Les statistiques indiquées ci-dessous concernent tous les matches officiels du PSG en 2011/2012 : L1, Ligue Europa, coupe de France, coupe de la Ligue.
Zoumana Camara
Temps de jeu : 28 matches (dont 26 titularisations) — 87 minutes / match
Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 1 implication — 0 penalty obtenu — 5 cartons jaunes — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
L’ancien Stéphanois n’ayant que peu joué la saison précédente, et n’étant encore sous contrat que pour une année seulement, la rumeur d’un départ de Zoumana Camara à l’intersaison était crédible. Il a d’ailleurs longtemps été annoncé à Montpellier, avant de finalement prolonger son bail à Paris. Et avec les blessures conjuguées de Sakho et de Bisevac, celui qui est devenu le doyen du club depuis les départs de Makelele, Coupet, Giuly et Traoré a débuté bien plus de rencontres que prévu. Mieux, épaulant le plus souvent Lugano en défense centrale, Camara a enchaîné les prestations de haute volée. Toujours très serein, ne commettant aucune erreur et compliquant la tâche des attaquants adverses, Camara a tout simplement été l’un des meilleurs Parisiens de la première moitié de saison. Au retour des blessés, Antoine Kombouaré a bien tenté d’autres formules, mais il s’est vite rendu compte que la forme de Camara le rendait tout simplement indispensable.
Lorsqu’Ancelotti est arrivé, Camara a avant tout servi de relais, ce dernier maîtrisant l’italien depuis son passage à l’Inter Milan au siècle dernier. Mais sur le terrain, Camara a perdu sa place, le nouvel entraîneur lui préférant tour à tour les quatre autres défenseurs centraux de l’effectif. Jusqu’à la fin mars, Zoumana Camara n’a ainsi joué que deux matches de coupes, et a passé le reste du temps à assister aux rencontres depuis le banc de touche ou les tribunes. Ancelotti le fait enfin jouer en L1 pour un match à Nancy — où Camara a le malheur de glisser sur les deux buts encaissés, malgré une prestation plutôt bonne. Puis, en fin de saison, avec la blessure de Bisevac et la méforme de Sakho, Camara a de nouveau sa chance, et la saisit pleinement en étant très bon contre Saint-Étienne, match qu’il accompagne d’un discours fédérateur dans les vestiaires. L’entraîneur italien décide alors de maintenir son joueur pour les derniers matches.
Son avenir au PSG
Âgé de 33 ans, Zoumana Camara n’a plus qu’un an de contrat. Son avenir doit certainement dépendre avant tout de ce lui veut faire. Il a en effet été un élément important de la saison parisienne, sur le terrain au début, dans les vestiaires ensuite. Il est donc fort probable qu’Ancelotti n’ait rien contre le fait de garder Camara au PSG pour l’an prochain. Reste que Camara jouerait peu la saison prochaine : le défenseur central souhaiterait peut-être avoir du temps de jeu pour ses dernières années professionnelles, auquel cas un départ serait la seule solution.
- Zoumana Camara
- Photo Éric Baledent — PSGMAG.NET
Mamadou Sakho
Temps de jeu : 26 matches (dont 24 titularisations) — 82 minutes / match
Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 1 implication — 0 penalty obtenu — 4 cartons jaunes — 1 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Récompensé du titre de meilleur espoir de L1 en 2010/2011, sélectionné systématiquement en équipe de France — avec un bon coup à jouer en raison de la blessure de Philippe Mexès—, et désormais capitaine du PSG, Mamadou Sakho démarrait le nouvel exercice parisien dans les meilleures conditions possibles. Le vent commence cependant à tourner dès la deuxième journée de championnat : blessé, Sakho doit s’absenter jusqu’à mi-octobre, laissant passer une occasion de s’imposer en Bleus. Il retrouve ensuite sa place de titulaire, mais il a du mal à retrouver ses marques. Il enchaîne toutefois les rencontres jusqu’à début décembre, et une nouvelle blessure qui met fin à son année 2011.
De retour après la trêve, Sakho voit son capitanat confirmé par Carlo Ancelotti. Titulaire pour la reprise face à Locminé, il concède un penalty et se fait remplacer à un quart du terme de la rencontre, chose qui arrive régulièrement pour un joueur en phase de reprise. Ce fait de jeu, en apparence anodin, aura tôt fait d’alimenter les rumeurs concernant une disgrâce de Sakho aux yeux de son entraîneur. Sakho continue en fait à jouer tous les matches de championnat jusqu’en avril, période durant laquelle il réalise plusieurs erreurs et se montre assurément moins serein que lors de la saison précédente. Début avril, pour le déplacement à Nancy, Sakho est mis sur le banc de touche. Malgré la défaite du PSG ce soir-là, il ne retrouve pas sa place au match suivant. Il a une occasion de se remettre en valeur à Lille, lorsque Milan Bisevac se blesse. Mais en deuxième mi-temps, alors que Paris maîtrise la rencontre, il estime mal la trajectoire d’une balle et commet une faute qui lui vaut un penalty concédé et un carton rouge. Sakho ne réapparaît ensuite plus de la saison, passant certains matches en tribune, et voit l’Euro lui passer sous le nez.
Son avenir au PSG
Dès lors qu’un joueur n’a pas été titularisé quelques matches, il a été annoncé partant certain à l’intersaison. Cela a été le cas pour Jallet et Matuidi par exemple, et leur avenir est pourtant aujourd’hui bel et bien parisien. Ce qui ressort des six mois d’Ancelotti est qu’il est un entraîneur de groupe, qui tient compte des formes du moment pour façonner son équipe. Or Sakho n’était clairement pas en forme cette saison, et si Ancelotti ne l’a plus fait jouer, c’était peut-être aussi avec l’idée de ne pas insister avec un jeune joueur qui n’y était pas, afin de le laisser se relancer au calme. L’an prochain, il sera probablement délesté du brassard de capitaine, il repartira dans le rôle du joueur qui doit gagner sa place, ce sera peut être bénéfique pour Sakho. Lui qui a toujours dit vouloir rester à Paris tant qu’il n’aura pas entendu la musique de la Ligue des champions au Parc des Princes…
Milan Bisevac
Temps de jeu : 25 matches (dont 22 titularisations) — 78 minutes / match
Bilan : 1 but — 1 passe décisive — 0 implication — 0 penalty obtenu — 3 cartons jaunes — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Désiré depuis longtemps par Antoine Kombouaré, Milan Bisevac est enfin arrivé à Paris l’été dernier, avec une réputation de défenseur propre et très bon relanceur. Il joue tous les matches du mois d’août, sans se mettre particulièrement en avant — mis à part pour la commission de discipline, qui le suspend deux matches suite à une semelle sur Monnet-Paquet lors de la première journée. Au début du mois de septembre, il se blesse aux adducteurs en sélection, ce qui le tiendra éloigné jusqu’au mois de novembre. Après quelques tentatives pour le relancer, Antoine Kombouaré l’installe durablement titulaire pour les trois derniers matches de décembre : Paris n’encaisse aucun but.
Lorsqu’Ancelotti rejoint Paris, il décide de repositionner son joueur au poste d’arrière droit, que Bisevac a déjà occupé lors de courtes périodes en sélection Espoirs et à Lens. Très motivé et avant tout fier de jouer à Paris, Bisevac s’acquitte parfaitement de sa tâche, réalise une passe décisive et marque un but ; il est même couronné meilleur joueur de L1 du mois de janvier aux trophées UNFP. Blessé au milieu du mois de février, Bisevac manque un nouveau mois de compétition. À son retour Ancelotti, satisfait des ses latéraux droits de métier, décide de repositionner Bisevac en défense centrale, aux côtés d’Alex. La formule semble bien fonctionner, et l’on pense que Paris va terminer la saison ainsi… mais à la 34e journée, à Lille, Bisevac se blesse à nouveau et voit sa saison s’achever sur sa troisième grosse blessure.
Son avenir au PSG
Bisevac a mis à mal l’idée reçue qui faisait de lui un joueur recruté uniquement parce qu’Antoine Kombouaré le connaissait. Le Serbe a convaincu Ancelotti qu’il pouvait être une bonne solution aussi bien à droite que dans l’axe, et l’Italien devrait compter sur lui l’an prochain.
Diego Lugano
Temps de jeu : 21 matches (dont 18 titularisations) — 76 minutes / match
Bilan : 1 but — 0 passe décisive — 0 implication — 0 penalty obtenu — 9 cartons jaunes — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Recruté dans les derniers jours du mercato estival, accompagné par une délégation impressionnante de supporters de Fenerbahçe lorsqu’il a pris l’avion pour rejoindre Paris, Diego Lugano est arrivé au PSG précédé d’une réputation très flatteuse. Capitaine de l’Uruguay, troisième de la dernière coupe du monde et récent vainqueur de la Copa America, Lugano était présenté comme un joueur très rugueux, excellent dans le jeu aérien, et surtout, un de ces patrons qui tirent une équipe vers le haut. Leonardo a toujours dit que son recrutement n’était pas forcément nécessaire, mais qu’il était une opportunité à ne pas rater.
Finalement un concours de circonstance a fait que la présence du joueur était loin d’être superflue. Avec de nombreux défenseurs centraux à l’infirmerie, Lugano a dû jouer les matches du mois de septembre, sans réelle préparation et sans aucun automatisme avec ses partenaires. Très lent, dépassé sur la plupart des actions, Lugano a commencé par réaliser des matches tout simplement mauvais. Le PSG enchaînant alors les victoires, cela n’a cependant eu que très peu d’impact. Quand Kombouaré a récupéré ses autres défenseurs, Lugano a moins joué. L’entraîneur parisien a tenté de le relancer pour le match face à l’OM, espérant que son caractère et son habitude des matches chauds fassent la différence, mais comme tous ses partenaires, il est passé au travers.
Après la trêve, Ancelotti décide de s’appuyer sur ce joueur, qu’il devait connaître de réputation, à la différence de Camara. Lugano joue donc trois matches en janvier — il marque d’ailleurs le but de la victoire à Locminé —, mais l’arrivée d’Alex le repositionne rapidement sur le banc de touche. En mars, il a le droit à une nouvelle titularisation en coupe de France face à Lyon, et malgré la défaite, il réalise probablement son meilleur match sous les couleurs parisiennes. Après quelques rentrées malheureuses en championnat à Auxerre et Lille — synonymes de but pour l’adversaire —, Lugano voit Camara lui passer devant dans la hiérarchie des défenseurs et ne joue plus en fin de saison.
Son avenir au PSG
Le transfert de Lugano au PSG est pour l’instant un échec. En ayant recruté autant de joueurs, il est de toute façon logique qu’il y ait des ratés. Le fait que Lugano n’ait pas eu de préparation est un facteur à prendre en compte, mais le niveau qu’il a pour l’instant affiché ne laisse rien envisager de bon quant à la suite de sa carrière parisienne. Des rumeurs ont fait état toute la saison d’un retour en Turquie, où il est adulé.
Alex
Temps de jeu : 16 matches (dont 16 titularisations) — 86 minutes / match
Bilan : 2 buts — 1 passe décisive — 0 implication — 0 penalty obtenu — 2 cartons jaunes — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Arrivé à la fin du mercato hivernal, Alex avait pour mission de stabiliser un secteur certes bien fourni, mais au sein duquel aucun leader n’avait pu s’affirmer et où aucune formule réellement satisfaisante n’avait été trouvée. Ayant très peu joué avec Chelsea lors de la première partie de saison, Alex a dû attendre quelques semaines avant d’être pleinement opérationnel : pour sa première titularisation à Nice, mi-février, il ne dispute qu’une mi-temps. Pour sa deuxième, contre Montpellier, il marque sur l’un de ses célèbres coups francs surpuissants. Ce qui fera dire à Geoffrey Jourdren, gardien vaincu de Montpellier, que le PSG avait recruté Marc Landers.
Alex enchaîne ensuite presque toutes les rencontres du PSG — il n’en rate qu’une seule, à Nancy, sur blessure. Il marque un autre but important contre l’OM, et se distingue finalement par un jeu défensif bien plus subtil que ce que son physique imposant aurait laissé supposer : capable de très bien lire le jeu et de couper nombre de trajectoires aériennes, Alex réalise des matches complets, et n’est que rarement dépassé. Seul bémol, aucun partenaire n’a pu réellement se fixer à ses côtés. Probablement trop frais à Paris, Alex n’a pour l’instant pas fait progresser une défense décriée, qui était paradoxalement la meilleure du championnat à son arrivée. Au contraire, Paris a encaissé de nombreux buts depuis, Alex ne bouclant finalement que quatre matches sans en encaisser. Ses performances individuelles sont cependant bien loin d’être en cause, les explications pouvant se trouver ailleurs — défense continuellement remaniée, baisse de forme de Sirigu, nouvelle formation employée…
Son avenir au PSG
Arrivé en janvier, Alex ne va bien sûr pas repartir tout de suite. Il a laissé entrevoir de grosses capacités et, avec une réelle préparation physique et avec un peu plus de vécu au sein du club, il est fort probable que Carlo Ancelotti en fasse son patron de défense pour l’an prochain.
Loïck Landre
Temps de jeu : 0 match (dont 0 titularisation) — 0 minute / match
Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 0 implication — 0 penalty obtenu — 0 carton jaune — 0 carton rouge
Son bilan en 2011/2012
Intégré au groupe professionnel la saison passée par Antoine Kombouaré, Loïck Landre, défenseur central de formation, a participé au stage de préparation puis à quelques matches amicaux, lors desquels il a évolué généralement latéral, parfois à gauche, ce qui ne lui a pas franchement réussi. Il a ensuite fait quelques bancs de touche en septembre, avant de redescendre durablement évoluer en CFA.
En janvier, il manifeste son désir d’être prêté, et Leonardo accepte de l’envoyer pour six mois à Clermont, leader de L2 en janvier. Son nouvel entraîneur Michel Der Zakarian l’aligne d’abord au poste d’arrière droit. Pour sa deuxième titularisation, Landre se fait expulser pour un tacle très dangereux sur un Bastiais ; il est suspendu trois matches. À son retour, il est de nouveau titularisé à droite, mais les résultats des Clermontois étant de moins en moins bons, Der Zakarian effectue plusieurs changements et Landre passe un gros mois sur le banc. À partir de la 33e journée, il est relancé, au poste de défenseur central cette fois-ci, et finit la saison dans cette position. Clermont termine finalement à la cinquième place et manque la montée en L1.
Son avenir au PSG
À court-terme, il va être difficile pour Loïck Landre de se faire une place au PSG. Il a prouvé qu’il était capable de jouer dans un club de L2. Le contrat de Landre courant jusqu’en 2014, le PSG peut prendre son temps, le prêter une nouvelle saison en L2, voire en L1, et suivre son évolution pour voir s’il pourrait apporter quelque chose au club à partir de 2013.
Bilan 2011/2012 : les gardiens du PSG (1/6)
Bilan 2011/2012 : les défenseurs latéraux du PSG (2/6)
Bilan 2011/2012 : les défenseurs centraux du PSG (3/6)
Bilan 2011/2012 : les milieux défensifs du PSG (4/6)
Bilan 2011/2012 : les milieux offensifs du PSG (5/6)
Bilan 2011/2012 : les attaquants du PSG (6/6)