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Le PSG s’incline à la dernière seconde

[J03] PSG 1-2 Bordeaux : résumé du match

Les Parisiens étaient pourtant revenus au score à un quart d’heure de la fin

lundi 23 août 2010, par Gauthier B.

[J03] PSG 1-2 Bordeaux : résumé du match

Trois jours après sa victoire face au Maccabi Tel-Aviv en match aller des barrages de la Ligue Europa, le PSG accueillait les Girondins de Bordeaux. Résumé du match.

Le match en bref

Dernière rencontre de la 3e journée de L1, le PSG recevait une équipe de Bordeaux en plein doute. Jean Tigana, qui ne peut que constater le champ de ruines laissé par Laurent Blanc, dirige en effet une équipe en difficulté dans le jeu et dont l’avenir de la plupart des joueurs cadres est incertain. Le dernier concerné est Yoann Gourcuff, qui a affirmé son désir de partir à Lyon : Tigana a donc tranché, Gourcuff est sur le banc au coup d’envoi. C’est ainsi une ligne offensive Wendel-Gouffran-Jussiê-Plasil qui est chargée de faire trembler l’arrière-garde parisienne. Kombouaré, lui, a fait du classique, en alignant la même formation qu’à Lille, confirmant ainsi la position de titulaire de Cearà sur le côté gauche de la défense.

Le match commence avec un possession de balle du PSG, mais qui tarde à se montrer dangereux, gêné par le pressing haut des Bordelais. Au bout d’une dizaine de minutes, cela commence à se décanter. Tout d’abord, Erding adresse pour une fois une belle passe en profondeur vers Hoarau, mais la course de celui-ci est interrompue par le sifflet de l’arbitre, pour une faute fantasmée de l’attaquant sur Chalmé.

La vraie première occasion intervient quelques minutes plus tard : Bodmer joue une passe en première intention par-dessus la défense, et Hoarau voit sa frappe du gauche sortie par Carrasso. Sur le corner qui suit, Nenê trouve le même Hoarau dont la tête, trop smashée, ne pose pas de problème au gardien girondin.

Les offensives parisiennes sont de mieux en mieux huilées, et un relais intelligent entre Cearà et Nenê aboutit à une frappe hors-cadre du latéral. Cela se poursuit par une occasion énorme sur coup franc, où Nenê trouve au second poteau Sessegnon, complètement seul et à bout portant, qui rate inexplicablement le cadre.

Après un coup franc direct de Nenê, sans danger, et une action où Erding frappe en force en oubliant tous ses partenaires, c’est une nouvelle occasion monumentale pour Paris qui arrive : suite à un raté de Diarra au milieu de terrain, Hoarau lance Erding en première intention. Carrasso sort de sa surface et Erding tente le grand pont. Il pousse malheureusement trop sa balle et son centre ne donne rien.

Durant les cinq dernières minutes de cette mi-temps, Bordeaux, inexistant jusque-là, se réveille un peu, et se montre un peu plus présent dans le camp parisien, sans toutefois créer le moindre frisson. Paris joue alors en contre et, dans le temps additionnel, ce n’est pas loin de payer sur un modèle du genre : transversale de Nenê pour le côté droit, déserté, où Sessegon contrôle et avance. Jallet dédouble et reçoit le ballon ; il centre au second poteau pour la tête d’Erding et Carrasso, seul joueur bordelais à la hauteur, claque en corner au prix d’une détente impressionnante. Sur le corner qui suit, Camara reprend de la tête juste au-dessus, et l’arbitre siffle la fin de cette première période, dominée très largement par le PSG.

Au retour des vestiaires, même si les Bordelais se montrent un peu plus incisifs, c’est Paris qui continue à se procurer des occasions. D’abord par le biais d’un une-deux Nenê-Makelele dans la surface, qui se termine par un centre du Brésilien sorti in extremis en corner par Ciani. Puis une remise parfaite de Hoarau permet à Erding de prendre toute la défense de vitesse et de filer au but. Malheureusement, le Turc manque de lucidité et tire sur Carrasso.

Bordeaux se réveille ensuite. Il y a d’abord une action litigieuse où Jussiê pénètre en plein cœur de la défense parisienne et s’écroule après plusieurs contacts avec Camara. L’arbitre sanctionne le Brésilien pour une simulation — bien réelle —, mais peut-être y avait-il une possibilité d’accorder un penalty. Fernando tente ensuite une frappe audacieuse du pointu, arrêtée par Coupet, et après plusieurs changements — notamment le remplacement de Giuly par Erding — et arrêts de jeu, le rythme de la rencontre baisse.

C’est Bordeaux qui en profite : Plasil tire un corner au second poteau. Coupet amorce une sortie, puis se ravise ; Diarra, au duel avec le pauvre Sessegnon, reprend le cuir et l’expédie dans la lucarne (0-1, 67e). L’ouverture du score semble injuste.

Paris met une dizaine de minutes à s’en remettre, puis se crée enfin une nouvelle action : Hoarau remet de la poitrine pour Sessegnon. D’une louche, le Béninois trouve Nenê devant la surface, qui lance Giuly — légèrement hors-jeu —, et celui-ci ajuste la passe devant le but pour Hoarau qui marque du gauche, de près (1-1, 76e).

Le match devient alors fou. Un cafouillage de Camara dans la surface permet à Modeste de frapper en force ; heureusement, les gants de Coupet sont fermes. Paris développe ensuite plusieurs contres, dont un gâché par Nenê qui fait de l’anti-Erding en centrant alors qu’il pouvait frapper. La menace girondine pèse encore sur coup de pied arrêtés avec la copie conforme du premier but : cette fois, c’est Modeste qui est au second poteau, et lui manque le cadre.

Les rentrants parisiens, Giuly et Luyindula, font du bien à l’équipe, et permettent à Paris de se créer deux situations dans les dernières minutes : Hoarau remise pour Luyindula dans la surface, l’attaquant s’ouvre le chemin du but mais se fait reprendre par Diarra ; puis une superbe contre-attaque voit Jallet se lancer sur le côté droit, servir Luyindula dont le centre arrive sur Nenê. Celui-ci, sur son mauvais pied, frappe au-dessus.

Dans le temps additionnel, Paris ne peut attaquer puisque Bordeaux se crée plusieurs coups de pied arrêtés d’affilée. Sur le dernier corner, Gourcuff, fraîchement rentré en jeu, botte un corner loin au second poteau. Le marquage de Sakho et Camara laisse à désirer, et Ciani reprend la balle vers le but. Coupet ne réalise pas l’exploit, et Paris s’incline sur cette dernière action du match (1-2, 90e+4).

Dans le jeu, la défaite est particulièrement cruelle. Mais Paris a littéralement donné la rencontre à son adversaire, en commettant deux erreurs défensives et, surtout, en ne réussissant pas à mener alors que les occasions étaient légion — que ce soit à 0-0 ou 1-1. C’est d’autant plus regrettable que, sur le strict plan du jeu, il y avait entre les deux équipes un gouffre, pour une fois nettement favorable au PSG.

Plus d’infos : voir la fiche du match

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2 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    Parigo
    23 août 2010 01:50

    Je partage complètement l’analyse : quand on a autant d’occasions et qu’on ne marque qu’un but, c’est normal de se faire contrer.

    Mais ça fait mal au coeur.

  • #2

    stanc
    23 août 2010 13:32

    Oui cruel. Sur le premier but bordelais, c’est Jallet qui marque Diarra au Départ. Quand le corner est tiré, celui-ci pousse Jallet dans le dos et cela lui permet de se démarquer tranquillement pour ouvrir le score. Voilà, pas de quoi crier au scandale mais c’est juste pour dire. Après vu que Giuly est légèrement hors-jeu sur l’égalisation, ça équilibre quelque peu. Sur le but en fin de match, l’attitude de Camara est étrange. Il ne ne saute pas et j’ai l’impression que c’est parce que Diarra derrière lui monte dessus. Ce qui permet à Ciani de marquer. Mais bon, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes vu le nombre d’occasions ratées. Le sang froid ne fait toujours pas partie de nos qualités. Un petit hold-up quand même.

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