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Synthèse des faits marquants

[2e j.] Retour sur PSG 3-1 Le Mans (vidéos)

Paris s’impose d’emblée à domicile, grâce notamment à ses recrues

lundi 17 août 2009, par Gauthier B., Vivien B.

[2e j.] Retour sur PSG 3-1 Le Mans (vidéos)

Au programme de ce « retour sur le match » : le match en bref, l’utilisation des milieux défensifs, Kombouaré et les changements, le remplacement de Camara, l’accueil des joueurs au Parc des Princes, les résultats du Mans à Paris, l’affluence, histoires d’arbitre, le nouveau maillot, infos diverses, statistiques, photos et news des tribunes, et encore quelques infos complémentaires…

Grâce à sa première victoire de la saison, Paris recolle aux premières places. Il est désormais cinquième.

Le match en bref

Pour sa première au Parc des Princes, Antoine Kombouaré alignait quasiment la même formation que la semaine précédente à Montpellier. La seule exception venait de la défense centrale : Traoré était préféré à Bourillon pour épauler Sakho. L’explication de ce changement tenait aux lacunes perçues à la Mosson concernant le coups de pieds arrêtés défensifs, mais aussi aux gabarits imposants de certains manceaux. La taille de Traoré pouvait effectivement remédier à ces deux problèmes. Par ailleurs, Guillaume Hoarau faisait sa première apparition sur le banc parisien, au détriment de Jean-Eudes Maurice.

Le match commence bien pour le PSG, qui monopolise assez largement le ballon. Tous les joueurs parisiens se montrent très mobiles et se projettent très vite vers l’avant. Les occasions ne pleuvent pas, mais la pression est constante sur le but manceau. Sur une belle percée de Sessegnon, bien relayé par Luyindula, le Béninois voit son ballon sauvé sur sa ligne par Cerdan. Peu de temps après, contre le cours du jeu, les Mucistes ouvrent le score sur une action que le PSG de l’an dernier n’aurait pas renié : long dégagement du gardien, déviation au millimètre de Maïga pour Helstad, qui passe entre les défenseurs. Le Norvégien frappe au ras du poteau et marque (0-1, 20e).

Les Parisiens sont un peu sonnés, mais ne tardent pas à revenir à l’assaut. Peu après la demi-heure de jeu, Clément récupère un ballon à l’entrée de la surface et lance le plus simplement du monde Erding. Celui-ci se retrouve lancé à 40 mètres du but avec un seul défenseur à éliminer. Après des passements de jambes et deux crochets, la recrue du PSG effectue une frappe croisée du gauche et marque ainsi son premier but (1-1, 33e) — qui ressemble à la copie du troisième but de Marco Simone contre Lyon (3-0) en 1997/1998, à la seule différence que l’Italien était côté droit. Les Parisiens continuent à attaquer jusqu’à la mi-temps, mais la maladresse de Giuly, qui ne cadre aucune frappe, empêche le PSG de prendre l’avantage.

En deuxième mi-temps, le PSG maintient sa domination sur l’équipe qui a fait souffrir Lyon la semaine passée. Il en est récompensé à l’heure de jeu quand, sur un coup-franc de Sessegnon, Frédéric Thomas marque contre son camp (2-1, 59e). Il s’en suit une période où la défense centrale du PSG se montre un peu naïve : Le Mans se procure trois grosses occasions, toutes déviées par Coupet — un coup-franc de Coutadeur et deux duels face à Lamah.

La chance du Mans est passée, et sous l’impulsion des remplaçants — Jallet, Kezman, puis Ngoyi — et de Luyindula, très en jambe, le PSG se procure une multitude de belles situations en fin de rencontre. Avec pour couronner le tout un but marqué par Giuly sur une belle ouverture de Kezman (3-1, 81e). Face à des Manceaux désorganisés, Paris conclue tranquillement en faisant tourner, sous les « olés » du public parisien.

Le PSG s’impose donc sur le même score que l’an dernier, en ayant affiché de bonnes aptitudes offensives, et ce toujours malgré l’absence de Hoarau et d’une potentielle recrue côté gauche.

Les milieux défensifs tuent le foot

Actuellement, les critiques se font vives à l’encontre du sélectionneur de l’Équipe de France, qui aligne quoi qu’il arrive deux milieux de terrain au profil plutôt défensif. Par ricochet, on entendait parfois le même genre de reproches envers Paul Le Guen, et donc maintenant envers Kombouaré, puisque ces deux entraîneurs ont fait confiance à un milieu de terrain composé de deux milieux défensifs : Jérémy Clément et Claude Makelele. Ce type de dispositif a paraît-il le désavantage de réduire considérablement les solutions offensives d’une équipe. Sans avoir d’avis réellement tranché sur la question, il convient quand même de relever la statistique suivante : sur les quatre buts marqués par le PSG depuis le début de saison, trois ont été initiés par un de ces fameux milieux défensifs.

Kombouaré et les changements

En ce début de saison, Antoine Kombouaré fait dans la provocation avec ses coachings. Au départ, il aligne Sessegnon milieu gauche, Giuly milieu droit, deux charnières centrales testées en deux matches, puis en cours de match, Jallet milieu droit, Luyindula, puis Clément en milieu gauche, Ngoyi en meneur de jeu. Le grand jeu est désormais de deviner dans combien de temps un ou plusieurs de ces choix seront vivement critiqués dans la presse…

Qui pour remplacer Camara ?

Si l’association Sakho-Traoré a le mérite de donner plus de présence physique à la défense parisienne — après les insuffisances de la paire Sakho-Bourillon décelées à Montpellier —, la complémentarité entre les deux hommes ne semble pas optimale. Surtout, la relance n’est le point fort ni de l’espoir français, ni du Malien. La bonne formule reste encore à trouver.

Autres infos autour du match

L’accueil des joueurs

- Revue d’effectif. Durant l’échauffement, le speaker a présenté tous les joueurs de l’effectif. L’occasion pour de nombreux spectateurs de siffler Grégory Bourillon et de conspuer Jérôme Rothen. Inversement, Stéphane Sessegnon semble avoir été le plus acclamé — Sakho, Giuly et Hoarau ne doivent cependant pas être loin à l’applaudimètre.

- Recrues. Mevlut Erding s’est également mis le public dans la poche avant même le début du match. Après son but, qu’il est allé fêter devant le Virage Auteuil, les ovations ont repris de plus belle, dans un brouhaha désordonné. Pour l’autre nouveau du onze de départ, Grégory Coupet, il aura fallu attendre un double-arrêt à la 67e minute pour que l’ancien Lyonnais enflamme le stade.

- Sammy Traoré. Enfin notons la relation toujours singulière de Sammy Traoré avec le public du Parc des Princes : autrefois sifflé, il est aujourd’hui devenu une quasi coqueluche. Après ses désormais célèbres chevauchées, un autre type d’action a suscité l’ovation du stade : une balle perdue, que le natif de Créteil tentera de récupérer en enchaînant trois fautes consécutives.

Le Mans ouvre le score, Paris gagne

Les Manceaux auraient pourtant dû se méfier : en 2006/2007 déjà, à Paris, ils avaient ouvert le score — à la demi-heure de jeu —, avant de finalement s’incliner 2-1, lors de la 31e journée. Le PSG venait d’entamer sa première opération maintien in extremis.

Mieux : en 2003/2004, pour sa première saison en L1, Le Mans n’avait inscrit qu’un seul but au cours des neuf premières journées. Le 18 octobre, à la 12e minute, le Muc ouvre le score au Parc des Princes. Retardés, les supporters manceaux qui ont fait le déplacement sont encore sur le chemin, dans leurs bus. Ils arrivent à temps pour voir le PSG inscrire les cinq buts de la victoire parisienne (5-1).

Le Parc des Princes n’était pas rempli

- Affluence en L1. Avec seulement 30 558 spectateurs au Parc des Princes — les tribunes E et F bleues étaient vides —, le PSG a réalisé sa plus faible affluence en L1 depuis plus de deux ans : contre Toulouse (0-0), mercredi 17 janvier 2007, le PSG n’avait attiré que 29 158 spectateurs [1]. Les tribunes basses de Boulogne (R1/R2) étaient fermées, suite au décès de Julien Quemener — le match, initialement prévu le 26 novembre, avait d’ailleurs été reporté une première fois.

Paris avait accueilli au moins 31 634 personnes à chaque match en 2007/2008 (PSG 1-1 Lille, dimanche 26 août 2007) et au moins 34 915 en 2008/2009 (PSG 2-1 Sochaux, dimanche 18 janvier 2009).

- Reprise au Parc. Pour un match de reprise, il faut remonter au PSG-Châteauroux du 2 août 1997 pour trouver trace d’une affluence aussi faible. À l’époque, 30 404 spectateurs [2] avaient pris place dans un Parc des Princes en travaux à l’approche de la coupe du monde 1998. Les abonnés du Kop of Boulogne étaient d’ailleurs obligés de se rendre en tribune K, leur tribune étant en pleins travaux.

Ces dix dernières saisons, l’affluence avait oscillé entre 32 814 (PSG 2-2 Caen, samedi 14 août 2004) et 43 542 (PSG 1-0 Troyes, samedi 31 juillet 1999), pour une moyenne de 38 860 spectateurs.

- 15 août. La date n’explique pas tout, puisque cinq matches ont eu lieu au Parc des Princes le week-end du 15 août durant ces dix dernières saisons, réunissant en moyenne 38 815 spectateurs, de 32 227 contre Lorient en 2007 (1-3) jusqu’à 43 419 contre Sedan en 2000 (2-1).

- Prix. En revanche, il faut souligner que les places les moins chères disponibles à la vente pour ce match coûtaient 30 euros, à Auteuil ou à Boulogne. Les réductions de -20 % proposées durant la semaine pour écouler les ventes dans les tribunes latérales n’auront pas suffi à remplir le stade.

Histoires d’arbitre

- Bancs de touche. Antoine Kombouaré a inversé les bancs de touche du PSG et du club adverse : Paris s’installe désormais à droite en sortant des vestiaires, côté Boulogne. Pour se rapprocher de l’arbitre assistant, a confirmé le Kanak. Luis Fernandez l’avait déjà tenté. Une suspension de six mois plus tard, il avait repris sa place côté Auteuil…

- Quatrième arbitre. Sur le terrain, Florent Batta — fils du directeur national de l’arbitrage Marc Batta — n’a pas fait de zèle. Plusieurs fois, l’entraîneur Paulo Duarte est sorti de la zone technique pour adresser des consignes à ses joueurs — un comportement qui a valu réprimandes et exclusions à différents entraîneurs parisiens par le passé. Le quatrième arbitre se dirigeait alors vers la ligne de touche puis, après s’être ainsi assuré que Duarte ne respectait pas les règlements, décidait de rester sagement à sa place, sans adresser un mot à l’entraîneur. « [Au Mans] le show a été assuré par l’entraîneur Duarte, intenable dans son carré », commente le Parisien de dimanche.

- Désaltération. Après l’ouverture du score mancelle, alors que les joueurs du PSG s’apprêtent à donner le coup d’envoi, les Manceaux vont boire les uns après les autres devant leur banc de touche, à la grande colère des Parisiens. Les Rouge et Bleu en feront de même après leurs buts. D’après le site officiel de la LFP, il faisait plus de 32° samedi soir.

Le point sur les suspensions

Déjà suspendu à Montpellier, Younousse Sankharé a purgé contre Le Mans le dernier de ses trois matches de suspension reçus la saison dernière avec Reims (L2).

Aucun Parisien n’a reçu de carton jaune samedi. Armand, Makelele et Sakho ayant été avertis à Montpellier, ils seront menacés en cas de nouvel avertissement.

Le nouveau maillot domicile du PSG

Comme prévu, les animations dans les tribunes avaient pour thème principal le maillot 2009/2010 du PSG, qui bafoue l’identité du club (voir notre dossier, une chronique et plusieurs interviews de supporters).

À Auteuil, en début de deuxième mi-temps, c’est un maillot géant aux couleurs du club qui a recouvert tout le virage. Cliquez ici pour voir la photo

En tribune G, les Authentiks un tifo feuilles reprenait à son tour les couleurs blanc-blanc-rouge-blanc-bleu, assorti de cette banderole : « Le VRAI combat continue !!! » — en réponse à la campagne de pub organisée par le club autour du maillot. Cliquez ici pour voir la photo

Enfin à Boulogne, une banderole indiquait : « La passion dans la peau… oui ! Mais pas avec ce maillot !!! » — toujours en réponse à une campagne de pub.

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La passion dans la peau... oui ! Mais pas avec ce maillot !!!
Photo PIPO BAJO

(photo PIPO BAJO)

Seuls quelques uns de ces maillots étaient portés dans les virages, un peu plus en tribunes latérales.

Banderoles, tribunes et photos

- Grinta. L’association de supporters ultras située à Auteuil rouge depuis plusieurs mois a pris officiellement ses quartiers au Parc des Princes : son nom est désormais connu, il s’agit de Grinta. Les premiers tags se remarquent aux quatre coins de la tribune… et jusqu’en tribune F, le parcage réservé aux supporters adverses. Ils avaient déjà bâché à Montpellier, la semaine passée, pour la première fois.

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
- fansupporters.com ;
- le fil dédié au match de Mouvement Ultra.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.

Notes

[1] Le Parisien de dimanche souligne que ce PSG-TFC était le premier match en tant qu’entraîneur parisien de Paul Le Guen.

[2] D’après le site lfp.fr, consulté le 16 août 2009.

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