Résumé du match
Pour cette deuxième journée de championnat, le PSG se déplaçait en Corse, à Ajaccio, vainqueur à Nice la semaine dernière. Les Ajacciens, nouvellement entraînés par Alex Dupont, se présentaient avec leur star dans les buts Guillermo Ochoa, mais sans leur probable future recrue phare, Adrian Mutu. Du côté parisien, de nombreuses absences étaient à déplorer : Ibrahimovic, Thiago Silva, Thiago Motta, Sissoko et Douchez ne pouvaient participer à la rencontre. Sirigu retrouvait ainsi sa place dans les cages ; la défense était inchangée par rapport à celle du match face à Lorient ; le milieu de terrain était composé de Chantôme, Matuidi et Pastore ; quant à Lavezzi, Ménez et Nene, ils se partageaient l’attaque.
Le match commence assez mal pour les Parisiens, qui semblent tout d’abord surpris par l’excès d’agressivité de leurs adversaires. Paris n’a pas le ballon, ou le perd trop rapidement, et c’est logiquement qu’Ajaccio se crée les premières situations. Sur un centre venu du côté gauche parisien, le ballon passe devant tout le monde et Sigamary Diarra le récupère. Il effectue un contrôle un peu trop aérien et tente une reprise, contrée par Sirigu. Peu après, sur corner, Ricardo Faty envoie une tête au-dessus des cages parisiennes.
Paris se montre dangereux pour la première fois après le quart d’heure de jeu, avec un coup franc de Nene, dévié au-dessus par le mur. Puis, sur une belle ouverture de Pastore, Nene s’échappe côté droit et donne un ballon parfait pour Ménez, face au but. L’ancien Romain reprend en pleine course, mais Ochoa repousse du pied. Après une demi-volée sans danger de Ricardo Faty, Paris a une nouvelle situation sur coup de pied arrêté : après un renvoi de la défense, Lavezzi parvient à remettre le ballon acrobatiquement devant le but, et Chantôme reprend de la tête. Ochoa récupère le ballon tranquillement. Il ne se passe plus rien ensuite, jusqu’à la mi-temps.
Au retour des vestiaires, Paris semble être plus en jambe. Pastore envoie un tir enroulé à côté des cages, et Nene tente un corner direct, sauvé par Ochoa. Mais au bout de quelques minutes, les locaux se relancent dans le match grâce à deux énormes occasions. C’est tout d’abord un coup franc de Cavalli qui file devant le but sans que personne ne parvienne à le reprendre. Puis, sur un mauvais renvoi de Sakho, Eduardo arrive dans la surface excentré côté droit. Il croise sa frappe et trouve le poteau de Sirigu. Quelques minutes après, Ezequiel Lavezzi pousse trop un ballon et a le tort d’aller les deux pieds en avant sur un adversaire. L’Argentin est expulsé et Paris doit jouer la dernière demi-heure à dix.
Carlo Ancelotti fait alors rentrer Kévin Gameiro à la place de Jérémy Ménez, puis Verratti à celle de Nene. Ce dernier changement a le mérite de mettre de l’ordre dans la formation parisienne, et c’est paradoxalement à partir de ce moment de la rencontre que le PSG maîtrise le mieux le match. Dans le dernier quart d’heure, Paris a même une bonne situation avec Gameiro, décalé côté droit, qui frappe en force pour une parade d’Ochoa. Agacé par une faute non sifflée sur Pastore, Ancelotti donne un coup de pied dans une bouteille qui vole sur le terrain. L’arbitre, Clément Turpin, expulse l’entraîneur parisien.
Sur corner, Jallet tente une demi-volée qui passe au-dessus. Guillaume Hoarau rentre pour le temps additionnel. Rien de marquant ne se passera dans le jeu, seule une coupure de courant de dix minutes viendra animer la fin de la partie. Paris obtient donc un match nul à l’extérieur, au terme d’une rencontre peu emballante.
Les enseignements du match
Joueur par joueur
Dans les cages, Salvatore Sirigu débutait sa saison. Le gardien parisien a été vigilant sur l’occasion de Diarra en début de match, et a ensuite été présent dans le jeu aérien. En dehors de cela, il n’a pas eu d’arrêt miracle à effectuer. En défense centrale, la force d’Alex continue d’être sa bonne présence sur phases arrêtées offensives. Défensivement, il n’y a pas grand-chose à signaler, ses vis-à-vis ayant été plutôt bien contenus. Mamadou Sakho affiche lui une forme intéressante. Très présent dans les duels, l’ancien capitaine du PSG a juste eu le tort de rater une relance en deuxième mi-temps, amenant la meilleure occasion adverse. Il faut toutefois reconnaître que le manque de solutions au milieu de terrain ne favorisait pas sa tâche.
Au niveau des latéraux, Sherrer Maxwell s’est montré concentré défensivement, mais n’a eu en revanche que très peu l’occasion de s’aventurer dans le camp adverse — à part en toute fin de rencontre. À droite, Christophe Jallet a davantage participé au jeu, mais sans que ses centres ne trouvent preneur. Sur certaines actions, il a même paru être hésitant balle au pied, ce qui n’est vraiment pas habituel chez lui.
Au milieu de terrain, heureusement que Blaise Matuidi était là. Véritable pierre angulaire du système défensif parisien, il a permis à son équipe de limiter grandement les dégâts lors de la période d’intense domination de début de match, et de ne pas trop souffrir en infériorité numérique. Très présent à la récupération, et précis dans toutes ses transmissions, Matuidi poursuit son excellente année 2012. Clément Chantôme a lui aussi été très actif, essayant tant bien que mal d’offrir des solutions aux latéraux. Dans un match difficile, il n’a toutefois pas complètement réussi à faire le lien entre milieu et attaque. Javier Pastore jouait plus bas que l’an passé, comme lors des rencontres amicales. Si cela a permis d’avoir quelques belles ouvertures — notamment sur la grosse occasion parisienne —, la relative passivité défensive de l’Argentin et ses tentatives manquées ont clairement nui au PSG. La recette peut bien sûr fonctionner, mais dans un match où Paris est dominé, et où l’adversaire est très agressif, cela semble plus compromis.
Devant, Ezequiel Lavezzi a raté son match de bout en bout, étant globalement difficile à trouver. Il se fait expulser pour un geste idiot, et achève ainsi son mois d’août. Jérémy Ménez a fait parler sa pointe de vitesse par intermittence et n’a eu lui aussi que peu d’influence. Il a la meilleure occasion parisienne, mais comme il l’a lucidement reconnu au micro de Canal+, l’efficacité n’est pas son fort. Titularisé, Nene a été le joueur offensif le plus en vue, avec quelques coups de pied arrêtés bien exécutés et, surtout, une occasion franche amenée. Ce n’était pas éblouissant, mais par rapport au match terne du PSG d’un point de vue offensif, le bilan n’est pas si mauvais.
Au niveau des entrants, Kévin Gameiro a été très volontaire, souvent lancé avec deux défenseurs aux trousses. Il parvient même à se procurer une belle occasion. Marco Verratti a lui apporté un plus indéniable, même s’il doit encore se débarrasser de certains gestes inutiles. Enfin Guillaume Hoarau est rentré pour les dernières minutes, et n’a rien eu le temps de faire.