Avant de passer en revue les forces en présence des deux côtés ou d’évoquer l’arbitre, prenons quelques lignes pour vous rappeler brièvement qui sont les Manceaux.
Présentation de l’adversaire
Le Mans Union Club 72, qui êtes-vous ?
Dans les années 1970 et au début des années 1980, les amateurs de football du Mans sont partagés entre deux clubs rivaux : l’Union Sportive du Mans (USM) et le Stade Olympique du Maine (SOM). L’USM, qui joue au stade Léon-Bollée, joue en D2, plus haut que le SOM, mais descend doucement vers les abîmes : la D3 en 1975, puis la D4 en 1982. À l’inverse, le SOM gravit lentement les échelons et atteint la D3 en 1984, obtenant même l’autorisation de la municipalité de jouer quelques matches dans le stade de l’USM. Mais le club, soutenu par les Mutuelles du Mans, s’essouffle à suivre le rythme de la D3, toute idée de passage à l’échelon supérieur est irréaliste. C’est en constatant qu’aucun des deux clubs ne peut prétendre occuper seul le haut niveau que Roland Grandier, président du SOM et lassé des luttes fraternelles entre les deux entités, décide de réunir les deux rivaux. Le 12 juin 1985, le Mans Union Club 72 est donc créé, il jouera en D3 (héritage sportif du SOM) à Léon-Bollée (héritage de l’USM) et adoptera les couleurs rouges et jaunes de la commune du Mans.
L’objectif premier du nouveau club est la montée en D2, les dirigeants font alors appel à Christian Gourcuff en 1986. La montée en D2 sera effective en 1988, pour une saison, et les Manceaux remonteront dès 1990. La première saison est difficile, mais en 1992 le MUC gagne son ticket de pré-barragiste pour l’accession à la D1, il sera battu 3-1 à Strasbourg, la D1 n’a pas encore ouvert les bras au Mans.
Les années 1990 voient le MUC stagner en milieu de tableau de D2. En revanche, le centre de formation se développe, la première perle à en sortir sera Didier Drogba. Au début des années 2000, les joueurs formés au club ont leur chance en CFA puis en Ligue 2, c’est la génération de Laurent Bonnart, James Fanchone, Yohan Hautcoeur ou encore Frédéric Thomas, associés à d’autres jeunes tels que Daniel Cousin, Olivier Thomert et Fabrice Pancrate. L’accession en Ligue 1 est décrochée en 2003, pour un bail d’une seule saison. Voulant re-goûter au plus haut niveau, les dirigeants recrutent Daitsuke Matsui en provenance du Japon et Georges Ba de Montpellier. Les résultats ne sont pas au rendez-vous et Frédéric Hantz arrive à la tête de l’équipe début 2005. Le nouvel homme fort du secteur sportif – qui s’était illustré en coupe de France avec Brive (CFA) en rencontrant le PSG en quarts de finale en 2004 – va réaliser une deuxième partie de saison extraordinaire (13 victoires lors des matches retour), et obtenir le précieux ticket finissant deuxième derrière Nancy.
Pour ce retour parmi l’élite, le club recrute des inconnus (Romaric, Basa, De Melo en 2005, Sessegnon en 2006), et fait confiance à son centre de formation (Coutadeur, Pelé, Samassa, Louvion). Le MUC se maintient en milieu de tableau lors des trois années qui suivent (11e, 12e, 9e), et avec notamment une fin d’exercice 2005/2006 difficile ponctuée par sept matches nuls et une ultime défaite 8-1 à Gerland, après avoir pourtant mené 1-0.
La saison 2008/2009 du Mans
Le Mans a réalisé un bon début de saison, enchaînant rapidement trois victoires consécutives (journées 2, 3 et 4), ce qui lui permît de se situer dans les cinq premières places jusqu’à la dixième journée. Ils ont alors subi trois revers consécutifs, et ne s’en sont pas relevés depuis. Ils sont aujourd’hui neuvièmes.
En coupe de la Ligue, les Manceaux ont été éliminés dès leur entrée en lice, à Rennes (2-2, 4 tirs au but à 3).
Autres infos diverses autour de PSG - Le Mans
L’arbitre du match : Lionel Jaffredo
Arbitre Fédéral F1, Lionel Jaffredo (38 ans, Bretagne) dirigera son dixième match de L1 cette saison.
La saison dernière, Lionel Jaffredo avait arbitré les Parisiens contre Nancy (0-0).
Deux Parisiens sous la menace d’une suspension
S’ils sont avertis ce soir contre Le Mans, Marcos Ceara et Zoumana Camara seront suspendus pour le match PSG - Valenciennes dimanche 21 décembre.
Statistiques sur les deux équipes
Quelques statistiques avant le début de la dix-septième journée.
Le Mans se distingue au coefficient de spectacularité
Avec 22 buts marqués et 20 encaissés, le MUC se classe deuxième au fameux coefficient de spectacularité avec 42 buts inscrits lors de ses 16 premières rencontres, soit une moyenne de 2,6 buts par match. Les Manceaux sont tout de même loin du premier de ce classement, l’Olympique de Marseille, qui a marqué 31 buts et en a encaissés 20, soit 3,2 buts par match !
Troisième attaque contre quatrième défense
Avec 22 buts inscrits en 16 matches, Le Mans est la troisième attaque la plus prolifique en France. De son côté, le PSG peut compter sur la quatrième meilleure défense de L1 (13 buts encaissés).
Tableau de marche
Les autres matches de la 17e journée :
Bordeaux 2-1 Valenciennes
Caen 1-1 Rennes
Lille 1-1 Toulouse
Marseille 2-1 Nice
Saint-Étienne 2-0 Le Havre
Nantes 2-1 Lyon
Grenoble - Auxerre
Lorient - Nancy
Monaco - Sochaux
Huitième avec 26 points après les résultats de samedi, le PSG accèdera à la cinquième place en cas de victoire. À l’inverse, en cas de défaite, les Parisiens ne descendront pas au-delà de la neuvième place : en effet, seul… Le Mans (24 points) peut les doubler.