Mercredi, le Parisien évoquait un événement qui aurait conduit Villeneuve à adresser son fameux courrier aux administrateurs du club :
À la suite de la missive de l’administrateur démissionnaire (Jérôme de Metz), une réponse lui a été préparée, probablement rédigée par Philippe Boindrieux, le directeur général du PSG. Dans ce nouveau document, il y avait des réponses techniques aux affirmations que l’on pouvait lire sous la plume de Jérôme de Metz, lequel écrivait entre autres que le PSG est « une société structurellement déficitaire » ou qu’il y avait « des pointes de besoin de trésorerie, dont le financement n’est pas assuré, qui dépasseront les 13 M€ en mai ». Cette réponse devait être conjointement signée par Bazin et Villeneuve (tous deux destinataires du courrier de Jérôme de Metz). Or ce dernier a refusé de le faire. Pourquoi ? Y a-t-il vu un piège ? Peut-être… D’autant que, peu de temps après, il décidait de rédiger son fameux courrier aux administrateurs, auquel il a joint la lettre de Jérôme de Metz. Cet élément a semble-t-il contribué à pousser Villeneuve à s’en prendre par écrit à l’actionnaire.
Ce jeudi, L’Équipe revient sur les raisons qui auraient poussé Charles Villeneuve à envoyer son courrier aux administrateurs du club. Ces informations semblent compléter celles publiées par le Parisien la veille :
Villeneuve a été heurté par un document que Sébastien Bazin et Philippe Boindrieux, le directeur général délégué du PSG, lui ont récemment demandé de signer. Dans ce document, Colony proposerait une solution pour garantir les pertes attendues en fin de saison : 10 M€, selon le budget prévisionnel ; au moins 15 M€, d’après Villeneuve. La solution en question consisterait à mettre en avant l’actif-joueurs du club parisien. Villeneuve en aurait fait la déduction suivante : contrairement aux deux exercices précédents, les actionnaires ne comptent pas injecter de nouveaux fonds pour combler le trou, mais ils s’apprêtent à vendre les meilleurs joueurs du PSG. Colony aurait estimé cet actif-joueurs à 80 M€, un chiffre qui cumule a priori la valeur marchande et la masse salariale. […] Entre un actionnaire touché par la crise financière et un peu refroidi par des retours mitigés sur son investissement au PSG depuis deux ans et demi (plus de 50 M€) et un président qui demande beaucoup d’argent à court terme, la fracture semblait presque inéluctable, lettre offensive ou pas. C’est pourquoi l’hypothèse d’un rapprochement, parfois murmurée, a peu de consistance. 1. Parce que Bazin écornerait son envergure de patron. 2. Parce que l’affaire a provoqué chez Villeneuve des rancœurs difficiles à gommer, notamment envers Simon Tahar, son prédécesseur, qu’il soupçonne d’avoir beaucoup œuvré pour son éviction, mais aussi envers Philippe Boindrieux, un proche de Bazin, avec lequel il a toujours entretenu des rapports assez tièdes.