Le match en bref
Les deux blessés de la semaine précédente retrouvaient leur place dans le groupe de Kombouaré. Si Jallet récupérait sa place de latéral droit, Armand devait s’asseoir sur le banc, pour voir Cearà être titularisé à gauche. Le reste de la formation parisienne était somme toute classique. Côté lillois, Gervinho a été préféré au buteur de la semaine précédente, Moussa Sow, pour animer le côté droit.
Dès le début, la rencontre s’annonce très difficile pour les Parisiens. Le ballon est totalement délaissé, et le milieu lillois a complètement l’ascendant sur ses adversaires. Heureusement, la défense parisienne se montre très concentrée, avec notamment un axe central Camara-Sakho qui éteint tous les incendies. Nenê participe activement à l’effort défensif, se retrouvant souvent dans sa propre surface pour dégager des ballons chauds. De l’autre côté, Sessegnon est lui assez discret, et se distingue surtout par une énorme faute sur Cabaye qui aurait pu lui coûter très cher — l’arbitre ne sortira même pas de carton.
La première occasion de la rencontre est pour Lille : Balmont lance Debuchy sur le côté droit, qui centre instantanément pour De Melo. La reprise du Brésilien passe au-dessus. On craint alors un déluge d’occasion pour les locaux, mais il n’en est rien : à la demi-heure de jeu, la tournure de la rencontre s’inverse complètement, et c’est Paris qui se montre très en jambe. C’est notamment le côté gauche Cearà-Nenê qui fait des dégâts : le premier centre d’abord pour le second, qui d’un superbe contrôle s’enfonce dans la surface, mais son centre en retrait est dégagé en catastrophe.
Puis Nenê centre pour Erding, dont la tête décroisée frôle le montant de Landreau. Nenê tente une frappe lointaine depuis le côté droit une minute plus tard : cela passe cette fois-ci largement à côté. Les deux joueurs offensifs les plus discrets du PSG — Hoarau et Sessegnon — réussissent ensuite à combiner, et cela s’achève par une frappe trop molle du Béninois. Enfin, peu avant la mi-temps, encore sur le côté droit, Nenê rentre sur son pied gauche et frappe de loin : Landreau arrête en deux temps.
La mi-temps s’achève donc sur une bonne domination du PSG. Quand les joueurs reviennent des vestiaires, Lille semble d’abord se reprendre un peu. Mais cela reste bien inoffensif, et seuls deux centres de Debuchy, repris par De Melo, font office d’ersatz d’occasions : à chaque fois, c’est sans danger pour Coupet.
Paris possède moins la balle, mais chaque offensive est propre et précise. Sur un coup franc qu’il a lui même obtenu, Nenê frappe en position excentrée et Landreau sort en corner. Sur ce coup de pied de coin, Nenê tente la frappe directe : le gardien lillois sauve sur sa ligne.
La meilleure occasion nordiste intervient dans la foulée : sur un corner de Cabaye, une erreur de marquage permet à De Melo de contrôler et de frapper du gauche, mais Camara revient parfaitement pour dévier la frappe. Lille ne se montrera plus dangereux par la suite, et ce sont au contraire les Parisiens qui auront plusieurs balles de match dans les vingt dernières minutes. Notamment par le biais des rentrants — Luyindula et Clément —, qui apportent un vrai plus dans le jeu au sol.
C’est tout d’abord sur un coup franc joué vite par Bodmer que Hoarau se retrouve seul dans la surface. Gêné par la sortie rapide de Landreau, il manque le cadre. Une montée impressionnante de Jallet, initiée par une aile de pigeon, se termine par un centre pour Nenê, qui contrôle et enchaîne par un centre-tir repoussé par un défenseur. Le duo Hoarau-Sessegnon fonctionne également sur une action conclue par une frappe contrée du numéro 10 parisien.
Enfin, dans le temps additionnel, Luyindula obtient un coup franc à l’entrée de la surface. Nenê s’en charge évidemment, et sa frappe passe de peu à côté de la lucarne — Landreau n’avait pas bougé un cil.
Paris sort donc de ce premier déplacement difficile avec un bon point, quelques regrets à la vue du nombre d’occasions, et surtout la satisfaction d’avoir réalisé une prestation défensive très encourageante. Les dangers lillois incarnés par Gervinho et Hazard ont été placés sous silence ; finalement, seuls les centres incessants de Debuchy auront mis la défense parisienne sous pression.