Cela fait maintenant plusieurs mois que circule avec insistance une rumeur concernant le rachat du PSG par les Qataris — et plus précisément par la famille royale Al-Thani. Après un premier rappel en début de semaine, L’Équipe revient à nouveau sur ce dossier dans son édition d’aujourd’hui :
En plein renouveau sportif, le club parisien présente une vitrine plus reluisante qu’au printemps dernier, lorsqu’il commença à soulever l’intérêt des représentants de Qatar Investment Authority (QIA). Le fonds souverain du Qatar pourrait devenir, en 2011, le futur actionnaire de référence d’un PSG toujours détenu par Colony Capital (95,8 %) et Butler Capital Partners (4,2 %).
Alors que la capitale bruisse de rumeurs sur une possible vente du club, les milliardaires du Golfe sont considérés, en coulisses, comme « la piste la plus sérieuse » . Des investisseurs très solides, qui, après avoir signé un monumental contrat de sponsoring maillot avec le FC Barcelone (165 M€ jusqu’en 2016), entendent mettre la main sur un club de premier plan pour faire grandir le Qatar jusqu’à la coupe du monde que le pays organisera en 2022.
Alors qu’un accord aurait pu être trouvé avec des investisseurs qataris en 2006 — lorsque Colony Capital avait pris le contrôle du club —, les réticences de la mairie de Paris — notamment sur la provenance de l’argent — avaient contribué à repousser le dossier monté par Luc Dayan. Aujourd’hui, la donne semble avoir changé puisque même l’Élysée serait prêt à cautionner ce rachat :
Nul n’ignore l’influence croissante des fonds du Golfe dans tous les secteurs de l’économie. D’où le regard bienveillant de l’Élysée, depuis plusieurs mois, sur les transactions autour du PSG. Si ce dossier apparaît microscopique au regard des enjeux globaux, le Qatar est aujourd’hui un partenaire économique en vue, que les politiques et les financiers préfèrent choyer que froisser.
Par ailleurs, la conjoncture actuelle permettrait aux repreneurs d’obtenir rapidement un retour sur investissement : ils pourraient bénéficier immédiatement des structures parisiennes pour la formation de jeunes Qataris, tout en faisant profiter le championnat local de l’expérience de certains anciens comme Makelele ou Giuly.
Mais le fonds du Golfe ne viendrait pas seulement à Paris pour redorer le lustre du PSG. L’un des projets consiste à intégrer des espoirs du Qatar dans les effectifs de jeunes du club parisien afin d’accélérer leur progression. Cette ambition existait déjà au printemps ; elle est rendue encore plus nécessaire par l’obtention de la coupe du monde 2022, où le pays hôte voudra faire bonne figure. En sens inverse, des joueurs expérimentés du PSG pourraient finir leur carrière dans le Golfe pour y transmettre leur savoir-faire. En fin de contrat en juin, Claude Makelele (37 ans) et Ludovic Giuly (34 ans) pourraient inaugurer cette filière.
Enfin L’Équipe remet sur le tapis une autre rumeur lancinante : l’arrivée d’Arsène Wenger. Fin septembre, tout en évoquant son intérêt pour le PSG, l’entraîneur d’Arsenal avait regretté le manque de moyens financiers du club. L’arrivée des Qataris pourrait le faire changer d’avis, croit savoir le quotidien sportif :
Les candidats à la reprise du PSG entendent propulser le club vers une dimension « galactique ». Pour cela, ils ont déjà ciblé leur tête de gondole, l’homme qui incarnerait l’ambition et la crédibilité de leur projet sportif : Arsène Wenger. En août dernier, l’Alsacien (61 ans) a prolongé jusqu’en 2014 à Arsenal. Mais son contrat de manager lui octroie la possibilité de se libérer à chaque fin de saison. En juin dernier, Wenger a déjà été approché par un intermédiaire qatari. Le contact n’a pas eu de suite mais l’ancien entraîneur de Monaco ne cache plus son intérêt pour le PSG. Dans L’Équipe du 22 septembre, il avait évoqué deux clubs, s’il devait revenir un jour en France : Strasbourg, son « club de cœur », et Paris, « au potentiel aussi énorme qu’inexploité ».
Le PSG « très prochainement » vendu au Qatar ?
Des investisseurs russes ou qataris au PSG ? (L’Équipe)