Le match en bref
En début de match, les deux équipes se montrent étonnamment fébriles. Les imprécisions techniques sont légion, et les Bretons sont les premiers à rentrer réellement dans la rencontre. Il en découle quelques frappes lointaines : une — de Brahimi — au-dessus, une autre — de Tettey — captée sans souci par Edel. Paris a du mal à déployer son jeu, et n’opère que par de longs ballons qui trouvent rarement preneurs. Toutefois, sur un centre de Nenê, Paris n’est pas loin du but, puisque Douchez manque sa sortie, et Giuly reprend de volée… mais il est contré par un défenseur.
Cinq minutes plus tard, après une action des siens côté droit, Brahimi récupère le ballon plein axe : il prend de vitesse Makelele, efface Chantôme et, depuis l’extérieur de la surface, adresse une frappe du cou-de-pied sur laquelle Edel ne peut rien (1-0, 19e). Un exploit individuel aura donc fait la différence. Paris tente ensuite de se réveiller, et l’utilisation du ballon devient meilleure. Suite à une remise de Hoarau, et une petite passe de Nenê, Chantôme tente sa chance de loin, mais dévisse sa frappe.
Paris se crée de plus en plus de situations, notamment grâce à un côté droit Jallet-Giuly qui multiplie les appels, mais les dernières passes sont trop peu précises, et il n’en résulte que de maigres frissons pour l’arrière-garde rennaise. Le fait le plus marquant de la fin de mi-temps est finalement l’expulsion de Frédéric Antonetti, sous le regard désabusé de Blanche l’Hermine, pour des mots trop vigoureux envers Laurent Duhamel, l’arbitre de la rencontre. La sanction est efficace : au lieu de vociférer ses cris insupportables un mètre devant son banc de touche, Antonetti le fera un mètre derrière.
Paris rentre donc aux vestiaires mené au score, conséquence d’une première mi-temps jouée sans beaucoup d’allant. Le match reprend sur un joli mouvement rennais, conclu par une frappe trop écrasée de Jérôme Leroy. Il s’en suit alors une domination du PSG, qui tente tout pour égaliser au plus vite. Chantôme et Bodmer, qui avaient été discrets en première période, se réveillent et commencent à distiller les bons ballons.
Une percée de Chantôme aboutit à une reprise manquée de Nenê. Puis Bodmer lance Chantôme sur le côté droit ; ce dernier frappe, Douchez détourne. Giuly a suivi, mais Douchez parvient à dévier la tentative en corner. Dans la minute qui suit, Bodmer lance Giuly par-dessus la défense. L’appel est parfait, mais le contrôle un peu moins. Giuly parvient à dribbler Douchez, mais se fait reprendre par un défenseur. Ensuite, c’est un centre de Jallet, dévié par Hoarau, qui engendre une frappe contrée de Nenê. Cette période de domination s’achève à la 74e minute, avec une énorme occasion pour Hoarau : suite à une longue touche déviée par lui-même, il reprend du gauche une remise de Nenê, mais Douchez repousse encore.
Les trois changements effectués par Kombouaré — rentrées d’Erding, Maurice et Cearà — ne parviennent pas à relancer le PSG, qui souffre de plus en plus face aux contres adverses. Les Rennais en profitent pour placer de belles frappes : un tir enroulé de Lemoine rase le montant, un autre de Camara, du gauche, touche l’extérieur du poteau d’Edel.
Dans le temps additionnel de la rencontre, Hoarau trouve Nenê, qui se met en position de frappe à l’entrée de la surface, mais Douchez — qui tenait visiblement à se mettre en valeur face au PSG — réalise la parade de la dernière minute. Maurice marque ensuite un but logiquement refusé pour un hors-jeu d’Armand, et Paris doit donc s’incliner.
Le PSG a de quoi regretter sa première période assez mauvaise, ainsi que le nombre conséquent d’occasions manquées en deuxième mi-temps. Le tout face à une équipe bretonne qui aura eu le mérite de se montrer très réaliste, puis de s’en remettre à son gardien.