Le PSG fait beaucoup jaser. Dernier en date à profiter du club de la capitale pour faire parler de lui : Daniel Cohn-Bendit.
Cohn-Bendit et les jugements à la petite semaine
Invité par le journal le Parisien du 11 août à juger le match du PSG à Montpellier, auquel il a assisté, Daniel Cohn-Bendit ne s’est pas fait prier pour éclairer de ses lumières la prestation du PSG. Celui que le journal présente comme un « grand amateur de football » glisse ainsi deux remarques de haut vol, l’espace de quelques phrases :
- {Le Parisien} du 11 août 2009
Concernant les passes ratées de Makelele, les chiffres donnent encore une fois raison à Cohn-Bendit : d’après les statistiques de lequipe.fr, fournies par la société Opta Sportsdata, le capitaine parisien a réalisé 52 passes au cours du match, dont 41 réussies. Soit un total dérisoire de seulement 80 % de passes réussies. Honteux !
L’homophobie, c’est cool (en province)
Sur le site de France Football, Louis Nicollin a fait preuve de sa légendaire finesse :
Des nouvelles des primes de résultat
La semaine passée, nous nous agacions que nombre de médias — et notamment So Foot — consacrent une place démesurée à la négociation des primes de match au PSG. En posant ces questions : « Touboul et Degorre sont-ils meilleurs journalistes que leurs collègues marseillais, lyonnais ou bordelais ? Les autres clubs savent-ils mieux garder leurs secrets ? »
Premiers éléments de réponse cette semaine : le quotidien sportif a publié des brèves sur les primes de Monaco et Metz [1]. Si la visibilité donnée à ces quelques lignes fut légèrement moins importante que lorsqu’il s’agissait du PSG, le traitement semble toutefois très comparable. Reste une différence : alors que plusieurs sites se sont précipités pour reprendre l’information concernant Paris, rien pour Monaco ou Metz. Les cas ne sont pourtant intrinsèquement pas moins intéressants : selon L’Équipe, les Monégasques toucheront 5 000 € en cas de victoire — plus que les Parisiens —, et les Messins ne parviennent pas à se mettre d’accord. On attend toujours les vannes de So Foot au sujet des smicards de la principauté.
Conclusion : tout cela n’arrive qu’au PSG… à en croire une certaine presse — mais pas L’Équipe, en l’occurrence. Finalement, So Foot avait raison : leur ligne éditoriale est effectivement décalée.
L’Équipe se corrige (un peu)
Dans la série « on nous pique notre job », L’Équipe attaque le premier. Le 2 août, dans son compte-rendu du match entre les Rangers et le PSG lors de l’Emirates Cup, le quotidien sportif omet de mentionner un changement côté parisien. Las, dès le lendemain, un erratum annonce :
Ce même jour, L’Équipe publie la présentation du PSG et de son groupe professionnel 2009/2010. Avec un oubli fâcheux, là encore corrigé le lendemain :
Quelques jours plus tard, nouvelle boulette :
Quoi qu’il en soit, il reste surtout à espérer que ces « précisions » seront également de mise pour les erreurs qui portent plus à conséquence que ces quelques coquilles.
Les suspensions, c’est toujours pas ça
Nous avons évoqué plusieurs fois par le passé la médiocrité du suivi des joueurs suspendus par les fleurons du groupe Amaury. Cette saison, rien ne change : suspendu trois matches la saison dernière à Reims — suite à une bagarre générale contre Nîmes —, Younousse Sankharé n’avait purgé qu’un match en fin de saison dernière. Il était donc de notoriété publique que le jeune Parisien serait suspendu à Montpellier. Il a pourtant fallu attendre… le lendemain de la première journée pour que Sankharé soit enfin considéré comme suspendu dans les pages du Parisien. Quant à L’Équipe, ils ne se sont toujours pas aperçus de leur erreur…
Le PSG et les faits divers
Cette semaine, Pierre-Alain Frau a fait parler de lui dans la rubrique faits divers : attaqué par de faux policiers, il a été séquestré dans le coffre de sa voiture, avant d’être relâché. Les malfaiteurs lui ont dérobé sa voiture, mais aussi de l’argent et son téléphone portable. Le rapport avec le PSG ? Aucun. D’ailleurs, aucun média ne s’est senti obligé de rattacher cette histoire au club de la capitale. Pas même le quotidien le Parisien, qui vise en partie un public intéressé par le PSG.
- {L’Équipe} et {le Parisien} du 11 août 2009
Comme quoi, il est finalement possible d’évoquer dans le Parisien — et dans le reste des médias — un fait divers relatif à un ancien joueur du PSG sans impliquer le club. Étonnamment, lorsque le joueur n’est pas victime mais coupable, ses frasques sont en revanche immanquablement associées au Paris SG (lire Le PSG ? Un nid de psychopathes).
Le 10 Sport est toujours là, So Foot aussi…
Le journal de Michel Moulin continue d’agoniser. Après l’échec de sa formule quotidienne, c’est en hebdomadaire que Le 10 Sport vit ses dernières heures. De quoi découvrir quelques gags inédits. Ainsi l’édition du 7 août, à la veille de la reprise du championnat, proposait-elle en une : « À eux de jouer — Ligue 1 : c’est la reprise ». Et pour appâter le chaland, quatre photos : Gourcuff, Gignac, Ben Arfa et… Kezman. Dans les pages intérieures, on peut lire :
C’est en tout cas ce que rabâche à nouveau So Foot. Évoquant la rumeur d’un intérêt de Malaga pour Mateja Kezman, le journal décalé affabule :
Quant aux performances de Kezman en cette nouvelle saison, voilà ce qu’on pouvait lire sur le même site il y a à peine deux semaines :
D’ailleurs, on sent le Serbe plus serein, comme l’atteste sa bonne préparation. Au Parisien du jour, l’ancien attaquant du PSV s’est confié. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mateja est très confiant à l’approche du début de saison : « Je suis content de pouvoir rester deux ans de plus ici. Je m’y sens très à l’aise ».
Kezman semble également apprécier l’arrivée d’Antoine Kombouaré : « J’aime bien son style et son projet. Avec lui, tu joues si tu le mérites, développe-t-il. Cela me donne confiance. L’année passée, ça ne se passait pas ainsi. Tout le monde est sur un pied d’égalité ».
Autre illustration du n’importe quoi ambiant dans certains journaux, le bilan des matches amicaux. Pour comparer les performances des principaux clubs français, Le 10 Sport a imaginé un barème pour le moins… surprenant :
un club de CFA vaut 1 point de coefficient ;
un club de National vaut 2 points de coefficient ;
un club de Ligue 2 vaut 3 points de coefficient ;
un club de Ligue 1 vaut 4 points de coefficient ;
un club étranger vaut entre 2 et 4 points de coefficient.
Une victoire rapporte le coefficient du club adverse, un match nul la moitié et une défaite… la valeur inverse. Ainsi un match nul contre un club de L1 rapporte 2 points, alors qu’une défaite donne -4 ! Du grand n’importe quoi, en somme.