Quel est le rapport entre les matches des sélections internationales et le PSG ? Eh bien depuis que le club parisien a touché le jackpot, et recruté des pelletées d’internationaux, il est déjà vachement plus concerné que lorsqu’il n’avait qu’un international moldave en CFA. Désormais, la migration est telle que tous les échelons doivent s’adapter : les joueurs convoqués, les supporters, et même le coach ou ceux qui restent à Saint-Germain-en-Laye. Alors, le PSG et les trêves internationales, j’aime, ou j’aime pas ?
J’aime
Les voyages et la jeunesse. J’aime quand un maximum de joueurs du PSG sont convoqués par leur équipe nationale respective. Déjà parce que c’est signe que l’on possède les meilleurs, ce qui énerve tous nos petits camarades de L1, et ensuite parce que ces rassemblements ne peuvent que faire progresser nos internationaux, encore.
Autour du monde. J’aime les « actus du jour » les lendemains de matches internationaux. Avec Tiéné, Pastore, Sirigu, Bisevac et Lugano, le soleil ne se couche plus sur le PSG : il y a toujours un Parisien dont l’équipe est allée disputer un match improbable de l’autre côté de la Terre, et la revue de presse du lendemain prend des airs de catalogue de voyagiste. Vous nous prendrez bien un petit Argentine-Nigeria au Bangladesh ? Quoi ? Comment ça vous avez un peu peur de choper la tourista ? Meuh non, c’est très bien le Bangladesh…
Rumeurs. J’aime comme à chaque nouveau rassemblement la rumeur d’une convocation de Chantôme revient sur le tapis. Notre Titi va bien finir par y arriver dans le groupe France, et ça, rien que d’y penser à l’avance, ça fait déjà plaisir.
Points de comparaison. J’aime pouvoir comparer les interviews de Laurent Blanc et celles de Kombouaré. Parce qu’on nous explique que le coach du PSG ne sait pas gérer la pression du haut niveau, mais je ne l’ai pas encore vu répondre aux journalistes comme à des chiens, lui. Vous me direz, c’est toujours mieux que Gerets qui faisait carrément répondre son chien…
J’aime pas
Auto-flagellation. J’aime pas être obligé de regarder les matches de l’équipe de France, juste histoire de surveiller les éventuelles prestations des Parisiens. Subir 90 minutes de jeu d’une équipe de tricoteurs perdus au milieu d’un champ de patates en attendant vainement la rentrée de Gameiro, ça relève de la torture. Et encore, j’ai évité le pire : s’il était rentré en jeu, il aurait fallu souhaiter la victoire de Nasri et Malouda. Rien que d’y penser…
On veut travailler. J’aime pas ces convocations qui empêchent Kombouaré de disposer de tout son groupe. Le PSG nouveau manque de repères et la moitié de l’effectif pro quitte le Camp des Loges à chaque fois qu’on pourrait bosser un minimum. Quant à ceux qui restent sur Paris, ils doivent se sentir dans la peau du gamin qui a été interdit de classe de neige par ses parents : frustré.
Plus c’est long… J’aime pas être obligé de patienter dix jours de plus entre deux matches au Parc pour cause de matches internationaux. Après trois longs mois d’été, on retourne à peine une ou deux fois au Parc, et voilà qu’il faut déjà se farcir un aller-retour des Bleus en Albanie plutôt qu’un match du PSG… Rien à foutre de l’Albanie moi, je veux du rêve : je veux du PSG-Brest ! Hum… C’est vrai que présenté comme ça, ça semble étrange, mais je suis sûr qu’on se comprend…
Un coup pour rien. J’aime pas quand Laurent Blanc prend le PSG pour un fournisseur officiel de sparring partners. Convoquer nos joueurs pour ne même pas les mettre sur la feuille de match, il faudra m’expliquer quel est l’intérêt. Il n’est pas capable d’animer un atelier d’entraînement à moins de 22 joueurs le « Président » ? Si tu veux pas faire jouer Ménez et Matuidi, tu les laisses à Kombouaré, lui saura quoi en faire, merci !
Au bout du compte, ces matches internationaux, je n’aime pas trop. Alors certes, c’est flatteur pour nos joueurs et nous-même d’avoir une flopée d’internationaux. Mais entre ceux qui partent se fatiguer à l’autre bout du monde et les autres qui ne jouent même pas, je trouve que le jeu n’en vaut pas la chandelle. Mince, je viens d’employer une expression siglée Jean-Michel Larqué là, non ? Je gagne des points ?
Et vous ? Les trêves internationales, vous aimez, ou pas ?