En décembre dernier, une première manifestation avait réuni environ 800 personnes entre la place de la République et l’hôtel de ville. Ce dimanche, l’association Liberté pour les abonnés avait convié les supporters du PSG à une nouvelle marche « pour exprimer leur désaccord avec les mesures prises à leur encontre ces derniers mois ». (voir l’appel à manifestation)
Compte-rendu de la manifestation
Vers 14 heures, plusieurs centaines de supporters parisiens — près d’un millier selon les organisateurs, citant les RG — se sont réunis place du Panthéon, afin de déposer deux couronnes mortuaires : l’une « en mémoire de l’ambiance du Parc des Princes, disparue » et l’autre « en mémoire de la déclaration universelle des droits de l’homme qui, visiblement, ne s’applique plus aux supporters du PSG ». Les premiers slogans — appelant à la démission du président du PSG, Robin Leproux, et au départ de l’actionnaire, Colony Capital — ont alors été scandés, tandis que plusieurs dizaines de fumigènes étaient allumés.
Après que Jérémy Laroche, le président de LPA, a explicité ce geste symbolique, les supporters se sont réunis derrière une banderole indiquant : « Unis pour nos libertés », rappelant que la manifestation regroupait des anciens abonnés des tribunes Auteuil et Boulogne. Le cortège a contourné le Panthéon avant de prendre la direction de la place de la Bastille, sous l’œil des renseignements généraux et de nombreux journalistes. Les forces de police sont quant à elles restées très discrètes, se tenant à bonne distance tout au long du défilé. De nombreuses banderoles ont été brandies, reprenant les messages habituels : « Supporter le PSG n’est pas un crime » ; « Notre passion > votre répression » ; « Boycott Parc des Princes » ; « Notre passion n’est pas aléatoire » ; « Rendez nous nos virages ». Les slogans de contestation (« You can’t ban a Paris SG fan », « Paris c’est nous ») étaient scandés en alternance avec des chants pro-PSG et des insultes envers le président du PSG.
Comme ils l’avaient annoncé, les organisateurs ont également dénoncé les mesures prises par les pouvoirs publics : tandis qu’une banderole « Libertés bafouées, stop aux décrets » était déployée en tête de cortège, les supporters scandaient « Loppsi 2, liberté 0 » — en référence à la loi votée en février et validée par le conseil constitutionnel la semaine dernière. Enfin l’association SOS Racisme, qui s’inquiétait dans un rapport remis au PSG que des supporters puissent se regrouper par groupes de dix en virages, s’est faite conspuer (« SOS, collabos »), alors qu’une banderole « Touche pas à mon club » faisait son apparition.
Une deuxième session « fumigènes » a été organisée sur le pont de Sully, avant de rejoindre la place de la Bastille en brandissant une banderole « 13 000 demandes de respect ». Peu après 16 heures, la manifestation s’est dispersée dans le calme.
Si l’ambiance est restée bon enfant tout au long de la manifestation, qui réunissait des femmes et des enfants, il faut toutefois déplorer que certains participants n’aient pas su respecter les consignes, pourtant rabâchées par les organisateurs, appelant à un usage responsable des fumigènes et des pétards — quelques uns étant jetés sur le Panthéon, un autre dans la Seine.
À noter enfin que les membres de l’association avaient prévu plusieurs centaines de tracts expliquant les raisons de la manifestation, qu’ils ont distribués à tous les passants rencontrés le long du trajet.
Photos et vidéos de la manifestation
Rassemblement place du Panthéon
Le cortège
Récit, photos et vidéos de la précédente manifestation (5 décembre 2010)