions Pages de Foot, Thierry Berthou confirme à son tour les motivations de Canal+, avec un élément probant à la clef :

La position de Canal+ dans le sud de la France est sans doute mise en balance par les « propriétaires » du club… Une lettre de Canal+ (signée Pierre Lescure et Charles Biétry) adressée à tous ses abonnés provençaux le montre clairement : « Cher public provençal, […] depuis 5 ans déjà, nous avons soutenu financièrement l’Olympique de Marseille à un niveau d’ailleurs bien supérieur à celui que nous avons effectué dans le PSG »

Jacques Chirac prépare sa campagne électorale

Outre Canal+, un autre partenaire du PSG a tenu à ce que le PSG fasse profil bas pour protéger ses propres intérêts. Il s’agit du maire de Paris, Jacques Chirac, en pleine préparation des élections présidentielles de 1995 ; Annie Lhéritier, sa chef de cabinet, siège alors au Conseil d’administration du club parisien. PSG/OM, les meilleurs ennemis évoque l’intervention du futur président de la République à l’occasion du remplacement de Marseille en coupe d’Europe :

Pour Le Graët et Fournet-Fayard, la difficulté va alors être de trouver un club capable d’endosser le rôle de l’imposteur. Car, malgré la décision européenne, et l’instruction d’une affaire qui contient des éléments sérieux, la France croit majoritairement en l’innocence de l’OM. Jean-Philippe Goron travaille alors pour France Info ; il se souvient de cet immense soutien populaire : « À Valenciennes, où je couvrais l’affaire, comme dans le reste du pays, j’avais l’impression que, dans l’inconscient collectif, on était pas loin de du pain et des jeux. C’est-à-dire que l’on était prêt à tout pardonner à l’OM, tous les excès, pourvu que le club ait gagné. Cette victoire, on la voulait à n’importe quel prix. »

Selon un sondage publié le 7 septembre 1993 dans les colonnes du Parisien, 61 % des personnes interrogées estiment que l’exclusion de Marseille est injustifiée […]. Des chiffres encore plus élevés dans le sud de la France. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 77 % des sondés s’opposent à la décision de l’UEFA. Ces chiffres sont la seule explication valable à l’intervention de Jacques Chirac à ce moment de l’affaire. Dans un entretien au club de la presse d’Europe 1, le maire de Paris donne son avis sur le dossier et sur l’identité du futur remplaçant de l’OM : « On ne doit mener que les combats pour lesquels on s’est qualifié. Le PSG a gagné la coupe de France, et il se battra dans la coupe des vainqueurs de coupes. Il n’a aucune raison de se battre dans une compétition pour laquelle il ne s’est pas qualifié. » La seule raison aurait pu être tout simplement sportive : le deuxième remplace le premier. Mais, comme le dit à l’époque Guy Roux, entraîneur d’Auxerre : « Il importait notamment de ne pas froisser les ambitions électorales dans toute une région d’un futur candidat à une échéance importante. »

Le jeu des assimilations, développé par Tapie, prend donc ici toute sa dimension. Jacques Chirac, c’est Paris, et Paris c’est le PSG. Le maire de la capitale enverra d’ailleurs une note aux dirigeants de Canal+ et du PSG en leur demandant d’adopter une position très clairement négative sur une éventuelle substitution. Attitude que le PSG avait de toute façon déjà retenue.

Un complot contre Marseille

Un dernier point mérite d’être cité à ce chapitre : le complot fomenté par Paris pour nuire à Marseille. Cette thèse, un véritable cliché, est aujourd’hui encore soutenue mordicus par nombre de supporters olympiens. Jean-Philippe Durand la résume en une phrase : « L’affaire VA-OM a jeté de l’huile sur le feu, parce que Paris est le symbole du pouvoir central et que beaucoup de supporters ont assimilé la capitale à la Ligue, à la Fédération, à toutes les institutions accusées de faire du mal à l’OM. » Cela contribue également à expliquer les craintes de Canal+ pour son image, s’il agissait d’une façon qui puisse déplaire aux Marseillais.

Pourtant, la réalité des conséquences de l’affaire OM-VA est tout autre : la LNF et la FFF ont au contraire tout fait pour protéger l’OM des sanctions imposées par les instances internationales du football, que la question du centralisme français ne doit pas empêcher de dormir ; les politiques, du gouvernement Balladur à François Mitterrand, ont d’abord soutenu l’OM durant l’été 1993 ; les médias furent particulièrement longs à réagir, encore émerveillés par la victoire marseillaise en coupe d’Europe. Une nouvelle fois, le livre PSG/OM, les meilleurs ennemis — dont est issue la citation précédente de Durand — évoque admirablement ce dossier dans le chapitre consacré à l’affaire OM-VA. Quelques extraits permettent d’en rendre compte :

À première vue, rien ne semble pourtant relier cette affaire de corruption au club parisien. Mais, par un jeu d’assimilations grossières orchestré notamment par Bernard Tapie, la rivalité PSG-OM, et au-delà Paris-Marseille, atteint alors son paroxysme et fait dangereusement vaciller l’ensemble du football français. Profitant en outre de sa position de député des Bouches-du-Rhône, Tapie transforme instantanément ce dossier en une vengeance politique, dont lui et son club seraient les victimes désignées. Totalement étranger à l’histoire, le PSG va se retrouver, bien malgré lui, impliqué au point de devenir LE rival honni de toute la métropole provençale.

À tel point que l’ethnologue Christian Bromberger affirme qu’en cet été 1993, « à Marseille, tout décision de la Fédération française de football contre l’OM apparaît comme un complot téléguidé par les puissances septentrionales, d’où l’amalgame entre le Paris Saint-Germain et les décisions de justice dans la capitale. […] Marseille n’a jamais supporté les jugements venus du pouvoir institutionnel, concentré dans la capitale. Quel que soit le fond de l’affaire, et même si M. Le Graët n’a rien d’un Parisien, les supporters marseillais n’ont pas accepté que les procédures contre le club soient parties de Paris. » De Paris au PSG, l’assimilation est facile ; elle est compréhensible. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est de rajouter un élément à l’équation, qui donne alors : « Justice = Paris = PSG ». […]

Alors que l’UEFA n’a pas encore tranché, Tapie révèle : « Fournet-Fayard a eu la tentation, au moment de la présentation des équipes françaises en coupes d’Europe, d’inscrire le PSG à la place de l’OM. » Paris coupable d’en vouloir à Marseille, voilà une nouvelle fois l’argument massue de Bernard Tapie [3] […]

À Marseille, l’idée du complot parisien est encore vivace. Pourtant, le 13 mars 1995, dès l’ouverture du procès, Jean-Pierre Bernès avait avoué : « Il y a eu corruption sur ordre de Bernard Tapie. Tous les joueurs savaient que le match était arrangé, demandez à Deschamps ou Desailly. Aujourd’hui encore, je suis sûr que des gens croient à un complot. » […] Sur le site Internet Anti-LNF, les Marseillais ont ainsi pu réaffirmer leur rejet de tout ce qui vient de Paris. Dans une chronique parue dans le mensuel Le Foot en juillet 2003, Jocelyn Angloma s’élevait contre la demande du président Bouchet [que le titre soit finalement attribué à l’OM]. « Ce titre a été sali, il ne faut plus en parler et l’oublier. » […]

L’OM s’est vue humilié, puis expédié à l’étage inférieur. Et à sa place, au sommet du football français, s’est installé l’ennemi, le PSG de Canal+. Pour la majorité des supporters marseillais, le doute n’existe toujours pas : dans l’ombre de la Ligue et de la justice, c’est le pouvoir parisien qui a tiré les ficelles. Rachid Zéroual, des South Winners, l’un des principaux groupes de supporters de l’OM, en est persuadé. « C’était la victoire de l’argent, d’un club superficiel fondé par le show-biz sur un club populaire. Paris et ses dirigeants voulaient notre place, ils l’ont dit et répété. Alors, ils nous ont mis dans la merde. »

La fracture est profonde, et « toujours pas refermée », selon Christophe Bouchet, qui ajoute : « Pour les Marseillais, à juste titre, la sanction venait de la Ligue, donc de Paris. La perte par Marseille du rôle historique de capitale du football a été ressentie comme une profonde injustice. » Interrogé en octobre 1993 par l’hebdomadaire France Football, l’attaquant parisien David Ginola résumait ainsi ce dialogue de sourds quasiment sans issue : « Des gens influents à Marseille ont entretenu la rumeur que le PSG était à l’origine de l’affaire VA-OM. Le problème, c’est que cela s’est transformé en certitude pour les supporters de l’OM. » L’OM mal-aimé, persécuté par les diverses instances nationales et le pouvoir central parisien : l’image fonctionne encore très bien chez les supporters, comme en témoignent les nombreux forums sur Internet. Chaque décision, justifiée ou non, de la LFP envers le club y est interprété comme une volonté de nuire au club et à la ville. Écorchés vifs, les fans de l’OM ? Ils ne sont pas les seuls. […] [José Anigo] insiste sur l’identité marseillaise, qui puiserait sa force dans le supposé rejet des élites de la capitale :

C’est clair qu’avant de me sentir Français, je me sens Marseillais. […] Paris représente la capitale. C’est une force, une puissance, et comme nous, nous sommes rebelles, eh bien on est contre ! En fait, je crois qu’on est contre tout et contre rien à la fois. On est délocalisés, loin des cercles de décision, loin de Paris, alors on se sent isolés, seuls contre tous.

Cliquez-ici pour lire d’autres extraits du chapitre OM-VA, précisant les rôles respectifs de la LNF et de l’UEFA dans l’exclusion de Marseille de la coupe d’Europe 1993/1994.

Dans le même livre, les auteurs racontent qu’avant le match Marseille-Lens, le 24 juillet 1993, Tapie a interdit l’entrée aux caméras autres que celles « alliées » de TF1 et de Canal+ : « À l’issue de la rencontre, […] un caméraman de France 2 est agressé d’un coup de tête. Deux jours plus tôt, au large du golfe d’Hyères, Tapie avait jeté à la mer une caméra de France 3. » En écho à ce fait divers, voici un extrait d’une chronique du chanteur Renaud, supporter de l’OM, publiée dans Charlie-Hebdo :

Depuis quelques mois une jeune journaliste de Téléfoot, Marianne Mako, ayant eu vent de ma présence régulière chez les Winners, souhaitait m’arracher quelques mots d’interview. La semaine dernière, à l’occasion d’un match contre Auxerre, je finis par céder à son insistance et […] j’acceptai qu’elle et sa petite équipe, caméra et son, me suive pour filmer mes réactions durant tout le match. […]

Des milliers de personnes qui, dans notre dos, quittaient le stade légèrement dépités, une centaine de braillards hystériques attirés par le projo de la caméra se détachèrent alors pour venir nous entourer, d’abord en chantant leur amour pour l’OM puis leur haine pour la rivale de toujours, Paris Saint-Germain. Jusque-là ce fut bon enfant… Jusqu’à ce qu’un plus excité commence à insulter la journaliste parce que TF1 = Paris, parce que Paris = PSG, même si je suis la preuve vivante que pas forcément. En quelques secondes la foule devint furieuse, le cameraman reçut un bourre-pif, le preneur de son un caillou, Marianne Mako se fit cracher au visage par dix bons enfants et les trois se firent traiter de quelques noms d’oiseaux même pas dans le dictionnaire. Avant qu’ils ne se fassent véritablement lyncher par cette meute hystérique, nous avons tous promptement entamé un repli stratégique vers une autre sortie.

Cliquez-ici pour lire l’intégralité de la chronique de Renaud.

Pour en finir avec le titre de 1993…

Certains Marseillais tentent aujourd’hui de récrire l’histoire, en affirmant que le titre était assuré pour l’OM. Nous avons vu dans un article précédent qu’il n’en était rien, la victoire à Valenciennes ayant au contraire été décisive pour que l’OM aborde l’avant-dernière journée en favori face à son dauphin. Ainsi certains supporters estiment-ils aujourd’hui, tel le site OM Planète, que « le titre était, rappelons-le, déjà quasiment acquis avant le match VA-OM », ce qui est rigoureusement inexact [4]. Tant que le titre restera non attribué, la question se posera. Sur RMC, Éric Di Meco justifiait ainsi sa demande d’attribution du titre à l’OM par le fait que… le PSG ne l’a pas réclamé : « Que je sache, le deuxième n’a jamais revendiqué le titre car il savait très bien qu’il ne le méritait pas. » Or si le club parisien n’a rien demandé, ce n’était, on l’a vu, que pour des raisons économico-politiques.

Autre illustration de l’absurdité de cette décision bâtarde, Éric Di Meco appuie aujourd’hui sa demande sur le fait qu’aucun champion n’ait été désigné : « Et puis ce titre n’a pas été distribué, on ne le prend à personne », explique-t-il ainsi dans Le 10 Sport. « Joueurs et supporters n’attendent que ça », écrit complaisamment le quotidien régional La Provence. À l’époque où il était président, Christophe Bouchet l’avait d’ailleurs déjà demandé en 2003, avec un maximum de démagogie : « Comme Marseille, l’OM s’est heurté au centralisme. L’affaire VA-OM, c’est ça. C’est la combinaison de la Ligue, de la justice et du pouvoir politique. Et, pour le compte, il y a vraiment eu complot. Ce n’est pas une paranoïa marseillaise. » Et l’ancien pourfendeur de Bernard Tapie d’ajouter que l’attribution du titre à l’OM serait un « signe fort envers les supporters marseillais ». La FFF doit-elle sérieusement s’excuser d’avoir sanctionné les pratiques illégales de Marseille ?

… et corriger une anomalie de l’histoire

Certains épisodes de l’histoire, bien qu’inexplicablement inachevés, restent parfois en l’état des années durant. La faute à l’habitude, à l’oubli… L’attribution du titre de champion de France 1993 rentre dans cette catégorie. Depuis quinze ans, les supporters du Paris SG savent que leur club aurait dû ajouter une ligne à leur palmarès l’année précédent leur deuxième titre. À l’époque, le débat n’était pas envisageable, pour toutes les raisons que l’on vient d’évoquer. Les présidentielles de 1995 passées, la présence du groupe Canal+ à la tête du PSG empêchait toujours toute action. Une fois le club revendu, en 2006, la page était tournée depuis longtemps : depuis 1993, le Paris SG a glané un autre titre de champion, une coupe d’Europe, quatre coupes de France, trois coupes de la Ligue [5]. Réclamer si longtemps après un titre pourrait paraître dérisoire. Sans aucune contestation possible, le plus important est le titre que le club parisien remportera demain.

Mais après tout… Puisque d’aucuns n’ont pas cette gêne ; puisqu’il y aura bien, un jour, un dirigeant français suffisamment démagogique pour accéder aux demandes marseillaises [6] ; puisque, surtout, il est indiscutable que ce titre revient de droit au PSG, les seules raisons ayant empêché cela étant économiques et politiques en 1993, médiatiques aujourd’hui [7] ; alors le titre de champion de France 1992/1992 doit être officiellement rendu au Paris Saint-Germain. Car il ne s’agit pas de gagner un titre sur tapis vert aujourd’hui, mais bien de rendre enfin ce qui aurait dû revenir au PSG en 1993. Lorsqu’il s’agit de réparer une erreur, mieux vaut tard que jamais.

À qui devrait-être attribué le titre de 1993 ? :
Paris SG
1359 (74 %)
Marseille
298 (16 %)
{Non attribué}
172 (9 %)

Total des votes : 1829
Dès demain, retrouvez sur PSGMAG.NET :

- PSG vs Portugal : statistiques, récits de matches, joueurs ;
- des précisions sur PSG/OM, les meilleurs ennemis .

Notes

[1] France Football n°2465, du 6 juillet 1993, p.21 (précision de l’auteur).

[2] Il ne s’agit ici que des principaux extraits, le chapitre en question étant relaté sur 25 pages dans la réédition du livre en 2007.

[3] Ce sont en fait l’UEFA et la Fifa qui ont exclu l’OM des coupes d’Europe, puis sermonné la LNF pour n’avoir pas pris de sanction contre Marseille. Voir 1993 : le complot fomenté par Paris contre Marseille à ce sujet.

[4] Marseille comptait 4 points d’avance sur le PSG avant la 36e journée. Si l’OM s’était incliné à Valenciennes, Paris ayant battu Nantes, les deux équipes n’auraient été séparées que de 2 points à deux journées de la fin : OM-PSG, puis un dernier match à l’extérieur pour les Olympiens et au Parc pour les Parisiens. Voir Le PSG a-t-il été champion en 1993 ? (1/2) pour plus de précisions.

[5] Dans le même temps, l’OM a disputé plusieurs finales de coupe d’Europe et de coupe de France, notamment en 2006 face à Paris.

[6] En 2003, lors de la précédente demande formulée par le président de l’OM de l’époque, Christophe Bouchet, le président de la LFP Frédéric Thiriez aurait « [laissé] entendre que le pardon et l’amnistie pourraient s’appliquer pour l’OM », d’après sport.fr.

[7] Le Paris SG serait raillé pour tenter de gonfler son palmarès ? La belle affaire, certains le brocardent déjà lorsqu’il lui arrive d’encaisser un but contre son camp. Les Marseillais crieraient au complot pro-PSG des instances politico-économico-médiatico-footballistiques ? Ils en sont déjà persuadés, bien que la réalité soit indiscutablement tout autre.

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16 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    audio
    10 mars 2009 13:26

    Félication pour cet article, ça n’a pas du etre fait en 5 minutes.

    Personnellement, je découvre cette affaire, étant donné que j’étais trop jeune et que je ne me suis pas intéressé à l’Histoire du club depuis que je les supporte.

    Je suis haluciné que le fait de sacré le PSG aurait fait diminué le nombres d’abonnements des provençaux !! Surpris
    Les sudistes préféraient ne plus suivre leur club à la TV sous prétexte que Canal était actionnaire du PSG ? Faut etre sacrément attaqué de la tete non ?

    Après, niveau politique, c’est dommageable mais c’est plus compréhensible.. mais cela se base sur le fait que Chirac = Paris = PSG. Tout comme le complot Ligue (qui dénonce la corruption et sanctionne l’OM) siège à Paris donc = PSG = contre l’OM.

    Ces amalgames sortent d’où ? De la tête des Marseillais ?
    Pas des médias puisque vous dites que les média ’Alliers’ sont TF1 et Canal d’après votre article.

    Cette mentalité marseillaise me fait haluciner (j’suis bien content d’avoir quitté cette région xD).
    Et j’suis bien content que Canal est vendu le PSG, ça évite potentiellement d’autres affaires économiques.

  • #2

    Vivien Brunel
    10 mars 2009 13:48

    Merci pour les commentaires, mais — bien que cela ne nous ait effectivement pas pris seulement quelques minutes :) —, le grand mérite revient à ceux qui ont enquêté sur le dossier pour ressortir les citations de l’époque et rencontrer les protagonistes a posteriori, à savoir les auteurs du livre PSG/OM, les meilleurs ennemis — et Thierry Berthou.

    L’amalgame avec le PSG vient d’« un jeu d’assimilations grossières », pour reprendre l’expression des auteurs, notamment l’œuvre de Bernard Tapie — et qui repose sur un terreau sociologique adapté : Paris en veut à Marseille. Pierre Echinard, un historien marseillais, disait ainsi : « Les Marseillais ont ce sentiment diffus que, historiquement, Paris a toujours voulu du mal à leur ville. Mais la plupart du temps, personne n’arrive à se souvenir d’un évènement précis. C’est une impression partagée, qui flotte dans l’air. »

    Quelques passages un peu plus complets en donnent un aperçu ici : 1993 : le complot fomenté par Paris contre Marseille. Après, reste la lecture du bouquin… ;)

  • #3

    nikot
    10 mars 2009 14:25

    Bonjour à tous !

    Votre web design n’est peut être pas le plus beau mais le contenu y est très intéressant. Je le découvre à peine et j’y reviendrais très vite !

    Un vrai travail de journaliste ces articles, à faire passer So Foot pour des pigistes (même s’ils excellent dans l’humour) ;)

    Pour en revenir à l’article, je pense qu’on peut tous être choqué de lire ça, une telle propagande digne d’un Gourou à la commanderie, ça me fait personnellement peur.

    Dommage juste que l’article ne s’arrête pas au moment où l’auteur dit que les titres les plus importants sont ceux de demain, c’est le seul bémol de l’article ;)

    Bonne continuation à vous en tout cas, et à très bientot sur vos pages !

    PS : Aussi bizarre que ça puisse paraître, c’est la citation d’Anigo que je trouve la moins conne =/.

  • #4

    Jamiway
    10 mars 2009 14:47

    Quelle claque cette article !

    J’étais bien trop jeune à l’époque pour saisir les enjeux de cette affaire de titre, mais avec du recul bien d’accord avec audio sur la revente de Canal+. On constate encore une fois à quel point la chaîne cryptée influence le foot français.

    Et que dire du complexe d’infériorité des marseillais, c’en est devenu maladif et le club parisien en a souffert contre toute logique sportive ("Le deuxième du dernier championnat [le PSG] doit remplacer le premier.") Mais comme l’auteur le dit bien l’important sont les titres à venir (en Mai prochain espérons… Sourire )

    Félicitations pour cet article, toujours aussi bien mené et plein de pertinence !

    J’ai découvert votre site il y a quelques semaines seulement et en suis désormais un inconditionnel.

  • #5

    Vivien Brunel
    10 mars 2009 14:51

    Merci pour tes commentaires Nikot (sauf pour notre webdesigner, mais il est déjà en prison de toutes façons Clin d'oeil).

    Pour le dernier paragraphe : entre nous (chuut), je suis pas tout à fait d’accord avec ce que j’écris `Mort de rire, donc plutôt de ton avis j’imagine. En tant que supporter, je pense qu’on risque plus d’emmerdes qu’autre chose à se voir attribuer le titre a posteriori. Si on apprend demain qu’on est champions 1993, ça enjolivera pas plus que ça notre soirée — il faut battre Braga, seul objectif du moment —, alors que ça nous sera préjudiciable (malgré mes dénégations dans l’article Tirer la langue). Pour autant, sur le principe, puisque le titre nous revient, ce ne serait que justice. Tardive, mais justice quand même.

    C’est pas tant pour la satisfaction qu’on aurait de récupérer le titre (quasi-nulle) que pour le souhait de voir l’histoire proprement écrite (= corrigée rétrospectivement).

  • #6

    nikot
    10 mars 2009 15:11

    Mon commentaire sur le design était plus une attaque en règle à AllPsgay qu’autre chose, site où le design prime par rapport au contenu plus qu’un pic à ce site ;)

    Je suis aussi totalement d’accord avec toi mais s’en arrêter à la phrase sus citée aurait fait plus sport, plus fairplay et moins supporter à tout bout de champ.

    Et sinon je suis d’accord, enchainons les bonnes perfs et laissons di Meco et sa clique se battre pour un titre déjà joué, signe annonceur d’un défaitisme chronique du coté de la cannebière ;)

  • #7

    Thomas
    10 mars 2009 16:44

    Merci pour cet excellent article (et pour son pendant de la veille).

    C’est avec le recul des années qu’on peut effectivement juger du mal qui a été fait au club, au nom de conflits d’intérêt auxquels se sont retrouvés confrontées ses différentes composantes, que ce soit l’actionnaire de l’époque, Canal +, ou la Mairie de Paris, alors sous la coupe d’un Chirac candidat à la présidence.

    J’ai été particulièrement choqué d’apprendre l’existence de ce courrier envoyé par la chaîne cryptée à ses abonnés méridionaux, et paraphée par Mess. Biétry et Lescure.

    C’est à se dire qu’après tout, un actionnariat tel que Colony - qui a certes, par ailleurs, démontré ses limites - est somme toute plus fidèlement investi dans le club, puisque dénué dans une large mesure de ces conflits d’intérêt à l’échelle nationale. Reste toutefois le cas de la Mairie de Paris, dont on connaît les ambitions du titulaire actuel… mais qui, je le pense, est plus viscéralement attaché à la capitale que le Chirac de l’époque.

    Enfin, en ce qui concerne le titre de 93, je pense que nous devrions utiliser les mêmes armes que nos "amis" phocéens, à savoir que le club se l’attribue sans gêne, en faisant apparaître une ligne de plus à son palmarès partout où cela est possible (bâtiments, supports media, etc.), quitte à créer une polémique qui forcerait la ligue à trancher - probablement en notre faveur !

    Encore merci pour cet article, et en règle générale pour la haute teneur rédactionnelle de votre site.

  • #8

    commentateur anonyme
    10 mars 2009 22:56

    Question bête : Si Di méco peut demander que le titre de 93 soit attribué à Marseille, pourquoi quelqu’un (vous,moi,nous ?) ne pourrait il pas demander la même chose… mais pour Paris ?

  • #9
    6 votes
    Néné
    14 mars 2009 06:02

    Salut a tous…

    Je trouve que cet article est bien écrit cependant je regrette l impartialité dont vous faites preuve en tant que journaliste…
    Des le début de l article, on ressent un parti pris pour le PSG.

    Pour en revenir a cet affaire moi la seule question que je me pose c est : Pourquoi recevoir un titre qui d apres moi n est pas mérité… Je pense que réclamé le titre de champion 93 alors que le PSG a terminé second est pitoyable…Pensez vous que la meilleure facon de gagner un titre c est celle-ci…

    Meme si on ne le saura jamais… Je pense que Marseille aurait pu obtenir ce titre sans l intervention des magouilles de Bernard Tapie, n oublions pas que l OM a cette époque la possede la meilleure équipe du championnat !!

    De toute maniere, ne pensez vous pas que tous les grands clubs sont + ou moins corrompus…seulement le seul a s etre fait prendre c est l OM. Ce titre reste inattribué…et cela reste la meilleure solution.

    Pour réclamer un titre il faut le gagner et je pense que L OM merite amplement le titre de club de légende, il n y a qu a voir son palmares…Bernard Tapie n as pas été a l tete du club pendant 110 ans !

    Alors au lieu de discuter inutilement sur le fait que ce titre revienne oui ou non au PSG, ce club ferait mieux de gagner lui meme ses trophés…et non pas attendre que le vainqueur soit destitué pour récupérer les restes tel un vautour.

  • #10

    Vivien Brunel
    14 mars 2009 13:57

    Salut Néné,

    Je crains que nous ne soyons pas d’accords. :) J’ai l’impression que nous avons répondu par avance à toutes tes objections dans les deux articles, mais je vais insister un peu néanmoins.

    Je trouve que cet article est bien écrit cependant je regrette l impartialité dont vous faites preuve en tant que journaliste… Des le début de l article, on ressent un parti pris pour le PSG.

    Nous sommes effectivement impartiaux, merci de l’avoir reconnu. `Mort de rire Sérieusement, n’hésite pas à citer les passages précis auxquels tu fais référence. ;)
    Pour en revenir a cet affaire moi la seule question que je me pose c est : Pourquoi recevoir un titre qui d apres moi n est pas mérité… Je pense que réclamé le titre de champion 93 alors que le PSG a terminé second est pitoyable…Pensez vous que la meilleure facon de gagner un titre c est celle-ci…

    Nous y avons répondu par anticipation dans l’article : « Sans aucune contestation possible, le plus important est le titre que le club parisien remportera demain. » Je t’invite à (re)lire la fin de l’article.
    Pour ce qui est du titre d’après toi pas mérité : comme tu le dis, c’est « d’après toi » ;). C’est le fond de l’affaire, nous l’avons longuement expliqué, je n’y reviens pas.
    Meme si on ne le saura jamais… Je pense que Marseille aurait pu obtenir ce titre sans l intervention des magouilles de Bernard Tapie, n oublions pas que l OM a cette époque la possede la meilleure équipe du championnat !!

    Ça pour le coup c’est très subjectif. ;) Le meilleur est le premier, et avant VA-OM Marseille n’a que quatre points d’avance, et un calendrier défavorable. Arno y a répondu dans l’article précédent (1/2) : 1. on ne le saura jamais, 2. si c’était inutile, alors il ne fallait pas tricher. Tricherie donc sanction, c’est logique.
    De toute maniere, ne pensez vous pas que tous les grands clubs sont + ou moins corrompus…seulement le seul a s etre fait prendre c est l OM. Ce titre reste inattribué…et cela reste la meilleure solution.

    C’est pas une réponse, « les autres le font bien ». Par ailleurs, du président de l’OM en 2003 aux anciens joueurs cette année, la non-attribution n’est pas idéale, ils veulent carrément l’attribution !
    Pour réclamer un titre il faut le gagner et je pense que L OM merite amplement le titre de club de légende, il n y a qu a voir son palmares…Bernard Tapie n as pas été a l tete du club pendant 110 ans !

    Hors-sujet ;). Le titre de 1993 devrait revenir à l’OM parce qu’ils ont gagné un titre en 1927 ?
    Alors au lieu de discuter inutilement sur le fait que ce titre revienne oui ou non au PSG, ce club ferait mieux de gagner lui meme ses trophés…et non pas attendre que le vainqueur soit destitué pour récupérer les restes tel un vautour.

    Encore une fois, voir la fin de l’article, et le début pour se rendre compte que c’est ainsi dans tous les sports : si le premier a gagné en trichant, alors il est mérité que le deuxième soit reconnu comme le véritable vainqueur.
  • #11

    Néné
    14 mars 2009 20:32

    Salut Vivien,

    Je crois que tu n as pas tout saisi dans mon message…C peut etre du a l heure tardive a laquelle je l ai écris…DSl si je me suis mal exprimée…Bref.

    Je ne dis pas que l OM mérite le titre de champion 93, il lui a été retiré et ce pour de bonnes raisons…
    Cependant ce que je déplore c est le fait que 16 ans apres le PSG ou du moins une partie de ces supporters revendique l attribution de ce titre. Le club n en a pas voulu en 93, du moins ces actionnaires, pour des raisons purement economiques et politiques, alors l affaire est close. Pourquoi relancer la polémique.. !
    C est ce que j ai du mal a comprendre.

    Ensuite bien qu étant supportrice (fanatique je dirais meme comme tous Marseillais qui se respecte)de L OM je ne cautionne en aucun cas les pratiques dont a fait preuve Bernard Tapie.
    Quand je dis que ce genre de combines est monnaie courante dans le football, je n essaie pas de trouver des excuses, je dis juste qu il faut arreter de faire comme si l on venait de découvrir la chose.

    Pour en finir, je voulais juste dire que la rivalité entre nos 2 équipes n est pas du,comme j ai pu le lire sur votre site, a un soi disant complexe d infériorité de la part des Marseillais…mais cela s explique simplement par des raisons purement historiques entre nos 2 villes.
    D autant plus que depuis 3 ans au moins maintenant le PSG n est plus considéré a Marseille comme la bete noire…L OL a pris sa place.

    DSl de mettre un peu égarée du sujet… Dans tous les cas que le meilleur gagne dimanche soir…
    Esperons voir un beau match de football sans heurts !

    Allez L OM !!!!!!!!!

    PS : Au fait je voulais dire ``manque d impartialité``lol…dsl

  • #12

    Vivien Brunel
    14 mars 2009 20:47

    Pourquoi relancer la polémique ? En fait, cet article doit bien se comprendre comme le deuxième volet d’une série de deux articles, le premier répondant à la demande formulée par Éric Di Meco. C’est la demande officielle de l’équipe de 1993 pour se voir attribuer le titre qui nous a fait réagir.

    Comme tu le dis, les actionnaires du PSG n’ont pas voulu du titre pour des raisons économiques et politiques. Vu le temps passé depuis, comme tu le dis encore : l’affaire était close, les supporters parisiens se sont donc fait une raison malgré ce qui pouvait être considéré à l’époque comme un scandale… Et voilà que, pour la deuxième fois en quelques années (après Christophe Bouchet), l’OM demande ce titre ! Tout part de là.

    Pour ce qui est de la rivalité Paris / Marseille, nous n’avons pas parlé de complexe d’infériorité des Marseillais mais bien d’un sentiment de « victimisme », revendiqué par certains et développé par au moins un historien (Pierre Échinard) et un ethnologue (Christian Bromberger), tous deux Marseillais.

    Bon match. Clin d'oeil

  • #13

    Néné
    14 mars 2009 22:49

    Bon match a toi aussi !!

  • #14
    10 votes
    Maurice
    8 janvier 2011 09:01

    N’importe quoi : le PSG champion en 1992-93 après avoir perdu au Parc 0-1 contre l’OM, puis 3-1 au retour au Vélodrome. En quoi les parisiens auraient été supérieurs à Marseille ? En rien ! La vérité est que ce match était arrangé, certes, comme beaucoup d’autres : PSG-Bordeaux en 1999, et aussi à l’époque du Bordeaux de Bez et de St Etienne : ces clubs n’ont jamais eu de titre retiré ! Alors la LFP devrait faire une seule chose donner VA-OM gagné par VA 3-0, sur tapis vert, retirer 3 points à Marseille et attribuer le titre officiellement à Marseille car en 1993, l’Om était la meilleure équipe de France et d’Europe. L’Om a payé 5 fois trop dans cette affaire, et d’une petite magouille (en partie acceptée par VA, avec qui les dirigeants marseillais avaient négocié un nul !) on est arrivé à priver l’OM de Coupe d’Europe, de Super Coupe et de Coupe Intercontinentale ! Ceci n’est pas un fantasme marseillais, mais la réalité de l’acharnement du pouvoir politico-médiatique à Paris à vouloir éliminer Tapie, dont le Club a payé un tribut ENORME ! Valenciennes n’avais aucune chance de battre l’OM : soyons sérieux : regardez les joueurs de chaque côté !
    Parisiens, dites merci à ceux qui se sont acharchés sur l’OM en 1993, car sans eux, pas de titre en 1994. Un OM au complet (pas forcé de vendre ses meilleurs joueurs à cause de l’affaire…) et pas mattraqué par les médias durant l’année 1993-94 aurait conservé son titre en 1994 !
    PSG : rendez-vos coupes volées, et notamment la Coupe de la Honte face à Lens !
    un Ch’ti fan de l’OM

  • #15
    5 votes
    blablasino
    5 mars 2011 03:31

    Même sur ce site on trouve de pitoyables abrutis marseillais essayant de justifier la faiblesse et la fausseté de leurs équipes et de ses matchs en carton. Qui réclame ce titre ? Les joueurs bidons (quasiment toute l’équipe donc, et selon l’article). Après l’affaire Ravanelli, celle des piquouzes dans les fesses des bourrins de la canebière ou encore la pitoyable mascarade de l’ammoniaque dans les vestiaires, les voilà qui réclament un titre pour lequel ils ont été convaincus de tricherie. Y a vraiment pas plus c… comme demande franchement. Croyez-vous que le braqueur de banque aurait l’impudence de réclamer ne serait-ce qu’une partie de son butin "injustement" retiré par des policiers aux ordres, à sa sortie de prison. Quand on fait une connerie dans la vie d’abord on la reconnaît (autant croire qu’un jour il leur poussera des cerveaux à ces mongoliens), ensuite on paie pour celle-ci (ça c’est fait), et ensuite on ne croit pas rétrospectivement en récupérer les bénefices une fois les faits oubliés. Ils sont aussi faibles sur le terrain qu’ils sont ridicules quand ils essaient d’avoir un raisonnement. Quant au PSG je me félicite (quelles qu’en aient été les raisons) qu’il n’ait pas accepté de récupérer les miettes de cette équipe minable (à tous points de vue). Encore une fois on s’est situé à un niveau nettement supérieur, espérons que la fin de cette saison 2010-2011 donne raison à l’honnêteté, la technique, l’abnégation et … tout simplement : la classe !

    @ Néné ou Maurice : bien qu’il s’agisse d’une opinion elle n’en est pas plus subjective que votre appréciation risible et pathétiquement révélatrice de votre faiblesse (d’esprit tout comme de caractère apparemment) de faits qui eux pourtant, ne se discutent pas.

    Comme dit la chanson : "Que la misère… serait moins pénible au soleil" . Dans votre cas la schizophrénie est un bon complément en vue de se complaire dans l’illusion d’un monde dans lequel vous croyez compter.

    Paris c’est magique !

  • #16

    commentateur anonyme
    27 novembre 2011 18:09

    A poster partout ! excellent ! vive psgmag !

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