Des articles publiés durant la semaine écoulée, avant puis après Monaco-PSG, c’est l’expulsion de Stéphane Sessegnon qui a retenu notre attention.
L’expulsion de Stéphane Sessegnon
Un geste « méchant » ?
Dimanche, le Parisien publiait une interview de Stéphane Sessegnon. À la veille de son centième match de L1, le Béninois était notamment interrogé sur les signes d’énervement qu’il laisse parfois apparaître en cours de match :
Quand que je veux bien faire et que ça ne marche pas, ça m’énerve… Il faut que j’apprenne à être plus zen. La bonne nouvelle, c’est que je n’ai pas encore pris de carton. Je vais essayer de limiter les dégâts cette année. Quand l’équipe fonctionne bien, il n’y a pas lieu de s’énerver.
90 minutes plus tard, Sessegnon aura récolté un carton jaune et un carton rouge direct, qui le privera du match PSG-Lyon ce dimanche. Retour sur cet incident de jeu.
Lundi, la défaite du PSG faisait la une de L’Équipe [1]. Sous la manchette annonçant « Paris a perdu pied », on pouvait lire ceci :
Le Parisien évoquera de son côté un « vilain geste » au surlendemain du match :
On relèvera également une erreur du Parisien concernant le rappel des antécédents du Béninois, noircissant un tableau qui n’en a pourtant pas besoin :
Erreur copiée/collée sur le10sport.com par Cédric Rablat, qui parviendra à titrer son article « Sessegnon, dangereux récidiviste » :
Cohérence des sanctions
Si le geste de Sessegnon est répréhensible, il n’est toutefois pas plus dangereux que les trois actions monégasques, durant le même match, qui n’ont pas entraîné la moindre sanction : un pied levé très haut sur Jérémy Clément, qui a atteint l’abdomen de l’ancien Lyonnais ; un sur la cheville d’Armand ; un troisième devant la tête de Cearà.
Par ailleurs, l’action rappelle également la semelle de Djibril Cissé sur Mario Yepes en 2007, à la différence que le Marseillais arrivait lancé, le pied en avant vers le tibia de Yepes, alors que Sessegnon met son pied en opposition pour contrer le ballon.
Signalons tout de même l’explication de l’arbitre, Bertrand Layec, pour justifier son carton jaune à l’époque :
Avec le recul, pour moi, ça ne mérite pas un carton rouge, car il n’y a pas la volonté de mettre en danger l’intégrité physique du joueur.
De son côté, Jacques Riolacci, le président de la commission de discipline de la LFP, ne disait pas autre chose pour expliquer l’absence de sanction envers Cissé :
Il s’agit d’un incident de jeu avec une conclusion accidentelle. […] C’est un incident de jeu malheureux.
Rappelons que Mario Yépès fut victime d’une fracture de la malléole externe de la cheville gauche qui le tiendra éloigné des terrains durant trois mois…
Sans Sessegnon contre Lyon
Mardi, le Parisien envisage deux options pour pallier la suspension de Stéphane Sessegnon face à Lyon ce dimanche : soit un jeu de chaises musicales au terme duquel Luyindula prendrait le couloir gauche et Jallet le droit, Giuly accompagnant Hoarau devant ; soit un remplacement poste pour poste de Younousse Sankharé.
La question du positionnement des joueurs offensifs va au-delà de l’absence de Sessegnon, ce dernier ayant rappelé avant Monaco-PSG qu’il préférait évoluer dans l’axe :
Ce n’est pas évident [de jouer à gauche], car je ne sais pas centrer du pied gauche. À moi de trouver les solutions pour prendre du plaisir à ce poste. Le coach sait que j’aime évoluer derrière les deux attaquants, mais c’est lui qui décide… Le plus important, c’est d’aider l’équipe. Pour l’instant, ce système nous fait gagner, il n’y a aucune raison d’en changer.
Échos autour de Monaco 2-0 PSG
La première défaite de la saison
Avant le match, les journalistes du Parisien sont restés fidèles à eux-mêmes :
Après le match en revanche, le scénario aidant, le catastrophisme n’est pas encore au rendez-vous. On peut même lire ceci dans le quotidien francilien :
L’explication vient peut-être également du calendrier, qui propose un alléchant PSG-Lyon dès dimanche. On voit déjà L’Équipe venir avec ses gros sabots :
Dans le Parisien, Guillaume Hoarau appelait pour sa part à dédramatiser cette première défaite de la saison :
À chaque fois qu’on a gagné un match, on a toujours essayé de ne pas s’emballer. Dans la défaite, c’est pareil. Nous allons étudier ce que nous avons fait de mal et en tirer les leçons.
Fumigènes : sanctions à venir
Alors que l’entrée des deux équipes avait déjà donnée lieu à un spectacle pyrotechnique de la part des supporters des deux clubs, les ultras parisiens ont récidivé à un quart d’heure de la fin du match. Plusieurs dizaines de pétards et de fumigènes — jetés sur la piste d’athlétisme au pied du parcage visiteurs, et non sur la pelouse — ont incité Laurent Duhamel à interrompre le match durant trois minutes.
Mardi, L’Équipe et le Parisien reviennent longuement sur ces événements survenus à la veille de l’audition de Robin Leproux au CNOSF pour contester le match à huis clos partiel — seules les tribunes Auteuil et Boulogne sont concernées — infligé suite au match PSG-OM (voir Le PSG sanctionné d’un huis clos partiel). Les juges du CNOSF devraient rendre leur avis « dans les prochains jours ».
Par ailleurs, les deux quotidiens annoncent que la commission de discipline de la LFP avait menacé le PSG, la semaine dernière, d’un retrait de points. « À la Ligue, on considèrerait l’arme du retrait de points plus dissuasive que celle du huis clos », croit savoir Jérome Touboul dans L’Équipe.
Enfin le Parisien annonce mardi qu’« irrités par ces débordements, les responsables du PSG ont interdit, hier [lundi], l’accès du Parc des Princes à quelques supporteurs venus préparer un tifo. Et Robin Leproux a convoqué leurs responsables demain soir pour une nouvelle mise au point. »
Au-delà du périphérique
Il n’y a qu’au PSG que ça arrive…
Encaisser un but par un ancien joueur. Cette semaine, ce sont Daniel Moreira (Boulogne, contre Valenciennes) et Pierre-Alain Frau (Lille, contre Sochaux, son club formateur) qui ont inscrit un but à leur ancienne équipe dans l’indifférence générale.
Virer ses joueurs. Ce mercredi, L’Équipe nous apprend que deux anciens joueurs du Paris FC, Stéphane Nguéma et Dadi Mayuma, ont décidé de saisir le conseil des prud’hommes suite à leur licenciement en février pour « un écart de conduite dans un hôtel » en… décembre. « On ne licencie pas quelqu’un pour du bruit dans un hôtel », souffle Nguéma.
Des clans au sein de l’effectif. Rio Mavuba dans L’Équipe du 12 septembre :
— Y a-t-il des clans ou des groupes au sein de votre vestiaire ? — C’est sûr qu’il y a des joueurs qui ont plus d’affinités entre eux. Comme partout. Le plus important, c’est que nous ayons tous un objectif commun. C’est fondamental. Certes, j’ai connu des ambiances meilleures… Mais, pour moi, ce n’est pas le vrai problème.
— Parce que le groupe est gangrené par les objectifs individuels ? — À l’intersaison, il y a eu beaucoup d’envies d’ailleurs. De l’extérieur, on peut penser ça. Je l’accorde. Moi, j’espère que personne ne veut se la jouer « perso », sinon… à un moment donné, ça ne passera plus. Mais je ne pense pas. Je crois que tout le monde veut réussir ensemble.
Du côté des supporters
La colère des Amiénois
Le 15 septembre, L’Équipe consacrait deux phrases aux incidents ayant émaillé le match Beauvais-Amiens :
À Grenoble tout va bien, seul l’arbitre se fait caillasser
Le 13 septembre, L’Équipe rapporte brièvement des incidents survenus à Grenoble :
Le lendemain, le quotidien précise :
L’Angleterre a résolu le problème du hooliganisme
Dépêche AFP relayée par le site du Parisien :