Les Parisiens craquent en cette fin de saison : troisième défaite en quatre matches !
Le match en bref
Pour cet avant-match, l’accent avait été mis à outrance sur la passation de pouvoir entre les deux entraîneurs. Il y avait pourtant un réel enjeu : en cas de victoire, Paris avait l’occasion d’assurer définitivement sa qualification en Ligue Europa, et peut-être de rêver à mieux si Lyon venait à chuter. Les Valenciennois pouvaient de leur côté valider leur maintien s’ils s’imposaient.
Face à l’absence conjuguée de Rothen et de Hoarau, Paul Le Guen alignait un quatuor offensif Sessegnon - Kezman - Luyindula - Giuly. Le match débutait plutôt bien côté parisien, malgré quelques incursions nordistes, souvent conclues par des frappes hors-cadre d’Audel. La première grosse occasion était l’oeuvre de Luyindula : seul face au but après un très bon centre de Kezman, le numéro 8 ratait le cadre. Heureusement, quelques minutes plus tard, suite à une ouverture en profondeur de Sessegnon, Kezman profitait d’une belle passe à ras de terre de Giuly pour ouvrir la marque (0-1, 11e). Au départ de l’action, Giuly était vraisemblablement hors-jeu de quelques centimètres — et non pas d’un bon mètre, comme l’a soutenu Jean-Pierre Papin sur Canal+…
La suite de la première période était encore à l’avantage des Parisiens, qui se procuraient à nouveau des occasions intéressantes. C’est tout d’abord Luyindula qui se fait faucher dans la surface par Penneteau, alors que le but était vide derrière, sans que l’arbitre ne bronche — mais il faut reconnaître que l’attitude de Luyindula, qui s’écroulait au moindre choc, a pu biaiser le jugement arbitral. Après le match, Antoine Kombouaré le reconnaîtra : « Il y a penalty bien sûr. Si l’arbitre siffle, à 0-2, on ne revoit plus le PSG. »
Puis, juste avant la mi-temps, Giuly avait l’occasion de doubler la mise, mais son tir fut contré de justesse par le retour d’un Valenciennois.
Alors que la premère mi-temps avait été plutôt bien gérée par les joueurs du PSG, la deuxième s’est avérée être assez catastrophique. Les Parisiens n’arrivaient plus à apporter le danger vers le but adverse, et les Valenciennois, sans être des foudres de guerre, affichaient une volonté de plus en plus pressante d’égaliser. Ce qui intervint à la demi-heure de jeu : sur un coup-franc, Gaël Danic déposait le ballon sur la tête de Johan Audel : sa tête smashée ne laissait aucune chance à Landreau (1-1, 61e). Sur ce but, le marquage parisien était plus que laxiste : derrière le buteur, il y avait encore deux Rouges seuls pour reprendre la balle au cas où.
Le PSG n’eût pas le temps de réagir, puisque cinq minutes plus tard, sur un long ballon, Audel contrôlait et remettait intelligemment en retrait pour Pujol. L’attaquant effectuait une reprise un peu molle, que Landreau parvenait à arrêter… avant de cafouiller, et de mettre finalement lui-même la balle au fond des filets (2-1, 66e). À PSGMAG.NET, nous apprécions Mickaël Landreau, et sommes prompts à le défendre à chaque attaque que nous jugeons infondée à son égard — comme la semaine dernière. Mais sur ce coup-là, il n’y a rien à dire : Landreau s’est complètement loupé, et au plus mauvais des moments.
Une minute après, Landreau se rattrapait légèrement, puisqu’après une glissade coupable de Sakho, Audel avait l’occasion de sceller la victoire, mais le portier parisien repoussa la balle. Les Parisiens tentèrent bien ensuite de réagir, mais furent globalement assez brouillons. La plus grosse occasion fut l’oeuvre de… Ducourtioux. Le défenseur du VAFC plaça lui-même une tête sur son poteau. Derrière, Giuly était seul face au but vide, et avait l’occasion d’égaliser… mais malheureusement, le petit Parisien glissa et ne toucha même pas la balle.
Résultat, le PSG s’incline pendant que toutes les équipes gagnent. Les rêves de Ligue des Champions sont définitivement envolés, et le PSG perd sa quatrième place au profit de Toulouse. Pire encore, les Lillois et Rennais reviennent à deux points du PSG, et un scénario catastrophe la semaine prochaine verrait les Parisiens finir à la septième place. Une victoire assurerait en revanche une qualification en Ligue Europa.
Quoi qu’il en soit, le point positif de la soirée est donc que personne ne pourra reprocher au PSG et à Valenciennes d’avoir effectué un quelconque arrangement pour ce match. L’honneur est sauf, Jean-Michel Aulas peut être rassuré.
Le Guen et la fin de saison
Paul Le Guen l’a dit lui-même : avec l’annonce de son départ et des dirigeants qui ne se préoccupent que de la saison prochaine, réussir à maintenir son groupe sous pression est très dur. Et on se demande comment il pourrait en être autrement.
En fin de saison, les dirigeants du PSG et leurs experts en communication pourront se demander s’ils ont bien géré la transition au poste d’entraîneur. En annonçant la non-reconduction du contrat de Le Guen à quatre journées du terme, et alors que le PSG peut aspirer à finir à une belle troisième place, les dirigeants parisiens ont annoncé officiellement qu’ils s’intéressaient plus à la saison suivante qu’à celle en cours.
Alors que le groupe vivait jusque-là avec le seul objectif de se qualifier pour une coupe européenne, le risque a été pris de créer des dissensions dans le groupe, d’engendrer des déceptions auprès des joueurs proches du coach partant et, surtout, de mettre l’accent sur l’avenir du club, mettant ainsi un peu en veille le présent. Comment les joueurs peuvent-ils se motiver pour les quelques matches qui restent quand tout le monde leur parle de l’année à venir, et de leur futur entraîneur ? Comment l’entraîneur actuel peut-il exhorter ses troupes à aller chercher une qualification pour une coupe d’Europe qu’il ne jouera même pas ? Et comment le discours d’un entraîneur peut-il encore passer quand son capitaine, le matin même d’un match capital, annonce dans la presse qu’il est juste « un entraîneur correct » ?
Ces derniers matches mettent également en avant un autre phénomène. La plupart de ceux qui ne portent pas le coach breton dans leur coeur ont tendance à affirmer que la bonne saison parisienne résulte principalement d’une forme d’auto-gestion du groupe, menée par Makélélé et Giuly. Or l’influence de Le Guen s’est considérablement réduite ces derniers temps, et s’il y a bien un moment où le groupe était proche de l’auto-gestion, c’est bien sur ces derniers matches. Et l’on ne peut pas dire que le capitaine parisien ait semblé tirer ses troupes vers le haut durant ce laps de temps. À vrai dire, même le terme « correct » serait trop fort pour qualifier ses récentes prestations…
Certitudes de la fin de saison
Le PSG ne peut plus se qualifier en Ligue des Champions.
Le PSG ne peut pas terminer en dessous de la septième place.
Plus d’infos : Après sa défaite à Valenciennes, le PSG peut terminer 7e
Autres infos autour du match
Le PSG reste désormais sur 3 défaites en 4 matches.
-L’Équipe relève que c’est la première fois que le PSG perd après avoir ouvert le score en L1 cette saison. Auparavant, le PSG avait remporté 18 matches après avoir marqué le premier but de la partie pour deux nuls.
Suspensions : Hoarau toujours menacé
Stéphane Sessegnon a disputé son dernier match de la saison sous le maillot parisien, il sera suspendu contre Monaco samedi 30 mai. De son côté, Guillaume Hoarau risque une suspension — qui serait en vigueur la saison prochaine — en cas de nouvel avertissement.
Banderoles, tribunes et photos
- « { 3 couleurs historiques} »
(Photo Supras Auteuil)
Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
le site des Supras ;
fansupporters.com.
Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.