D’après les chiffres avancés par l’UEFA cette semaine, « 733 clubs de première division des 53 pays membres accusent un déficit cumulé de 1,2 milliard d’euros, en augmentation de 85 % par rapport à 2008. » Ne jugeant pas le fair-play financier apte à corriger le tir, l’Unecatef a imaginé une réforme de grande ampleur.
Les clubs se retrouvant souvent à la merci de joueurs souhaitant sans cesse revaloriser leur contrat, sous peine de partir gratuitement à l’issue de celui-ci — ou à leurs conditions comme le revendique actuellement Sessegnon —, le syndicat français des entraîneurs propose de mettre en place un nouveau système basé sur la création du DNC, le droit de négociation au contrat, qui se substituerait aux actuelles indemnités de transfert. Le DNC ne prenant fin qu’à la retraite sportive du joueur — et non à la fin d’un contrat —, les clubs pourraient ainsi mieux gérer les diverses revendications salariales tout en ne se voyant pas menacés par une fin de contrat synonyme de perte financière sèche, selon le syndicat.
Toujours dans le quotidien sportif, l’Unecatef décrit le fonctionnement de ce droit de négociation au contrat :
Le DNC appartenant au premier club, donc au club formateur, le football français, qui a la réputation d’être le centre de formation du football européen, a tout intérêt à porter notre projet. Le DNC donne à son propriétaire la capacité d’autoriser le départ d’un joueur en cours de contrat vers un autre club et recueillir en contrepartie une indemnité. Le DNC ne disparaît pas avec l’arrivée en fin de contrat du joueur dans un club. Cependant, il n’entrave pas un départ vers un autre club. En revanche, il prive le nouveau club qui n’aurait pas acquis le DNC de la faculté de refuser un départ de ce joueur en cours de contrat. Le propriétaire du DNC peut céder ce DNC sans le consentement du joueur auquel ce bien est attaché.