Bilan 2010/2011 : les milieux du PSG (3/4)

Les statistiques indiquées ci-dessous concernent tous les matches officiels du PSG en 2010/2011 : L1, Ligue Europa, coupe de France, coupe de la Ligue et trophée des champions.

Nenê

 Temps de jeu : 51 matches (dont 51 titularisations) — 87 minutes / match
 Bilan : 20 buts — 19 passes décisives — 19 implications

Son bilan en 2010/2011

Les statistiques ne sont certes qu’un indicateur de performance, mais en ce qui concerne Nenê, elles sont suffisamment éloquentes pour pouvoir affirmer que le joueur présente un bilan exceptionnel. D’après nos statistiques, ce ne sont pas moins de 58 buts qui sont dus en partie au travail du milieu gauche brésilien. Recrue phare du mercato estival, pour un prix relativement bas de 5,5 M€ selon la presse spécialisée, Nenê est arrivé avec la réputation d’un joueur de demi-saison, au talent aléatoire. L’ancien Monégasque a eu le mérite de se montrer satisfaisant d’emblée, en marquant son premier but pour sa première en L1 sous le maillot parisien. Dribbleur, passeur, d’une grande justesse technique et très en forme, Nenê a commencé à se muer en buteur principal de son équipe dès l’automne. Et loin d’un effet passager, sa tendance à tirer son équipe vers le haut s’est confirmée, les gestes et buts devenant de plus en plus réguliers, et de plus en plus beaux. Au cœur des mois de novembre et décembre, Nenê donnait l’impression de pouvoir marquer de n’importe quel endroit du terrain. Il n’y a pas de meilleur exemple que son match à Valenciennes : après avoir vu son équipe se faire égaliser, il prend le ballon et envoie une frappe en pleine lucarne qui donne la victoire aux siens.

À la trêve, il est avec treize réalisations l’un des meilleurs buteurs du championnat. Seule ombre au tableau pour lui : la mini-polémique créée de toutes pièces par Souleymane Diawara quant à son hypothétique attitude de simulateur. En donnant un grand retentissement médiatique cette idée, le défenseur marseillais a poussé les arbitres à siffler inconsciemment moins de fautes à l’encontre du milieu parisien.

En deuxième partie de saison, il est question de déception concernant le Brésilien. Il faut dire qu’il avait placé la barre tellement haut que reproduire le même niveau de performance aurait confiné à l’exploit. Si l’on se borne à observer la colonne des buteurs, il est vrai que Nenê a marqué le pas. Mais dans le jeu, Nenê a toujours été utile à son équipe, empilant les passes décisives et implications sur les buts à une vitesse folle. Même quand il a été vivement critiqué — notamment peu après la déception de sa non-convocation avec la Seleção —, Nenê était plus qu’utile à son équipe, adressant 12 passes décisives lors des trois premiers mois de l’année 2011. Certainement moins spectaculaire et moins exceptionnel que lors de ses premiers mois, mais son niveau de performance ne méritait pas d’être qualifié d’autrement que de bon.

Son avenir au PSG

Après une année comme celle-ci, il est évident que le PSG ne va pas vouloir se débarrasser de Nenê. La chance du club est que le Brésilien se révèle sur le tard — il aura bientôt 30 ans — et qu’il n’est pas international auriverde. Il n’attire donc pas les plus grosses écuries, et l’on peut espérer voir le milieu gauche rester encore plusieurs années à Paris.

Clément Chantôme

 Temps de jeu : 44 matches (dont 42 titularisations) — 83 minutes / match
 Bilan : 3 buts — 1 passe décisive — 9 implications

Son bilan en 2010/2011

Après deux saisons moyennes où il n’aura jamais réussi à s’imposer dans le onze parisien, Clément Chantôme était sur le départ, contacté par Toulouse ou Auxerre. Remplaçant en août, il a profité de la blessure de Mathieu Bodmer pour revenir dans l’équipe titulaire dès le mois de septembre. Jouant à son poste de prédilection — milieu relayeur avec un pur défensif à ses côtés —, Chantôme est alors considérablement monté en régime. Il avoue lui-même avoir arrêté de se poser trop de questions, apparaissant dès lors aussi motivé qu’à ses débuts professionnels. Dans un rôle de piston entre attaque et défense, son activité incessante le faisait se balader entre récupérations basses et courses vers l’avant. Grâce à sa présence, le PSG se retrouvait régulièrement avec cinq éléments aux abords de la surface en position offensive, et toujours une possibilité de relance courte en phase défensive.

Statistiquement, Chantôme a très fréquemment réalisé des matches à plus de 90 % de passes réussies, ce qui est un très bon score pour un milieu jouant vers l’avant. À noter également que malgré son physique chétif, le jeune Parisien n’a jamais hésité à aller au contact des adversaires : il est le joueur du PSG le plus souvent averti par les arbitres (13 jaunes, 1 rouge), et le plus souvent suspendu (5 matches). Avec ce niveau-là, Chantôme a donc traversé la saison dans la peau d’un maillon essentiel de son équipe. Seul bémol : il n’est pas encore suffisamment décisif. Malgré des montées régulières, il ne compte que 3 buts et 1 passe décisive en 42 titularisations toutes compétitions confondues. Parmi ses trois réalisations de la saison, on compte toutefois un chef-d’œuvre, inscrit à Caen : une frappe en angle complètement fermé. Sans sa blessure, il aurait pu légitimement espérer une convocation chez les Bleus en fin de saison.

Son avenir au PSG

Clément Chantôme a prolongé au PSG jusqu’en 2015. Enfin titulaire, et devenu un des meilleurs relayeurs du championnat, le numéro 20, formé au club, ne semble avoir aucune raison de quitter le PSG. Il devrait être en toute logique un homme de base du onze parisien l’an prochain.

Claude Makelele

 Temps de jeu : 42 matches (dont 42 titularisations) — 87 minutes / match
 Bilan : 0 but — 1 passe décisive — 4 implications

Son bilan en 2010/2011

Troisième et dernière année de Makelele au PSG, alors qu’il était parti pour n’en disputer qu’une seule. À son âge avancé — 37 ans à l’été 2010 —, il pouvait redouter de faire la saison de trop ; celle-ci n’aura finalement pas eu lieu. Au contraire, le capitaine parisien a fait de 2010/2011 sa meilleure année parisienne. Sachant parfaitement s’économiser et gérer sa récupération entre les rencontres — il ne jouait généralement qu’une rencontre par semaine, soit 42 titularisations tout de même au final —, Makelele a affiché un très bon niveau toute l’année. Il a connu quelques rencontres difficiles, a parfois été pris de vitesse, mais globalement sa science du placement a fait des merveilles, et a permis à Chantôme de se projeter vers l’avant sans hésitation.

Il faut aussi parler de l’aisance technique du milieu de terrain. Makelele a été décrit à tort à son arrivée comme un joueur très rugueux et peu adroit balle au pied. S’il ne s’agit évidemment pas d’un joueur susceptible d’éliminer toute la défense adverse, sa capacité à se sortir d’une situation de relance délicate ou à faire le bon dribble de dégagement reste hors de portée d’un grand nombre de milieux défensifs, dont certains dont l’on dit le plus grand bien. Et bien sûr, on ne peut pas décorréler ces louanges de l’âge du capitaine : voir un homme de 38 ans être encore à ce niveau est tout simplement une leçon, lorsque l’on pense à cette somme de joueurs qui, passée la trentaine, sont trahis par leur physique. Le PSG a eu la chance de compter en son sein un très grand joueur ces dernières saisons.

Son avenir au PSG

Cette fois il n’y a pas de suspense, Makelele raccroche les crampons. Sa reconversion au club — prévue à son arrivée en 2008 mais jamais clairement définie — n’est pas assurée, mais le sujet semble aujourd’hui secondaire en attendant une éventuelle réorganisation de la direction du club. Une chose est sûre : Paris va désormais devoir faire sans lui sur le terrain, et c’est peut-être à ce moment-là que l’apport de ce grand joueur sera réellement mesuré à a juste valeur.

Ludovic Giuly

 Temps de jeu : 45 matches (dont 36 titularisations) — 67 minutes / match
 Bilan : 6 buts — 10 passes décisives — 5 implications

Son bilan en 2010/2011

En début de saison, Ludovic Giuly était un remplaçant de luxe : Stéphane Sessegnon devait être le milieu droit de l’équipe, et Giuly son suppléant. Mais dès septembre, une blessure du Béninois a forcé Kombouaré à relancer l’ancien Monégasque. Les performances de Sessegnon, de plus en plus mauvaises, n’incitaient pas le coach a revoir sa copie, et Giuly se retrouvait ainsi régulièrement dans le couloir droit, à enchaîner les courses. Alors que le doute pouvait être permis quant aux aptitudes de Giuly d’évoluer encore durablement à ce poste, il s’avère qu’il y a été très performant à l’automne. Assez rarement buteur, plus souvent passeur — soulignons une passe absolument parfaite pour Erding à Toulouse —, son instinct dans le jeu était un plus indéniable pour Paris, là où Sessegnon pêchait clairement dans ses choix.

En terme de régularité, cela a été ensuite plus compliqué, Giuly connaissant à l’orée de l’hiver une période de creux physique — comme lors de l’année précédente. Durant la deuxième partie de saison, il a donc alterné les bonnes phases avec les matches où il était très difficile à apercevoir sur le terrain. Surtout, à un poste très exigeant physiquement, Giuly ne semblait plus être en mesure de tenir toute une rencontre : Kombouaré le sortait régulièrement à l’heure de jeu. Le bilan n’est donc pas parfait, mais pour un ailier de 34 ans, il s’en sort de façon plutôt inespérée.

Son avenir au PSG

Alors qu’il avait initialement annoncé jouer sa dernière saison, Giuly est petit à petit revenu sur son idée. Ce n’est plus un secret, le milieu droit parisien aimerait jouer au moins une saison supplémentaire, et si possible au Parc des Princes. Le PSG, qui va déjà perdre trois joueurs d’expérience lors de l’intersaison — Coupet, Makelele et Traoré —, aurait peut-être tout intérêt à conserver un joueur utile sur et en dehors du terrain. Les négociations pour une prolongation existent donc, et portent principalement sur la baisse de salaire qu’est prêt à accepter le joueur. Dans tous les cas, il serait risqué de repartir avec Giuly comme seul titulaire ; faire de lui un joker en cours de match semble être plus approprié.

Mathieu Bodmer

 Temps de jeu : 42 matches (dont 33 titularisations) — 64 minutes / match
 Bilan : 10 buts — 5 passes décisives — 7 implications

Son bilan en 2010/2011

Recruté à Lyon, Mathieu Bodmer est arrivé l’été dernier entouré de nombreuses incertitudes. Ayant passé l’essentiel des deux dernières saisons entre défense centrale et infirmerie, personne ne savait réellement dans quel état se trouvait l’ancien Lillois. Ses premières sorties n’ont pas été réellement encourageantes. Relayeur aux côtés de Makelele, Bodmer semblait avoir un tout petit volume de jeu, à peine masqué par quelques fulgurances dans le jeu de passes. Blessé ensuite, il a perdu sa place au profit de Chantôme. C’est lors d’un déplacement à Lyon en coupe de la Ligue que le potentiel du joueur a commencé à être entrevu. Égalisant au terme d’une action de grande classe, sa qualité dans le jeu offensif permettait d’envisager un léger repositionnement. Kombouaré a en effet fait monter son joueur d’un cran, en le positionnant dans un rôle de neuf et demi. Délesté de tâches défensives qu’il ne semblait plus à même de tenir, Bodmer pouvait ainsi faire parler son sens très poussé de la passe, ainsi que sa précision sur les ballons renvoyés par la défense adverse.

D’abord titulaire en coupes dans cette position, Bodmer a fini par le devenir régulièrement en championnat à partir de janvier, Kombouaré mettant de côté son traditionnel 4-4-2. Avec Bodmer, le PSG était doté d’un joueur capable d’adresser des ouvertures lumineuses, des frappes sublimes. Un véritable esthète du football, qui semblait s’entendre avec n’importe quel attaquant de pointe parisien. Le problème étant que, lors de certains matches, il fallait attendre longtemps avant de le voir réaliser ces gestes de classe… Vers la fin de l’hiver, Bodmer a ainsi enchaîné plusieurs rencontres insipides où aucun des ces gestes audacieux ne passait. Il s’est plutôt ressaisi en fin d’exercice, se mettant notamment à marquer très régulièrement : avec dix buts toutes compétitions confondues, Bodmer termine troisième meilleur buteur du club.

Son avenir au PSG

Après une saison dans un club qu’il a toujours dit affectionner, revenu à son poste de prédilection, Bodmer semble suffisamment bien pour ne pas songer à changer d’air. Reste à lui déterminer un rôle bien précis. Bodmer est un footballeur rare, fantasque, mais ce côté aléatoire implique qu’il est difficile d’en faire un titulaire absolu : en 4-2-3-1, son rôle est primordial, et dans un mauvais jour, c’est toute l’équipe qui souffre.

Jérémy Clément

 Temps de jeu : 44 matches (dont 22 titularisations) — 57 minutes / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 2 implications

Son bilan en 2010/2011

Les deux dernières saisons, Jérémy Clément avait à chaque fois su effacer la concurrence de Chantôme pour évoluer aux côtés de Makelele. Cette fois, Kombouaré avait la volonté de faire pratiquer à son équipe un jeu bien plus offensif, et a privilégié les options Bodmer puis Chantôme. Clément avait donc initialement peu de temps de jeu, et son expulsion à Sochaux fin août n’a pas arrangé son cas. C’est en fait l’enchaînement des compétitions qui a permis à l’ancien Lyonnais de rester concerné. Grâce aux coupes nationales et européennes, le milieu de terrain défensif a pu jouer avec son club au moins une fois par semaine — rentrant par ailleurs en championnat quand il fallait tenir un score. Et du point de vue de l’engagement et de la motivation, il n’a jamais failli.

À aucun moment de la saison Kombouaré n’a semblé proche de remettre en cause sa hiérarchie et de réintégrer Clément à son onze-type. Pourtant, ce dernier était à son meilleur niveau à chaque fois : on peut notamment citer ses matches européens face à Dortmund ou Séville. Infatigable ratisseur de ballons, il a formé avec Chantôme un duo fonctionnant bien mieux qu’en 2007, lorsque les deux hommes manquaient sans doute de maturité. Le comportement de Clément a été d’autant plus appréciable qu’à aucun moment il n’a fait mine d’être contrarié par sa situation personnelle, agissant au contraire en vrai bon joueur de club.

Son avenir au PSG

D’après les échos de la presse spécialisée, Kombouaré voudrait garder son joueur, et on le comprend aisément. Clément a été cette saison un remplaçant avec le niveau d’un titulaire, sans créer les ennuis habituels dans ce genre de situation. Mais même si Makelele part à la retraite, le numéro 23 du PSG n’est pas assuré de reprendre le flambeau, puisqu’un nouveau milieu défensif d’envergure est annoncé. Il est donc logique que Clément souhaite minimiser les chances de revivre une telle saison en partant dans un club qui lui garantisse de jouer régulièrement. Et en toute logique, le club devrait accepter cette demande émise par un joueur exemplaire : cela reviendrait sinon à encourager les comportements belliqueux façon Sessegnon…

Stéphane Sessegnon

 Temps de jeu : 23 matches (dont 12 titularisations) — 56 minutes / match
 Bilan : 0 but — 5 passes décisives — 3 implications

Son bilan en 2010/2011

Après une saison passée au poste de milieu gauche, qu’il n’affectionne guère, Sessegnon a sûrement vu d’un bon œil l’arrivée de Nenê. Le Béninois a ainsi pu retrouver une place sur l’autre flanc. Titulaire en août, il a provoqué le but contre son camp de Janot pour l’ouverture du championnat, et s’est avéré être plutôt en jambes. Au mois de septembre, le numéro 10 parisien s’est blessé à la cheville, et Giuly l’a suppléé donc. La formule a fonctionné, les résultats étaient meilleurs, et Sessegnon s’est retrouvé obligé de cravacher pour retrouver sa place… Chose qu’il ne fera jamais.

À son retour de blessure, les coupes nationales lui ont permis de disputer plusieurs matches en tant que titulaire, mais au contraire de Clément, Camara, Cearà ou Luyindula, Sessegnon ne s’est jamais montré à la hauteur, enchaînant même les très mauvaises performances. Rien ne pouvait alors pousser Kombouaré à le faire jouer davantage en championnat ; fin décembre, à la veille d’une rencontre à Nancy, un clash a éclaté entre l’entraîneur parisien d’un côté, le joueur et son agent de l’autre. Il s’en est suivi un bras de fer qui durera un mois, Sessegnon séchant l’entraînement avant d’être finalement transféré pour 7 M€ — un montant inespéré vu le niveau alors affiché par le meneur de jeu — à Sunderland où, ironie du sort, il jouera essentiellement au poste de milieu gauche.

Jean-Christophe Bahebeck

 Temps de jeu : 13 matches (dont 1 titularisation) — 22 minutes / match
 Bilan : 1 but — 0 passe décisive — 3 implications

Son bilan en 2010/2011

Champion de France des moins de 19 ans en 2010, Jean-Christophe Bahebeck a débuté la saison suivante avec l’équipe réserve du Paris Saint-Germain. Marquant un doublé pour sa première titularisation en CFA, Bahebeck s’est très vite imposé à ce niveau-là. À tel point qu’il tape en janvier à la porte des pros, jouant une mi-temps lors de la rencontre amicale face au Wydad Casablanca, lors de laquelle il s’est distingué par une lourde frappe du droit. Il a ensuite figuré pour la première fois sur une feuille de match de Ligue 1 à Arles-Avignon, puis a fait ses débuts officiels face au Mans en coupe de France. Rentrant en cours de partie, il a débloqué la situation d’une frappe rasante et puissante, devenant ainsi le troisième plus jeune buteur de l’histoire du PSG.

Il a ensuite fait des apparitions régulières en Ligue 1, profitant de la longue absence de Luyindula pour prendre la place de joker offensif : il joue tantôt ailier droit, tantôt attaquant de pointe, et bien plus souvent ailier gauche. Comme tout débutant, ses entrées sont inégales ; mais son aisance technique et son culot lui permettent de créer plusieurs situations favorables au PSG. Il ne redescendra qu’à trois reprises en CFA en cette fin de saison — pour trois buts —, et goûtera même aux joies d’une titularisation en L1 lors d’un déplacement parisien à Bordeaux. Début juin, il est à la pointe de l’attaque championne de France des moins de 19 ans.

Son avenir au PSG

Bahebeck a clairement grillé les étapes cette saison, offrant à Antoine Kombouaré une solution inattendue sur les ailes. Il ne faut cependant pas perdre de vue que le joueur est encore en apprentissage, et qu’il ne serait pas perdant à passer encore une saison à osciller entre CFA et équipe première. Avec pour première objectif, celui d’être récompensé par un contrat pro.

Neeskens Kebano

 Temps de jeu : 7 matches (dont 1 titularisation) — 25 minutes / match
 Bilan : 1 but — 0 passe décisive — 1 implications

Son bilan en 2010/2011

Pas titulaire en CFA en début de saison, redescendant parfois jouer avec le PSG des moins de 19 ans, Neeskens Kebano n’était pas forcément le footballeur le plus attendu chez les pros cette saison. C’est au cœur de l’automne qu’il a commencé à jouer et marquer avec l’équipe réserve ; au mois de décembre, il a été appelé par Kombouaré pour figurer dans le groupe qui se déplaçait à Lviv. Sans jouer toutefois, et le joueur n’était ensuite même pas convié au stage de reprise au Maroc. Mais ce n’est pas pour autant que Kebano a été oublié par son entraîneur : en fin de rencontre à Martigues, en coupe de France, Kebano est rentré pour une vingtaine de minutes de jeu. Le temps pour ce petit gabarit à la course atypique de se distinguer en amorçant l’action du troisième but, mais également en marquant un superbe but de la tête… refusé par l’arbitre sans raison valable.

Fort de ce superbe début, Kebano ne s’est plus jamais situé très loin des feuilles de match de L1. Animant la fin de rencontre contre Borisov au Parc des Princes, Kebano marque ensuite son premier but face au Mans en reprenant un centre de Cearà. Jouant sur les côté ou derrière l’attaquant de pointe, ce cadre des équipes nationales de jeune coachées par Philippe Bergeroo a su faire son trou parmi les pros, étant même titulaire au poste de milieu gauche pour la dernière de la saison à Saint-Étienne. Malheureusement pour lui, par manque de discipline dans le placement, Kebano a été sorti à la mi-temps. Il a toutefois achevé sa saison sur une bonne note en devenant champion de France des moins de 19 ans pour la deuxième année consécutive.

Son avenir au PSG

Les remarques adressées à Bahebeck valent pour Kebano. Si ce n’est qu’étant légèrement plus âgé, Kebano pourrait être un prétendant à un prêt en Ligue 2, a fortiori si le secteur offensif du PSG venait à être étoffé.

Florian Makhedjouf

 Temps de jeu : 3 matches (dont 0 titularisation) — 7 minutes / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 0 implication

Son bilan en 2010/2011

Capitaine de la CFA du PSG, le milieu de terrain espoir algérien avait déjà fait une figuration sur un banc de Ligue 1 pour l’une des dernières rencontres de Paul Le Guen à Paris. Homme de base de l’équipe de Bertrand Reuzeau, Florian Makhedjouf a fait partie des jeunes conviés au périlleux voyage des pros à Lviv. Il en a profité pour faire sa première apparition, jouant quelques maigres minutes dans le froid ukrainien. Par la suite, il a fait quelques bancs de touche et deux autres apparitions d’une quinzaine de minutes chacune : à Lisbonne, et contre Le Mans au Parc. Évoluant à un poste où le PSG ne manquait pas de joueurs, milieu axial, Makhedjouf n’a pas eu l’occasion de s’imposer davantage.

Son avenir au PSG

Comme tous les joueurs de sa génération (1991), Makhedjouf a vu son contrat stagiaire ne pas être renouvelé par le PSG. Il quitte donc son club formateur, mais a su trouver où rebondir puisqu’il évoluera l’an prochain avec Sedan en L2.

Abdallah Yaisien

 Temps de jeu : 0 match (dont 0 titularisation) — 0 minute / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 0 implication

Son bilan en 2010/2011

Né en 1994, Abdallah Yaisien n’est professionnel — depuis novembre 2010 — que par crainte d’un départ précoce à l’étranger. Il n’a jusque-là jamais été en contact avec le monde pro, ce qui est on ne peut plus logique pour un joueur qui ne compte à ce jour aucune apparition en CFA. International U17, il a terminé la saison en meneur de jeu de l’équipe parisienne championne de France des moins de 17 ans.

Adama Touré

 Temps de jeu : 0 match (dont 0 titularisation) — 0 minute / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 0 implication

Son bilan en 2010/2011

Joueur de la réserve le plus proche des pros en début de saison — il avait participé à la tournée aux États-Unis en mai 2010 —, le milieu de terrain Adama Touré a commencé par faire le nombre lors des matches amicaux de juillet, en évoluant au poste de défenseur central. Une pubalgie intervenue à l’automne l’a ensuite définitivement fait perdre contact avec l’équipe de Kombouaré, d’autant qu’en son absence, d’autres jeunes ont su tirer leur épingle du jeu. Le Malien va donc quitter le club en juin, peut-être pour rejoindre Lorient, où il a effectué un essai fin mai.