Le match en bref
Les deux premières minutes sont favorables au PSG, qui se crée rapidement une première situation : une tête de Hoarau au-dessus, sur corner. Mais cela ne dure pas, puisque Montpellier se montre bien moins timide que prévu, et arrive à considérablement gêner la relance parisienne. Paris hésite alors à attaquer, et Montpellier en profite : sur un centre, Edel dégage le ballon du point sur un Héraultais qui frappe instantanément, mais Sakho s’interpose.
Finalement, c’est sur un coup du sort que Paris va réellement rentrer dans la rencontre. Alors que Montpellier s’apprête à franchir le milieu de terrain, l’arbitre Ruddy Buquet contre involontairement une passe. Le ballon revient sur Makelele, qui lance Nenê sur un côté gauche déserté. Le Brésilien en profite pour s’avancer, centrer au second poteau pour Hoarau, qui pique sa tête et ouvre le score (1-0, 11e).
Les Montpelliérains sont déconcentrés ; deux minutes plus tard, Giuly récupère le ballon très haut, effectue un une-deux avec Erding, centre dans la surface depuis le côté droit : Erding effleure le ballon et Yanga-Mbiwa marque contre son camp (2-0, 13e). Paris réussit à mener de deux buts avant le quart d’heure de jeu. En théorie, il a fait le plus dur… Montpellier tente de réagir avec une frappe de Marveaux largement au-dessus, mais c’est Paris qui continue à avoir des occasions. Erding part en dribble côté gauche et frappe en force sur Jourdren. Sur le corner qui suit, Nenê tire au ras du sol, Erding intercepte le ballon, et centre devant le but : Giuly, seul face au but, rate inexplicablement le cadre. Enfin, sur un contre, Nenê tente une frappe qui passe largement au-dessus.
Dans les cinq minutes qui précèdent la mi-temps, les Parisiens gâchent plusieurs contres par excès d’individualisme. Montpellier n’est pas loin de réduire la marque quand Utaka sert Belhanda dans la surface, mais celui-ci bute sur Edel. Paris réussit donc à rentrer aux vestiaires avec cet avantage de deux buts, et n’aura plus qu’à gérer son score favorable en deuxième-temps.
À peine celle-ci commencée, Montpellier marque un but. Sur un coup franc excentré, le marquage sur Giroud est lâche, et l’attaquant montpelliérain n’a pas de mal à expédier le ballon dans la lucarne d’Edel (2-1, 46e). Deux minutes plus tard, Cyril Jeunechamp, déjà averti en première période, trouve malin d’aller faire un nez à nez avec l’arbitre assistant. Il prend logiquement un second carton jaune, synonyme d’expulsion.
Ce fait de jeu ne va pas profiter à Paris, puisque les hommes de Kombouaré ne rentreront jamais dans la seconde mi-temps. À dix, Montpellier continue à dominer, et Paris n’arrive pas à ressortir le ballon, les joueurs ratant les transmissions les plus faciles. Les visiteurs, eux, s’enhardissent, et continuent à inquiéter Edel. Le Camerounais doit s’interposer sur un coup franc de Belhanda puis sur une frappe d’Utaka. Juste avant l’heure de jeu, Nenê veut protéger un ballon qui sortait en six mètres ; Bocaly arrive, ceinture Nenê, redresse le ballon — après qu’il est sorti — sur Edel, qui dégage… et l’arbitre signale un corner. Sur celui-ci, Edel dégage du poing loin de sa surface. Mais ses défenseurs remontent mal, et Pitau trouve facilement Giroud dans la surface, qui contrôle, croise sa frappe et égalise (2-2, 59e).
Ce but a le mérite de faire réagir timidement Paris, puisque dans la foulée, Giuly centre pour Hoarau, mais Jourdren stoppe la tête du numéro 9 parisien. Cela reste malheureusement sans suite, et les joueurs offensifs parisiens manquent cruellement d’imagination. Seul un coup franc de Nenê inquiète un peu Jourdren. Montpellier est même tout prêt de prendre l’avantage quand un coup franc de Belhanda manque d’être repris par Giroud, encore démarqué.
En fin de rencontre, Kombouaré lance Bodmer, Bahebeck puis Maurice. Cela amène une pression un peu plus importante dans les dernières minutes sur le but de Jourdren, pour au final une seule occasion franche : sur un ballon aérien, Sakho parvient à effectuer une tête vers le but, et Bahebeck est tout proche de reprendre le ballon du bout du pied, mais Jourdren intervient.
L’arbitre siffle la fin de la rencontre sur ce résultat nul, qui marque un gros coup d’arrêt pour le PSG, désormais à sept points de Lille, et trois de la quatrième place. Plus que le résultat, la deuxième mi-temps cataclysmique des Parisiens est particulièrement inquiétante.