Malgré une expérience d’entraîneur numéro 1 au Mans, Yves Bertucci a accepté de devenir numéro 2 en rejoignant Antoine Kombouaré au Paris Saint-Germain. Visiblement, il ne regrette en rien son choix et se sert au maximum de son expérience du haut niveau :
J’avais envie de connaître un grand club avec des ambitions et disputant la coupe d’Europe. Au Mans, j’ai travaillé avec des garçons en devenir. Maintenant je côtoie toujours des espoirs comme Sakho, mais aussi des joueurs d’une grande expérience comme Makelele, Giuly ou Coupet. C’est très enrichissant.
J’ai découvert le rôle de numéro deux à Paris. Je m’investis surtout dans la conception et la mise en place des entraînements. Après, je dois aussi relayer le discours d’Antoine auprès des joueurs. On a moins de choses à régler que le coach principal, donc on peut prendre plus de recul. Et moi, comme j’ai déjà été numéro un, je maîtrise aussi cette fonction et je sais qu’elle n’est pas simple.
Si son arrivée au Paris Saint-Germain comble cet entraîneur de 48 ans, c’est également car sa relation avec Kombouaré se passe bien, et ce même si les hommes ne se ressemblent foncièrement pas.
On ne se connaissait pas au départ. Le contact passe bien. Il est à l’écoute et demandeur. Mais c’est lui qui décide. S’il me demande mon avis, je le lui donne, sinon, je considère qu’il n’en a pas besoin. Antoine aime être au cœur des séances, y participer.
Je suis peut-être plus calme [qu’Antoine Kombouaré]. Mais ça m’arrive aussi de m’énerver. Antoine est plus connu et médiatique que moi, donc plus exposé. Mais si j’ai quelque chose à dire, je le dis.
L’histoire pourrait s’arrêter l’été prochain, puisque Bertucci se retrouvera alors en fin de contrat. Mais rien n’indique à l’heure actuelle qu’Antoine Kombouaré souhaite mettre fin à leur collaboration, même si le Kanak a déjà surpris son monde par le passé en n’emmenant pas avec lui son fidèle adjoint Bernard Guignedoux lors de son arrivée au PSG. Quoi qu’il en soit, l’ancien Manceau s’investit à fond, sans pour autant tout saisir des choix contractuels imposés par ses dirigeants.
Je fais mon boulot. L’an dernier, j’ai eu une discussion avec le président et je n’ai pas trop compris pourquoi l’entraîneur voulait que ses adjoints prolongent de deux ans et le club d’un an. Comme les joueurs en fin de contrat, je me donne à fond. On a des objectifs à atteindre.