À quelques jours de la reprise, Monaco - Paris SG (samedi 9 août à 21 heures), nous avons interrogé Antoine, l’un des rédacteurs du site Infohac.com pour en savoir plus sur le nouveau numéro 9 parisien, Guillaume Hoarau. Antoine est abonné en tribune Kop (l’un des virages du stade Jules Deschaseaux), et membre du Kop Ciel et Marine.
Afin de compléter le profil de l’attaquant parisien, nous avons également demandé à Fred, un habitant parisien (« par nécessité pour avoir un travail décent ») mais surtout un supporter du FC Gueugnon, où Hoarau a joué six mois avant d’exploser au HAC. UltraFred est membre des Ultras Gueugnon (ex-Ultras Forgerons) depuis 2002, président des UFParis et fait régulièrement parler de lui quand il trouve être le seul supporter à suivre son club en déplacement.
Le passé de Guillaume Hoarau
Des débuts quelconques avec Le Havre, durant trois saisons
Guillaume Hoarau a débuté à La Réunion, avec la Jeunesse sportive Saint-Pierroise. Comme Sinama-Pongolle avant lui, il profite d’un partenariat entre le club réunionnais et Le Havre pour signer en Normandie en janvier 2004, à 19 ans. Durant ses premières saisons, son temps de jeu est réduit à la portion congrue :
1 match (remplaçant, soit 16 minutes de jeu) en 2003/2004 ;
9 matches (1 but, jamais titulaire, 15 minutes par match en moyenne) en 2004/2005 ;
28 matches (4 but, 5 fois titulaire, soit moins de 30 minutes par match en moyenne) en 2005/2006.
Si son temps de jeu s’est accru avec le temps, Hoarau a également connu ses premières difficultés : en février 2006, lors de sa troisième titularisation de la saison en L2, il fut sifflé par le public havrais à sa sortie. Et contrairement à ce côté-ci de la Seine, ce genre de comportement est assez inhabituel au Havre… Antoine nous rappelle le contexte :
- Il a mis 3 ans pour s’imposer au Havre
- Photo de Malory Grancher
À cette époque, Jean-Michel Lesage et Kandia Traoré étaient indétrônables. Ainsi Hoarau ne pouvait se contenter que de fins de matches. Il était au début assez maladroit, mais il montrait pas mal de bonne volonté.
Concernant ce match, Hoarau n’avait effectivement pas été à la hauteur des espérances, comme ça peut arriver avec n’importe quel joueur. Ce match-là avait été remporté 2-1, mais à sa sortie, en début de deuxième mi-temps, le score était de un but partout.
Cette saison-là, le HAC n’avait pas de pression particulière. C’était une saison de transition, après un exercice 2004/2005 complètement raté (17e). Le club obtenait plus ou moins de résultats. Mais cela ne justifie pas ces sifflets…
Barré au HAC, il est prêté à Gueugnon en novembre 2006
Au début de la saison 2006/2007, après avoir été titularisé lors de la première journée, il n’est que remplaçant lors des trois journées suivantes, puis sort de l’équipe havraise. Fin novembre 2006, il est alors prêté au FC Gueugnon (L2 également), où il s’impose d’emblée comme titulaire (il disputera 21 matches, pour 8 buts). En janvier dernier, Hoarau expliquait sur L’Équipe.fr les bienfaits de ce prêt : « Mon passage à Gueugnon a été un vrai déclic psychologique. J’ai pu retrouver de la confiance et du temps de jeu. Le fait d’avoir lutté pour le maintien toute la saison m’a également permis de me forger un mental après deux saisons plutôt difficiles. » Antoine revient pour nous sur ce départ :
A l’époque, il était perçu comme un bon espoir : il était maladroit, mais il se battait. Il faut dire qu’il était à un âge où il jouait gros. Du coup, il semblait faire son maximum. Il avait la pression, puisqu’il n’était pas assuré de perçer. A cette époque, il n’avait sûrement pas un salaire énorme. De plus, lorsqu’il jouait, c’était à la place de Lesage ou Traoré, qui eux étaient adulés par le public havrais… Une tâche pas facile donc à cet âge-là.
Lors de son prêt, le duo Lesage / Traoré fonctionnait toujours aussi bien. Je pense que la majorité du public n’a pas vraiment accordé d’importance à son départ, d’autant plus que d’autres joueurs étaient capables de jouer à son poste (Alassane par exemple). Ceci dit, l’OM l’avait déjà suivi, et certains supporters pensaient que le temps de jeu qu’il allait acquérir lui serait bénéfique. C’était aussi l’avis de Thierry Uvenard, l’entraîneur en place à l’époque. Pour lui, l’attaque numéro un, c’était Lesage-Traoré. Il comptait aussi sur Hoarau, mais ne pouvait pas vraiment lui donner du temps de jeu, en raison de l’efficacité de son duo de titulaires. Hoarau aurait pu être prêté dès le mois de juillet, mais Uvenard voulait le conserver. Finalement, il l’a laissé partir, voyant qu’il ne pouvait pas vraiment perçer tout de suite au HAC.
À Gueugnon, Hoarau a rapidement gagné le soutien du public
Dans le détail, il faut noter qu’Hoarau a connu une baisse de régime au printemps, puisqu’après avoir inscrit six buts lors de ses neuf premiers matches (soit 0,67 but par match), il est resté muet pendant plus de deux mois (de fin février à début mai) alors qu’il était toujours titulaire. Fred revient sur les six mois passés par Hoarau en Bourgogne :
Nous avons senti que c’était un jeune joueur talentueux et très motivé. Il avait un physique exceptionnel — et assez particulier pour son poste —, qui lui donne un style agréable à regarder et surtout très perturbant pour les défenses. Il est donc rapidement devenu l’un des chouchous des supporters gueugnonnais ! Il avait un rôle moteur dans l’équipe : quand il jouait, on savait qu’on allait gagner…
Avec les supporters, il s’est toujours montré adorable (et adoré) : sympathique, simple, discret, causant. Mais il est vrai que la pression des fans est plutôt faible à Gueugnon… Il a offert tous ses maillots à ses fans.
Depuis son départ, Hoarau est toujours suivi avec attention par les supporters de Gueugnon. Surtout les filles… Il faut dire qu’il faisait la bise à toutes ses supportrices forgeronnes. Sérieusement, certains ont hâte de venir le voir jouer au Parc des Princes, même si le problème est qu’au Parc on ne peut pas vraiment parler aux joueurs. Bref, il aura toujours des fans à Gueugnon, car on a senti passer un grand… Il est d’ailleurs déjà revenu avec le HAC, et fut bien sûr applaudi par le public du stade Jean Laville, pour ses exploits, sa classe et sa gentillesse.
Évidemment, Gueugnon a tenté de le conserver — après tout, six mois plus tôt, le FCG était l’une de ses dernières chances de réussir — mais Le Havre voulait le récupérer immédiatement. Il aurait fallu être fou pour ne pas le reprendre…
Un retour en fanfare : 28 buts en 38 matches de Ligue 2
Fort d’un nouveau statut de buteur acquis à Gueugnon, Guillaume Hoarau s’impose à son retour en Normandie. Quelques précisions avec Antoine :
Gueugnon s’était renseigné pour obtenir une nouvelle fois le joueur en prêt. Mais Jean-Marc Nobilo, le nouvel entraîneur, qui venait de perdre ses deux buteurs, lui accordait une confiance sans faille. Son profil l’intéressait, il souhaitait vraiment le conserver, et le faire jouer avec un autre attaquant : Nikezic ou Dabo. Dès les matches amicaux, il a montré qu’il n’était pas dénué de qualités, et que son passage à Gueugnon lui avait fait le plus grand bien : il avait réellement progressé. Plusieurs clubs étaient intéressés par ses services (Auxerre, Saint-Étienne). Hoarau est resté au HAC, en reconnaissance de la confiance de son entraîneur.
- Guillaume Hoarau (photo de Malory Grancher)
- Photo de Malory Grancher
Relevons qu’Hoarau a ralenti un peu le rythme durant la toute fin de saison : après avoir marqué 26 buts lors des 29 premières journées (soit 0,90 but par match, dont 6 penalties), il n’inscrira que 2 buts au cours des 9 dernières journées (dont 1 penalty), à partir de la fin du mois de mars. Pour en savoir plus, devinez qui nous avons interrogé ? Bravo, c’est encore Antoine :
Après qu’il ait signé à Paris, il y a eu d’abord un léger coup de mou (aucun but durant un mois), puis c’est reparti de plus belle. Hoarau a de nouveau enfilé les buts, et même trois doublés. En fin de la saison, en revanche, il ne marquait plus. Lors de certains matches, on le sentait un peu nonchalant. Puis sur la fin, il a continué à se battre de nouveau.
Il n’a malheureusement pas marqué pendant le match HAC 6-0 Bastia (dernier match de la saison), mais sa prestation d’ensemble fut bonne, et il reçut à sa sortie une ovation digne de la saison qu’il venait d’accomplir. Moi-même, je me disais : « Voilà, c’est terminé maintenant », avec une certaine nostalgie…
Sa signature au Paris SG
Très courtisé, Hoarau a fait son choix en janvier 2008
Contacté par le Paris SG, mais aussi l’AJ Auxerre, l’Olympique de Marseille et plusieurs clubs anglais, Guillaume Hoarau n’a eu qu’à choisir sa nouvelle destination, en ce début d’année 2008. Il expliquait ce choix à L’Équipe.fr en janvier dernier : « Le fait d’avoir rencontré Paul Le Guen a été déterminant. Il m’a tenu un discours très cohérent et j’ai senti de sa part une vraie volonté de travailler avec moi. Je me suis également retrouvé dans son désir de miser sur les jeunes et de s’inscrire dans un véritable projet sportif. Pour le reste, ce sera à moi de cravacher pour me mettre au niveau de la Ligue 1. »
- Guillaume Hoarau (photo de Malory Grancher)
- Photo de Malory Grancher
Notons que son transfert fut l’occasion d’un montage particulier pour permettre au Havre de toucher l’équivalent d’une indemnité de transfert alors que Guillaume Hoarau arrivait en fin de contrat en juin, et qu’il ne souhaitait pas quitter le HAC avant la fin de saison. Il s’est ainsi engagé pour quatre ans et demi avec le Paris SG (soit jusque juin 2012), qui l’a immédiatement prêté au HAC. Contrairement à ce qui a été annoncé par la presse, il semblerait que Le Havre, n’étant pas privé de son joueur avant la fin de son contrat grâce au prêt, n’ait pas demandé d’indemnité de transfert au PSG. D’après la rédaction d’Infohac.com, c’est Guillaume Hoarau qui a reversé au HAC sa prime de signature, soit 500 K€, pour remercier son club « de lui avoir permis de venir en métropole et d’atteindre le niveau qui est le sien aujourd’hui », comme l’indiquait le site officiel havrais. Comment étaient perçues ces rumeurs à l’époque, du côté du stade Jules Deschaseaux, c’est la question que nous avons posée à Antoine :
Nous savions qu’il n’allait pas partir en janvier — il l’avait réaffirmé plusieurs fois —, en reconnaissance de la confiance de Nobilo, l’entraîneur havrais. Mais effectivement, en termes de rumeurs, on entendait tout et n’importe quoi. Les journalistes s’en donnaient à coeur joie, mais Hoarau n’a étudié aucune offre pendant le mercato d’hiver, et est resté jusqu’au terme de son contrat. La question portait plutôt sur ce qu’il allait faire après ça… Prolonger, ou partir ?
Rejoindre le PSG ? Un « risque d’échec » !
- Guillaume Hoarau n’a pas choisi la facilité
- Photo de Malory Grancher
Étant données les difficultés du Paris SG ces dernières saisons, nous avons voulu savoir comment, d’après Antoine, les supporters havrais ont accueilli le choix d’Hoarau. Voici sa réponse :
Ce départ a été majoritairement vu comme un risque d’échec. Presque tout le monde comprenait sa décision de partir… mais la plupart des supporters ont émis des doutes quant à son choix… N’aurait-il pas plutôt fallu qu’il signe dans un club moins huppé, avec moins de pression, afin de mieux s’adapter à la Ligue 1 ? De plus, Paris était vu comme un club où il est impossible de tenir un projet sur le long terme, car la pression est énorme. Selon pas mal de gens, il est possible qu’il passe comme un second choix rapidement, car Hoarau n’est pas vraiment la « star » qu’attendaient les supporters du PSG. L’environnement fait qu’à Paris, les joueurs n’obtiennent pas souvent la confiance de leur club sur le long terme.
De son côté, Fred est enthousiaste à l’idée de voir Hoarau réceptionner les centres de Rothen, Giuly et Sessegnon. Sa seule crainte concerne sa résistance physique :
C’est plutôt une bonne chose pour lui. Sincèrement, vu l’état de l’attaque du PSG, et avec la qualité des joueurs qui lui donneront des ballons, il risque de faire un carton. Les questions qui se posent sont : saura-t-il tenir physiquement ? résistera-t-il aux défenses rugueuses de Ligue 1 ?
- Guillaume Hoarau (photo de Malory Grancher)
- Photo de Malory Grancher
À titre personnel, Antoine se montre assez réservé sur la réussite de Guillaume au PSG, et prudent sur la suite de sa carrière :
Je ne peux me prononcer avec certitude. Ce qui est sûr, c’est qu’il a les qualités techniques et physiques pour réussir à Paris. Maintenant, est-ce que le mental suivra ? Comment réagira-t-il en cas de coup dur ? (blessure, mauvais résultats sportifs…) C’est là tout le problème.
Globalement, il a un profil très intéressant, qui peut fonctionner avec pas mal de schémas tactiques. Cela lui offre déjà pas mal de possibilités. Maintenant, il faut qu’il franchisse les étapes une par une, et je ne peux franchement pas te dire ce qu’il sera demain… Tout cela dépendra de son adaptation au PSG. Et même s’il échoue, cela peut très bien le renforcer, lui apporter une expérience. « Ce qui ne tue pas nous rend plus fort », disait Nietzsche. Il pourrait rebondir ailleurs, il a un très gros potentiel. A lui et au PSG de l’exploiter correctement !
Fred semble plus optimiste :
Je pense qu’il peut désormais réussir partout, et notamment à Paris. Il a tout pour : il est sain, il ne semble pas trop bringueur ni frimeur… Et actuellement il n’y a pas de concurrence à son poste, donc il est pratiquement titulaire indiscutable.
Pour la suite, je le vois bien devenir meilleur buteur. Et pourquoi pas rejoindre ensuite un grand club européen ?
Le profil de Guillaume Hoarau : son jeu, ses atouts…
Passons à son profil de jeu : l’analyse de ses 28 buts en Ligue 2 la saison dernière permet plusieurs observations.
Les penalties : toujours au même endroit, mais ça marche !
Hoarau a inscrit 7 buts sur penalty, essentiellement après des fautes commises sur lui, sa pointe de vitesse et sa conduite de balle obligeant les gardiens et défenseurs adverses à faire faute en tentant de l’arrêter.
Sur ces sept frappes, six ont été tirées du même côté, sur la droite du gardien, et une seule en hauteur… Pourtant, la réussite est au rendez-vous, puisque Hoarau n’a échoué qu’à une reprise dans cet exercice, et c’est la barre transversale qui a repoussé son tir ! Un petit bilan avec Antoine :
Nous nous sommes également fait cette réflexion ! Contre Dijon, il a frappé, une énième fois, à droite du gardien. Celui ci devait se douter qu’il allait tirer de ce côté, puisque c’est ce qu’il avait toujours fait jusqu’alors. Il s’en est fallu de peu pour que le gardien détourne le ballon, qu’il avait touché. Au penalty suivant, il avait changé de côté… Cependant, sur huit penalties tirés, il n’en a raté qu’un seul, en tirant sur la barre transversale.
- Guillaume Hoarau (photo de Malory Grancher)
- Photo de Malory Grancher
À noter qu’Hoarau a frappé un penalty en match amical contre Clermont : sans surprise, il a tiré sur la droite du gardien… Celui-ci avait bien anticipé, mais n’a pu que repousser le ballon sur le numéro 9 parisien, qui a ainsi marqué.
Pied droit : OK. Pied gauche : OK. Jeu de tête : à confirmer…
Hors penalty, le meilleur buteur de L2 a marqué quasiment autant de buts du pied droit que du gauche. En revanche, seulement trois buts de la tête, malgré sa taille (1,91 m). Pourtant, Antoine indique que Hoarau « dispose d’un très bon jeu de tête, pratique pour les déviations et les coups de pieds arrêtés offensifs ».
- Guillaume Hoarau (photo de Malory Grancher)
- Photo de Malory Grancher
Toujours à l’exception des penalties, environ un but sur trois a été marqué en dehors ou, surtout, à l’entrée de la surface de réparation. On notera également quelques reprises très spontanées et beaucoup de longues courses, pour lesquelles il bénéficie d’une bonne conduite de balle en pleine vitesse. En revanche, peu de frappes de loin… Antoine complète son profil technique, en précisant notamment le style de jeu du Havre :
- Grand, puissant, il a souvent été décisif
- Photo de Malory Grancher
La saison dernière, Hoarau était très polyvalent dans son jeu. Il défendait, contre-attaquait, et se battait au sommet de l’attaque. Son jeu de tête lui permettait de faire de très bonnes déviations pour un ailier, ou un autre attaquant. Il est difficile de dire que l’équipe jouait réellement pour lui, car la réussite du HAC fut surtout collective. Ceci dit, il est vrai que l’équipe avait une grosse réussite grâce à Hoarau : il a marqué dans des moments difficiles pour son équipe, il a souvent été décisif.
Avant son départ à Gueugnon, j’aurais dit que sa vitesse et sa précision n’étaient pas vraiment ses points forts. Mais il a changé. À mes yeux, c’est un attaquant complet. Il n’est pas aussi rapide qu’un Djibril Cissé, mais il se défend largement… Il est grand et puissant dans les duels ; on le voit plus souvent jouer en déviation que partir dans la profondeur. Au niveau technique, il n’est pas mauvais du tout, il a une bonne finition.
Cette saison, il a évolué dans un 4-4-2, c’était le schéma utilisé en permanance par Jean-Marc Nobilo. Hoarau évoluait parfois avec un attaquant puissant, lent mais doté d’un bon jeu de tête. Dans ce cas, c’était plutôt lui qui jouait devant. Il évoluait parfois aussi avec un autre attaquant, plus rapide (son profil lui ressemble d’ailleurs). Ils faisaient jouer leur complémentarité. A la fin de la saison, il évoluait avec Lesage, qui tournait autour de lui en électron libre. Ce dernier revenait de blessure, et il n’était pas vraiment en forme, ce qui n’empêchait pas Hoarau de marquer, contre Reims par exemple.
- Guillaume Hoarau (photo de Malory Grancher)
- Photo de Malory Grancher
Fred complète les qualités d’Hoarau :
Il bouge beaucoup sur tout le front de l’attaque, et parvient à se trouver toujours bien placé. Dans le jeu, il sait garder le ballon, dribbler… Il est vif, et sait être décisif à la moindre occasion. Avec de bons passeurs excentrés, c’est un régal ; il sait également jouer dans la profondeur. En quelques mots, c’est un mix entre Thierry Henry et David Trézéguet !
Malgré sa taille, son jeu de tête n’est pas son point fort, il est meilleur balle au pied. Il préfère d’ailleurs souvent se rapprocher de but et percuter plutôt que tenter la frappe de loin.
Une seule saison au Havre, mais une grosse saison !
- Guillaume Hoarau aura marqué le HAC
- Photo de Malory Grancher
Une dernière question pour Antoine : a-t-il laissé suffisamment de bons souvenirs au Havre pour être suivi par ses anciens supporters, et applaudi à son retour au stade Jules Deschaseaux ?
Il a marqué les esprits cette saison, je pense donc qu’il sera suivi par les supporters du HAC. En ce qui concerne son retour au Havre, il est possible qu’il ait le droit à une ovation, comme pour Revault lorsqu’il était à Toulouse. Maintenant, leur histoire au HAC n’est pas vraiment comparable : Hoarau n’a marqué le HAC qu’une seule saison, alors que Revault a enchanté Deschaseaux pendant plusieurs années. Mais j’espère qu’il sera applaudi, ce sera l’occasion pour certains de faire oublier les sifflets humiliants qu’il a reçus il y a quelques saisons…
Rendez-vous est pris pour la quatorzième journée, le week-end du 15 novembre. Et bien sûr, d’ici là… il faut battre Monaco !