Durant la semaine écoulée, avant puis après Valenciennes 2-3 PSG, ce sont les hésitations du Parisien entre crise et lyrisme improbable qui ont retenu notre attention.
7 points en 3 matches
Crise au Parisien
À quoi reconnait-on un bon début de saison couplé à un changement d’entraîneur au PSG ? Aux commentaires du journal le Parisien.
Le même jour, Dominique Sévérac s’extasie après les commentaires de Kombouaré sur la victoire parisienne à Valenciennes :
Le Parisien se prend le bec
Mais rassurez-vous, les habitudes ne se perdent pas aussi facilement. Du coup, le quotidien souffle le chaud et le froid. Mardi, le même Dominique Sévérac réussissait ainsi à caser le mot « crise » dans un article, pour faire vivre l’idée reçue malgré tout :
Autre marronnier, samedi, avant Valenciennes-PSG, le Parisien titrait déjà sur une « prise de bec entre Rothen et Kombouaré » qui aurait eu lieu deux jours plus tôt :
Dimanche soir, Paris trouvera un allié inattendu en la personne de Guy Roux, sur le plateau du Canal Football Club :
De son côté, Antoine Kombouaré — invité de l’émission — donnera sa vision des faits :
Le lendemain, le Parisien jouera sa partition favorite : faire dire aux gens ce qu’ils n’ont pas dit :
Profitons du répit
Après la victoire à Valenciennes, plusieurs joueurs parisiens ont fait part de leur soulagement : tout est loin d’être parfait, même s’il y a des motifs de satisfaction. Mais surtout, les victoires acquises malgré ces insuffisances permettent de prolonger la sérénité qui accompagne cet été 2009.
Exemple avec Christophe Jallet, dont les propos sont rapportés par le Parisien du 23 août :
— Oui, mais on a quand même pris deux buts. Dans le vestiaire, l’entraîneur nous a dit que nous ne marquerons pas toujours trois buts à l’extérieur pour nous sauver de notre fébrilité défensive. Mais c’est plus facile de travailler quand on a sept points après trois journées.
Le PSG fait parler
Clément-Makelele : L’Équipe vs PSGMAG.NET
Lundi, Damien Degorre assurait dans L’Équipe que Makelele et Clément peinaient à « déclencher la première passe » :
à Montpellier (1-1), c’est suite à une frappe de Makelele que Giuly a marqué ;
contre Le Mans (3-1), Clément sert Erding pour le premier but ; et Makelele lance Kezman, qui offre la balle de but à Giuly ;
à Valenciennes (2-3), Makelele transmet à Clément, qui sert Luyindula, lequel marque après un une-deux avec Erding ; Clément joue rapidement un coup-franc pour Jallet qui, après un une-deux avec Sessegnon, va marquer le troisième but parisien.
Bilan : le duo de milieux défensifs est à l’origine de cinq des sept buts inscrits par le PSG depuis le début de saison. À quatre reprises — deux chacun —, Clément et Makelele ont « pris l’initiative » et adressé la « première passe » évoquée par L’Équipe, celle qui lance l’action et précède la passe décisive. La cinquième fois, Clément fut même le dernier passeur.
PSG-Monaco n’a jamais eu lieu
Vendredi dernier, dans L’Équipe, Damien Degorre évoquait l’absence de Guillaume Hoarau :
Deux jours plus tard, le même Degorre persistait :
Du côté du Parisien, le dimanche 23 août, le match contre Monaco avait bien été inscrit dans les archives :
Deux jours plus tôt pourtant, pas de trace de ce match. Il faut dire que Frédéric Gouaillard cherchait à insister sur la longue absence d’Hoarau :
Il n’est pas non plus inutile de rappeler que durant ces dix-sept semaines, un événement a considérablement empêché le numéro 9 parisien de jouer avec le PSG : la trêve estivale… Rappel des faits :
Guillaume Hoarau s’est blessé la veille du match PSG-Rennes, le 2 mai dernier ;
il a ensuite réjoué contre Monaco, le 30 mai (rentré à une demi-heure de la fin) [2] ;
après un programme de reprise spécifique, il a joué en amical contre Nantes le 14 juillet, mais a dû sortir sur blessure au bout d’un quart d’heure ;
il a ensuite disputé l’intégralité d’un match de CFA le 9 août, avant de reprendre avec les pros à Valenciennes.
La rumeur Patrick Vieira
Tout l’été, la presse a annoncé Patrick Vieira entre l’Inter, Lyon et le PSG. La semaine dernière, dans L’Équipe [3] et dans Téléfoot, le joueur est revenu sur ces rumeurs :
J’ai discuté avec le président et l’entraîneur [du PSG]. J’ai bien aimé le discours d’Antoine [Kombouaré]. Mais financièrement, ils n’ont pas pu s’aligner. De mon côté, j’étais prêt à faire des sacrifices, mais il y a quand même des limites…
[…] J’ai bien eu une ou deux fois Bernard Lacombe au téléphone, au début de l’été. Cela s’est arrêté là. Il n’y a pas eu de suite. Ce n’est pas un problème financier. Lyon a peut-être eu peur de m’engager…
Le PSG et les provinciaux
Milan Biševac (Valenciennes), cité par le Parisien du 22 août :
Au-delà du périphérique
Il n’y a qu’au PSG que ça arrive…
Encaisser un but par un ancien joueur. Ce week-end, Boumsong a marqué contre Auxerre, son ancien club. Jérôme Touboul et Régis Testelin n’ont pas signalé une seule fois — pas plus que leurs confrères — que le Lyonnais est un ancien de l’AJA. À Rennes, Jérôme Leroy a également marqué contre son ancienne équipe, Marseille. Enfin à Monaco, Lorient a encaissé un but inscrit par Nimani. Là encore, ces informations capitales n’ont pas été mentionnées.
C’est la crise à Saint-Étienne. Avec trois défaites lors de leurs trois premiers matches, les Verts ont battu leur record de médiocrité. Au terme de leur dernier revers, ce samedi contre le promu Boulogne-sur-Mer — et à onze contre dix —, les supporters stéphanois ont envahi la pelouse pour « venir hurler leur dépit devant le tunnel qui mène aux vestiaires », comme le relate L’Équipe. À la grande surprise des supporters parisiens, les quelques articles évoquant ces protestations ont fait l’économie de formulations tendancieuses évoquant des hooligans ou des pseudo-supporters.
Mandanda superstar. À Rennes, Mandanda s’est à nouveau rendu coupable d’une grossière erreur, qui a failli coûter le point du match nul à l’OM. Cela ne l’empêche pas d’être désigné meilleur gardien de la journée — et meilleur gardien de la saison, après la troisième journée — par L’Équipe.
Changer d’entraîneur en cours de saison. Le 22 août, L’Équipe découvre la vie en annonçant que Laurent Fournier sera le seizième entraîneur de Créteil depuis 10 ans : « Le PSG n’a pas le monopole de l’instabilité en région parisienne. » Mieux vaut tard que jamais…
Crise à la FFF. Comme prévu, le week-end dernier, les arbitres n’ont pas signé les feuilles de match — pour protester contre la nomination de Claude Colombo à la DNA —, bien que le règlement les y oblige. « C’est inacceptable », s’insurge-t-on à la Fédération. À quand des sanctions disciplinaires contre cette instance incapable de faire respecter les règlements ?
Histoires de primes (suite)
Le 21 août, le Parisien publiait le montant des primes de résultat à l’OM :
C’est pas la crise à Bordeaux ?
Laurent Blanc dénigre ses dirigeants [3]
Chamakh et Bordeaux retournent (encore) leur veste [4]
Seule certitude : Chamakh ressent une certaine amertume à observer son club formateur trouver un accord avec West Ham sur des bases assez proches des 7 M€ proposés par Arsenal au début du mois…
Relations entraîneur-président, la nécessaire symbiose
Entre deux « c’est pas d’la faute des médias si le PSG a perdu un match », certains journalistes sportifs usent généralement d’une double ficelle pour refuser toute discussion : « la presse est pire ailleurs — y a qu’au PSG qu’on voit ça ». Cette semaine, L’Équipe revenait sur les relations entre José Mourinho et Massimo Moratti, respectivement entraîneur et président de l’Inter Milan, avec quelques unes de leurs dernières déclarations par presse interposée durant cet été.
Mourinho, à propos des objectifs qui lui sont fixés cette saison par son président :
Je ne peux pas faire des miracles. Je ne suis ni Harry Potter, ni Merlin l’enchanteur.
Moratti, qui réaffirme son ambition :
Gagner la Ligue des champions est ma priorité. Ce trophée est à notre portée. Je ne veux pas d’alibi.
Mourinho, en réponse aux propos de son président :
Moratti veut absolument la Ligue des champions ? Je lui donnerai la reproduction du trophée qui est dans mon salon.
Moratti, en réponse aux propos de son entraîneur :
Je réponds à Mourinho que j’en ai déjà deux chez moi [5].