Retour sur PSG 4-0 FC Malines (vidéos)

Le match amical le plus difficile à organiser pour le PSG cet été a finalement été remporté très facilement (4-0). Il s’est déroulé à huis clos au Camp des Loges.

Les enseignements du match

L’apport de Nenê

Contre le Sporting, Nenê avait débuté après seulement deux jours passés avec ses nouveaux partenaires, et déjà l’on sentait que le joueur pourrait avoir une influence considérable sur le jeu parisien. Cela semble être sur la bonne voie puisque, face au FC Malines, le Brésilien n’est pas loin d’avoir été l’homme de la première mi-temps. En marquant bien sûr, en prenant aussi en charge tous les coups de pied arrêtés, et surtout en réussissant à lever son ballon à chaque fois, ce qui change forcément des précédents tireurs parisiens… Dans le jeu, il s’est montré disponible, prêt à combiner avec différents joueurs — on l’a vu notamment discuter à plusieurs reprises avec Makonda ou Hoarau.

Enfin, c’est surtout sa volonté de centrer — confirmée dans ses propos en interview, expliquant au micro de Philippe Lefebvre qu’il cherche avant tout à faire marquer — qui a retenu l’attention. Lors de la première conférence de presse de Nenê, Antoine Kombouaré avait insisté sur l’efficacité qu’il attendait de sa recrue, et sur son implication dans le jeu collectif. Le message semble être passé : en une mi-temps, l’ancien Monégasque a offert pas moins de quatre occasions franches à ses coéquipiers — une pour Bodmer, deux pour Hoarau et une dernière pour Giuly. Des centres à foison venant du côté gauche, voilà quelque chose qui ne s’était plus vu depuis le départ de Jérôme Rothen. Sachant que le seul Jallet permettait au PSG d’être une des équipes les plus productives du championnat en nombre de centres adressés, Hoarau et ses compères d’attaques pourraient bien voir de nombreux ballons leur arriver depuis les ailes.

Le 3-2-3-2 a-t-il un avenir ?

Après la pause, les joueurs sont revenus sur le terrain dans un dispositif tactique pour le moins surprenant : un 3-2-3-2 très offensif. Mais comme l’a reconnu l’entraîneur parisien, ce sont surtout les circonstances qui ont dicté ce choix, et il est peu probable de le voir à nouveau en match officiel. En l’absence de Cearà, blessé, il n’y avait aucun remplaçant au poste d’arrière droit. Étant donné le manque de profondeur de l’effectif en défense centrale — trois joueurs pour deux postes —, le maintien d’une formation à quatre joueurs derrière aurait obligé deux Parisiens à jouer l’intégralité du match. Contre le Sporting, Kombouaré avait déjà dû aligner Touré, milieu offensif, en défense centrale. Samedi, le Malien était blessé. Enfin, même avec ce dispositif, Armand et Makonda ont dû jouer une mi-temps et demie chacun alors que tous les autres Parisiens n’ont disputé que 45 minutes.

Pour le moment, Kombouaré s’attache surtout à donner du temps de jeu à tout son groupe professionnel, il a donc privilégier le turn-over à la cohérence tactique. Arnaud et Maurice ont ainsi pu disputer une mi-temps entière, ce qui avait été impossible face au Sporting Portugal.

Cette formation a pu tenir la route vue la faible opposition belge, mais aussi car, comme l’a souligné Omar da Fonseca au micro de Canal+ Sport, le terrain du Camp des Loges était moins large que la plupart des terrains de L1. Il y avait moins de surface à couvrir, et trois joueurs pouvaient faire le travail défensif — même si l’on a vu Sammy Traoré pas toujours à l’aise lorsqu’il s’agissait de s’aventurer le long de la touche.

En match officiel, et face à des équipes plus offensives, cette tactique ne pourrait être viable que si les milieux latéraux revenaient défendre. Or avec Maurice à gauche et Arnaud à droite, soient deux attaquants de formation, la cause semble être entendue.

Vu — lu — entendu

Luyindula et Chantôme, ces jumeaux

Après le match Jérôme Touboul livre un premier commentaire sur son compte Twitter : « Deux passes décisives de chantome en 2e mi temps ».

Manifestement, personne n’a corrigé le reporter avant la publication de son article. Ce matin, la même erreur est développée dans L’Équipe :

Canal+ Sport découvre le monde amateur

Sûrement habitués aux infrastructures des stades de L1, les journalistes de Canal+ Sport — en particulier Philippe Lefebvre — ont été à la limite de la condescendance concernant le terrain qui accueillait cette rencontre amicale.

Dès le début du match, voyant qu’il n’y avait pas une flopée de ramasseurs de balle et qu’un joueur belge a dû faire quelques mètres pour récupérer lui-même le ballon, les commentateurs ont paru choqué, comme s’il s’agissait de quelque chose d’inconcevable…

Le même cirque a continué sur les corners, quand ils ont jugé que la barrière empêchait Nenê de prendre suffisamment d’élan pour tirer, quand bien même le joueur n’a jamais paru gêné. Mais la palme revient à une remarque selon laquelle les bancs de touche étaient très proches des lignes du terrain, et que cela pouvait donc être dangereux — si, si —, un tacle glissé mal contrôlé pouvant terminer sur un membre du staff.

Précisons donc que le terrain sur lequel le match a eu lieu est une pelouse sur laquelle ont lieu des matches de CFA à peu près tous les quinze jours, sans qu’aucun entraîneur ne se soit jamais fait trucider par un joueur.

Autres infos autour du match

Les vidéos des buts

Compositions d’équipes

 21 joueurs sur le terrain. Antoine Kombouaré a une nouvelle fois procédé à une large revue d’effectif, avec deux onze de départ différents pour chaque mi-temps. Compte tenu des forfaits de Cearà et Touré, Armand et Makonda ont chacun dû disputer une mi-temps et demie.

 Edel légèrement blessé. Sur une sortie aérienne, pour sa première intervention du match, Edel a reçu un coup au niveau des parois abdominales. Quelques instants plus tard, sur un dégagement, une légère déchirure l’a obligé à sortir. Remplacé par Coupet à la 35e minute, le Camerounais a indiqué sur Canal+ Sport qu’il n’était pas inquiet, précisant que sa blessure semblait bénigne selon le médecin du club, Éric Rolland.

 Cearà et Touré forfaits. Comme l’indiquait la presse quotidienne samedi matin, Marcos Cearà a déclaré forfait pour ce match, victime d’une légère blessure à la cheville droite. Il devrait reprendre l’entraînement mardi matin, selon le Parisien. De son côté, Adama Touré souffrirait des adducteurs, selon les deux quotidiens spécialisés.

 Adama Touré, cet inconnu. Milieu offensif, Adama Touré — qui n’est pas encore professionnel — a évolué en défense centrale face au Sporting Portugal afin de pallier le manque de joueurs à ce poste. Déjà affublé du nom de « Traoré » mercredi sur Canal+ Sport, le Malien est présenté ce matin par le Parisien comme un défenseur.

Stats en vrac

 Aucun but encaissé. C’est la première fois que le PSG ouvre le score. Logiquement, c’est aussi la première fois que le PSG n’encaisse pas de but.

 Deux fois quatre. A contrario, les Parisiens ont inscrit quatre buts pour la deuxième fois d’affilée après le succès 2-4 face au Sporting Portugal mercredi.

Infos en vrac

 Le PSG a trouvé un tireur ! Le Paris Saint-Germain a inscrit son quatrième but sur coup de pied arrêté en trois matches amicaux. Cette fois, il s’est agi d’un coup franc direct de Nenê, qui inscrit là son premier but sous le maillot parisien. Mercredi, l’ancien Monégasque avait déjà placé un coup franc sur le sommet de la barre transversale.

 Maillots blancs. Comme face à Evian TG, le PSG évoluait tout en blanc, avec le maillot extérieur de la saison passée.

 Capitanat. Comme mercredi face au Sporting Portugal, les deux capitaines furent Claude Makelele pour la première période et Mamadou Sakho pour la deuxième.

 Résultats de la semaine. Mercredi, pendant que le PSG s’imposait 2-4 contre le Sporting Portugal, le FC Malines s’inclinait 3-0 face au MSV Duisbourg, qui évolue en deuxième division allemande.

Réactions

 « Encourageant. » « Nous n’encaissons pas de but et nous en marquons quatre, c’est encourageant, a relevé Antoine Kombouaré sur PSG.FR. Il s’agissait d’un match amical mais c’est important de gagner, de rester sérieux et rigoureux. Nous avons su rendre ce match facile. J’ai aimé le comportement des joueurs. Tout le monde a pu évoluer durant quarante-cinq minutes, c’est important. »

 « Plus de jus. » De son côté, Christophe Jallet s’est réjoui de la progression physique de l’équipe, qui a repris l’entraînement il y a moins de trois semaines :« Physiquement, on reprend le dessus. Cela se ressent sur le terrain, nous avons plus de jus. »

Côté tribunes…

 50 spectateurs. Le match avait lieu à huis clos. Quelques spectateurs ont toutefois pris place en tribune, notamment des clients de la PSG Academy selon les commentateurs de Canal+ Sport. Ce matin, le Parisien et L’Équipe considèrent qu’une petite cinquantaine de spectateurs ont assisté à la rencontre.

 Les hooligans sont toujours là. « Une poignée d’ultras sont venus scander des “Leproux, démission !” derrière les grilles du stade », raconte le Parisien. Qui conclut de manière stupéfiante : « Cet épisode, tout comme les banderoles hostiles déployées mercredi dernier lors de la rencontre face au Sporting Lisbonne, donne à penser que le PSG n’en a pas complètement fini avec ses perturbateurs. »

Imbroglio autour du match

Successivement prévu à Cambrai, à Arras puis au Touquet, ce match avait été officiellement annoncé « annulé » par le PSG en début de semaine, faute de terrain pour accueillir les deux équipes. Dans le même temps, le site de France Football indiquait que la rencontre était en réalité prévue à huis clos au Camp des Loges, à 18 heures.

La veille de la rencontre, PSG.FR confirmait la retransmission du match à 20h30 sur Canal+ Sport, mais sans évoquer l’horaire du match. Jusque samedi soir, le site indiquait toujours un coup d’envoi prévu à 20h30. Ce n’est qu’à 18 heures que les internautes les plus impatients ont eu l’occasion de voir apparaître le message suivant : « Les joueurs entrent sur la pelouse, le match va débuter ! »

Quant à la retransmission sur Canal+ Sport, elle a finalement débuté à 21h30, après la fin de l’Open britannique de golf.