Mercredi matin, L’Équipe citait Jean-Claude Plessis parmi les candidats possibles au poste de président du PSG : « hier, son nom circulait à nouveau dans les couloirs du club parisien », raconte ainsi Étienne Moatti. Interrogé, Plessis a nié les contacts mais confirmé qu’il serait partant, comme il l’était en mai dernier avant la nomination de Charles Villeneuve : « Je n’ai eu aucun contact direct avec Sébastien Bazin. Mais ils savent très bien que je suis intéressé. Je suis disponible et le football me manque. Paris a un grand club, un actionnaire qui aime le football. Il mérite mieux que ce qu’il vit depuis quelques années. J’ai l’impression que je suis capable de remplir cette mission. » Et l’ancien président du FC Sochaux de conclure : « Je n’ai pas l’impression qu’ils sont à la recherche d’un président délégué. » À en croire les dernières informations, ce serait pourtant le cas.
Football 365 a appelé Jean-Claude Plessis pour en savoir plus. S’il ne disait pas le contraire, on jugerait qu’il s’agit d’un acte de candidature :
C’est simple, Étienne Moatti de L’Équipe m’appelle pour me dire qu’on parle de moi dans les couloirs du PSG, ce dont je ne suis d’ailleurs pas persuadé mais peu importe… On me demande si j’ai été contacté par quelqu’un du PSG. Je réponds que bien entendu non puisqu’il y a un président actuellement et qu’il y a des choses à régler au PSG. Je ne vois pas pourquoi on m’aurait appelé et je ne m’attendais pas à ce qu’on m’appelle. On me pose la question : « Est-ce que ça vous intéresserait de prendre la place si elle était libre ? » J’ai répondu : « Bien entendu, oui, étant libre aujourd’hui, étant en pleine forme, ayant toujours dit que je reviendrai dans le foot, bien sûr que le PSG serait un beau challenge. » Point à la ligne. J’aurais été hypocrite de dire que ça ne m’intéresse pas ! Oui, ça m’intéresse mais ce n’est pas un acte de candidature. Je dis juste que c’est un poste intéressant. J’ai le profil, j’ai un passé… Je ne veux surtout pas emmerder M. Bazin et je ne veux pas que Villeneuve puisse penser un seul instant que je suis comme un vautour qui tourne au-dessus de lui. Je suis très bien chez moi et on verra par la suite. Il n’y a pas le feu. Mais dire que je ne suis pas intéressé serait ridicule. Si le poste va à quelqu’un d’autre ou que Villeneuve reste, je ne serais pas plus déçu que ça. C’est la vie.
[…] Je suis toujours en relation avec certains présidents et je vais voir des matches. Mais ça me manque. Je pense avoir encore l’énergie et la compétence pour faire tourner un club. Je pense que c’est un métier d’être président délégué. Ce métier, je le connais un peu. Mais je ne suis pas à la rue et il y a plus malheureux que moi.
[…] Je sais ce que c’est de travailler avec un actionnaire car j’ai travaillé pendant 45 ans avec Peugeot. Je sais comment travailler avec un actionnaire, je sais comment respecter un actionnaire. Je sais comment ça fonctionne. Je sais qu’il y a un président délégué, un président du Conseil d’administration, qu’il y a un équilibre et que les deux doivent travailler la main dans la main. J’ai l’expérience. Il me semble aussi que pendant mes neuf ans au FC Sochaux, j’ai eu quelques succès. Pour un club comme Sochaux, aller trois fois au Stade de France, c’est une belle réussite. C’est tout. Et ce n’est pas si mal. […] C’est le rôle d’un patron de s’entourer des meilleurs. […] Je sais aussi ce que c’est d’équilibrer les comptes, ce que c’est d’acheter et de vendre. C’est bien beau de demander toujours de l’argent à l’actionnaire mais l’actionnaire, ce n’est pas à fonds perdus.
[…] Avec les médias, ça s’est plutôt bien passé pour moi. J’ai aussi gardé des contacts avec mes ex-collègues présidents, j’ai toujours des relations avec les présidents des grands clubs comme avec ceux des moyens, je connais bien les agents… Je pense avoir en plus une réputation d’honnêteté, comme l’ensemble de mes collègues en France. Je sais négocier des ventes, des achats. Je pense avoir cette expérience et l’enthousiasme… J’ai le goût des hommes. Voilà. Si ce n’est pas à Paris, je sais que je reviendrai autre part un jour.
[…] C’est une erreur de critiquer Colony Capital et Sébastien Bazin. Personne ne connaît le remplaçant. Et deuxième chose : Colony Capital a mis de l’argent. Les supporters doivent comprendre qu’on ne trouve pas toujours de l’argent sous le sabot d’un cheval. Et remplacer Colony par qui ? Paris, comme Marseille, a besoin d’actionnaires costauds qui puissent répondre aux difficultés. Je ne vois pas d’autres actionnaires investir à Paris aujourd’hui. Il faut que les supporters soient patients. Leur rôle n’est pas de demander le départ des investisseurs. Et le rôle du président délégué, c’est de protéger l’actionnaire.
[…] Je n’ai pas et je n’aurai pas de contacts avec Sébastien Bazin. Aujourd’hui, les choses ont été un peu vite. Bazin, il a aujourd’hui à régler un autre problème. Juridiquement, il ne peut pas contacter d’autres candidats. Il y a un président et voilà. Je ne me pose pas en charognard par rapport à Villeneuve. Je n’ai rien demandé, je ne réponds qu’une chose : si le poste est libre un jour et qu’on me demande si ça m’intéresse, c’est oui. Pour le reste, je laisse les choses en l’état.