Alors qu’il avait l’occasion de coller au peloton de tête, le PSG a su trouvé les chemins des filets à trois reprises, revenant ainsi à cinq points du leader lyonnais.
Le match en bref
Les buts du match :
Paul Le Guen alignait hier son équipe-type face aux Manceaux avec en point de mire la cinquième place. Le début de match est assez partagé, la possession de balle est plutôt parisienne mais très peu d’occasions favorables se présentent, hormis un tir de Rothen après une remise de Giuly, et les attaquants franciliens sont difficiles à trouver. De son côté, Le Mans tente d’aller de l’avant, avec une certaine maladresse, et là non plus, les occasions ne sont pas légion : Dossevi ajuste mal son centre en retrait alors qu’il est seul face à Landreau, et Bouhours marque un but refusé pour un hors-jeu probablement très limite. L’équipe du PSG se réveille par le biais des rushs de Sessegnon et, suite à un coup-franc de Rothen, le défenseur Paulo André envoie le ballon sur sa propre transversale. Peu de temps après cette alerte, l’ouverture du score intervient : parti de son côté droit, Sessegnon fait un raid, élimine plusieurs joueurs et repique au centre, se retrouve avec quatres Manceaux sur le dos… mais parvient quand même à glisser la balle à Hoarau qui, seul face au gardien, fait preuve d’un grand sang-froid et marque du gauche (1-0, 23e).
L’équipe mancelle accuse le coup mais revient tout de même dans la partie. Suite à un coup-franc généreusement accordé par l’arbitre du match, Le Mans égalise, Cerdan reprenant de la tête un centre très précis de Coutadeur (1-1, 30e). Paris se reprend très vite. D’abord sur un corner de Rothen, Armand propulse le ballon de la tête à quelques centimètres du but de Pelé. Et à la 39e minute, sur un dégagement de Landreau, Hoarau dévie pour Giuly qui lui remet instantanément : deuxième but de Hoarau (2-1, 39e).
La deuxième mi-temps est bien moins enlevée. Les Parisiens se contentent comme d’habitude de gérer la rencontre et les Manceaux n’arrivent pas à contourner le bloc parisien qui ne laisse que très peu d’espaces. Devant, les joueurs sont logiquement fatigués, et seul le côté droit Sessegnon-Ceara marche à plein régime. Il faut d’ailleurs noter que ces deux joueurs étaient les seuls à ne pas avoir foulé la pelouse à Manchester City, leur forme hier soir est encore une preuve de l’utilité du turn-over de Le Guen.
La rencontre s’achève sur un troisième but parisien. Sessegnon adresse une superbe ouverture pour le rentrant Luyindula qui trompe un Pelé qui ne savait pas trop où se placer (3-1, 87e). Les arrêts de jeu ne feront que confirmer la propension de Kezman à s’embrouiller inutilement avec ses adversaires…
Autres infos sur le match
Sammy Traoré, idole du Parc
Certains spectateurs parisiens sont assez versatiles, on le sait. Actuellement, la cible des quolibets est souvent Grégory Bourillon, et il est possible que s’il enchaîne quelques bons matches, il soit acclamé par le Parc des Princes. C’est en tout cas ce qui arrive à Peguy Luyindula — venu fêter son but devant le Virage Auteuil — et Sammy Traoré, tous deux sifflés en début de saison [1], et aujourd’hui manifestement adorés par les tribunes parisiennes.
La performance est d’autant plus belle pour Sammy Traoré, qui a toujours été considéré, à tort, comme un joueur lent, nonchalant et très limité techniquement, et qui devient aujourd’hui un des éléments les plus fiables du onze parisien. Alors que Bourillon n’a jamais donné satisfaction à ce poste, que la progression de Sakho a été interrompue par une blessure, et que Zoumana Camara alterne les bons matches et les moins bons, l’ancien Niçois affiche quant à lui un niveau de jeu égal : il est toujours impérial. Son jeu de tête est évidemment une aide précieuse, mais il a de plus l’aptitude à faire des interventions très propres, et d’être toujours bien placé : bon nombre de ballons dangereux ont été ainsi dégagés grâce au positionnement judicieux de l’international malien.
Et pour couronner le tout, l’ancien Niçois nous gratifie de gestes de classe à chaque rencontre. Après sa séquence de dribble mémorable face à Lille, c’est un contrôle aérien avec le pied en extension qui a fait grandement réagir le Parc des Princes dimanche soir. Joli geste, et très utile, puisqu’il empêche un attaquant manceau de filer au but. Pas mal pour un joueur qui était jugé symptomatique du recrutement raté par Guy Lacombe et Alain Cayzac en 2006…
La ressemblance de la semaine
Si la finition est différente, la construction du deuxième but parisien est assez similaire au but marqué par Giuly contre Lille quelques semaines plus tôt. Un long dégagement de Landreau, dévié de la tête par Hoarau pour Giuly : la différence étant que contre Lille, Giuly s’en est allé finir l’action lui-même.
Guillaume Hoarau meilleur buteur de L1
Avec ses deux nouveaux buts, Guillaume Hoarau est devenu le seul meilleur buteur de L1, devant le phénomène Benzema et le renard des surfaces Cavenaghi, alors qu’Hoarau est censé jouer dans une équipe qui refuse le jeu… À noter qu’il a marqué dix buts : quatre de la tête, trois du droit, et trois du gauche. Cela ressemble à un joueur complet.
Et pour le plaisir, voici ce que disaient certains journalistes de Guillaume Hoarau il y a à peine deux mois :
Pierre Menès sur son blog :
Côté PSG, il va peut-être falloir se pencher sur le cas Hoarau. L’ancien Havrais a des qualités, mais c’est juste pas possible de goinfrer deux occasions énormes par match.
Chistophe Bérard dans le Parisien :
Pour sa première saison en L1, Hoarau révèle qu’il est encore un peu tendre devant le but et que sa marge de progression est importante.
Imaginez ce que ce serait si le joueur n’avait pas été tendre…
Pelé devant Landreau en Équipe de France
Les matches du PSG ont la particularité d’être souvent mis en avant, et du coup, leurs adversaires sont ainsi plus en vue pour un soir. Ainsi le gardien Yoann Pelé est passé sous les feux des projecteurs. Alors que beaucoup de monde le juge comme très bon depuis quelques années, on se rend compte qu’il est probable que peu de ce beaucoup de monde regarde suffisamment les matches du Mans pour être réellement objectif. Si les trois buts parisiens sont des beaux buts, il s’avère aussi que le gardien manceau a été loin d’être impérial : les deux tirs de Hoarau étaient arrêtables — puisque tirés en plein milieu du but — et, sur le dernier but, Pelé hésite à sortir puis recule, ce qui fait que Luyindula n’a eu aucun mal à le fusiller.
Pour information, ce gardien qui ne dégage aucune assurance est actuellement le troisième gardien de l’Équipe de France. Devant Coupet qui n’aime pas les jeunes, devant Frey qui n’aime pas les Noirs et, surtout, devant Landreau…
Encore une belle soirée sur Canal +
Regarder un match sur la chaîne cryptée devient un exercice de plus en plus compliqué pour les pauvre supporters qui veulent suivre leur équipe. Ainsi, tous les experts rémunérés par Canal + considéraient que les buts parisiens étaient uniquement dûs à des erreurs grossières de la défense mancelle. La qualité de perforation et le jeu long de Sessegnon, ainsi que le jeu de tête d’Hoarau et sa qualité d’appels n’ont été que timidement mis en lumière par un Philippe Doucet qui a du mal à s’affirmer : il n’a rien osé rétorquer lorsque Christophe Dugarry lui a dit que la tête arrivée sur la barre mancelle n’était pas une occasion pour le PSG, puisque c’était un Manceau qui l’avait déviée… Le grand statisticien Dugarry l’aurait presque compté dans les occasions sarthoise. Et bientôt, les buts contre son camp ne compteront plus ?
Mais le vrai supplice est de devoir subir les interventions de Laurent Paganelli. Non seulement la présentation du match a en partie reposé sur le trajet à moto de Paganelli pour aller du studio de Canal au Parc des Princes, mais ses interventions sont légèrement… lourdes.
Quelques extraits.
Paganelli qui suit tout ce qui se passe
Grégoire Margotton : Ce but est un petit événement puisque c’est le premier but de Cerdan en Ligue 1. Laurent Paganelli : C’est quoi l’événement ?
Paganelli qui connaît le règlement
Alors que le ballon arrive de façon involontaire sur la main d’Armand collée au corps :
Laurent Paganelli : Alors là, la main, tout le stade l’a vue sauf l’arbitre.
Paganelli qu’il ne faut pas inviter en soirée
Laurent Paganelli : Avec sa détente, Traoré, si on construit un stade à Orly, il touche les avions.
Banderoles, tribunes et photos
Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
PSGMAG.NET : Reportage photos (1/2) : PSG 3-1 Le Mans ;
fansupporters.com ;
les Supras ;
le fil dédié au match de Mouvement Ultra.
Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.