[23e j.] Retour sur Nantes 1-4 PSG (vidéos)

Malgré le but nantais en fin de première période, les joueurs parisiens n’ont jamais semblé réellement inquiétés à la Beaujoire. A contrario, leurs offensives ont porté le danger à de nombreuses reprises devant le but de Jérôme Alonzo.

Le match en bref

Les buts en vidéo

Ludovic Giuly (0-1, 12e) ouvre le score en ajustant Jérôme Alonzo avec beaucoup de sang-froid, suite à une passe de Luyindula mal repoussée :

Lancé en profondeur par Makélélé, Peguy Luyindula (0-2, 21e) marque son troisième but en trois matches de L1 :

Sur penalty (voir plus bas), Abdoun (1-2, 36e, s.p.) réduit le score pour Nantes :

Sur une passe lumineuse de Luyindula, Ludovic Giuly (1-3, 50e) inscrit un doublé dès le début de la deuxième période :

Stéphane Sessegnon (1-4, 71e) porte l’estocade à vingt minutes de la fin du match, grâce à une frappe soudaine en lucarne :

Le PSG a surclassé Nantes [1]

Les joueurs nantais et leur entraîneur sont apparus résignés après le match :

 Yoann Poulard : « [Le score] est lourd, mais ce n’est pas immérité. On a été surclassés. C’est un jour sombre pour nous. Mais cette défaite doit nous servir pour rebondir. »

 Frédéric Da Rocha : « On n’y était pas du tout. À chaque fois, leurs attaques étaient dangereuses. »

 Élie Baup : « On a pris une gifle, une leçon au niveau du potentiel technique. Mais mon équipe ne joue pas dans la même catégorie. Paris dispute un autre championnat. »

 Loïc Guillon : « Dans les duels, on a toujours été en retard. En fait, on a été en retard sur tout. »

Des propos qui rappellent les commentaires de Jean-Claude Suaudeau après la démonstration parisienne de 1995/1996 (5-0) : « Paris jouait plus vite, sautait plus haut, accélérait plus fort, alors que nous avions deux temps de retard partout. Oui, PSG est en passe d’être champion, et je n’ai pas de mal à l’admettre puisque j’ai vite compris qu’il serait trop fort pour nous. »

L’appétit vient en mangeant

À force de rester accroché au wagon de tête, les joueurs de Paul Le Guen dévoilent peu à peu des ambitions nouvelles, tel Sylvain Armand après le match : « Est-ce que Paris regarde en haut du classement désormais ? Aujourd’hui, on ne peut plus dire le contraire, il faut être honnêtes. Et puis regarder devant, c’est bien. Cela faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé donc, là, on va savourer. […] Si on peut le faire [jouer le titre], on ne va pas s’en priver. Mais la route est encore longue. »

Paul Le Guen, s’il rappelle les limites de l’effectif parisien par rapport aux grosses écuries formatées pour et par la Ligue des Champions, admet également que son équipe semble capable de disputer les premiers rôles : « Ce groupe est ambitieux. Mais je pense que nos adversaires ont plus de potentiel en termes d’effectif. Regardez la puissance de Bordeaux et celle de Lyon. Je ne me protège pas en disant ça. Je crois juste qu’on est en retrait en termes d’effectif… mais finalement pas sur le terrain. »

L’arbitrage d’Alexandre Castro

Le match aurait pu basculer à la 36e minute : une frappe de Klasnic est repoussée par Mickaël Landreau sur son côté gauche. Dans la surface de réparation parisienne, Ricardo Faty devance Sylvain Armand. Le numéro 22 du PSG stoppe alors nettement sa course, en écartant les bras, tandis que le Nantais plonge littéralement, sous les yeux de l’arbitre-assistant… qui signale penalty ! Fort heureusement pour le trio arbitral emmené par Alexandre Castro, les Parisiens reprendront l’ascendant sur les Nantais dès le retour des vestiaires, et cette péripétie sera finalement sans impact sur le déroulement du match.

Dimanche, L’Équipe évoque une « faute d’arbitrage » pour parler de « ce penalty accordé généreusement à l’hôte nantais », qualifié de «  petite bavure  ». Interrogé dans les colonnes du quotidien sportif, Joël Quiniou, ancien arbitre international, confirme qu’il s’agit d’une erreur : « Au contact du Parisien, [Faty] tombe en amplifiant sa chute après la charge. Ce contact, anodin et correct dans son exécution, ne mérite pourtant pas le penalty. »

De son côté, le Parisien considère qu’il s’agit d’« un penalty généreux ». Sylvain Armand est ainsi crédité de la plus mauvaise note parmi les Parisiens (5,5), avec ce commentaire : « Malheureusement, il provoque le penalty généreux qui permet à Nantes de revenir dans le match. »

Autres infos autour du match

Le PSG compte 42 points après 23 journées [2]

 D’un point de vue comptable, au soir de la 23e journée, le PSG réalise la neuvième meilleure saison de son histoire en L1. 2009 (42 points) n’est devancé que par 1993 et 2004 (43), 1997 et 1998 (44), 1989 et 1996 (47), 1994 (51) et 1986 (55).

 Autrement dit, c’est la deuxième meilleure saison du club depuis 10 ans, à 1 point de la saison 2003/2004.

 La saison dernière, il avait fallu attendre… la dernière journée pour que le PSG compte au moins 42 points.

 Il faut remonter à la saison 1997/1998 pour trouver une saison lors de laquelle Paris a atteint les 42 points plus tôt (21e journée).

Autres stats

 Paris reste désormais sur trois victoires consécutives en L1 (2-1 contre Sochaux, 2-0 contre Caen, 1-4 à Nantes), une performance déjà réalisée en novembre (1-0 contre Lille, 1-3 au Havre, 1-0 contre Lyon).

 Prochaine étape désormais, samedi prochain contre Saint-Étienne : quatre victoires de rang. Les Parisiens n’y sont plus parvenus depuis octobre 2003, et une série de cinq succès en championnat.

 Le bilan du PSG est de 5 victoires sur les 6 derniers matches, soit 12 victoires au cours des 16 dernières rencontres — depuis le 9 novembre 2008.

 Paris est troisième de L1 pour la troisième fois cette saison, et la deuxième journée consécutive : le PSG avait déjà occupé cette place après le match… PSG-Nantes (5e journée), puis PSG-Caen (22e journée).

 En revanche, les Parisiens n’ont plus occupé la deuxième marche du podium depuis novembre 2005.

 C’est la deuxième fois que le PSG inscrit plus de trois buts à Nantes en L1 : en 1999/2000, Paris s’était imposé 0-4 à la Beaujoire.

 C’est la première fois que le PSG s’impose par au moins trois buts d’écarts en L1 depuis le 23 janvier 2008 et une victoire 3-0 contre Metz. En déplacement, il faut remonter au succès 0-3 à Nancy le 17 février 2007.

 Paris avait déjà inscrit 4 buts à Marseille cette saison (2-4), et s’était imposé par quatre buts d’écarts contre Twente en coupe UEFA (4-0).

La ressemblance de la semaine

Le but de Peguy Luyindula ressemble fortement à un précédent but du numéro 8 parisien : contre Twente, en décembre dernier.

Suspensions

Aucun Parisien n’a été averti samedi soir. Marcos Cearà et Stéphane Sessegnon sont donc toujours les seuls joueurs de l’effectif sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement.

Banderoles, tribunes et photos

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
 les Supras ;
 fansupporters.com ;
 le fil dédié au match de Mouvement Ultra.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.