Rappel des faits : une altercation a opposé Stéphane Sessegnon à Antoine Kombouaré ce mardi, et fut révélée dès le lendemain dans L’Équipe, qui indiquait que le joueur aurait été insulté. Vingt-quatre heures plus tard, le Parisien se saisissait à son tour de l’information pour assurer le contraire : « Le ton est monté, mais aucune insulte n’a été proférée. »
Après une interview du Béninois publiée par L’Équipe jeudi, le quotidien de Saint-Ouen affirme finalement que l’entraîneur du PSG a bien insulté Sessegnon :
Signes de cet échange musclé, une bouteille en plastique aurait volé et la porte du bureau ne fermerait plus. Sessegnon se plaint, lui, d’avoir été insulté et traité d’« enculé » et de « joueur de merde ». Après vérifications, il ressort que l’entraîneur parisien n’a prononcé que la première insulte.
« Après vérifications ? » Il faut donc comprendre que lorsque le Parisien affirmait jeudi, deux jours après les faits, qu’« aucune insulte n’a été proférée », c’était sans la moindre vérification. Certes Laurent Perrin, qui a signé les deux articles, ne souffrira pas trop de cette nouvelle erreur, puisqu’il ne prend même pas la peine de la signaler à ses lecteurs [1]. Mais il aurait pu l’éviter en n’affirmant pas des choses qu’il indique lui-même ne pas avoir vérifiées. Normalement, on comprend ça à l’école de journalisme…
Dans L’Équipe, ce vendredi, Stéphane Sessegnon a une nouvelle fois la parole, pour réagir au démenti d’Antoine Kombouaré :
C’est incroyable, il raconte n’importe quoi. Il ne dit pas la vérité. Je n’ai pas inventé ce qu’il m’a dit. Oui, le coach m’a insulté, a insulté mon agent, il a dit tous les mots que j’ai sortis. […] Il n’y aura plus d’explication [avec Kombouaré]. Moi, je dis la vérité, pas lui. Je le répète, il m’a insulté, m’a viré de son bureau, a même jeté une bouteille d’eau. Je confirme mot pour mot ce que j’ai dit. […] Aujourd’hui, il n’y a pas d’autre solution que mon départ. Je ne vois pas comment je pourrais retravailler sous ses ordres.
Quel avenir pour Sessegnon ?
« Le club envisage sérieusement de punir l’international béninois après l’interview publiée hier, indique le Parisien ce vendredi, mais sans préciser s’il s’agit cette fois d’une information après vérifications ou non. Cela peut aller de la simple amende à la mise à pied. Pour une faute similaire, Jérôme Rothen avait écopé de sept jours et demi de mise à pied en juillet 2009. C’est le dernier à avoir été sanctionné de la sorte et on ne voit pas comment l’ancien Manceau y couperait. »
De son côté, L’Équipe assure que le représentant de l’actionnaire principal du club est d’accord pour ne pas céder aux exigences de Sessegnon, qui souhaite quitter le club :
Au PSG, on semble déterminé à ne pas fléchir dans le bras de fer qui se profile avec l’ancien Manceau. Robin Leproux, le président parisien, aurait même reçu pour ce dossier le soutien de l’actionnaire, Sébastien Bazin, patron de Colony Europe. Le club réaffirme une opposition à tout départ en janvier.