Les enseignements du match
La prestation des jeunes
Antoine Kombouaré a effectué une très large revue d’effectif pour cette rencontre. S’il est difficile de tirer des enseignements à la vue du contexte — un match amical —, de l’opposition — dont le niveau est incertain —, et des entraînements intensifs des derniers jours, cet affrontement a permis de découvrir durant 45 minutes quatre jeunes pensionnaires de l’équipe réserve, qui avaient été sacrés champions de France U19 la saison dernière.
Jean-Christophe Bahebeck : jouant milieu droit, là où il y a désormais une place à prendre, Bahebeck a fait ses débuts avec les pros mercredi soir — ce qu’il aurait vraisemblablement déjà dû faire à Lviv s’il n’avait pas été blessé. Véritable révélation en CFA cette saison, le jeune ailier de 17 ans s’est montré très à l’aise balle au pied — malgré une balle très bêtement perdue en début de rencontre —, capable de déborder, de centrer, et suffisamment consciencieux pour faire le repli défensif. Sa prestation peut donc nourrir beaucoup de promesses. Mais c’est lorsqu’il a permuté sur le côté gauche qu’il s’est surtout fait remarquer, en repiquant plein axe et en adressant une frappe parfaite, repoussée par le gardien.
Florian Makhedjouf : il avait joué quelques minutes face au Karpaty Lviv, et a eu cette fois bien plus de temps pour s’exprimer. Aux côtés de Makelele, le capitaine de la CFA a montré une belle assurance dans ses prises de balle et a contribué à bien faire circuler le ballon. Il s’est également permis de faire les touches longues à la place de Makonda, l’une d’elle amenant une occasion de Luyindula. En fin de première mi-temps, il s’est toutefois quelque peu éteint.
Loïc Landre : défenseur central avec l’équipe réserve, il a entamé la deuxième période au poste d’arrière droit. Avec un gabarit impressionnant pour son âge, il est très bien rentré dans la rencontre en réalisant un bon nombre d’interventions pleines d’entrain dans les pieds de l’adversaire. Même offensivement, il n’a jamais rechigné à tenter de déborder et centrer, amenant notamment une bonne situation pour Maurice.
Yacine Qasmi : dans son pays, l’attaquant a pu jouer à son poste — il avait évolué durant une quinzaine de minutes en Ukraine en qualité de milieu de terrain. Malheureusement, Qasmi a été le jeune Parisien le moins en vue. À sa décharge, le PSG de la deuxième mi-temps a été particulièrement insipide, et les ballons arrivaient en petit nombre. Cela n’a pas empêché le joueur de beaucoup courir, mais souvent dans le vent. Il a toutefois failli être passeur décisif sur un corner en remettant le ballon au second poteau pour Camara.
Adama Touré : il n’est rentré que cinq minutes à la place de Claude Makelele. Mais le jeune Malien, qui avait jusque-là toujours évolué en défense centrale avec les pros, a pu cette fois se placer à son vrai poste : milieu relayeur. En quelques minutes, il a eu le temps de montrer que sa prise de balle était propre, et qu’il n’hésitait pas à se projeter vers l’avant.
- Adama Touré
- Photo Éric Baledent — PSGMAG.NET
Difficile de savoir dans quelle mesure Kombouaré pourra tenir compte de ces prestations, mais encourageantes est le terme qui les définit le mieux. Pour des joueurs encore relativement jeunes, ils ont montré qu’ils pouvaient s’approcher assez vite du groupe professionnel en poursuivant. Et ponctuellement, l’entraîneur parisien aura peut-être envie de les récompenser par quelques piges en coupes, le PSG étant toujours en lice sur les quatre tableaux en ce début 2011…
Les vidéos de tous les buts du match
Autres infos autour du match
Stats et infos en vrac
Armand et Clément étaient malades. Malgré un groupe de 27 joueurs convoqués pour le stage au Maroc, Antoine Kombouaré a dû laisser deux joueurs sur la pelouse en deuxième période — Sakho et Makelele. Le PSG, qui déplorait déjà deux absences pour blessure — Bodmer et Tiéné — et un joueur non excusé — Sessegnon —, a en effet été privé de Sylvain Armand et Jérémy Clément « en raison de troubles digestifs », a indiqué le site officiel du PSG. Adama Touré, le seul joueur de champ remplaçant, est rentré à quatre minutes de la fin tandis qu’Alphonse Areola, le troisième gardien, est le seul joueur valide de l’effectif à ne pas avoir joué.
Le PSG et le Maroc toujours à égalité. Le PSG avait annoncé que ce match serait le cinquième de son histoire au Maroc, après deux victoires et deux défaites. (voir Le PSG au Maroc pour la 5e fois de son histoire)
Buts encaissés. Paris a désormais encaissé au moins un but lors de ses 12 derniers matches, soit depuis PSG 0-0 Dortmund début novembre. (source : PSGMAG.NET)
Dans la presse
Damien Degorre, dans L’Équipe du 6 janvier 2011 :
On a pu voir que Nenê avait toujours autant faim de ballons et qu’il était toujours aussi déroutant balle au pied, qu’Erding n’a eu besoin que d’une occasion pour la mettre au fond de la tête, que Makelele, le seul avec Sakho à avoir joué l’intégralité de la rencontre [1], était prêt à attaquer la seconde partie de saison pied au plancher, que Hoarau avait le coffre pour enchaîner les longueurs et revenir défendre avec autant de détermination que pour attaquer ou encore que la défense n’avait pas réglé tous ses problèmes de placement, à l’image de l’ouverture du score du Wac Casablanca. […] Enfin, on a vu des jeunes, Makhedjouf et Bahebeck, en première période, Quasmi et Touré, après la pause, qui n’ont pas réussi tout ce qu’ils ont entrepris mais qui, pour certains comme Bahebeck, ont certainement donné envie à Kombouaré de les revoir d’ici au mois de juin. « Mais faut être patient avec eux », prévient l’entraîneur parisien.
Performances. L’Équipe ne publie qu’un bref article sur le match — voir ci-dessus —, tandis que le Parisien se contente d’indiquer le score.
Réactions
Antoine Kombouaré : « Je suis satisfait dans l’ensemble, même si je n’ai pas aimé la deuxième période. Nous n’avons pas pu développer de jeu en raison des nombreux changements qui interrompaient la rencontre. On a tout de même montré du caractère en revenant au score. Il faut maintenant entrer dans le vif du sujet pour préparer le match face à Lens. Nous devons prendre de bonnes habitudes et gagner car c’est cela qui apporte la confiance. […] Le principal, c’était de bosser physiquement. Tout le monde a eu un peu de mal, parce qu’on avait accumulé pas mal de séances d’entraînement. » (sources : francefootball.fr, PSG.FR)
Grégory Coupet : « Le rythme n’était pas effréné mais les deux équipes avaient besoin de se rassurer. Nous avions également laissé pas mal de jus dans des séances d’entraînement athlétiques. Mais on est content car cela s’est bien passer et qu’il n’y a pas eu de blessé. Nous avons réalisé ce stage dans des conditions optimales, et finir de la sorte est idéal. » (source : PSG.FR)