Le résumé du match
Pour la première mi-temps, Carlo Ancelotti aligne son équipe dans un 4-2-3-1 à la Kombouaré : Douchez — Bisevac, Alex, Sakho, Armand — Bodmer, Chantôme — Nene, Pastore, Lavezzi — Hoarau. À noter que Mamadou Sakho porte le brassard de capitaine. La rencontre commence très bien pour Paris, qui domine assez largement le premier quart d’heure. Le milieu de terrain parisien, très technique, fait mal aux joueurs du CSKA ; dès la 4e minute, Armand adresse un centre très précis pour Hoarau qui, de la tête, manque le cadre de peu. Deux minutes plus tard, Pastore envoie une frappe dans les bras du portier Akinfeev. La pression parisienne continue, avec un centre de Chantôme en première intention qui atterrit sur la tête de Lavezzi. La tentative de la recrue argentine est contrée et passe juste au-dessus de la barre. Sur le corner qui suit, Nene frappe directement mais un défenseur repousse.
Le club russe étant bien plus avancé dans sa préparation, la différence se fait ensuite physiquement, et les Parisiens commencent à avoir plus de difficultés. La fin de la première période est ainsi à sens unique, et le CSKA se crée plusieurs occasions : un tir que Douchez repousse, une occasion de Doumbia qui se présente face aux cages parisiennes, mais qui est heureusement repris par le retour de Bisevac, et enfin un raid du même Doumbia sur son côté gauche, qui effectue un centre devant la ligne de but que personne n’arrive à reprendre.
Au retour des vestiaires, Carlo Ancelotti change neuf joueurs — seuls Douchez et Pastore disputeront toute la rencontre. Cette fois-ci, le PSG prend plus des allures de 4-3-3, avec Pastore derrière deux pointes : Douchez — Jallet, Lugano, Camara, Tiéné — Rabiot, Sissoko, Maxwell — Pastore — Gameiro, Luyindula. C’est désormais Sissoko qui a le brassard, alors que Jallet le portait contre Stegerbach mercredi. La seconde période reprend par une frappe de Doumbia que Douchez boxe, puis par une tête de Wernbloom au-dessus.
À l’heure de jeu, après un tir de Rabiot au-dessus, les Parisiens sont récompensés de leur bon match : Pastore ouvre pour Gameiro, qui s’emmène bien son ballon et frappe en force. Le portier repousse, le ballon revient plein axe et Luyindula parvient à marquer malgré le tacle d’un adversaire (0-1, 59e). Quelques minutes plus tard, le PSG met une grosse pression sur le but adverse. Rabiot lance Gameiro dans la surface, l’ancien Lorientais trouve le poteau. Paris récupère le ballon, et Tiéné donne le ballon à Jallet sur la droite qui frappe sur le portier. Les Russes n’arrivent toujours pas à se dégager et, dans la continuité de l’action, Tiéné centre devant le but. Pastore n’arrive pas à reprendre, mais Gameiro y parvient au second poteau et double la mise (0-2, 64e).
Paris n’est même pas loin du troisième but, avec un nouvelle occasion de Gameiro sur une passe de Jallet. Mais comme en première période, les Parisiens vont baisser de pied et les Moscovites en profitent. Dzagoev s’infiltre facilement plein axe, effectue un une-deux avec Honda dans la surface et trompe Douchez (1-2, 68e). Dix minutes plus tard, Christophe Jallet effectue une grosse erreur en adressant une passe en retrait trop peu appuyée, qui permet à Doumbia d’égaliser (2-2, 78e). Paris souffre, mais a pourtant une occasion de l’emporter : sur un centre contré de Tiéné, Pastore reprend dans la surface et effectue une frappe qui rase le montant. Il ne se passe plus rien en fin de match, si ce n’est la de Momo Sissoko, remplacé par Jean-Eudes Maurice.
Les enseignements du match
La plupart des joueurs n’ont disputé que 45 minutes, et tous ont un degré de préparation différent les uns des autres ; il est donc difficile de tirer de réels enseignements sur le niveau de chacun. Tout juste peut-on parler des deux nouvelles têtes. Ezequiel Lavezzi a joué ses premières minutes quatre jours après avoir repris l’entraînement. Le moins que l’on puisse dire est que ce joueur va vite, ses coéquipiers ayant même parfois du mal à le suivre sur les phases de contre-attaque. Évoluant côté gauche, il s’est montré très remuant, et n’avait pas l’air perdu au sein du collectif parisien. L’autre nouveau visage, qui avait cependant déjà joué contre Stegerbach, est Adrien Rabiot. De tous les jeunes lancés contre les Autrichiens [1], Rabiot est le seul à avoir eu du temps de jeu lors du second match. Rabiot a été très à son aise, capable de réaliser des sorties de balle très propres, et quelques montées sans complexe.
Pour le reste, certains choix d’Ancelotti offrent peut-être quelques indications sur ce que va être la saison de certains joueurs. Milan Bisevac, par exemple, a été aligné arrière droit. Étant le seul concurrent à Jallet à ce poste, il est probable de le voir évoluer le plus souvent en latéral que comme défenseur central. Au milieu de terrain, même si les absences de Thiago Motta et Matuidi jouent forcément, Maxwell a enchaîné son deuxième match, laissant le poste de latéral gauche à Armand ou Tiéné. Enfin il est important de mentionner le brassard de capitaine donné à Mamadou Sakho : au moment où Thiago Silva signait son contrat, ce geste n’est pas anodin et peut laisser croire que, malgré une concurrence accrue, Carlo Ancelotti compte sur lui.