Au Paris Saint-Germain, il y a deux catégories de matches : ceux qu’il faut gagner parce que sinon c’est la crise, et…
Correction.
Au Paris Saint-Germain, finalement, il n’y a qu’une seule catégorie de matches. Mais tout de même : au rayon match le plus important de la saison, que si tu le perds, t’es trop dans la merde mon gars, ce PSG-Montpellier, il était en bout de gondole. Avec un affichage clignotant autour même.
Parce que quitte à se planter, là, le Paris SG a fait fort. Le jour où tout le monde a gagné juste avant, histoire de faire la vraie grosse mauvaise opération [1]. Face à un adversaire privé de deux de ses meilleurs joueurs. Après, pour le fun, tu mènes 2 à 0 et tu vendanges quelques occasions franches. Et ensuite, tu attends que ton adversaire soit réduit à 10 pour le laisser égaliser. Tu rates toutes tes passes, même à deux mètres, tu relances plein axe, et quand tu perds la balle, tu restes debout les bras ballants sans bouger. Le tout en direct sur Canal+, histoire d’être bien certain de passer pour un club de gros débiles.
Bon, je crois qu’on a pensé à tout là… Ou alors on peut se rajouter une petite crisounette dans les vestiaires avec un joueur qui bave dans la presse. Juste pour rigoler. Mais après j’ai peur que ça finisse par faire caricature…
Non, vraiment il semble qu’avec la seconde mi-temps de ce Paris SG-Montpellier, on a atteint une sorte d’idéal. Un must. Maintenant, il n’y a plus qu’à gérer tout ça. Sereinement. Parce que cette semaine se profile un petit match retour de coupe d’Europe au Parc, avec invasion portugaise des tribunes à la clef. Ça risque d’être sympa. Puis, histoire d’enfoncer le clou maintenant qu’on est bien en confiance, petite virée à Marseille dimanche. Depuis qu’on sait ce qui se passe sur leurs aires d’autoroutes, les chants du type « Paris on t’encule » résonnent d’une manière vachement plus inquiétante. L’avenir du PSG semble voilé de nuages plutôt menaçants.
Décidément, il va falloir rebondir au plus vite après ce nul concédé aux hommes de Loulou la pelle à crottes, toujours prompts à se comporter comme des ordures, histoire de ne pas dépayser leur patron. Voici donc nos propositions pour vous aider à surmonter l’épreuve.
Méthode 1 : la « Vahid ».
Vous rentrez chez vous, et vous vomissez dans la poubelle la plus proche. Ça ne change pas grand-chose au résultat, mais que voulez-vous, après une telle gueule de bois, il n’y a parfois que ça à faire.
Méthode 2 : la « Brandao ».
Vous partez au Brésil à la clinique de Ciaopopaul pour y subir quelques opérations chirurgicales vous permettant d’envisager un radical changement d’identité.
De quoi ? Moi, supporter du PSG ? Non, vous devez confondre monsieur… Moi je suis taxi de nuit dans les Bouches-du-Rhône, et si tu t’arrêtes sur l’aire des Mimosas je te déboucherais autre chose…
Méthode 3 : la « con de derrière ».
Vous allez sur tous les forums de foot pour expliquer que vous l’aviez bien dit depuis le début, Kombouaré est nul, et de toutes façons le groupe est pitoyable, et puis maintenant qui c’est qui rigole hein ?, parce que de toutes façons dès le départ c’était sûr, et même que vous l’aviez bien dit.
Méthode 4 : la « 10 Sport ».
Vous sortez un dossier spécial avec une photo prouvant que Hoarau s’appelle en fait Philémon Van Pruysbeck, et qu’il a 42 ans. Rajoutez une petite interview d’un obscur coéquipier havrais à la clef comme quoi en fait Guillaume est trop un mec violent. Pensez à finir l’article en expliquant que ce match nul contre Montpellier, à la base, c’est quand même la faute de Paul Le Guen. Faudrait pas l’oublier celui-là. Testé et approuvé par Michel Moulin, semi-président du PSG.
Méthode 5 : la montpelliéraine.
Vous mettez des coups par derrière aux gens dans le métro, pour vous donner du cœur à l’ouvrage, sur le chemin du boulot. S’ils se retournent, jetez-vous par terre en pleurant. Vous pouvez aussi pousser de petits gémissements plaintifs en vous tenant la cheville après avoir donné un coup de latte en loucedé à un gars qui passait devant vous. Oh… Et pensez à insulter tous les contrôleurs que vous croisez.
Méthode 6 : la « boycotteur tardif ».
Finalement, vous décidez de boycotter le prochain match au Parc, parce que maintenant que le PSG n’est plus deuxième, trop c’est trop : vous ne vous reconnaissez plus dans les valeurs de ce club mercantile qui bafoue les libertés individuelles. Non au foot business, et non à ces joueurs indignes de notre maillot. Pensez à en exiger des plus chers à la place, histoire d’être cohérent.
Méthode 7 : la « Fiorèse ».
Vous demandez à être transféré à Marseille avant ce soir, minuit. Là-bas au moins, ils ont le soleil. Il paraît qu’en plus en boîte de nuit, même les gros moches peuvent choper de la chaudasse. Et puis vous pourrez chanter « oh hisse, enculé » sur chaque dégagement de gardien, ce qui semble être devenu l’objectif ultime de l’existence de certains neuneux du « nouveau public du Parc ™ ».
Avec ça, si vous ne trouvez pas votre bonheur, c’est que PSGMAG.NET ne peut plus rien pour vous. Vous êtes vraiment difficiles faut dire… Il était pas si nul que ça ce match contre Montpellier, non ? Non ?
Je vais peut-être me refaire une méthode 1 finalement moi…