Avant de balayer tout ce qui s’est passé au Paris Saint-Germain durant la semaine, un petit coup d’oeil sur l’essentiel de l’actualité dans le football français.
Des nouvelles du reste du monde
Gagner sur coups de pied arrêtés, c’est génial
Contrairement à ce que pourraient penser des supporters du PSG qui ne liraient que les articles consacrés à leur club, gagner sur coups de pied arrêtés grâce essentiellement à un joueur n’est pas nécessairement synonyme de crise pour Untel-dépendance et autres manque-de-sourire. Ainsi Vincent Duluc faisait-il l’éloge de l’OL dans L’Équipe du 27 septembre :
Depuis le début de la saison, Lyon a inscrit 80 % de ses buts sur coups de pied arrêtés. […] Les Lyonnais ont acquis, avec le temps, une culture profonde des coups de pied arrêtés, qui tient essentiellement à Juninho, évidemment, mais aussi à la qualité des joueurs de tête, renforcés cet été par Makoun, déjà auteur de deux buts, dont un sur corner du gaucher Källström. […]
Les meilleurs d’Europe
Leader français en coups de pied arrêtés, et leader tout court, l’OL l’est également lorsque l’on se plonge dans les cinq Championnats européens majeurs (Angleterre, Espagne, Italie, France, Allemagne). Lyon présente la proportion de buts sur coups de pied arrêtés la plus élevée chez les équipes issues de ces Championnats et disputant la Ligue des champions.
Les supporters nantais refont (discrètement) parler d’eux
Comme le PSG en avril dernier, Nantes a perdu 3-0 à Caen la semaine passée. Comme une partie des supporters parisiens à l’époque, une partie des supporters nantais ont dégradé le centre d’entraînement de leur équipe, en taggant les murs, les sols et les voitures. Mais contrairement aux images du Camp des Loges, celles de la Jonelière n’ont pas tourné en boucle sur les chaînes de télévision française.
Rappel des faits : « le portail d’entrée a été forcé. Les façades du bâtiment administratif et le sol ont été taggés », a déclaré Luc Delatour, directeur des compétitions du FC Nantes. Parmi les slogans taggés : « Kita casse-toi, enculé », « Praud dégage », « joueurs trop payés » ou encore « le FC Nantes appartient aux supporters ». On est loin de la banderole déployée au Parc des Princes il y a deux semaines (« quand le collectif fonctionne, les individualités rayonnent »).
La direction du club va porter plainte contre X. Il y a 15 jours, des supporters avaient déjà manifesté « pour la sauvegarde du patrimoine nantais ». À Caen, quelques uns étaient venus à l’hôtel des joueurs avant de se rendre au stade d’Ornano, qu’ils avaient quitté à la mi-temps pour aller attendre les joueurs après le match à l’aéroport de Caen. Sur les conseils des services de sécurité du club, le président Kita avait quitté le stade par une porte dérobée.
Ouest-France a publié un rappel des précédents incidents impliquant les supporters du FCN depuis trois ans :
en mai 2005, Nantes est relégable, les sièges du parcage visiteurs à Sochaux volent et une stadière est grièvement blessée à un oeil avec un poteau de corner ;
en avril 2007, Fabien Barthez affirme avoir été agressé par des supporters en sortant du stade au volant de sa voiture ;
en mai 2007, Nantes est relégué en L2, le match contre Toulouse est interrompu à trois minutes de son terme suite à l’envahissement du terrain. Nantes perdra le match sur tapis vert ;
en juin 2007, des supporters interrompent la séance du conseil municipal de Corbeil-Essonnes pour apostropher le maire et propriétaire du club, Serge Dassault. Les supporters hurlent « Dassault dégage ! Vous avez sali notre club, nous salirons votre nom… Partout où vous irez, nous irons. » Rudi Roussillon est remplacé trois jours plus tard par Luc Dayan, et Serge Dassault décide de vendre. Ce sera chose faite le 28 juillet.
La technologie secrète du Parisien
Alors que Canal + a démontré que les images des caméras de télévision disponibles lors du match Le Mans - Marseille ne permettaient pas de savoir si le ballon repris de la tête par Samassa avait franchi entièrement la ligne ou non, le Parisien affirme de son côté que le but était « tout à fait valable ». Alors, méconnaissance des lois du jeu — le ballon doit franchir entièrement la ligne —, ou avance technologique ?
Feindouno à l’abri de la crise financière
Un mois après la fin du marché des transferts en France, Pascal Feindouno a quitté l’AS Saint-Étienne pour Al-Saad (Qatar). Si ses propos, dans L’Équipe, ont le mérite de la franchise, ils sont surtout le reflet d’une triste époque :
Si je mérite mieux que le championnat du Qatar ? Sportivement, je suis d’accord, mais quand tu n’as pas d’autre choix… C’est aussi un choix financier, je ne le cache pas. […] Une telle proposition ne se refuse pas ! Après le foot, je ne vais pas demander à quelqu’un de m’aider, ma famille ou moi. […] Si [les dirigeants stéphanois] voulaient me garder, ils auraient dû faire un effort financier. Si tu considères qu’un joueur est très important, décisif, pour ton club, et si tu veux vraiment le garder…
[…] On travaille tous pour de l’argent, non ? Bien sûr, un joueur défend aussi les couleurs d’un club mais, dans le foot, personne ne fait rien pour rien. Il faut dire la vérité. Les supporters sont choqués par mon départ ? Je ne discute pas avec les supporters. Ils aiment leur club, mais ils ne connaissent pas le football, ni le milieu, tout ce qui se passe entre nous.
Le chantage d’Aulas : OL Land, ou je m’en vais !
Agacé de voir son projet de nouveau stade retardé, Jean-Michel Aulas a menacé dans une interview au Progrès de Lyon de quitter l’OL : « Si les travaux n’ont pas commencé dans deux ans, année de la coupe du monde, je quitterai la présidence du club et partirai ailleurs. Si pour des raisons politiques et politiciennes, il faut mener mon projet ailleurs, je le ferai. J’ai déjà investi avec Cegid [l’entreprise dont il est PDG], à Londres et en Chine. Je pourrais le refaire avec une équipe de football. […] On pourrait mettre des grues dans sept mois mais l’administration ne suit pas. »
L’AFP rappelle que son projet « OL Land » — comprenant un stade de 60 000 places, des installations sportives, un parc de loisirs, une zone commerciale, des hôtels et des bureaux d’affaires — est retardé par une opposition que le président lyonnais estime modeste. La livraison de ce projet avait été initialement prévue pour l’été 2010 avec un début des travaux en 2008, mais pour l’heure les acquisitions foncières ne sont notamment pas terminées sur le site choisi, Décines-Charpieu (à l’est de Lyon), qui fait débat dans l’agglomération — le permis de construire n’est donc pas délivré. Le 11 juillet dernier, le commissaire chargé de l’enquête publique avait, au terme de celle-ci, rendu « un avis défavorable à la modification du PLU (plan local d’urbanisme) », principalement en raison des réserves exprimées en termes « d’accessibilité et d’investissement public » pour ce stade privé. L’Olympique Lyonnais est entré en bourse en février 2007 afin notamment de financer la construction d’un « OL Land ».
La coupe UEFA devient Europa League
Le Comité exécutif de l’UEFA a approuvé vendredi 26 septembre le changement de nom de la coupe UEFA, qui deviendra l’« UEFA Europa League » à partir de la saison 2009/2010. Ce nouveau nom annonce des changements majeurs dans cette compétition qui offrira une phase de groupes à 48 équipes. Le président de l’UEFA Michel Platini a déclaré sur le site de l’UEFA : « Ces changements vont bonifier cette compétition historique, très importante pour l’UEFA et pour le football européen, puisqu’elle va concerner plus de fans, plus de joueurs et plus de clubs. Je suis convaincu que ce nouveau format donnera à l’UEFA Europa League un nouvel élan de succès. »
L’essentiel de l’actu au PSG
Conseil de classe : Le Guen peut mieux faire
Si Paul Le Guen se montre suffisamment réceptif, les problèmes du Paris SG pourraient bientôt toucher à leur fin. Sylvie De Macedo, journaliste au Parisien, a en effet accepté de donner quelques conseils à l’entraîneur triple champion de France :
Stéphane Sessegnon est certainement l’une des recrues qui offrent le plus de satisfactions. Mais encore faut-il savoir l’utiliser correctement. Contre Nantes et Grenoble, le joueur a évolué comme milieu défensif pour combler l’absence de Makelele. Une grosse erreur ! A ce poste, tout le talent de l’ex-Manceau s’éteint. Il ne pèse plus sur le jeu offensif. Surtout, le Béninois est dans l’incapacité de trouver ses attaquants. Tâche dans laquelle il excelle lorsqu’il joue juste derrière eux. Attention également à ne pas trop épuiser le joueur en le faisant enchaîner les rencontres.
À force d’être préservé, Giuly s’est blessé
Lundi soir, le site officiel du PSG a évoqué la situation des joueurs blessés :
blessé face à Grenoble, Ludovic Giuly souffre d’une lésion musculaire à la cuisse gauche et sera indisponible pendant trois semaines environ ;
souffrant d’une élongation à la cuisse droite, Claude Makélélé a repris le footing lundi avec le groupe professionnel ;
opéré d’une pubalgie en début de mois, Mamadou Sakho a également repris le footing lundi.
La situation des deux anciens internationaux français n’est pas simple, comme l’a rappelé le Parisien cette semaine : dimanche, Laurent Perrin soulignait que « Giuly, à force d’être préservé, manque cruellement de rythme ». Mardi, le même Laurent Perrin ajoutait : « à 32 et 35 ans, [Giuly et Makélélé] ne peuvent jouer qu’un match par semaine. Mais à force d’être préservés, ils manquent de rythme. » Cela dit, chez PSGMAG.NET, on pense que le véritable problème est tout autre. Disons la vérité : à force d’être préservé, Ludovic Giuly — qui n’a été titulaire que sept fois en sept journées de championnat —, eh ben il manque de rythme !
Par ailleurs, Mamadou Sakho a fait le point sur sa blessure dans les colonnes du Parisien :
[L’opération] était devenu nécessaire. Je jouais, mais la douleur était toujours là. Déjà en fin de saison dernière, j’avais mal. Et ça ne diminuait pas. Sur les accélérations, surtout en fin de match, je souffrais vraiment. J’étais limité sur certains gestes. Le coach m’avait donné ma chance mais, à un moment, j’ai dû dire stop. Ça s’est fait juste après le match à Caen (0-1). Pourtant, on avait tout fait pour éviter l’opération, notamment avec du renforcement musculaire abdominal. […] Le président Villeneuve est venu [me voir à l’hôpital]. Ça m’a touché. J’ai aussi reçu des coups de fil de Sammy [Traoré], Stéphane [Sessegnon], Younousse [Sankharé], Granddi [Ngoyi] ou Yannick [Boli].
[…] Je vais courir toute cette semaine. Et on fera un point lundi prochain pour voir si je peux retoucher le ballon. Je ne me fixe pas de date précise pour rejouer. Je sens que je suis en avance dans ma guérison. Mais je ne veux pas faire n’importe quoi et risquer une inflammation musculaire. Je prendrai le temps qu’il faudra.
Le PSG fait recette, au Parc et en déplacement
Samedi dernier contre Grenoble, le Parc des Princes a dépassé la barre des 40 000 spectateurs pour la troisième fois de la saison. L’affluence moyenne du PSG à domicile atteint ainsi les 42 710 spectateurs après trois matches disputés à Paris, contre 37 005 pour l’OL.
À l’extérieur, le PSG a attiré 20 704 spectateurs en moyenne, dont 1 031 supporters parisiens en parcage visiteurs (chiffres LFP).
L’autobiographie de Jérôme Rothen
Les bonnes feuilles de Vous n’allez pas le croire, l’autobiographie que Jérôme Rothen — en collaboration avec Damien Degorre, journaliste à L’Équipe — publiera mercredi 8 octobre prochain aux éditions Prolongations (groupe L’Équipe), ont été réservées à… L’Équipe Magazine. L’occasion d’en savoir plus sur la teneur des mémoires de l’ancien monégasque : on y apprend que Zidane l’a traité de « fils de pute » lors d’un match entre Monaco et le Real Madrid, que Barthez l’ignorait, que Gallas était une « truffe » à l’école, ou encore que Deschamps ne lui a pas tenu rigueur du jour où Rothen l’a pourtant insulté devant les caméras de télévision (« espèce d’enculé, je vais te niquer ta race »). Il évoque également ses différents entraîneurs — d’Alain Perrin à Guy Lacombe en passant par Vahid Halilhodzic — ou encore les menaces dont il a été victime la saison dernière de quelques supporters du PSG.
Coupe de la Ligue : PSG - Lens en quarts de finale ?
Le tirage au sort des huitièmes et du tableau final de la coupe de la Ligue a été effectué ce mercredi :
le PSG accueillera Nancy mardi 11 ou mercredi 12 novembre ;
en cas de qualification, Paris affronterait le vainqueur du match Sochaux-Lens en quarts de finale — un nouveau tirage au sort déterminera l’équipe qui reçoit ;
en demi-finale, les Parisiens seraient opposés au vainqueur des duels Bordeaux-Guingamp - Montpellier-Châteauroux ;
dans l’autre partie du tableau, la vainqueur de Lyon-Metz affrontera celui de Vannes-Auxerre, alors que Nice ou Créteil sera opposé à Rennes ou Le Havre.
Championnat des tribunes : Paris fait toujours le plein
Le Paris SG continue son carton plein au championnat des tribunes de la LFP : contre Grenoble, il a obtenu 6 points sur 6 en ambiance / animation et 4/4 et fidélité. Quant au traditionnel malus pour usage de fumigènes, il était cette fois de -2 points.
Makonda en sélection nationale des moins de 19 ans
Tripy Makonda participera à un tournoi international au Danemark du 10 au 15 octobre prochain avec la sélection nationale des moins de 19 ans :
Danemark - France, dimanche 12 octobre à 14h00 ;
France - Turquie, mardi 14 octobre à 14h00.
Bruno N’Gotty joue toujours
Âgé de 37 ans, Bruno N’Gotty n’est pas décidé à abandonner le football. L’auteur du but décisif en finale de la coupe des coupes 1996 à Bruxelles vient d’être prêté pour un mois à Hereford United, en troisième division anglaise. Il évoluait à Leicester City depuis la saison dernière. Retour sur sa carrière depuis son départ du PSG :
1998 - décembre 1999 : Milan AC ;
1999/2000 : Venezia Calcio ;
2000/2001 : Olympique de Marseille ;
2001-2006 : Bolton Wanderers ;
2006/2007 : Birmingham City ;
2007/2008 : Leicester City.
D’après Wikipédia, Bruno N’Gotty est actuellement le plus ancien professionnel français en exercice, ayant débuté sa carrière par un match de coupe de France en janvier 1988.
Mickaël Landreau prêt à faire grève avec l’UNFP
Les co-présidents de l’UNFP Philippe Piat et Sylvain Kastendeuch, ainsi que le responsable de l’information Stéphane Saint-Raymond, se sont rendus au Camp des Loges cette semaine pour rencontrer Zoumana Camara, Claude Makélélé, Sylvain Armand et les deux délégués de l’UNFP pour le PSG, Sammy Traoré et Mickaël Landreau. Les représentants du syndicat des joueurs ont expliqué les raisons de leur protestation contre le projet de modification des statuts de la ligue, visant à donner aux clubs professionnels la majorité des voix au conseil d’administration de la LFP. Si ce projet devait aboutir, les joueurs pourraient faire grève : « Je suis solidaire de l’UNFP, a déclaré le gardien parisien à l’issue de cette rencontre. Je suis prêt à faire la grève s’il le fallait. Mais je pense que si tous les joueurs restent solidaires, il n’y aura pas de problème. »
Les autres brèves de la semaine
La rumeur de la semaine prête aux responsables parisiens un intérêt pour l’arrière droit de la Juventus Jonathan Zebina (30 ans).
Raymond Domenech communiquera jeudi à 13 heures sa sélection pour les deux prochains matches de l’Équipe de France, face à la Roumanie (samedi 11 octobre) et à la Tunisie (mardi 14 octobre).
Le PSG et le Paris Foot Gay ont signé une convention de partenariat pour prolonger leurs actions de sensibilisation et d’information pour lutter contre l’homophobie dans le football.
Dans le cadre de son partenariat avec la Mairie de Paris, la Fondation PSG a organisé un événement à l’Hôpital Necker - Enfants malades (Paris 15e) : Jérôme Rothen et Sammy Traoré ont rendu visite aux enfants, pré-ados et adolescents hospitalisés pour de courts ou longs séjours.
David Ginola fera une apparition en tant que guest star, aux côtés de Lorie, dans la série américaine Les feux de l’amour, qui tournera plusieurs épisodes à Paris la semaine prochaine.
Après deux défaites en deux matches, Charles Villeneuve ne dramatise pas, alors que Paul Le Guen n’est pas rassuré. Sans importance ? Détrompez-vous, L’Équipe étale cette « information » sur une demi-page :
- Crise au PSG ?