Bilan 2010/2011 : les gardiens du PSG (1/4)

Les statistiques indiquées ci-dessous concernent tous les matches officiels du PSG en 2010/2011 : L1, Ligue Europa, coupe de France, coupe de la Ligue et trophée des champions.

Grégory Coupet

 Temps de jeu : 24 matches (dont 24 titularisations) — 90 minutes / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 0 implication

Son bilan en 2010/2011

Pour sa dernière saison de joueur professionnel, Grégory Coupet voulait bien finir. Remis de la blessure à la cheville qu’il avait contractée l’année passée, l’ancien Lyonnais a débuté en tant que titulaire dans les cages parisiennes. Mais la fin du mois d’août a montré qu’il était loin de son meilleur niveau. Passif sur les corners amenant les deux buts bordelais au Parc des Princes, puis clairement fautif sur les trois réalisations de la victoire sochalienne à Bonal, Coupet ne semblait plus du tout dans le coup. À tel point qu’il est allé de lui-même suggérer à Antoine Kombouaré de titulariser Edel à sa place. Ce que l’entraîneur parisien a fait : en septembre, Coupet est ainsi devenu le gardien numéro deux du PSG.

Il s’est alors contenté de quatre apparitions dans les coupes nationales — il se distingue notamment face au Mans en arrêtant un penalty —, d’une en Ligue Europa à Lviv — avec à la clef un but encaissé bêtement — et d’un match de championnat à Lorient pour suppléer Edel malade. Mais les critiques se faisant de plus en plus vives sur son coéquipier, Coupet est finalement revenu sur le devant de la scène alors que l’on ne l’attendait plus. Après PSG-Benfica, mi-mars, Antoine Kombouaré a en effet annoncé que Coupet finirait la saison dans la peau d’un titulaire. Son match de retour fut laborieux, avec une défaite à Marseille et un mur mal placé sur un coup franc, mais la suite s’est avérée plus satisfaisante. Coupet n’avait rien d’un gardien exceptionnel, mais il affichait une assurance bien supérieure à celle dont il avait fait preuve en début de saison. En finale de coupe de France, face à Lille, il juge mal la trajectoire d’un tir d’Obraniak et encaisse un but — qu’il n’aurait probablement pas pu arrêter de toute façon —, puis joue son dernier match officiel deux semaines plus tard, à Saint-Étienne, sur la pelouse de ses débuts.

Son avenir au PSG

Grégory Coupet, qui a pris sa retraite sportive, a d’ores et déjà annoncé qu’il repartait vivre à Madrid. En janvier, il indiquait au Parisien qu’il envisageait d’entraîner des jeunes gardiens. Début mai, L’Équipe a annoncé qu’il occuperait — à mi-temps — le poste d’entraîneur des gardiens de l’équipe réserve du Paris Saint-Germain. Si le départ de l’actuel responsable de l’entraînement des gardiens du centre de formation, Éric Leroy, a bien été confirmé, l’arrivée d’Alfred Dossou-Yovo laisse penser à un remplacement poste pour poste. Il faudra attendre la reprise pour savoir si Coupet intègre donc réellement le staff du club parisien, s’il se contentera de communiquer son expérience lors de missions ponctuelles, ou s’il ne reste finalement pas du tout au PSG. Le Parisien indique par ailleurs qu’il sera consultant sur CFoot, sans plus de précisions pour l’instant.

Apoula Edel

 Temps de jeu : 37 matches (dont 36 titularisations) — 89 minutes / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 2 implications

Son bilan en 2010/2011

Tout avait plutôt bien commencé pour Edel. Après des apparitions jugées prometteuses la saison précédente, le portier camerounais est reparti dans la peau d’un numéro deux — jouant le barrage de Ligue Europa face au Maccabi Tel-Aviv. Puis, avec le déclin de Coupet, il s’est retrouvé parachuté titulaire pour la réception d’Arles-Avignon, en septembre. Cela a coïncidé avec le début d’une période de sept rencontres sans but encaissé, soit 680 minutes — il fallait remonter à Bernard Lama en 1996/1997 pour trouver trace d’une pareille série. En ce début d’automne, Edel a même réalisé quelques grosses prestations, notamment à Lens, Séville, Toulouse, ou à domicile contre Marseille et Dortmund.

Mais c’est lors d’une rencontre à Lyon que la saison d’Edel a complètement basculé : il a été l’auteur d’une grossière erreur de relance alors que son équipe menait 1-2 dans les dernières minutes, amenant l’égalisation lyonnaise. Rien n’étant pardonné aux portiers parisiens — le champion de France Mickaël Landreau peut en témoigner —, les critiques se sont cristallisées sur Edel. Avec pour reproche principal le fait qu’il ne se montrait pas assez décisif. Ainsi le Camerounais a-t-il ensuite été jugé responsable de buts sur lesquels il ne pouvait finalement pas grand-chose. L’exemple le plus frappant est celui encaissé à Rennes : la défense se montre très passive, Brahimi dribble facilement plusieurs joueurs et se retrouve libre de fusiller Edel, ce qu’il fait… et pourtant, au lieu de dégager une responsabilité collective, les « experts » ont préféré insister sur le fait que le portier n’avait pas anticipé du bon côté. Cela a continué ainsi pour Edel — auteur toutefois d’un très gros match à Lviv, rapidement oublié par ses détracteurs — jusqu’au match contre Benfica, où « une mauvaise anticipation de sa part a coûté la qualification à son équipe » — si l’on s’en tient à la version de ceux qui aiment les raccourcis faciles.

Edel est donc sorti de l’équipe mi-mars, ne réapparaissant que lors d’une blessure de Coupet à Brest. Pas du tout échauffé, Edel a provoqué un penalty quelques minutes après sa rentrée, ce qui lui a valu de nouvelles vives critiques. Penalty qu’il a pourtant repoussé, avant d’encaisser le but dans la foulée, abandonné par sa défense. Quand ça ne veut pas sourire…

Son avenir au PSG

En fin de contrat avec le PSG, après plusieurs mois de négociations — le PSG lui aurait fait une première proposition en octobre, puis une deuxième en mars —, Edel a semblé se résigner à accepter une place de numéro 2 pour la saison prochaine, et avait annoncé, au soir de la rencontre à Brest, être sur le point de prolonger son contrat. Le joueur est allé un peu vite en besogne, puisqu’après avoir annoncé un gel des prolongations, Antoine Kombouaré a fait savoir en début de semaine dernière qu’Edel ne serait pas conservé par le PSG. Ce choix s’est-il fait sur des critères sportifs ou en raison des problèmes judiciaires d’Edel ? Toujours est-il que le club parisien va donc devoir trouver un nouveau numéro deux pour la saison prochaine. Dommage pour Edel qui, s’il était peut-être un peu juste pour être titulaire, semblait une excellente doublure.

Alphonse Areola

 Temps de jeu : 0 match (dont 0 titularisation) — 0 minute / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 0 implication

Son bilan en 2010/2011

Le troisième gardien du PSG a disputé 18 des 32 matches de la réserve parisienne en CFA — performance peu banale pour un jeune homme qui a fêté ses 18 ans en février —, après avoir déjà disputé 10 matches en fin de saison 2009/2010.

Il a profité des quelques absences de Coupet ou Edel pour s’asseoir à plusieurs reprises sur le banc de l’équipe première, mais ne compte pour l’instant aucune minute chez les professionnels. En fin de saison, il a eu le malheur de se blesser à la main, ratant pour la deuxième année consécutive la phase finale des championnats de France U19 — comme la saison passée, le PSG est champion de France des moins de 19 ans.

Son avenir au PSG

Grand espoir du club, Alphonse Areola — qui a signé pro dès l’été 2009 — doit gravir les échelons petit à petit. Une place de numéro deux est en train de se libérer, et l’on peut se demander si le portier formé au club ne ferait pas l’affaire. Mais ce ne serait pas forcément un cadeau à lui faire : à son âge, il vaut sans doute mieux qu’il fasse une deuxième saison pleine en CFA, ou en prêt dans un club de L2.