Le match en bref
La rencontre démarre très vite avec dès la deuxième minute une situation intéressante pour Paris : Pastore lance Ménez en profondeur, qui voit son tir contré de justesse par le retour d’un défenseur. Mais malgré cette occasion, ce sont bien les locaux qui dominent le début de rencontre. En effet, dans la minute qui suit, Utaka profite d’un mauvais renvoi pour frapper du droit. Sirigu se détend bien, et se relève vite pour contre le tir à bout portant de Giroud, qui avait suivi. Le ballon revient sur Dernis, qui manque le cadre face au but vide. Peu après, une combinaison entre Giroud et Belhanda amène une frappe hors-cadre du second. Et juste avant le quart d’heure de jeu, un centre venu de la droite aboutit sur une tête de Giroud qui passe de très peu à côté.
Paris a tenu bon face aux assauts des leaders, et commence alors à sortir quelque peu. À l’entrée de la surface, Nenê tente notamment un lob qui passe au-dessus. Puis Gameiro — signalé plusieurs fois hors-jeu à tort — est lancé en profondeur par Ménez. Dans la surface, il résiste avec facilité au retour de Yanga-Mbiwa, et excentré, manque sa frappe qui longe le but. Paris continue d’attaquer ; sur un coup franc joué vite côté droit, Pastore s’échappe dans la surface et tente une frappe qui ne trouve que le petit filet de Jourdren. Dans la minute suivante, Matuidi intercepte une passe dans son camp et lance la contre-attaque. Pastore temporise et sert Nenê côté gauche. Le Brésilien effectue un centre à la Rothen, sur Gameiro qui jaillit au premier poteau et coupe victorieusement la trajectoire du ballon (0-1, 39e).
Montpellier tente de réagir immédiatement avec un coup franc d’Estrada capté sans problème par Sirigu. Et sur la contre-attaque, Paris déroule : servi côté gauche par Ménez, Tiéné effectue une superbe transversale pour Pastore, dans la surface, qui reprend d’une volée du droit qui termine au fond des filets (0-2, 43e). Et ce n’est pas fini puisque Paris est dans la foulée tout proche du troisième but : Pastore trouve Gameiro dans la surface, qui frappe de l’intérieur du pied, sur Jourdren. Dans la continuité de l’action, Pastore subit un coup de pied sur le mollet de la part de Yanga-Mbiwa, sans que Laurent Duhamel ne signale quoi que ce soit. Et juste avant le retour aux vestiaires, c’est Montpellier qui a une occasion de réduire le score : sur un long ballon, Giroud prend le meilleur sur la défense parisienne, et se retrouve face à Sirigu : l’ancien Tourangeau tire au-dessus. La mi-temps est sifflée sur cette occasion.
Fort de cette avantage, le PSG commence sa deuxième période en laissant Montpelllier venir. Cela n’aboutit que sur une tête de Giroud, que Sirigu capte en deux temps au prix d’une jolie détente. En approchant de l’heure de jeu, Paris se montre à nouveau dangereux. À la suite d’une belle phase de conservation de balle autour de la surface adverse, Ménez donne en retrait pour Matuidi, qui tente un enroulé du gauche qui file sous la barre : Jourdren claque le ballon en corner. Tiéné se permet même une grande chevauchée offensive : bien lancé par Nenê, il s’infiltre dans la surface, et adresse un tir en angle fermé qui termine dans l’extérieur du petit filet.
Voulant gérer cet avantage, Antoine Kombouaré effectue ses premiers changements avec Erding qui supplée Gameiro, et surtout Momo Sissoko qui peut faire ses grands débuts en rentrant à la place Mathieu Bodmer. Entre ces deux remplacements, Belhanda se sera essayé à la frappe de loin, sans toutefois se montrer dangereux. Le match s’échauffe un peu ensuite avec plusieurs actions litigieuses : un penalty non sifflé pour Montpellier avec une faute vraisemblablement réelle de Lugano sur Giroud, un tirage de maillot un peu stupide de Lugano sur le même Giroud — qui lui vaudra un carton jaune synonyme de suspension à Ajaccio —, et surtout une semelle de Sissoko sur le tibia de Giroud, non signalée par Laurent Duhamel. Le match devient alors haché face à des Montpelliérains qui s’agacent, ce qui a le mérite de faire gagner du temps au PSG. Le temps fort de Montpellier est passé ; sur un long ballon de Tiéné, surtout destiné à dégager sa défense, Jourdren se fait tromper par le rebond, est lobé et voit Pastore le devancer. L’Argentin parvient à redresser la course du ballon pour marquer dans le but vide avec l’aide du poteau (0-3, 80e). Deuxième but de la soirée pour l’Argentin, et deuxième passe décisive pour Tiéné.
À dix minutes de la fin, Paris s’offre donc une fin de match paisible, face à des Montpelliérains qui n’y croient plus. Giroud tente tout de même une frappe du gauche que Sirigu n’a aucun mal à capter. Antoine Kombouaré donne ensuite un peu plus d’assise défensive à son équipe en faisant rentrer Armand à la place de Pastore. Sur un corner parisien, Nenê reçoit un projectile, projectile qui sera très sournoisement dégagé par Cyril Jeunechamp afin que Laurent Duhamel ne puisse faire un rapport sur l’incident… Dans les dernières minutes, Giroud marque un superbe but — enchaînement contrôle de la poitrine dos au but, reprise en ciseau sous la barre —, refusé pour une position de hors-jeu là aussi inexistante. Mais la dernière occasion est pour Paris : Nenê lance Erding à une touche de balle ; le Turc reprend la balle après le rebond, mais Jourdren se couche bien pour repousser la tentative. Le coup de sifflet final retenti peu après, et Paris frappe un grand coup en s’imposant largement chez l’équipe en forme de ce début de championnat.