Il est vrai que les quatre futures oppositions du PSG n’ont rien d’insurmontables. À l’exception de Brest, toutes les équipes concernées se trouvent proches de la queue du classement. Et encore, le club breton commence à décliner depuis la fin de sa série de huit rencontres sans but encaissé [1] : le PSG va peut-être affronter cette formation au meilleur moment. Quant aux autres, leur état de forme est sans appel : Valenciennes a déjà été battu sans trop de problèmes en coupe de la Ligue par les hommes de Kombouaré — et sans plusieurs titulaires — ; Monaco est le premier non relégable ; quant aux Nancéens, ils ont déjà dû s’incliner à cinq reprises sur leur nouvelle pelouse synthétique.
La tâche ne paraît donc pas insurmontable, et voir le PSG avec 12 points de plus à Noël ne semble pas totalement utopique. Paris a jusque-là plutôt fait bonne figure face aux grosses oppositions, sans toutefois que cela se traduise par un énorme amas de points au classement. Cette fois, l’occasion est belle d’accélérer, et de semer au minimum une demi-douzaine de formations. Seul problème : malgré un bon début de championnat, de série, il n’en a pour l’instant pas été question pour le Paris Saint-Germain. En L1, Paris n’a pas encore été capable d’enchaîner deux victoires de suite. Dès lors, il est présomptueux d’envisager de remporter les quatre prochains matches… D’autant que toutes les occasions pour aller plus haut au classement n’ont pour l’instant pas été transformées. Prendre les matches à venir pour une simple formalité serait une erreur : en cas de série positive, ce serait finalement une révolution dans les résultats du PSG cette saison. Et une confirmation que Paris peut aspirer à plus qu’une cinquième place.
Malheureusement, d’ici fin décembre, Paris n’aura pas que ces matches-là à gérer. La Ligue Europa est encore d’actualité, et en plus de la réception de Séville demain, il y aura dans deux semaines un déplacement fatigant à Lviv, en Ukraine. Pour l’instant, Paris n’a pas sa qualification en poche — même si la position du club de la capitale est favorable. Au moins l’une de ces deux rencontres aura un réel enjeu. Et si Paris ne bat pas Séville ce jeudi, l’opposition face à Lviv revêtira un caractère décisif. Autant dire que le PSG a des chances de laisser des forces dans cette compétition. Or, cette saison, Paris a perdu l’essentiel de ses points les week-ends suivants les rencontres européennes. Difficultés au démarrage, manque de fraîcheur au moment de faire la décision : ce genre de problèmes pourrait arriver à nouveau, qui plus est au moment d’affronter des équipes qui viendront au Parc des Princes avec l’idée de défendre pendant 90 minutes.
Le calendrier présente donc bien des aspects favorables, mais les embûches ne manquent pas non plus. Certes, Paris a su s’en sortir devant des séries qui s’annonçaient bien plus périlleuses ces derniers mois, mais entre les revanchards — pensons à Guy Lacombe —, ceux qui ne brillent que sur la pelouse du Parc des Princes, ou les équipes qui décident de démarrer leur saison pile poil au moment d’affronter Paris, il faut bien dire que le passé a déjà souvent montré que rien n’était acquis. Il n’est cependant pas question ici de jouer les éternels pessimistes — d’autant que ceux-ci ne manquent pas. Car il faut bien rappeler que cette équipe du PSG, qui n’a jusque-là réellement raté qu’une rencontre cette saison — à Sochaux (3-1) —, dégage une réelle sérénité, qui aboutit généralement à des belles séries de victoires, et la place au général qui va avec. Aux Parisisiens de le confirmer d’ici la trêve.