Jusqu’à la saison 2006/2007, le FC Nantes était le club présent en D1 depuis le plus grand nombre de saisons consécutives. Depuis leur passage en L2 la saison dernière, c’est le Paris SG qui détient désormais ce record…
Joueurs en commun au Paris SG et à Nantes
Dans les effectifs actuels
Ils furent à Nantes, ils jouent aujourd’hui au Paris SG
Claude Makélélé : à Nantes de 1992 à 1997 (169 matches, 9 buts), au PSG depuis 2008 (4 matches).
Mickaël Landreau : formé à Nantes, professionnel de 1995 à 2006 (335 matches de L1), au PSG depuis 2006 (80 matches).
Sylvain Armand : à Nantes de 2000 à 2004 (141 matches, 9 buts), au PSG depuis 2004 (148 matches, 5 buts).
Il fut au Paris SG, il joue aujourd’hui à Nantes
Jérôme Alonzo : au PSG de 2001 à 2008 (71 matches), à Nantes depuis 2008 (0 match).
Ces dix dernières années
Ils furent à Nantes, puis au Paris SG
Mario Yepes : à Nantes de 2001 à 2004 (73 matchs, 2 buts), au PSG de 2004 à 2008 (115 matches, 8 buts).
Jean-Hugues Ateba : à Nantes de 1998 à 2004 (25 matches), au PSG de 2004 à 2006 (10 matches).
Alioune Touré : à Nantes de 1996 à 2001 (49 matches, 3 buts), au PSG de 2002 à 2004 (25 matches, 1 but).
Dominique Casagrande : à Nantes de 1994 à 1997 (51 matches), au PSG de 1998 à 2001 (12 matches).
Bruno Carotti : à Nantes de 1995 à 1998 (89 matches, 5 buts), au PSG de 1998 à 2000 (20 matches).
Patrice Loko : à Nantes de 1988 à 1995 (180 matches, 41 buts), au PSG de 1995 à 1999 (84 matches, 23 buts).
Nicolas Ouedec : à Nantes de 1989 à 1996 (150 matches, 63 buts), au PSG de 1998 à 1999 (12 matches, 2 buts).
Benoît Cauet : à Nantes de 1994 à 1996 (56 matches, 4 buts), au PSG en 1996/1997 (35 matches, 4 buts).
Il furent au Paris SG, puis à Nantes
Éric Cubilier : au PSG en 2003/2004 (15 matches), à Nantes en 2006/2007 (19 matches, 1 but)
Nicolas Laspalles : au PSG de 1998 à janvier 1999 (5 matches) et de 1999 à 2000 (21 matches), à Nantes de 2000 à 2003 (61 matches).
Et dans le staff ?
Xavier Gravelaine : joueur au Paris SG en 1993/1994 (20 matches, 2 buts), de 1995 à novembre 1995 (5 matches, 1 but) et à nouveau de janvier à septembre 1999 (7 matches). Le 11 juin 2007, il est nommé conseiller sportif au FC Nantes par Luc Dayan, nouveau président du club relégué en Ligue 2. Le nouvel homme fort du FCN, Waldemar Kita, lui demande de quitter ce poste le 4 août 2007 ; ce départ est assorti d’une indemnité de départ de 100 K€ payable par l’ancien propriétaire de Cornéal.
Vahid Halilhodzic : joueur à Nantes de 1981 à 1986 et au PSG en 1986/1987 (18 matches, 8 buts), puis entraîneur au PSG de 2003 à 2005.
Et en remontant encore plus loin…
Il fut à Nantes, puis au Paris SG
Yvon Le Roux : à Nantes de 1985 à 1987 (71 matches, 9 buts), au PSG en 1989/1990 (13 matches, 1 but).
Ils ont beaucoup bougé…
William Ayache : à Nantes de 1979 à 1986, au PSG en 1986/1987 (25 matches), puis de nouveau à Nantes en 1988/1989 (22 matches).
Claude Arribas : à Nantes de 1969 à 1971, au PSG en 1971/1972 (33 matches, 2 buts) puis de nouveau à Nantes de 1972 à 1974.
Historique : les stats plus ou moins indispensables…
Bilan des confrontations Paris SG - FC Nantes en D1 / L1
PSG-Nantes à domicile : de mieux en mieux !
La dernière défaite du PSG face à Nantes remonte à novembre 2002. Depuis, le Paris SG l’a emporté quatre fois sur quatre ; la saison dernière, Nantes était en L2. Au total, le PSG s’est imposé 16 fois contre les Nantais, pour 8 matches nuls et 10 défaites.
- Tous les résultats des Paris SG - Nantes en D1 depuis 15 ans
1970/1971 : Paris SG en D2
1971/1972 : Paris SG 2-3 FC Nantes
1972/1973 : Paris SG en D3
1973/1974 : Paris SG en D2
1974/1975 : Paris SG 2-3 FC Nantes
1975/1976 : Paris SG 2-1 FC Nantes
1976/1977 : Paris SG 0-1 FC Nantes
1977/1978 : Paris SG 0-1 FC Nantes
1978/1979 : Paris SG 1-1 FC Nantes
1979/1980 : Paris SG 1-0 FC Nantes
1980/1981 : Paris SG 0-2 FC Nantes
1981/1982 : Paris SG 4-0 FC Nantes
1982/1983 : Paris SG 2-1 FC Nantes
1983/1984 : Paris SG 0-0 FC Nantes
1984/1985 : Paris SG 2-3 FC Nantes
1985/1986 : Paris SG 2-1 FC Nantes
1986/1987 : Paris SG 2-1 FC Nantes
1987/1988 : Paris SG 0-2 FC Nantes
1988/1989 : Paris SG 1-0 FC Nantes
1989/1990 : Paris SG 2-2 FC Nantes
1990/1991 : Paris SG 1-1 FC Nantes
1991/1992 : Paris SG 1-1 FC Nantes
1992/1993 : Paris SG 1-0 FC Nantes
1993/1994 : Paris SG 1-0 FC Nantes
1994/1995 : Paris SG 0-3 FC Nantes
1995/1996 : Paris SG 5-0 FC Nantes
1996/1997 : Paris SG 1-0 FC Nantes
1997/1998 : Paris SG 0-1 FC Nantes
1998/1999 : Paris SG 0-0 FC Nantes
1999/2000 : Paris SG 0-0 FC Nantes
2000/2001 : Paris SG 2-1 FC Nantes
2001/2002 : Paris SG 1-1 FC Nantes
2002/2003 : Paris SG 0-1 FC Nantes
2003/2004 : Paris SG 3-2 FC Nantes
2004/2005 : Paris SG 1-0 FC Nantes
2005/2006 : Paris SG 2-0 FC Nantes
2006/2007 : Paris SG 4-0 FC Nantes
2007/2008 : FC Nantes en D2
PSG-Nantes à domicile : autres chiffres
Avec dix défaites en trente-quatre rencontres (soit 29 %), Nantes est la troisième équipe la moins favorable au PSG (derrière Monaco et Nancy) [1].
Depuis que le PSG évolue en D1, Nantes a été sacré cinq fois champion de France. À trois reprises, le club parisien a battu le FCN ces saisons-là : en 1979/1980, en 1982/1983 et en 2000/2001. En 1976/1977 et en 1994/1995 en revanche, ce sont les Nantais qui se sont imposés. A contrario, le PSG a battu Nantes les deux saisons où il fut champion : en 1985/1986 et en 1993/1994.
Cependant, les résultats du club parisien s’améliorent avec le temps : après quatre défaites au cours des cinq premiers matches (dans les années 1970), le PSG s’est incliné trois dans les années 1980, deux fois dans les années 1990 et une seule fois pour le moment dans les années 2000. Paris reste d’ailleurs sur quatre victoires consécutives au Parc des Princes.
Avec 2,32 buts par match en moyenne, les PSG-Nantes sont plus pauvres en buts que les autres rencontres du PSG (2,67 en moyenne). C’est essentiellement du à la moyenne de buts inscrits par les Parisiens : 1,35 but en moyenne, contre 1,71 face aux autres adversaires.
Le PSG contre Nantes au total (domicile et extérieur)
Avec vingt matches nuls, les matches entre le PSG et Nantes sont les rencontres qui se sont terminées sur un score de parité le plus grand nombre de fois. Cependant, la fréquence de matches sans vainqueur n’est que de 29 % : avec Monaco et Bordeaux, le FCN est en effet le club que le PSG a affronté le plus souvent en D1.
Nantes fait partie des équipes contre lesquelles le PSG marque le moins de buts : seulement 1,03 but par match en moyenne (contre 1,42 pour les autres adversaires du club parisien). En revanche, les Nantais marquent légèrement plus que les autres adversaires du club de la capitale (1,16 contre 1,13 but par match).
Précédentes confrontations entre le PSG et Nantes en coupes
En coupe de France
Depuis que les tours de qualification se jouent sur une seule rencontre (soit en 1993, 1999, 2004 et 2006), le vainqueur de l’opposition entre le PSG et Nantes remporte la compétition. De plus, c’est à chaque fois le club visiteur qui l’a emporté — la finale 1993 avait lieu au Parc des Princes, mais sur terrain neutre.
Tous les résultats en coupe de France depuis 1970 :
en 1980/1981, en seizièmes de finale retour, le PSG bat Nantes 5-3 mais ne parvient pas à se qualifier, en raison de sa défaite 2-0 au match aller. Ce match, qui restera comme l’un des plus beaux de l’histoire du club, est détaillé plus bas ;
en 1982/1983, le PSG bat Nantes 3-2 en finale au Parc des Princes. Compte tenu de la qualité du match, celui-ci est également résumé plus bas ;
en 1984/1985, lors des quarts de finale, le PSG s’impose 1-0 au Parc des Princes puis sur le même score à La Beaujoire. Le parcours du club parisien s’achèvera en finale, battu par Monaco ;
en 1992/1993, c’est une nouvelle fois en finale que se retrouvent Parisiens et Nantais. Et une nouvelle fois, ce sont les Rouge et Bleu qui l’emportent, 3-0 ;
en 1998/1999, Nantes se qualifie au Parc des Princes après un match nul 1-1 (4 t.a.b. à 5), et s’imposera en finale contre Sedan ; ce match est détaillé plus bas ;
en 2003/2004, le PSG sort vainqueur aux tirs au but de la demi-finale à Nantes (1-1, 3 t.a.b. à 4), puis remporte la compétition face à Châteauroux en finale ;
en 2005/2006, à nouveau en demi-finale à Nantes, le PSG s’impose cette fois 1-2 — grâce notamment à un magnifique but de Pauleta —, puis gagne la finale face à Marseille.
En coupe de la Ligue
Nantes et le PSG se sont affrontés une seule fois en coupe de la Ligue :
en 2002/2003, le PSG s’incline 2-3 au Parc après que Ronaldinho a raté un penalty face à Landreau ; tous les détails sur ce match plus bas.
Lors du Trophée des Champions
en 1995/1996, à Brest, le PSG a remporté le match opposant le champion de France au vainqueur de la coupe de France 1995 (2-2, 6 t.a.b. à 5). Les buts nantais ont été inscrits par deux futurs Parisiens : Nicolas Ouedec et Benoît Cauet. À noter que Paul Le Guen et Claude Makélélé participaient à ce match, qui a eu lieu le 3 janvier 1996.
Histoires de Paris SG - FC Nantes
Les rencontres entre le Paris Saint-Germain et le FC Nantes ont souvent donné lieu à de grands matches. Certains sont rentrés dans l’histoire, en raison de la qualité du jeu pratiqué ou des rebondissements. Retour sur ces affiches, et quelques uns des événements qui ont marqué l’histoire des PSG-Nantes.
16es de la coupe de France, 11 mars 1981 : 5-3
À cette époque, les seizièmes de finale se jouaient encore sur deux matches. La défaite 0-2 à l’aller risquait de priver Paris d’une poursuite de l’aventure dans sa compétition préférée. Au Parc des Princes, Toko (1-0, 8e) puis Boubacar (2-0, 15e) remettent rapidement les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux matches, puis Toko permet aux Parisiens de se remettre à rêver (3-0, 24e)… Pas très longtemps puisque Nantes marque à deux reprises avant la mi-temps, qui s’achève donc sur le score de 3-2 pour Paris. La deuxième période sera de même facture, avec un nouveau but de Rocheteau (4-2, 57e) auquel les Canaris répondent seulement quelques minutes après (4-3, 62e). Finalement, Toko marque un cinquième but pour Paris (5-3, 67e), qui assure là une belle victoire… malheureusement insuffisante pour se qualifier. Toutefois, malgré l’élimination finale, ce match restera comme l’un des plus beaux jamais disputés par le Paris SG.
Finale de la coupe de France, 11 juin 1983 : 3-2
Après avoir remporté le premier trophée de son histoire la saison passée face à l’ASSE (1982), le PSG doit confirmer face au champion de France 1983. Paris ouvre rapidement le score (1-0, 3e), mais Nantes égalise (1-1, 17e) puis prend l’avantage sur le célèbre but « brésilien » de José Touré (1-2, 40e). Safet Susic lui répond d’une frappe des 20 mètres (2-2, 65e), avant de donner finalement la victoire au PSG en servant Toko, qui marque (3-2, 83e). Ce match a non seulement été celui de la confirmation, mais il a sans doute été également l’une des plus belles finales de coupe de l’histoire.
21e journée de L1, 9 décembre 1995 : 5-0
Saison 1995/1996, le Paris SG accueille le champion de France en titre en pleine grève des transports. Les absents peuvent se mordre les doigts : dans son ouvrage de référence [2], Thierry Berthou évoque « l’une des plus belles rencontres jamais proposées au public du Parc depuis les débuts du club. Ni plus, ni moins. »
Dès la cinquième minute, Julio Cesar Dely Valdes réussit à tromper Dominique Casagrande dans une position improbable (1-0), qui rappelle le but de Diané à Sochaux pour le dernier match de la saison passée. Sur une talonnade astucieuse à l’entrée de la surface, Raï permet ensuite à Djorkaëff de réussir le lob parfait d’une balle piquée (2-0). Après un troisième but de l’extérieur du pied droit de Loko juste avant la mi-temps (3-0), le numéro 10 du PSG marque la copie conforme du but de Djorkaëff en début de deuxième période. Il reste plus de quarante minutes à jouer, et le PSG mène déjà 4-0 !
Malgré une barre transversale de Le Guen, le score n’évoluera plus jusqu’à la dernière minute : Pascal Nouma, le héros du match aller [3], marque le cinquième de et dernier but de la partie (5-0) de la tête, puis imite le vol du canari devant les supporters nantais qui ont fait le déplacement à Paris. Le lendemain, à Téléfoot [4], Jean-Claude Suaudeau est abattu : « Paris jouait plus vite, sautait plus haut, accélerait plus fort, alors que nous avions deux temps de retard partout. Oui, PSG est en passe d’être champion, et je n’ai pas de mal à l’admettre puisque j’ai vite compris qu’il serait trop fort pour nous. » Le PSG — qui sera la seule équipe à battre le FC Nantes deux fois cette saison-là, à l’aller et au retour — conforte sa place de leader, qu’il ne cèdera qu’à six journées de la fin du championnat.
16es de la coupe de France, 20 février 1999 : 1-1, 4 t.a.b. à 5
Match de coupe qui se déroule par un jour froid de février, dans une période assez difficile pour le club parisien : celui-ci se remet tout juste du fulgurant règne de Charles Biétry. Malgré cela, le public répond largement présent.
Ce devaient être les premiers pas au Paris-Saint-Germain du milieu de terrain portugais Manuel Helder [5], recruté en toute hâte en novembre 1998. Ce joueur fut présenté comme étant le « Deschamps portugais » ; après trois mois mystérieux durant lesquels il n’aura pas joué une seule seconde, tout le monde était particulièrement impatient. Il fera ce soir-là un match quelconque, à l’image de ses six apparitions parisiennes suivantes, et sera transféré en fin de saison.
Mais à l’époque le véritable point de crispation concernait Pierre Ducrocq. Ce joueur est alors le fleuron de la formation parisienne, un milieu de terrain plein d’avenir qui, pour sa part, est plutôt présenté comme le futur Deschamps français. À tel point que la Juventus lorgne avec insistance sur le jeune homme. Et, pour couronner le tout, Artur Jorge, qui trois mois après son retour au club est déjà très contesté, ne le fait plus jouer. Les supporters ont donc très peur de voir partir ce jeune du cru qui n’a jamais démérité — à tel point que sur Internet se créera un mouvement pour que Pierre Ducrocq reste à Paris (le MPDRAP), relayé en son temps par PSGMAG.NET. Malheureusement pour les supporters, Ducrocq ne débute pas cette rencontre.
Le match commence et le nantais Éric Decroix ouvre le score très vite. Derrière, les Parisiens tentent de revenir au score comme ils peuvent. Jérôme Leroy tape même le poteau sur un centre-tir, mais ça ne rentre pas. Artur Jorge fait enfin rentrer Pierre Ducrocq à la 66e minute, et peu de temps avant la fin du temps réglementaire, suite à un ballon mal repoussé sur un corner, le jeune Parisien frappe la balle comme elle vient : lucarne et égalisation ! Le Parc est heureux de voir briller celui qu’il a soutenu ; à compter de ce match, Ducrocq ne quittera plus l’équipe titulaire pendant un an et demi.
Le match se poursuit, mais il ne se passe plus rien jusqu’aux tirs aux buts. Les neuf premiers tireurs marquent. Arrive alors le dernier parisien, Bruno Rodriguez [6] : son tir est arrêté par Mickaël Landreau, le jeune portier nantais âgé de 19 ans à l’époque. Comme souvent ces dernières années, le PSG est éliminé par le futur vainqueur de l’épreuve.
31e journée de L1, 6 avril 2002 : 1-1
Nous approchons de la fin de saison, et le Paris Saint Germain de Luis Fernandez lutte pour une place européenne, le titre semblant désormais trop loin. Le match démarre mal, et le PSG est mené en première mi-temps suite à un but d’Olivier Quint. En deuxième mi-temps, Okocha frappe en force un coup-franc, et marque — ce sera son dernier but sous les couleurs parisiennes. Le score en restera à un partout, et Paris perdra deux points qui lui auraient été bien utiles dans la course à la Ligue des Champions. Mais le fait marquant du match est ailleurs.
Après le but parisien, Jérôme Leroy, toujours un peu trop fougueux, veut récupérer le ballon pour le mettre sur le rond central. Le gardien nantais, Mickaël Landreau, jusque-là dans son bon droit, refuse de lui rendre la balle. Jérôme Leroy veut lui arracher, et Landreau feint alors l’impact d’un coup de tête puis s’écroule, se tordant de douleur. Jérôme Leroy est expulsé par l’arbitre dans la foulée. L’histoire n’en restera pas là : la commission d’appel et de l’éthique agira, et punira le fautif. Mickaël Landreau est donc le premier joueur sanctionné a posteriori pour acte de simulation. Mais il n’aura comme sanction … qu’un match de suspension avec sursis. Ce qui provoquera tout de même l’indignation nantaise, avec le sempiternel laïus des petits clubs comme Nantes, lésés face à l’ogre parisien. Sauf que, six mois plus tard, pour rigoureusement les mêmes faits, Fabrice Fiorèse, un Parisien cette fois-ci, encaissera trois matches de suspension.
16e journée de L1, 22 novembre 2002 : 0-1
Il s’agit ici de la dernière victoire nantaise en championnat sur le sol parisien. Le match avait pourtant bien commencé puisque le PSG obtient un penalty assez vite. L’attaquant argentin Cardetti, qui n’est alors déjà plus en réussite, prend le pari de le transformer. Toujours excellent dans cet exercice, Landreau stoppe le penalty. Et en fin de première période, Heinze, qui pourtant n’aura commis que très peu d’erreurs durant son séjour parisien, fait une maladresse.
Gabriel Heinze a toujours bien aimé les gestes défensifs spectaculaires, pour le plus grand plaisir du Parc. Malheureusement, ce ne sont pas toujours les gestes les plus utiles… Ainsi, alors qu’une balle chaude arrive aux abords de la surface de réparation et qu’il peut dégager sereinement, il préfère réaliser un ciseau défensif, l’option la plus spectaculaire. Mais il se rate, et atteint un attaquant nantais au visage. S’en suit un coup-franc, transformé par… Sylvain Armand — qui se rattrapera l’année suivante en marquant un but contre son camp.
Le Paris Saint-Germain ne reviendra pas au score, malgré une supériorité numérique suite à l’exclusion du Nantais d’alors, Jean-Hugues Ateba. Cette défaite tombe très mal pour Luis Fernandez, et accentue les dissensions entre le coach parisien et son président, Laurent Perpère, qui le désavouera complètement quelques semaines plus tard.
16es de la coupe de la Ligue, 9 décembre 2002 : 2-3
Peu après la défaite évoquée quelques lignes plus haut, les deux clubs se retrouvent sur la pelouse du Parc pour la coupe de la Ligue. En l’absence de Pochettino, le brassard parisien est porté par Ronaldinho, preuve que Luis n’était pas si « injuste » avec le joueur. Ca commence très mal pour le Paris Saint-Germain, puisque Nantes mène 2-0 assez vite par le biais de Sylvain Armand et Mario Yepes — ça ne s’invente pas. La réaction parisienne ne tarde pas : le Ghanéen Alex Nyarko — avant qu’il prenne sa retraite pour la deuxième fois de sa carrière — réduit le score sur corner, puis Heinze égalise en deuxième mi-temps, suite à un très bel enchaînement contrôle de la poitrine, frappe directe.
Malheureusement, les Parisiens doivent encore courir après le score puisqu’en fin de match, suite à un cafouillage, Alonzo marque contre son camp. Dans les dernières minutes, le PSG a l’occasion de revenir, puisque suite à une faute sur El Karkouri, un penalty est sifflé. Ronaldinho s’approche du point de penalty, alors que Mickaël Landreau tente un coup de bluff qui a beaucoup fait parler : il ne se met pas au centre du but, mais se décale volontairement sur son côté droit. Ronaldinho tire le penalty… à gauche, sur Landreau. Le Brésilien dira plus tard n’avoir pas voulu tenir compte du positionnement du gardien. Le coup de bluff du gardien nantais a marché [7], Nantes poursuit sa route en coupe de la Ligue !
33e journée de L1, 21 avril 2007 : 4-0
Dernier affrontement en date entre les deux clubs, avec comme enjeu primordial : le maintien en L1. Le Paris Saint-Germain avait alors déjà entamé un redressement qui pouvait laisser à penser que le club allait rester dans l’élite [8], tandis que Nantes ne s’en sortait pas, malgré le renfort de Fabien Barthez.
Par ailleurs, depuis l’arrivée de Paul Le Guen à la tête du staff parisien, Pauleta joue moins, et son rendement est de plus en plus contesté. Comme à chaque fois qu’il est ainsi discuté, Pauleta va réagir : d’emblée, les Rouge et Bleu obtiennent un coup-franc bien placé. Pauleta le tire et marque. Fabien Barthez, quant à lui, prendra sa position classique face au Portugais : les mains sur les genoux fléchis, la tête qui suit la trajectoire du ballon, et les pieds, immobiles, bien vissés au sol. Et le festival Pauleta va continuer : il décale superbement Rothen, qui se lève la balle et fait une demi-volée en lucarne ; 2-0 à la mi-temps. En deuxième période, le PSG continue à dominer, et corse le score de deux buts supplémentaires en une minute : sur un contre, Pauleta fait une course de 70 mètres puis, après un relais intelligent avec Luyindula, fusille Barthez. Quelques secondes plus tard, le même duo est à l’action : Pauleta sert Luyindula, qui marque tranquillement du gauche. Peguy Luyindula était d’ailleurs un des hommes en forme du PSG à ce moment-là. Il est important de le rappeler à l’heure où celui-ci semble être dans le creux de la vague.
Après une ultime parade spectaculaire de Landreau, qui voulait participer à la fête, le match s’arrête sur le score lourd de 4-0. Le Parc exulte, l’« union sacrée » proclamée par les supporters a fonctionné, car le PSG est quasiment assuré de sauver, et a presque relégué Nantes. Ce jour-là, le Paris Saint-Germain a gagné le droit de devenir le club doyen en L1.