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La méchanceté de Sessegnon et la première défaite du PSG

Chronique du PSG dans les médias, semaine 6

Retour sur les sujets qui ont fait l’actualité du PSG ces derniers jours

mercredi 16 septembre 2009, par Vivien B.

Chronique du PSG dans les médias, semaine 6

Retour sur les principaux commentaires relevés durant la semaine à propos du PSG. Au programme cette semaine : l’expulsion de Stéphane Sessegnon, la première défaite de la saison, les fumigènes des supporters parisiens, différentes news, et enfin quelques événements qui se sont produits ailleurs en Ligue 1 — mais qui ne font étrangement rire personne.

Des articles publiés durant la semaine écoulée, avant puis après Monaco-PSG, c’est l’expulsion de Stéphane Sessegnon qui a retenu notre attention.

L’expulsion de Stéphane Sessegnon

Un geste « méchant » ?

Dimanche, le Parisien publiait une interview de Stéphane Sessegnon. À la veille de son centième match de L1, le Béninois était notamment interrogé sur les signes d’énervement qu’il laisse parfois apparaître en cours de match :

Quand que je veux bien faire et que ça ne marche pas, ça m’énerve… Il faut que j’apprenne à être plus zen. La bonne nouvelle, c’est que je n’ai pas encore pris de carton. Je vais essayer de limiter les dégâts cette année. Quand l’équipe fonctionne bien, il n’y a pas lieu de s’énerver.

90 minutes plus tard, Sessegnon aura récolté un carton jaune et un carton rouge direct, qui le privera du match PSG-Lyon ce dimanche. Retour sur cet incident de jeu.

Lundi, la défaite du PSG faisait la une de L’Équipe [1]. Sous la manchette annonçant « Paris a perdu pied », on pouvait lire ceci :

Dans les dernières minutes, les Parisiens ont encaissé deux buts et perdu Stéphane Sessegnon, expulsé pour un geste méchant.

Le Parisien évoquera de son côté un « vilain geste » au surlendemain du match :

Le Béninois sait que son expulsion, consécutive à son vilain geste contre le Monégasque Adriano, lui vaudra une lourde sanction.
Ce qui n’est qu’un geste maladroit se voit ainsi considéré comme le résultat d’une volonté délibérée de faire mal. Mieux, chacun anticipe déjà une sanction de plusieurs matches de suspension ferme !

On relèvera également une erreur du Parisien concernant le rappel des antécédents du Béninois, noircissant un tableau qui n’en a pourtant pas besoin :

1. C’est le premier carton rouge reçu par Stéphane Sessegnon en cours de rencontre depuis qu’il est au PSG. L’année dernière, il avait été sanctionné par la commission de discipline de quatre matches de suspension pour un geste d’humeur lors de PSG - Saint-Étienne.
Sessegnon avait en fait écopé de trois matches de suspension.

Erreur copiée/collée sur le10sport.com par Cédric Rablat, qui parviendra à titrer son article « Sessegnon, dangereux récidiviste » :

La saison dernière, le numéro 10 parisien a écopé de quatre matches de suspension pour son comportement répréhensible face à Saint-Étienne.

Cohérence des sanctions

Si le geste de Sessegnon est répréhensible, il n’est toutefois pas plus dangereux que les trois actions monégasques, durant le même match, qui n’ont pas entraîné la moindre sanction : un pied levé très haut sur Jérémy Clément, qui a atteint l’abdomen de l’ancien Lyonnais ; un sur la cheville d’Armand ; un troisième devant la tête de Cearà.

Par ailleurs, l’action rappelle également la semelle de Djibril Cissé sur Mario Yepes en 2007, à la différence que le Marseillais arrivait lancé, le pied en avant vers le tibia de Yepes, alors que Sessegnon met son pied en opposition pour contrer le ballon.

Signalons tout de même l’explication de l’arbitre, Bertrand Layec, pour justifier son carton jaune à l’époque :

Avec le recul, pour moi, ça ne mérite pas un carton rouge, car il n’y a pas la volonté de mettre en danger l’intégrité physique du joueur.

De son côté, Jacques Riolacci, le président de la commission de discipline de la LFP, ne disait pas autre chose pour expliquer l’absence de sanction envers Cissé :

Il s’agit d’un incident de jeu avec une conclusion accidentelle. […] C’est un incident de jeu malheureux.

Rappelons que Mario Yépès fut victime d’une fracture de la malléole externe de la cheville gauche qui le tiendra éloigné des terrains durant trois mois…

Sans Sessegnon contre Lyon

Mardi, le Parisien envisage deux options pour pallier la suspension de Stéphane Sessegnon face à Lyon ce dimanche : soit un jeu de chaises musicales au terme duquel Luyindula prendrait le couloir gauche et Jallet le droit, Giuly accompagnant Hoarau devant ; soit un remplacement poste pour poste de Younousse Sankharé.

La question du positionnement des joueurs offensifs va au-delà de l’absence de Sessegnon, ce dernier ayant rappelé avant Monaco-PSG qu’il préférait évoluer dans l’axe :

Ce n’est pas évident [de jouer à gauche], car je ne sais pas centrer du pied gauche. À moi de trouver les solutions pour prendre du plaisir à ce poste. Le coach sait que j’aime évoluer derrière les deux attaquants, mais c’est lui qui décide… Le plus important, c’est d’aider l’équipe. Pour l’instant, ce système nous fait gagner, il n’y a aucune raison d’en changer.

Échos autour de Monaco 2-0 PSG

La première défaite de la saison

Avant le match, les journalistes du Parisien sont restés fidèles à eux-mêmes :

Bordeaux, Lyon, Marseille, pour ne citer qu’eux, ont tous gagné hier soir, et maintiennent la cadence. Pour le PSG, qui clôt la cinquième journée ce soir avec un déplacement à Monaco, il n’y a plus guère à attendre.
En tête du championnat à égalité de points avec Bordeaux et Lyon — et avec deux longueurs d’avance sur l’OM — avant cette cinquième journée, le PSG n’avait naturellement « plus guère à attendre ». Il faut dire que les Parisiens ne restaient que sur trois victoires consécutives, et qu’on s’impatientait de les voir commencer à gagner…

Après le match en revanche, le scénario aidant, le catastrophisme n’est pas encore au rendez-vous. On peut même lire ceci dans le quotidien francilien :

Après une solide prestation d’ensemble, le PSG méritait sans doute un meilleur sort à l’issue du match.

L’explication vient peut-être également du calendrier, qui propose un alléchant PSG-Lyon dès dimanche. On voit déjà L’Équipe venir avec ses gros sabots :

Paris a vu jaillir les traits d’une défaite dont l’impact se mesurera déjà dans sa capacité à réagir contre Lyon, dimanche prochain.

Dans le Parisien, Guillaume Hoarau appelait pour sa part à dédramatiser cette première défaite de la saison :

À chaque fois qu’on a gagné un match, on a toujours essayé de ne pas s’emballer. Dans la défaite, c’est pareil. Nous allons étudier ce que nous avons fait de mal et en tirer les leçons.

Fumigènes : sanctions à venir

Alors que l’entrée des deux équipes avait déjà donnée lieu à un spectacle pyrotechnique de la part des supporters des deux clubs, les ultras parisiens ont récidivé à un quart d’heure de la fin du match. Plusieurs dizaines de pétards et de fumigènes — jetés sur la piste d’athlétisme au pied du parcage visiteurs, et non sur la pelouse — ont incité Laurent Duhamel à interrompre le match durant trois minutes.

Mardi, L’Équipe et le Parisien reviennent longuement sur ces événements survenus à la veille de l’audition de Robin Leproux au CNOSF pour contester le match à huis clos partiel — seules les tribunes Auteuil et Boulogne sont concernées — infligé suite au match PSG-OM (voir Le PSG sanctionné d’un huis clos partiel). Les juges du CNOSF devraient rendre leur avis « dans les prochains jours ».

Par ailleurs, les deux quotidiens annoncent que la commission de discipline de la LFP avait menacé le PSG, la semaine dernière, d’un retrait de points. « À la Ligue, on considèrerait l’arme du retrait de points plus dissuasive que celle du huis clos », croit savoir Jérome Touboul dans L’Équipe.

Enfin le Parisien annonce mardi qu’« irrités par ces débordements, les responsables du PSG ont interdit, hier [lundi], l’accès du Parc des Princes à quelques supporteurs venus préparer un tifo. Et Robin Leproux a convoqué leurs responsables demain soir pour une nouvelle mise au point. »

Au-delà du périphérique

Il n’y a qu’au PSG que ça arrive…

- Encaisser un but par un ancien joueur. Cette semaine, ce sont Daniel Moreira (Boulogne, contre Valenciennes) et Pierre-Alain Frau (Lille, contre Sochaux, son club formateur) qui ont inscrit un but à leur ancienne équipe dans l’indifférence générale.

- Virer ses joueurs. Ce mercredi, L’Équipe nous apprend que deux anciens joueurs du Paris FC, Stéphane Nguéma et Dadi Mayuma, ont décidé de saisir le conseil des prud’hommes suite à leur licenciement en février pour « un écart de conduite dans un hôtel » en… décembre. « On ne licencie pas quelqu’un pour du bruit dans un hôtel », souffle Nguéma.

- Des clans au sein de l’effectif. Rio Mavuba dans L’Équipe du 12 septembre :

Y a-t-il des clans ou des groupes au sein de votre vestiaire ? — C’est sûr qu’il y a des joueurs qui ont plus d’affinités entre eux. Comme partout. Le plus important, c’est que nous ayons tous un objectif commun. C’est fondamental. Certes, j’ai connu des ambiances meilleures… Mais, pour moi, ce n’est pas le vrai problème.

Parce que le groupe est gangrené par les objectifs individuels ? — À l’intersaison, il y a eu beaucoup d’envies d’ailleurs. De l’extérieur, on peut penser ça. Je l’accorde. Moi, j’espère que personne ne veut se la jouer « perso », sinon… à un moment donné, ça ne passera plus. Mais je ne pense pas. Je crois que tout le monde veut réussir ensemble.

Du côté des supporters

La colère des Amiénois

Le 15 septembre, L’Équipe consacrait deux phrases aux incidents ayant émaillé le match Beauvais-Amiens :

Fumigènes, sanitaires dégradés, lavabo descellé, portes de WC et radiateurs cassés, crachats sur les stadiers amiénois, coups de tête dont un sur un officier de police… Après la défaite samedi de leur équipe (4-1) à Beauvais, certains supporters amiénois, membres des kops 1901 et du KLB, ont manifesté leur colère.
À Grenoble tout va bien, seul l’arbitre se fait caillasser

Le 13 septembre, L’Équipe rapporte brièvement des incidents survenus à Grenoble :

Suite à un corner tiré devant le kop visiteurs du Virage Nord, Laurent Battles s’est retrouvé arrosé de projectiles, bouts de plastique et autres divers objets. La vongtaine de supporters qui avait fait le déplacement a ensuite hué le capitaine isérois, avant d’insulter l’arbitre venu les calmer.

Le lendemain, le quotidien précise :

Nous avons écrit hier que Laurent Battles avait été visé par des supporters après un corner qu’il venait de frapper. Effectivement, le capitaine grenoblois a reçu des projectiles quand il s’est avancé pour leur parler après une décision de l’arbitre, mais ce n’était pas délibéré, plutôt parce que, justement, ils ont mal visé…
L’Angleterre a résolu le problème du hooliganisme

Dépêche AFP relayée par le site du Parisien :

Plusieurs centaines de supporteurs se sont affrontés et un homme a été poignardé à la poitrine, mais se trouvait dans un état stable, hier soir à Londres, à l’extérieur du stade d’Upton Park, où West Ham recevait Millwall (3e div.) (3-1 a.p.) en 2e tour de la coupe de la Ligue anglaise. Selon la police, qui a procédé à 13 arrestations, ces affrontements, avec jets de bouteilles et de briques, qui ont opposé des supporters des deux équipes avant et après le match, ont été planifiés, chaque camp étant connu pour se haïr, et les 200 policiers anti-émeutes et les 20 autres à cheval n’ont pas réussi à contenir cette violence. À l’intérieur du stade, malgré l’intervention de la police et de stewards, des centaines d’autres supporteurs ont également envahi le terrain au coup de sifflet final.

Notes

[1] C’est la deuxième fois de la saison que le PSG est mis à la une de L’Équipe cette saison. La première fois, c’était le 1er août, Touboul et Degorre s’inquiétant du calme qui régnait à Paris.

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