Le PSG et Rennes ont fait match nul 0-0 dimanche après-midi lors de la 6e journée de L1.
la fiche du match (compos, cartons, buteurs)
[J06] PSG 0-0 Rennes : résumé du match
Les enseignements du match
Un bon match nul
Concrètement, l’opposition entre Rennes et le PSG n’était pas d’un très haut niveau technique. Peu d’occasions, peu d’allant offensif : il ne s’agissait pas du match le plus enthousiasmant qui soit. Et pour Paris, concéder un match nul à domicile, ce n’est pas une bonne performance sur le plan comptable.
Pourtant, si l’on se remémore certaines rencontres de ces deux dernières années, on se dit que ce résultat est bien plus positif que prévu. Ce n’est pas être petit bras que de reconnaître quand l’équipe n’a pas la capacité de faire la différence et d’emporter la rencontre, et se satisfaire du nul. L’an dernier — face à Nice par exemple — ou il y a deux ans — face à Grenoble —, à 0-0, en approchant de la fin de la rencontre, les Parisiens s’agaçaient, attaquaient à tout va, sans aucune forme de cohérence. Pour finir par se faire crucifier en contre.
Dimanche, le PSG n’avait clairement pas les ressources physiques pour emballer la fin de rencontre. Après une semaine et un déplacement européen forcément usant, c’est somme toute logique. Le PSG a donc préféré verrouiller le secteur en fin de rencontre, et ne pas partir à l’abordage. Cela fait au moins un point de pris.
La défense centrale en réussite
Après avoir pris neuf buts en une semaine avant la trêve internationale, Paris n’en a encaissé aucun lors des trois derniers matches. Arles-Avignon mis à part, le PSG a pourtant affronté des équipes qui pouvaient mettre en danger l’arrière-garde parisienne.
Mais c’est avec une très grande sérénité que le PSG a géré ces oppositions, en ne concédant finalement aucune réelle occasion dangereuse lors de ces trois rencontres, hormis quelques frissons sur coups de pied arrêtés. Les changements décidés par Kombouaré portent donc leurs fruits et, au niveau individuel, certains joueurs se montrent actuellement sous leur meilleur jour.
Malgré l’affaire sur son identité, Edel réalise des rencontres d’une grande propreté. S’il n’a eu que très peu de duels à gérer, toutes ses prises de balle, toutes ses détentes et toutes ses sorties ont respiré la sérénité. Ce qui change forcément de Coupet, qui n’était pas dans la forme de sa vie au mois d’août.
Mais la plus grosse satisfaction vient de l’axe parisien. Le séjour en équipe de France de Sakho lui a manifestement fait le plus grand bien, puisque là aussi le joueur semble prendre de l’envergure. Intraitable dans les duels, il s’est régalé face au défi physique imposé par les Rennais, et apparaît de plus en plus à l’aise dans ses dribbles de dégagement et sa relance.
Son entente avec Armand semble en plus bien fonctionner, l’ancien Nantais s’adaptant à son poste d’axial droit sans sourciller. Jaillissements, couvertures, placement intelligent : le Armand aperçu à Séville et contre Rennes laisse présager du meilleur pour la suite. Pendant ce temps-là, Diakhaté se fait déposer par Jussiê…
Autres infos autour du match
Les analyses à valeur ajoutée du Parisien
Quand Christophe Bérard n’est pas là pour attribuer des notes grotesques aux joueurs, comme à Séville, le Parisien est tout de même capable de se distinguer. Ce lundi, c’est Sylvie de Macedo qui était de corvée pour faire rire ses lecteurs.
La victoire à 4 points ! « Paris aurait pu boucler son dimanche avec trois points de plus. La faute à qui ? Sans doute à l’arbitre, M. Turpin. » Décidément, les mathématiques au Parisien… Par ailleurs, le penalty pour la main de Mangane était loin d’être évident.
L’enfer, c’est les autres. « Certes, après avoir encaissé neuf buts en trois matches consécutifs fin août, les cages parisiennes sont restées inviolées, comme c’est le cas depuis le début du mois de septembre. “Défensivement, on a été très solides, énormes même. C’est un bon point de pris”, se réjouit d’ailleurs Antoine Kombouaré, l’entraîneur du PSG. Des paroles que certains pourront interpréter comme un manque d’ambition. » Ah ces gens alors, toujours là pour interpréter les choses avec mauvais esprit… D’aucuns pourraient tout de même juger cette remarque particulièrement hypocrite de la part de Sylvie de Macedo.
Il faut balancer la coupe d’Europe ! « Au final, ce nul démontre aussi l’incapacité de ce PSG à enchaîner les très bonnes prestations depuis le début de la saison. Si Paris veut se donner les moyens de ses ambitions, le coach parisien devra sans doute établir une hiérarchie entre les différentes compétitions que son équipe dispute. Car en championnat, le PSG stagne. »
Chantôme et la fatigue
Interviewé à la mi-temps par Lucien Dabila sur la fatigue de son équipe, Clément Chantôme n’a pas nié que les joueurs ayant participé aux deux rencontres de la semaine étaient fatigués. C’est logique. Mais Chantôme a également expliqué que si les Parisiens tiraient la langue, c’est aussi parce qu’ils étaient rentrés tard dans la nuit de jeudi à vendredi. Le débat sur la pertinence des retours de lointains déplacements dès le coup de sifflet final n’est donc pas près de prendre fin…
Rouyer et les noms de joueurs
On le sait, Olivier Rouyer a un mal fou à prononcer les noms de joueurs un peu compliqués. On sait désormais qu’il ne connaît peut être tout simplement ces fameux joueurs : voulant commenter une sortie du gardien Rennais Nicolas Douchez, Rouyer a tout de même parlé d’une intervention de Nicolas Ouédec, ancien attaquant retraité depuis 2004…
Stats en vrac : les joueurs
Hoarau : fin de série. Guillaume Hoarau avait inscrit 1 but lors de chacune de ses 5 dernières titularisations avec le PSG toutes compétitions confondues, soit depuis le 19 août dernier.
Hors-jeu. « PSG-Rennes est le seul match de L1 cette saison qui n’a vu aucun hors-jeu », indique Opta.
Stats en vrac : l’équipe
La meilleure défense neutralise la meilleure attaque. Seule équipe à avoir inscrit 9 buts lors des 5 premières journées — soit 1,8 but par match en moyenne —, le PSG affrontait la meilleure défense du championnat.
La passe de trois attendra. Paris court toujours derrière son troisième succès d’affilée, ce qui ne lui est plus arrivé depuis août 2009.
Bilan de la semaine. Après 3 défaites et 9 buts encaissés en une semaine fin août, le PSG a réussi cette fois-ci à enchaîner 2 victoires et 1 match nul sans encaisser le moindre but.
Troisième 0-0. Il s’agit du troisième match nul 0-0 de la saison après le trophée des champions contre Marseille et le déplacement à Lille. C’est aussi la troisième fois que Paris reste muet, le PSG ayant marqué lors de chacune de ses 3 défaites.
Dans la presse
Sylvie de Macedo, dans le Parisien du 20 septembre 2010 :
Ce matin, le PSG reste la seule équipe de Ligue 1 à avoir battu l’actuel leader du championnat, Saint-Étienne. C’était lors de la première journée de championnat. Paris s’était imposé (3-1) au cours d’un vrai beau match, plein et séduisant. Hier contre Rennes, les Parisiens ont montré un visage nettement moins attrayant. A l’issue d’une rencontre bloquée, les deux formations, qui semblaient surtout déterminées à ne pas perdre, ont logiquement fait match nul (0-0).
Alexandre Chamoret, dans L’Équipe du 20 septembre 2010 :
Forts de deux victoires consécutives à Arles-Avignon et face à Sochaux, les Bretons, deuxièmes du championnat et toujours invaincus, avaient l’occasion de se hisser au sommet de la Ligue 1 hier au Parc des Princes. Occasion ratée. La formation de Frédéric Antonetti n’a jamais semblé en mesure de percer la cuirasse défensive du PSG, apparemment émoussé après son déplacement à Séville, jeudi, en Ligue Europa, mais qui a su rester compact et discipliné défensivement. […] Les Rennais respirent la puissance athlétique. Leur potentiel technique invite aussi à de belles promesses mais ils sont apparus en ordre bien trop dispersé, se contentant de tentatives d’exploit individuel inefficaces pour déstabiliser le PSG. […] Côté PSG, ce match nul, assez terne, n’est pas une si mauvaise affaire comptable face à un sérieux candidat aux premières places en fin de saison. Les Parisiens sont apparus fatigués, sans pouvoir d’accélération, mais très solides défensivement et collectivement, confirmant leur performance face à Arles et à Séville, de ce point de vue. […] Au final, le PSG, sans briller, accède à la neuvième place mais peut se targuer d’avoir maintenu le cap en neutralisant le concurrent rennais.
Performances. En l’absence de Christophe Bérard, les notes des deux quotidiens retrouvent de la cohérence : les trois joueurs qui ont « flambé » d’après L’Équipe — Armand (7), Sakho (7) et Edel (6) — sont aussi les mieux notés dans le Parisien, avec 6 chacun. Les joueurs les moins en vue selon les deux journaux sont Chantôme, Hoarau et Erding.
Réactions
Antoine Kombouaré : « Au-delà du point pris, qui est une bonne chose, nous avons concédé très peu d’occasions à cette équipe de Rennes. On a été très solides en défendant bien. Nous avons eu un plus de mal dans le jeu car nous n’avions plus trop les jambes pour faire la différence et pour créer l’étincelle qui aurait pu enflammer le match. En tout cas, c’est une grosse performance. […] Nous nous sommes créés les meilleures situations en étant solides. C’est donc un bon point. Il y a un état d’esprit retrouvé avec des garçons solidaires, qui travaillent. » (source : PSG.FR)
Guillaume Hoarau : « On savait que ça se jouerait à pas grand-chose, sur la concentration. On a été solides défensivement, eux aussi. On peut être satisfaits parce que cela fait trois matches qu’on ne prend pas de but. On n’a pas su trouver la clé, mais on prend un point, il n’y a pas de petites économies. C’est de bon augure pour la suite, il faudra confirmer. Par rapport aux défaites précédentes, on avance petit à petit. Mais ce soir on voulait surtout garder la confiance qu’on avait accumulée sur les deux derniers matches. […] Physiquement, pour ceux qui ont joué il y a trois jours, c’était compliqué, oui. On s’est accrochés. Si Rennes est invaincu, ce n’est pas pour rien. Contre eux, c’est toujours un gros défi physique. On l’a relevé. […] À domicile, on aimerait faire le plein. Mais Rennes est vraiment une équipe très difficile à bouger. Il y a quelque temps de cela, on aurait peut-être pris un but à la fin. Il faut rester humble et savourer ce genre de point. » (source : lequipe.fr)
Suspensions
Aucun Parisien n’a été averti dimanche soir.
Claude Makelele a reçu à Sochaux son deuxième carton jaune en trois matches. Il sera suspendu s’il reçoit un avertissement au cours des 5 prochains matches du PSG dans l’une des compétitions nationales. Mathieu Bodmer (5 matches) et Tripy Makonda (4) sont également menacés de suspension.
Armand et Sakho (jusqu’à la 9e journée), Sankharé (J10), Cearà et Nenê (8es de coupe de la Ligue) et Traoré (J11) seront quant à eux sous la menace d’une suspension après leur prochain carton jaune.
Retrouvailles
Jérôme Leroy retrouvait son club formateur, où il a joué de 1996 à 1999 puis de 2001 à 2004. Stéphane Dalmat a également évolué — brièvement — au PSG, en 2000/2001.
Côté tribunes…
Affluence. 28 606 spectateurs étaient présents au Parc des Princes dimanche après-midi, selon les chiffres communiqués par le PSG à la LFP. Il s’agit de la plus faible affluence pour un PSG-Rennes en L1 depuis février 1992. Depuis, les 16 matches entre les deux équipes avaient réuni 39 000 spectateurs en moyenne.
Ambiance. La sortie de Mevlüt Erding, peu en réussite ces dernières semaines, a été saluée par un mélange d’applaudissements et de sifflets.
Boulogne en tribune J. Des anciens abonnés du kop of Boulogne — 150 selon le Parisien, 200 selon L’Équipe, entre 300 et 400 selon RMC — ont pris place en tribune J rouge, afin de protester contre le plan Leproux. En dehors du répertoire traditionnel du Kob — « Kop of Boulogne », La Marseillaise —, l’essentiel des chants étaient dirigés contre le président et l’actionnaire du PSG. La nouvelle configuration du stade a également été raillée : « mais il est mort le Parc des Princes » ; « qui ne saute pas est invité » ; « merci Leproux ». Aucun incident n’a été signalé.
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