Après nos informations hier sur les accès aux alentours du Parc des Princes, les animations dans le stade, les coursives et l’ambiance en tribunes, nous poursuivons notre observatoire du nouveau visage du PSG.
Ce lundi, le Parisien fait part de son contentement :
Au contraire, il nous semble que le plan Tous PSG affiche déjà ses premières limites. En dehors des manifestations à l’extérieur du stade — annoncées pour PSG-Saint-Étienne —, plusieurs éléments s’annoncent inquiétants pour la sécurité dans l’enceinte même du stade.
Provocations et risques de violences en tribunes
Plusieurs témoignages qui nous sont parvenus font état de débuts d’incidents en tribune Boulogne ce samedi. Des supporters du FC Porto et, surtout, des Franciliens invités par le club et les collectivités ont provoqué les supporters parisiens, notamment en scandant des chants à la gloire de l’Olympique de Marseille.
Alors que les incidents avaient disparu de l’enceinte du stade, les invitations distribuées le plus largement possible — il faut bien tenter de remplir un minimum le stade — et la présence de supporters adverses — a fortiori quand il ne s’agira pas essentiellement de Franciliens d’origine portugaise, parfois sympathisants du PSG autant que de Porto — annoncent de véritables risques de bagarres en tribunes. Les parcages visiteurs n’ont pas été généralisés pour rien…
Virages rouges : ça va être folklorique
Si les contestations à l’extérieur du stade étaient quasi-nulles ce week-end, les tribunes du Parc des Princes ont en revanche commencé à se faire entendre.
À Auteuil rouge, comme samedi, le placement est globalement resté libre lors de la deuxième journée du tournoi de Paris. Des placeuses étaient présentes, mais très occasionnellement mises à contribution. L’affluence dans cette tribune étant plus importante que la veille, les stewards n’ont pas eu à s’assurer que personne n’allonge ses jambes sur la rangée de devant comme ce fut le cas lors de PSG-Porto. Les regroupements étaient cependant toujours rapidement interdits — le zèle de certains stewards allant jusqu’à se précipiter vers les indélicats qui passaient trop de temps debout en bas de la tribune à tenter de retrouver leurs amis déjà assis ou à photographier les joueurs.
Une fois le match PSG-Roma débuté, les choses ont commencé à évoluer. De nombreux supporters, isolés, souhaitaient naturellement rester debout. Les stewards s’empressaient alors de venir faire appliquer le règlement, et faire asseoir les impudents — y compris ceux qui ne gênaient personne. Rapidement, plusieurs supporters parisiens se sont regroupés sur la gauche de la tribune Auteuil — « R1 », pour reprendre la même dénomination que côté Boulogne —, près du parcage visiteurs. Les premiers chants — pro-PSG et anti-Colony — lancés ont été repris par une partie de la tribune, mais les stewards ont vite tenté de mettre fin au regroupement. S’en est suivi un jeu du chat et de la souris entre stewards et supporters, sagement assis à leurs places jusqu’à ce qu’ils relancent un nouveau chant…
Après un quart d’heure de jeu apparaît le premier chant à se faire entendre massivement : « Tout le monde debout, tout le monde debout, tout le monde, tout le monde, tout le monde debout ». En quelques secondes, toute la tribune Auteuil rouge se lève ! L’événement coïncidant avec une bonne période des Parisiens sur le terrain, la situation reste en l’état quelques minutes. Cependant, les spectateurs occasionnels se rassoient rapidement, et ne restent debout que des duos ou trios de supporters dispersés sur toute la tribune. Ceux qui semblent lancer les chants et ainsi mener la contestation se voient expulsés sans ménagement par une armée de stewards, sous les sifflets de la tribune et l’œil des renseignements généraux. Les stewards peuvent alors faire asseoir un à un tous les habitués, expulsant parfois quelques récalcitrants.
- Expulsion d’un supporter qui voulait rester debout
- Photo Mathieu Genet pour www.psgmag.net
Quelques chants parcourront ensuite la tribune de manière très épisodique. Auteuil rouge continuera cependant à réagir au match, jusqu’à la célébration finale du but de Guillaume Hoarau.
Ainsi, de peur de voir les supporters se réapproprier les virages, le PSG interdit même de se tenir debout. Tant que l’affluence sera faible — comme samedi — ou que la coordination en tribunes sera nulle — comme dimanche —, les stewards parviendront, au prix de nombreux efforts, à faire appliquer le dispositif. Mais lorsque les 13 000 anciens abonnés seront plus nombreux à revenir au stade et qu’une grande partie des tribunes refusera de s’asseoir, les hommes en rouge auront bien des difficultés à expulser des centaines de personnes refusant simplement de rester assis en virage.
- Expulsion d’un supporter qui voulait rester debout
- Photo Mathieu Genet pour www.psgmag.net
Infos en vrac
Public. Quelques chants ont parfois été repris en tribunes latérales. Après les sifflets envers Traoré la veille, les insultes contre l’arbitre ce dimanche — notamment dans les secteurs familles et invitations d’enfants — laissent à penser que le nouveau public convivial n’est pas encore au rendez-vous. En dehors de ces rares situations, les secteurs familles ne se sont signalés que par un léger bruit de fond, résultat des objets de vacarme distribués aux enfants.
Animations. Valérie (voir [PSG-Porto] Le nouveau visage du Parc (photos)) avait déjà disparu de la circulation ce dimanche. En revanche, le désolant « vous vous z’êtes là » était toujours au programme des festivités.