Les statistiques indiquées ci-dessous concernent tous les matches officiels du PSG en 2011/2012 : L1, Ligue Europa, coupe de France, coupe de la Ligue.
Nene
Temps de jeu : 47 matches (dont 46 titularisations) — 85 minutes / match
Bilan : 27 buts — 17 passes décisives — 13 implications — 8 penalties obtenus — 7 cartons jaunes — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Nene avait placé la barre très haut pour sa première saison, atteignant des statistiques extraordinaires pour un milieu offensif. La question était donc de savoir s’il allait confirmer dans une équipe où il n’est plus la seule star. Cela commence relativement mal pour lui, puisque mis sur le banc de touche pour la deuxième journée de championnat, Nene n’a pas un comportement de coéquipier modèle, manifestant explicitement son mécontentement. Il s’en excusera après. Sur le terrain, le Brésilien fait ses matches, toujours impliqué défensivement et touchant de nombreux ballons. Néanmoins, il se montre au départ moins décisif que l’année précédente, ce qui fait dire un peu trop rapidement qu’il n’arrive pas à se faire à la présence de Pastore. Mais à partir d’octobre et de son doublé contre Dijon, Nene va revenir progressivement à son meilleur niveau. Il enchaîne à nouveau les buts, les passes décisives, et les actions de classe avec une régularité impressionnante. Certains diront que beaucoup de ses buts sont inscrits sur penalty — encore faut-il les transformer —, mais sachant qu’il les obtient généralement lui-même…
Il conserve bien entendu sa place à l’arrivée d’Ancelotti, et continue à marquer de plus en plus de buts. Début avril, suite à un retard à l’entraînement, il ne débute pas la rencontre face à Nancy. Là encore, il exprime de façon très visible sa tristesse de ne pas jouer, ce qui lui vaudra à nouveau de faire ses excuses, quelques jours plus tard. Pointé du doigt ensuite pour son individualisme sur une action où il n’a pas donné la balle à Gameiro — choix qui, à nos yeux, ne s’imposait pourtant pas —, Nene finit la saison en trombe, en étant toujours plus décisif. Pour la deuxième année consécutive, il est nommé malheureux parmi les quatre meilleurs joueurs de L1 et termine par ailleurs co-meilleur buteur de L1. Et par-dessus tout, il est le joueur de champ qui a le plus joué cette année, sans montrer aucun signe de fatigue…
Son avenir au PSG
Nene est actuellement le meilleur joueur du PSG. Ses stats sont réellement exceptionnelles, et il a réalisé au plan comptable l’une des meilleures saisons tous postes confondues, alors qu’il n’est même pas attaquant. Au bout de deux saisons, il est déjà dans le top 10 des buteurs de toute l’histoire du club parisien. Le PSG pourra toujours se féliciter d’être allé chercher ce joueur à Monaco, pour à peine plus de 5 M€. Son contrat s’achève dans un an, mais des discussions pour une prolongation devraient être entamées dans les jours qui viennent.
- Nene
- Photo Éric Baledent — PSGMAG.NET
Jérémy Ménez
Temps de jeu : 42 matches (dont 42 titularisations) — 83 minutes / match
Bilan : 9 but — 16 passes décisives — 8 implications — 4 penalties obtenus — 14 cartons jaunes — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Faisant partie de la génération des Français de 1987, talentueuse mais réputée difficile à gérer [1], Jérémy Ménez arrivait au PSG avec beaucoup à prouver, devant remplacer Ludovic Giuly. Très vite, on aperçoit les qualités et les défauts de l’ancien Romain. Très rapide, capable de dribbler n’importe qui et dans n’importe quelle situation, Ménez a en revanche un style de jeu assez anarchique. Il se déplace où il le souhaite, semble parfois s’arrêter de jouer pendant quelques minutes et jouer à d’autres moments la tête dans le guidon. Mais malgré ces lacunes, Ménez arrive très souvent à sortir au cours des rencontres des actions décisives, qui déstabilisent les défenses les plus regroupées. C’est ainsi qu’il reste constamment sur le podium des passeurs décisifs de L1. Par ailleurs, l’ailier formé à Sochaux s’avère être motivé et concentré pour progresser dans tous les compartiments du jeu.
Et ses progrès sont visibles. Au fil des matches, il arrive à défendre de manière de plus en plus ordonnée, à ne plus s’enfermer balle au pied, à jouer simple quand cela s’impose, et à être de plus en plus constant. Ancelotti est donc tout heureux de trouver ce joueur dans son effectif, qui le sort de bien de situations difficiles. Ses actions à l’hiver, où il humilie Yanga Mbiwa pour égaliser face à Montpellier ou lorsqu’il remonte 70 mètres balle au pied à Dijon, en toute fin de match, sont de celles qui marquent une saison. Pour sa dernière apparition de l’année face à Rennes, il donne tout et est impliqué sur les trois buts marqués par son équipe ce jour-là. Il est appelé en toute logique par Laurent Blanc pour participer à l’Euro. Finalement, le seul défaut qu’il n’aura pas réussi à gommer est son sale caractère sur le terrain : Ménez est le Parisien qui a pris le plus de cartons jaunes, la plupart pour des protestations.
Son avenir au PSG
D’un point de vue comptable, il s’agit de la meilleure saison de Jérémy Ménez. À 25 ans, il est en passe d’acquérir la régularité qui lui a manqué jusque-là pour confirmer tout le talent entrevu chez ce joueur, depuis ses débuts en pro. Et s’il continue à progresser comme il l’a fait toute l’année, le PSG tiendra alors un sacré joueur, pas loin d’être le meilleur du championnat de France. Il est donc bien évident que le club parisien va compter sur lui l’an prochain.
Javier Pastore
Temps de jeu : 43 matches (dont 39 titularisations) — 79 minutes / match
Bilan : 16 buts — 9 passes décisives — 13 implications — 1 penalty obtenu — 5 cartons jaunes — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Javier Pastore n’était pas un joueur particulièrement connu en France avant son arrivée. Il ne comptait que quelques sélections en équipe d’Argentine, et jouait jusque-là dans un club de milieu de tableau italien. Avec son transfert estimé à 42 M€ — chiffre démenti par Leonardo —, Pastore est devenue une star sitôt arrivée en France. L’effet s’est accentué avec ses premiers matches. Contre Differdange, on voit un joueur qui s’amuse face à ses adversaires, et qui a un sens de la passe aiguisée. Sa première titularisation en L1 face à Toulouse est marquée par deux passes décisives, et à partir du mois de septembre, il se mue en buteur régulier. Antoine Kombouaré le fait jouer très haut, en attaquant de soutien, et Pastore dira plus tard que si cette position ne lui plaisait pas réellement, elle lui aura au moins appris à être plus efficace dans la surface de réparation. Après deux mois de très haut niveau, Pastore devient de plus en plus difficile à atteindre dans le jeu, jusqu’à réaliser des matches où il est complètement transparent. Lors de la défaite à Marseille, Kombouaré est contraint de le sortir avant l’heure de jeu, tant le jeune prodige ne pèse pas sur les défenses adverses. Il sera alors fait état de relations orageuses entre lui et son entraîneur, toujours démenties par les deux intéressés. D’ailleurs, lors du dernier match de Kombouaré face à Saint-Étienne, Pastore se montre très bagarreur et impliqué défensivement, appliquant scrupuleusement les consignes de son coach.
Alors qu’il semble à l’aise lors de la reprise en janvier, Pastore se fait un claquage qui l’éloignera des terrains un bon mois. Le retour est difficile pour l’Argentin, qui traverse alors un énorme creux physique. Ce qui est somme toute logique s’agissant d’un joueur qui n’a pas eu de réelle préparation physique : il a joué la Copa America en juillet, est parti deux semaines en vacances, puis est arrivé à Paris où il a débuté la compétition presque immédiatement. Comme tous les joueurs qu’Ancelotti ne juge pas en forme, Pastore débute une rencontre sur le banc de touche, en l’occurrence celle à Auxerre. Aidé par un préparateur physique personnel, Pastore revient très bien, et finit la saison en trombe, redevenant le joueur exceptionnel aperçu au mois de septembre.
Son avenir au PSG
Pastore était la star du PSG cette année ; si certains des recrutements annoncés se confirment, il devrait être un peu plus anonyme la saison prochaine. Libéré de ce fardeau, et avec une vraie préparation foncière, Pastore aura de quoi réussir une saison plus régulière, et éviter les trous d’air qu’il a connus cette année. Ce qui est très prometteur, car malgré sa kyrielle de matches moyens, Pastore présente des statistiques tout à fait honorables.
Jean-Christophe Bahebeck
Temps de jeu : 15 matches (dont 3 titularisations) — 27 minutes / match
Bilan : 2 buts — 1 passe décisive — 2 implications — 0 penalty obtenu — 0 carton jaune — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Très jeune Parisien révélé en fin de saison dernière, Jean-Christophe Bahebeck conserve la confiance de son entraîneur. Celui-ci n’en fait bien évidemment pas un titulaire indiscutable, mais il n’hésite pas à le faire entrer en cours de rencontre en L1, ou à le titulariser lors de certains matches de coupes. Bahebeck en profite pour marquer ses deuxième et troisième buts chez les professionnels, avec notamment un joli coup franc face à Dijon. Mais ce n’est pas ce que certains spectateurs retiendront. Oubliant complètement qu’ils ont à faire un jeune de 18 ans qui découvre le haut niveau, des supporters peu scrupuleux lui reprocheront ses actions ratées. Ainsi, lors de la rencontre à Bilbao, où il rate une occasion franche, il sort sous les sifflets d’une partie du Parc des Princes. Autant le dire, une véritable honte.
Malheureusement pour lui, Bahebeck devra rester là-dessus. Ancelotti ne le fait plus jamais rentrer ensuite, et le laisse quasiment tout le temps à la disposition de la CFA le week-end — la semaine, il s’entraîne bien sûr avec les pros. Peut-être s’agissait-il d’un choix mûrement réfléchi, l’équipe réserve ayant flirté avec la relégation toute l’année, le renfort de Bahebeck n’était pas de trop.
Son avenir au PSG
Bahebeck est encore jeune, et il a le temps de percer. Cependant, il n’a pas joué une minute en pro en 2012, et rien ne dit que cela s’améliorera la saison prochaine. La meilleure solution pour lui serait donc un prêt. Mais, exception faite de Chantôme et Sakho, Bahebeck était jusque-là le joueur du centre de formation qui jouait le plus. Or si le PSG veut enregistrer 25 joueurs en Ligue des champions l’an prochain, il en faudra 4 formés au club. Faire partir Bahebeck équivaudrait donc presque à se priver d’un choix pour les compétitions européennes.
Jean-Eudes Maurice
Temps de jeu : 3 matches (dont 0 titularisation) — 19 minutes / match
Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 1 implication — 0 penalty obtenu — 0 carton jaune — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Comme Ngoyi, Jean-Eudes Maurice a failli partir accompagner Arnaud et Luyindula avec l’équipe réserve. Il passe finalement tout l’été avec le groupe pro, et joue trois bouts de match au mois d’août. À la fin du mois, il prolonge son contrat d’une saison et part dans la foulée en prêt à Lens (L2), et ce alors que certains clubs de L1 étaient prêts à l’accueillir. Dans le Pas-de-Calais, il fait office de premier remplaçant offensif, et rentre à chaque rencontre, généralement pour les vingt dernières minutes. Il compte également quelques titularisations, et fait au fil de la saison quelques passes décisives et marque un but. En fin de saison, il disparaît peu à peu jusqu’à ne plus être convoqué pour les dernières journées.
Son avenir au PSG
Maurice fêtera ses 26 ans dans quelques semaines. À l’origine venu au PSG pour renforcer l’équipe réserve, Maurice a déjà accompli un parcours inespéré. S’il a toujours été très méritant, il semble difficile d’envisager aujourd’hui qu’il puisse glaner du temps de jeu dans le PSG d’Ancelotti, alors qu’il avait déjà de plus en plus de mal à en trouver en fin de saison dernière. Il aurait donc tout intérêt à se chercher un autre club.
Neeskens Kebano
Temps de jeu : 2 matches (dont 0 titularisation) — 19 minutes / match
Bilan : 0 buts — 0 passe décisive — 0 implication — 0 penalty obtenu — 0 carton jaune — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Révélé en fin de saison dernière, le jeune Neeskens Kebano n’a pas vraiment eu l’occasion de se montrer cette année. S’il a été bien évidemment pleinement intégré au groupe pro, il a été rarement appelé pour disputer les rencontres. Il ne joue en fait que deux bouts de matches, en coupe d’Europe face à Differdange puis contre Salzbourg, et ne réapparaît plus ensuite. Il passe en fait l’essentiel de son temps à évoluer avec la CFA.
Son avenir au PSG
Âgé de 20 ans, Kebano a tout intérêt à faire l’expérience d’un prêt l’an prochain. Lui qui évolue à un poste offensif aura forcément l’occasion de se montrer à un moment ou à un autre s’il part pour un an dans un club de L2.
Bilan 2011/2012 : les gardiens du PSG (1/6)
Bilan 2011/2012 : les défenseurs latéraux du PSG (2/6)
Bilan 2011/2012 : les défenseurs centraux du PSG (3/6)
Bilan 2011/2012 : les milieux défensifs du PSG (4/6)
Bilan 2011/2012 : les milieux offensifs du PSG (5/6)
Bilan 2011/2012 : les attaquants du PSG (6/6)