Le match en bref
La rencontre commence assez timidement. Aucune des deux équipes n’attaque tambour battant : les Lorientais ne veulent pas se découvrir, et les Parisiens ont du mal à trouver l’inspiration. Le premier ersatz d’occasion est pour les visiteurs, avec Gameiro qui tente une frappe en pivot passant largement au-dessus des cages. Ludovic Giuly lui répond en adressant, plein axe, une frappe sèche des 25 mètres qu’Audard repousse en corner.
À la 11e minute, Lorient croit ouvrir le score quand, sur un renvoi de la défense, Gameiro centre pour Romao qui trompe Coupet de la tête. Mais le but est refusé pour un hors-jeu, bien réel au ralenti. Lorient abandonne petit à petit le jeu à son adversaire, et le PSG n’arrive pas à peser sur la défense adverse : Bodmer est dans un mauvais jour, et Clément n’a pas le même impact que Chantôme. Les seules autres occasions de la première période viennent de phases arrêtées : un corner de Nenê qu’Erding reprend au-dessus ; un côté lorientais où Monnet-Paquet, seul au second poteau, manque le cadre ; une frappe de Bodmer sur coup franc, qui passe de peu à côté.
La deuxième mi-temps repart sur les mêmes bases. L’équipe lorientaise est surtout venue à Paris pour bétonner, et l’animation offensive parisienne demeure déficiente. Il ne se passe rien jusqu’à l’orée du dernier quart d’heure, quand Antoine Kombouaré lance ses jeunes Kebano et Bahebeck. La rencontre est alors redynamisée, et la pression sur le but d’Audard s’accentue. Un corner joué en deux temps entre Nenê et Makelele aboutit à une tête d’Armand, qui frôle les montants. Puis c’est Siaka Tiéné qui se distingue par une frappe lourde depuis l’entrée de la surface, captée en deux temps par Audard.
Mais la plus grosse occasion est pour un des jeunes Parisiens : Nenê prend le ballon devant la surface adverse, embarque des défenseurs côté gauche, et talonne dans l’axe. Bahebeck frappe sans contrôle, et le ballon passe de très peu à côté. Paris aura également une autre opportunité dans le temps additionnel, avec une tête décroisée de Cearà sur corner, non cadrée. Auparavant les Lorientais, qui n’avaient pas réussi à inquiéter une charnière Sakho-Armand encore impeccable, avaient failli marquer quand Amalfitano, décalé côté droit, avait frappé : Coupet a bien repoussé ce qui sera sa seule intervention de la rencontre.
Paris n’obtient donc qu’un match nul qui risque de le faire décrocher très largement de la course à la Ligue des champions. Au rang des satisfactions, on peut citer cette défense qui n’a fait qu’une bouchée de l’international Gameiro. Au rang des déceptions, le manque criant d’imagination offensive d’une équipe, il est vrai, amputée de quelques éléments importants.