Le match en bref
D’emblée, Rennes prend l’équipe parisienne là où elle est le plus à même de souffrir après son déplacement européen : sur le physique. Les Parisiens sont gênés par l’impact mis par leurs adversaires du jour, et le début de rencontre est difficile. Le dénommé Mandjeck, au milieu de terrain, endigue notamment un bon nombre d’offensives parisiennes. Des joueurs comme Nenê, Chantôme ou Jallet semblent perdus.
Les seuls qui répondent au challenge physique mis par l’adversaire sont Armand et surtout Sakho. Ainsi, malgré une domination assez nette, Rennes ne se crée pas d’occasion. Les débats s’équilibrent au bout de vingt minutes de jeu, et Paris se crée alors quelques situations, mais un Rennais est toujours là pour contrer la dernière passe ou les bons centres.
Les coéquipiers de Dalmat se montrent ensuite un peu dangereux sur coups de pied arrêtés — coup franc direct de Brahimi ou tête de Mandjeck —, mais sans réellement inquiéter Edel. Dans le temps additionnel, un dernier contre rennais permet à Montaño de tenter une frappe enroulée lointaine, hors cadre.
La mi-temps s’achève donc sans que l’on n’ait assisté à une occasion franche — les statistiques de Foot+ en affichant pourtant trois pour Rennes, le mystère reste entier quant à ce décompte.
Au retour des vestiaires, la puissance rennaise s’étiole assez vite. Mandjeck devient juste un joueur bon à distribuer des coups en toute impunité, et Rennes n’attaque plus. Paris n’a cela dit pas le jus nécessaire pour mettre en danger la défense adverse. Un coup franc rapidement joué permet à Jallet de centrer pour la tête de Hoarau, mais le ballon arrive sur Douchez.
Peu avant l’heure de jeu, Paris se crée la plus belle occasion de la rencontre : un coup franc lointain de Makelele arrive sur la tête de Hoarau. Le Réunionnais remet dans la surface pour Erding, qui tente une reprise instantanée du gauche, assez difficile. Cela passe au ras du poteau.
Antonetti procède à plusieurs changements pour redynamiser son équipe : Jérôme Leroy — sifflé par le Parc des Princes, toujours aussi ingrat avec ses anciens joueurs — et Jirès Kembo Ekoko font leur entrée. Ce dernier met d’ailleurs quelque peu en difficulté Jallet sur le côté gauche.
Coup sur coup, chaque équipe croit au penalty : une main vraisemblablement involontaire de Mangane n’est pas signalée par l’arbitre, et une chute d’Ekoko, à la lutte avec Armand, est sanctionnée d’une simulation. Dans les deux cas, l’arbitre semble avoir pris la bonne décision.
La fin de match est pénible pour tout le monde — joueurs et spectateurs —, et seuls des coups francs permettent d’amener un ersatz de danger : une tête de Sakho au-dessus sur corner, ainsi que deux coups francs mal tirés par Jallet et Nenê pour Paris ; un coup franc en force de Mangane, bien capté par Edel, pour Rennes.
La rencontre s’arrête sur ce score nul et vierge. Après un démarrage difficile, Paris a su se ressaisir, et a globalement dominé la rencontre. Sans pouvoir toutefois faire plus qu’un match nul : quand le physique ne suit pas, il faut parfois savoir ce contenter d’un bon match nul.