Une semaine après la victoire du PSG contre l’Olympique lyonnais, la pression est retombée et on peut tenter d’y voir plus clair. Parce qu’au coup de sifflet final, vous je ne sais pas mais moi vu l’euphorie j’aurais été prêt à aider une grand-mère fan de Didier Deschamps à traverser la rue, et sans même lui filer un petit coup de pied dans le col du fémur ! C’est dire. Là, avec le recul, une certaine lucidité m’est revenue et je crois que je me contenterais de lui siffloter un petit Ô Ville Lumière avant de faire semblant de pas l’avoir vue. Comme quoi, un petit but de Jallet dans le temps additionnel, ça vous change un supporter du PSG ! Alors, avec toute la mesure dont je suis capable en cette occasion, ce PSG-OL, j’aime, ou j’aime pas ?
J’aime !
Un entraîneur entraînant. J’aime la petite phrase de Kombouaré à la veille de la rencontre. « On reçoit Lyon : ce n’est pas un match à jouer, c’est un match à gagner. » Finalement, un peu de poils sous les bras dans une conférence de presse, ça vous rend la vie plus sexy. À la base, j’aurais pas cru.
Nenê’s back. J’aime le match qu’a livré Nenê. Un jeu simple, des replis défensifs, un état d’esprit irréprochable, et des connexions avec Pastore, plus une offrande pour Jallet comme cerise sur le gâteau. Le Brésilien est de retour.
On se lève tous pour Danette. J’aime avoir pensé à regarder le banc lyonnais au coup de sifflet final. Fallait pas s’attendre à les voir sauter de joie, certes, mais j’ai trouvé dans le spectacle de cette brochette de quenelles alanguies sur leur banc comme une forme de poésie. C’était beau.
Pinocchio. J’aime que Jean-Michel Aulas ait une nouvelle fois ressenti le besoin de concourir au titre de plus gros menteur de la semaine. Il postule d’ailleurs avec deux citations : « L’image de l’OL est au plus haut niveau » dans la catégorie comique, et « Je ne suis pas du tout jaloux du PSG » pour la catégorie VDM.
Killer instinct. J’aime quand Bafétimbi Gomis joue les panthères qui louchent, et parvient à te vendanger une balle de la tête qu’on lui aurait demandé de la mettre à côté il y aurait pas réussi. Mais alors si en plus il offre son spectacle deux fois dans la rencontre, pour que même ceux dont la vessie gère mal les afflux de houblon et qui avaient suivi la première depuis les toilettes ne loupent rien, là je dis chapeau l’artiste. Vivement qu’il soit convoqué aux restos du cœur celui-là.
L’exploit de Pastore. J’aime l’exploit de Javier Pastore-qui-vaut-42-M€. L’Argentin a été tellement bon que les journalistes en ont oublié de citer son prix d’achat dans un article. Deux mois qu’on attendait ça. Ce coup-là c’est sûr, El Flaco est bien un génie.
J’aime pas !
Batsman. J’aime pas que Joël Bats entraîne les gardiens de l’OL. Et j’aime encore moins qu’à chaque fois qu’on les bat, il éprouve le besoin de se signaler sur son banc. Ce manque de classe et de retenue lui ressemble tellement peu… L’ancien chouchou du Parc aurait-il quelque chose sur la conscience ?
Justice pour Ambroise. J’aime pas l’absence totale de critique qui a entouré la prestation de Lloris. Le gardien a été déterminant en première mi-temps, mais il n’empêche que c’est sur son anticipation d’un centre qu’il ne trouvera pas plus que le raccourci de David Vincent que Pastore parvient à ouvrir la marque. L’an passé, pour la même boulette, Edel avait été guillotiné médiatiquement. Oui, mais voilà, Edel c’est pas pareil, paraît-il… Eh bien c’est justement ce qui me dérange.
Qui ne saute pas n’a plus de tibia. J’aime pas les joueurs bêtement violents. Certains défenseurs jouent l’intimidation, n’hésitent pas à faire la faute même si ça doit faire mal, du moment que le ballon ne passe pas. Le poste a ses exigences qui n’empêchent pas certains combattants de dégager une certaine classe. L’agression gratuite de Källström sur Pastore en revanche, c’est autre chose. La preuve que ce type boxe en catégorie minus. Doublé d’un lâche, puisqu’il s’y est pris par derrière, et en toute fin de match, une fois le résultat acquis. Mentalité de Lyonnais.
Pour conclure, ce PSG-OL, j’aime. Et j’aime d’autant plus que battre Lyon devient comme une habitude. On ne peut pas en posséder que des mauvaises…