Le match en bref
Sur terrain synthétique, Paris se montre d’emblée plus à l’aise. Les sorties hasardeuses de Grégorini mettent en confiance les attaquants parisiens, et il ne faut pas plus de cinq minutes pour voir la première frappe de la partie : Giuly part en contre et décale Hoarau côté gauche, dont la frappe sèche est captée en deux temps par le portier adverse. Quelques minutes plus tard, le même Hoarau bénéficie d’un cafouillage adverse en pleine surface pour placer une reprise de l’extérieur du gauche qui frôle le cadre. Avant même la dixième minute de jeu, le Nancéen Alo’o Efoulou se blesse gravement, tout seul, et doit laisser sa place à Vahirua.
Nancy n’existe pas dans le jeu, mais parvient tout de même à créer un premier frisson sur coup franc, et une tête de Sami qui passe tout de même bien à côté des cages d’Edel. Dans la minute qui suit a lieu le tournant de la rencontre : Sakho rate une tête, et Youssouf Hadji file au but. À l’entrée de la surface, le Marocain s’écroule après un éventuel contact involontaire avec Sakho. L’arbitre n’hésite pas et expulse le jeune Parisien, de façon très sévère. Kombouaré fait reculer Makelele en défense puis, à la demi-heure de jeu, sort Erding pour le remplacer par Clément.
Si le PSG souffre au départ de cette redistribution des cartes, la fin de la première période est clairement à son avantage. Les Parisiens courent énormément et explosent vite en contres, ce qui amène plusieurs situations et corners. Sur l’un d’eux, Nenê vise directement le but mais trouve la barre. Juste avant la mi-temps, Nancy parvient enfin à mettre en danger son visiteur : sur une belle ouverture de Vahirua, Hadji s’ouvre le chemin du but et tire en force du gauche. Edel se détend parfaitement et effectue un arrêt décisif, que Laurent Perrin a certainement déjà oublié.
Au retour des vestiaires, Nancy parvient à se montrer nettement plus à son avantage, et au fil des minutes, la rencontre se transforme en attaque-défense. Sur une frappe lointaine de Nguémo, avec rebonds, Edel repousse sur son côté droit. Aucun défenseur parisien ne suit, et Féret se retrouve donc seul face au but… mais manque le cadre, gêné par la vive reprise d’appuis du portier parisien. Un peu plus tard, le Camerounais sauve à nouveau les siens en se détendant sur une frappe à mi-hauteur de Brison.
Il reste une demi-heure à jouer, et la fatigue de l’équipe parisienne commence à se faire sentir, face à des Nancéens qui n’ont pas joué depuis dix jours. Sur un ballon en profondeur, Camara manque son contrôle de la cuisse ; à la lutte avec Hadii, il voit le Marocain le devancer et lober Edel (1-0, 66e). Mené, à 10 contre 11, Paris n’a clairement pas les ressources pour revenir. Hadji se crée une nouvelle occasion après une séquence de dribbles puis une frappe trop croisée. Le meneur de jeu parviendra toutefois à doubler la mise en fin de rencontre, en reprenant une frappe détournée par Edel — encore abandonné par sa défense (2-0, 82e). Dans les dernières minutes, Paris n’est pas loin de réduire le score par une frappe sèche de Luyindula, mais Grégorini effectue le bon sauvetage.
Paris clôt donc cette mi-saison par une défaite embêtante, mais dont le déroulement ne laisse pas de regret : Paris ne pouvait pas espérer mieux en jouant 75 minutes à dix face à une équipe fraîche. Et comme par ailleurs tous ses concurrents ont fait match nul ce mercredi soir, Paris n’a finalement pas perdu grand-chose.