La dernière édition de PPrama, la lettre d’information de la préfecture de police de Paris, fait sa une sur le PSG [1]. Jean-Louis Fiamenghi, le directeur de cabinet du préfet de police de Paris, dresse un bilan de la saison 2011/2012, dans lequel il se félicite que « la physionomie [des matches] s’est encore améliorée par rapport à la saison passée, et ce, grâce à une coopération constructive entre le club du Paris Saint-Germain, les collectivités locales et la préfecture de police ». Interrogé sur les « points noirs » de la saison passée, Fiamenghi reconnaît que le placement aléatoire en virages a été pris en défaut, certains supporters ayant réussi à « déjouer le mécanisme d’attribution aléatoire des places via des bourses d’échanges sur Internet ».
Le directeur de cabinet du préfet de police de Paris annonce ensuite la principale nouveauté de la saison 2012/2013 : la constitution d’un fichier listant les individus auxquels le PSG refusera de vendre des places, que Fiamenghi appelle « la “black list” du PSG ». « Y sera intégrée toute personne ayant fait l’objet d’une interdiction de stade, elle ne pourra plus acheter de billets, ni souscrire d’abonnement », assure-t-il.
Rappelons que près de 75 % des interdictions de stade sont des sanctions administratives (IAS), prononcées par le ministère de l’Intérieur sans intervention d’un juge, et que 80 % d’entre elles seraient illégales d’après une enquête du Monde en mars 2011. Le « coup de filet record » du 7 août 2010 — qui a vu 250 supporters parisiens être interdits de stade en marge du match PSG-Saint-Étienne — a ainsi été jugé illégal par plusieurs tribunaux administratifs.
L’ancien chef du Raid se réjouit enfin des coups portés à la liberté d’expression au Parc des Princes : « Samedi dernier, le 11 août, marquait le coup d’envoi pour le PSG du championnat de football de Ligue 1. La rencontre face au FC Lorient a réuni plus de 38 000 spectateurs. 6 supporters ont été expulsés pour avoir déployé des banderoles hostiles à la direction du PSG, 6 personnes ont été interpellées : 3 pour infractions à la législation sur les stupéfiants, 2 pour introduction d’un stylo laser dans un stade et une pour participation au maintien d’une association dissoute, ayant revêtu un maillot floqué du nom d’un groupe de supporters dissout. »
« Un match sans fumigène ni banderole, c’est mieux », estimait Fiamenghi en mai 2011.
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