[28e j.] Retour sur PSG 1-3 Marseille (vidéos)

Face à une équipe de Marseille bien en jambes, le PSG n’a pas réussi à s’imposer. Après l’égalisation de Giuly juste avant la mi-temps, le match a basculé dès le retour des vestiaires, sur une faute entraînant l’expulsion d’un défenseur parisien et le deuxième but olympien.

Le match en bref

Avec la surprenante défaite de Lyon face à l’AJ Auxerre en fin d’après-midi, la pression était sur les épaules parisiennes. Avec une victoire, Paris se serait retrouvé leader avec deux points d’avance sur l’OL ! Une opportunité qui ne s’était plus présentée aux Parisiens à ce stade de la saison depuis près de… quinze ans !

Visiblement, cette idée a un peu paralysé les joueurs Rouge et Bleu. Paul Le Guen avait aligné une formation classique, avec le retour de Sakho en défense et Luyindula qui devait remplacer poste pour poste Sessegnon. Le Béninois purgeait contre l’OM le troisième et dernier match de son injuste suspension. L’absence de son créateur, une pression toute nouvelle pour une équipe qui avançait jusque-là masqué : face à une équipe marseillaise qui jouait au contraire libérée, malgré quelques absents de marque, cela a payé assez vite.

Marseille a en effet dominé le début de la rencontre en monopolisant le ballon et en empêchant les Parisiens de développer leur jeu. Pourtant, les joueurs d’Érik Gerets n’ont mis en danger la défense parisienne que sur de vaines tentatives lointaines. Jusqu’à la 24e minute où, suite à un ballon perdu par Makélélé, Zoumana Camara se retrouvait sans assistance pour défendre face à Brandao. Celui-ci par une subtile talonnade lançait Zenden vers le but qui ouvrit le but d’une frappe croisée imparable (0-1, 24e).

La réaction parisienne est arrivée assez vite : sur plusieurs ballons joués dans le dos de la lourde défense marseillaise, on sentait les Parisiens proches de conclure. Ce qui arriva juste avant la mi-temps : suite à un dégagement de Camara, Luyindula se retrouve dans le sens du but et lance parfaitement en profondeur Giuly, qui égalise d’un intérieur du pied tout tranquille (1-1, 43e). Sans être exceptionnels, les Parisiens ont su revenir grâce à une de leur principale qualité : savoir limiter la casse dans les temps faibles, et optimiser les temps forts.

La deuxième mi-temps recommence, et le match semble assez neutre… jusqu’à la 53e minute, lorsque Brandao fait une déviation pour Zenden. Celui-ci se fait faucher par Zoumana Camara alors que le Néerlandais semblait s’ouvrir le chemin du but. L’arbitre Bertrand Layec décide d’expulser le défenseur parisien. Le coup-franc est bien placé, Zenden le tire lui-même, Landreau repousse… sur la cuisse de Bakary Koné qui marque les yeux fermés, sans le vouloir (1-2, 55e). Il faut noter que le petit Ivoirien n’était pas hors-jeu du fait du positionnement de Sylvain Armand sur sa ligne.

Et comme ce n’était pas une soirée heureuse pour le PSG, quelques minutes après, Lorik Cana hérite d’un ballon à l’entrée de la surface et déclenche une frappe mollassonne déviée par la cheville de Sakho (1-3, 61e). Menés de deux buts, en infériorité numérique dans un match où ils n’étaient pas vraiment dominateurs, il n’y a plus aucun espoir pour les Parisiens qui arrivent malgré tout à se procurer deux occasions sur coup de pied arrêté : une volée de Giuly et une tête de Hoarau, toutes deux stoppées par Mandanda.

Paris perd au Parc et achève sa belle série de 7 matches sans défaite. Peut-être la pression du résultat était-elle trop forte, il n’empêche que les Parisiens n’ont pas vraiment à rougir : une minute défavorable — une expulsion puis un but — a fait office de tournant dans cette rencontre, alors que les hommes de Paul Le Guen étaient encore largement dans le coup. Il n’y a pas grand chose à regretter : il faut parfois accepter que le sort soit contre soi dans le football.

L’arbitrage de Bertrand Layec

Pour une fois, nous n’allons pas dire du mal de l’arbitre de la rencontre. À l’exception d’un léger laxisme en début de match face à certaines interventions musclées olympiennes — notamment un tacle à hauteur de tibia d’Hilton sur Giuly —, l’arbitre a sifflé à bon escient.

Sur l’expulsion de Zoumana Camara, le défenseur fait bel et bien faute, et estimer que Zenden allait se présenter face à Landreau derrière ne semble pas être une mauvaise interprétation. L’exclusion est donc logique. Toutefois, sa décision s’avère étonnante si l’on se remémore le Marseille-PSG de l’an dernier où, dans le même cas de figure, mais coté parisien — Bonnart fauchant Amara Diané à l’entrée de la surface —, le même Bertrand Layec n’avait pas exclu le joueur olympien. L’uniformité dans l’arbitrage est déjà suffisamment difficile à mettre en place, si un même arbitre n’applique pas toujours la même ligne directrice, cela restera un vœu pieu.

Cette défaite est-elle un réel coup dur pour le PSG ?

Plus que par rapport à une place de leader qui ne garantissait rien quant au titre de champion, cette défaite est dommageable dans le sens où une victoire aurait mis quelques équipes de tête à très bonne distance : cela aurait été un grand pas dans la course à l’Europe. Du fait de cette défaite, il y a eu un resserrement dans le haut du tableau. Ainsi, si le PSG venait à subir une mauvaise série et que dans le même temps Marseille, Bordeaux, Toulouse et Lille venaient à enchaîner de bons résultats — ce qui fait beaucoup de si — le PSG pourrait se retrouver en deux journées à la 6e place, au seuil des places européennes.

Mais dans le même temps, la méforme lyonnaise fait qu’avec ce résultat, Paris reste tout de même à un point du leader, ex-æquo avec le second. Tout est encore possible, pour quelque objectif que ce soit, et la pression est cette fois-ci sur les épaules marseillaises, qui de leur côté claironnent depuis le début de saison leurs ambitions de titre. L’important est donc que le PSG a grillé un joker sans perdre une once du crédit que ces bons résultats précédents lui avait octroyé.

Par ailleurs, on le redit, c’est une période difficile physiquement que le PSG est en train de vivre. Peut-être faut-il s’atteler d’avantage à limiter la casse avant la trêve internationale plutôt que de foncer tête baissée, quitte à tout perdre. Les problèmes annoncés suite aux suspension du leader moral Makélélé et du leader technique Sessegnon sont désormais derrière les Parisiens : cela ne peut être que positif.

Quelques stats : les fins de séries

Le PSG restait sur :
 2 victoires consécutives au général ;
 4 victoires consécutives à domicile ;
 7 matches sans défaite au général ;
 8 matches sans défaite à domicile.

L’OM restait sur :
 5 matches sans encaisser de but au général — c’est le record de la L1 cette saison.

Autres infos autour du match

Dugarry a du mal avec le calcul mental

Pour les grands matches, Canal+ met en place plein de superbes gadgets — sans doute très onéreux — comme la spider cam , qui se balade au-dessus des joueurs pour proposer des angles de vues permettant au spectateur de ne rien voir, ou le super ralenti , qui a pour conséquence que des actions en temps réel sont complètement occultées par la rediffusion d’images très lentes d’actions anodines.

Et en plus, qui dit grand match dit super consultant. Ainsi, Christophe Dugarry a répété à plusieurs reprises que ce retournement de situation était incroyable car les Marseillais — qui comptaient 3 points de retard sur Paris avant le match — auraient pu se retrouver « à 9 points du leader » en cas de victoire parisienne. Il est donc urgent de préciser à Dugarry que le terme « match à 6 points » n’est qu’une expression de journaliste et qu’aucune rencontre ne vaut plus de 3 points. On s’étonne que l’ancien Bordelais ne l’ait pas encore compris : à en croire les interviews d’après-match de footballeurs, c’est pourtant le plus important…

L’ambiance au Parc des Princes

45 774 spectateurs étaient présents au Parc des Princes dimanche soir, un record depuis 1982. Parmi eux, le Paris SG pouvait compter sur le PSG Club La Réunion, présent en tribune K Bleu. Trois heures avant le coup d’envoi, les rues autour du stade étaient déjà parsemées d’écharpes rouges et bleues — beaucoup plus que d’habitude. Les supporters sont présents aux abords du stade, une grande partie d’entre eux prendra place en tribune plus d’une heure avant le match. L’ambiance est au rendez-vous dès la reconnaissance de la pelouse pour les joueurs des deux équipes.

À l’entrée des joueurs, les tifos préparés par les associations — d’Auteuil à Boulogne, en passant par les tribunes A, G, et K — illuminent la pelouse. Le PSG avait par ailleurs mis 10 000 drapeaux à la disposition de ses supporters dans les tribunes latérales. Vocalement, le soutien sera massif en début de match, avant de perdre en intensité avec le déroulement du match, malgré les efforts des ultras parisiens.

Voir nos galeries photos :
 Photos de PSG 1-3 Marseille : autour du Parc ;
 Photos de PSG 1-3 Marseille depuis Auteuil ;
 Photos de PSG 1-3 Marseille depuis Boulogne .

Suspensions

Averti dimanche soir, Jérôme Rothen sera suspendu contre Nice pour la 30e journée de L1. Quant à Zoumana Camara, son expulsion lui vaudra une suspension dès dimanche à Toulouse.

Par ailleurs, Sylvain Armand reste sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement.

Banderoles, tribunes et photos

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
 PSGMAG.NET : Photos de PSG 1-3 Marseille depuis Auteuil ;
 PSGMAG.NET : Photos de PSG 1-3 Marseille : autour du Parc ;
 PSGMAG.NET : Photos de PSG 1-3 Marseille depuis Boulogne  ;
 Culture Tribunes ;
 les Supras ;
 fansupporters.com ;
 le fil dédié au match de Mouvement Ultra.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.