À la mi-décembre, Paris est deuxième du championnat de France — tout en proposant un jeu apprécié et reconnu — et devrait, sauf accident, terminer premier de son groupe de Ligue Europa, malgré des adversaires de choix. Mais cela ne semble pas suffire au président parisien Robin Leproux pour revoir les ambitions du club à la hausse.
Interrogé dans les colonnes de L’Équipe, celui qui est actuellement au cœur de l’actualité parisienne avec la question du retour des abonnements au Parc des Princes a préféré garder un discours pour le moins prudent concernant les ambitions du club de la capitale :
Aujourd’hui, ça se passe bien mais on ne va pas métamorphoser ce club en une seule saison. On est en net progrès et tant mieux. Mais il faut construire sur du solide plutôt que de verser dans l’euphorie et risquer de redescendre de quatre étages brutalement. Alors, on ne va pas se mettre une pression malsaine en disant qu’on joue le titre. Je dis simplement que le club doit être ambitieux, ce qui reviendrait à figurer dans les cinq, six premiers.
Forcément, quand le club est proche de la tête, entendre dire que les six premières places sont l’objectif peut surprendre. Cependant, Robin Leproux n’en démord pas :
Non, je le répète, dire ça [que le PSG vise le podium] serait mettre une pression complètement malsaine sur l’équipe. De toute façon, Lyon et Marseille seront sur le podium. C’est écrit, on le sait. Et quand on voit l’effectif de Lille… Bordeaux, aussi, va redresser la tête. Le point positif, pour nous, c’est qu’on peut battre aujourd’hui n’importe quelle équipe. On l’a prouvé notamment en réalisant un match superbe contre l’OM.
En ce sens, le président parisien se met au diapason des récentes déclarations de Sylvain Armand ou d’Antoine Kombouaré, qui avouaient préférer cette position d’outsider à celle de favori. Cependant, ils sont bien loin de l’ambition d’un Grégory Coupet, toujours avide de victoires comme il l’annonce dans le Parisien :
Le PSG doit-il viser le titre ? Évidemment qu’il faut avoir cette ambition. Rien qu’avec nos structures et nos moyens, nous devons viser cela. Et avec la saison qu’on réalise, il n’y a pas de raison de jouer les gagne-petit. J’ai toujours visé le plus haut possible. C’est la clé pour gagner. J’éduque mes enfants en leur disant de toujours lever la tête et de ne pas craindre d’avoir des grands rêves. Avec le PSG, c’est pareil.
Le PSG doit-il assumer de nouvelles ambitions ou continuer à se protéger tant que la fin de saison est encore loin ? C’est l’objet de notre débat du mercredi :
- Robin Leproux (photo Éric Baledent)